Météorologie et Sens Marin

Hi everybody!

A propos de l'accident des Sables d'Olonne, j'ai lu beaucoup de critiques sur la fiabilité de tel ou tel service météo. On peut gloser à l'infini
là dessus, mais il me semble utile de rappeler que le skipper prend seul la décision d'appareiller ou pas.
Et que, en principe, il doit être capable de lire une carte météo, d'interpréter les prévis toutes faites, et surtout de faire sa propre
analyse de la situation.

Ce forum est fréquenté, entre autres, par des navigateurs (trices aussi)des bouts du monde.
Ils savent donc qu'il n'y a pas toujours une capitainerie ou un répondeur automatique en Patagonie ou en mer de Chine.
Quant aux météofax et assimilés (à supposer qu'on ait ça à bord) on ne les reçoit pas partout.
Et quand bien même, il faut les comprendre, les
adapter à la zone, et faire ses déductions soi même.

Pour disposer de sa propre météo, en marin autonome ne voulant pas dépendre des raisonnements (et erreurs possibles) d'autrui, il suffit d'avoir un baromètre, un thermomètre et un hygromètre à bord.
Et aussi, si possible, un cerveau en état de marche. ;-)

On retient (ou si on craint d'oublier, on note sur un papier) l'évolution des pressions, des températures et de l'humidité de l'air des dernières 24 ou 36 heures. Par exemple, quand la température augmente, ainsi que l'humidité de l'air tandis que la pression baisse, on peut soupçonner un front chaud, prélude à une dépression qui arrivera d'autant plus vite
que la pression diminue rapidement.
Inversement une baisse de température avec une pression qui remonte, il y a de fortes chances que la dépression se comble. Mais si l'hygrométrie
ne diminue pas, cela peut signifier qu'un autre creux arrive derrière.

Bien entendu, ce ne sont que des exemples, il est indispensable au début d'avoir un copieux et récent traité de météorologie à bord. En sachant
que la météo n'est pas (pas encore?) une science exacte, contrairement à ce que croient beaucoup de gens.

Puis on observe le ciel et les nuages. Des cirrus hauts perchés annoncent des vents forts en altitude, prélude probable à une dépression.
Un ciel bouché et gris peut confirmer un front chaud. Un ciel de traîne (du bleu, du blanc, du gris, du noir dans les couches moyennes) présage la fin d'une dépression. Mais attention, une tempête peut en cacher une autre. Et, même
si l'espoir revient, les risques de bourrasque subsistent tant que la pression n'est pas remontée et le beau temps établi (cumulus)

Le sens des houles, les changements de force et de direction du vent, donnent également de précieux indices pour affiner vos déductions.
Sachant, par exemple, que les dépressions tournent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Nord, si le vent tourne du SW à l'Est en passant par le Sud, sans faiblir, même si la pression remonte légèrement, vous n'en déduirez pas que l'anticyclone est là!

La méthode pression/température/hygrométrie + observations directes suffit, dans 95% des cas, à faire une prévi potable pour les 12 à 24
heures à venir.
Mais il ne faut négliger aucun indice: En certains
lieux, la courbure des arbres donne d'excellentes informations sur les vents dominants. Ou encore, le vol des oiseaux de mer vers la terre ou
l'agitation inhabituelle des poissons à la surface de l'eau, qui ne présagent rien de bon. Ou tout simplement les bateaux de pêche rentrant
précipitamment au port.
Sans parler des réactions du chat (agité) ou du chien (apathique) à bord, souvent signe précurseur de gros orages.

Le bon sens et l'expérience (tiens revoilà le "sens marin"!) doivent encadrer vos déductions théoriques. Cela ne vous empêche pas, naturellement, d'écouter ou de lire les prévis "officielles" là où c'est possible.
C'est même plutôt conseillé. Et très formateur de comparer votre raisonnement à celui de ces professionnels.
Mais la prudence élémentaire voudrait qu'en cas de doûte ou de divergences flagrantes entre la théorie, l'observation directe, vos déductions et
les prévis, on remette à plus tard l'appareillage. Ou que l'on se prépare
à affronter le gros temps (bonne occasion de rangement!) si jamais on est au large.

Bien que ce soient des cas particuliers, il ne faut pas oublier non plus les phénomènes locaux, moussons, alizés, meltem ou pampero parfaitement
décrits et situés dans un temps et dans un espace donnés.
Autant savoir aussi que les fronts chauds et froids sont moins sensibles près des tropiques que vers 45° de latitude, surtout quand il s'agit de dépressions tropicales aussi impromptues qu'éphémères...
Quand elles ne se transforment pas en cyclones: De Juin à Novembre dans l'hémisphère Nord, de décembre à mai dans l'hémisphère Sud, grosso modo,
et pratiquement jamais dans les zones juste au dessus et au dessous de l'équateur (excellents refuges!)

Je croyais que tous les grands navigateurs savaient au moins cela, eh bien
non, j'en ai rencontré un qui appelait le meltem "tempètes à répétition incompréhensibles en été!"... Un autre qui partait de Djibouti en juin, pour fuir le khamsin, allant se jeter dans la violente mousson de l'Océan Indien dont il ne soupçonnait pas l'existence... Sans parler de celui qui, à tout hasard, mouillait en étoile dans un trou à cyclones des Caraïbes pour passer l'été, alors qu'il lui aurait suffi de descendre un peu plus au Sud pour être tranquille.

Pour finir, savez-vous comment les prévis sont faites?
Je tiens l'info d'un ingénieur de Météo-France: Localement et à court terme, par des prévisionnistes sérieux et compétents, sans être infaillibles.
Mais, pour les situations générales, très souvent ils appliquent le bon vieux principe des pilot charts!
On compile les données statistiques des 100 dernières années pour tel secteur (quand on les a) tout en sachant que naguère les infos des stations météo étaient relevées par les curés ou les instits de villages (!) et on en déduit une probabilité "raisonnable" compte tenu de la situation qui se rapproche le plus de celles dont on dispose dans la base de données.
Il paraîtrait que ce serait plus fiable que les simulations-extrapolations faites sur de gros ordinateurs à partir de situations réelles.

Tant qu'à faire, je préfère encore la méthodes des anciens marins et paysans d'autrefois avec leurs dictons folkloriques mais non dénués de
bon sens et de réalisme, toujours recensés dans l'almanach breton et autres ouvrages du même tonneau.

--
christian.navis.free.fr[...]ex.html

L'équipage
04 jan. 2004
04 jan. 2004

Pression ok température et humidité ? lesquelles ?
Tes remarques sont justes dans l'ensemble Christian.

toutefois, autant la pression est relativement facile à obtenir avec un baro si possible bien réglé (mais pas obligatoire), autant pour avoir la température de l'air et son humidité, il te faut au minimum une crécelle équipée d'un thermomètre sec et d'un mouillé, qu'on appelle psychromètre avec la table correspondante.

La température et l'humidité relevées dans la cabine n'ont guère de signification.

04 jan. 2004

L'important, c'est l'évolution
Oui, pour le baro, s'il est ajusté c'est mieux pour comparer avec les indications officielles, mais comme c'est l'évolution qui compte, à la limite un petit écart n'est pas pénalisant.

Idem pour la température et pour l'hygrométrie, où il existe des petits capteurs pas excessivement chers qui doivent mesurer là aussi les variations en plus ou en moins, et donc peu importe si la valeur de base est approximative.

Autrement, si on veut faire les choses dans les règles je crois qu'on considère qu'à 1013 hp doivent correspondre une température de 15° C au niveau de la mer et une hygro de l'ordre de 40% (enfin, pour moi, c'est le trait rouge sur l'appareil)))

On m'avait déjà dit que, dans la cabine, les valeurs relevées pouvaient être fausses. J'ai donc fait l'expérience de sortir mon matos, et de le laisser un grand moment sur le pont, puis sur le quai: Mêmes résultats!
S'il y a des circonstances particulières où il faut se méfier, j'aimerais les connaître?

04 jan. 2004

OK bien vu
en plus du barometre et du thermometre je crois bien qu'un hydromètre sera bientôt sur mon canot ;-)

04 jan. 2004

Hygrométrie, température et pression
Pour l'hygo, prendre la mesure avant l'apéro et au dessus de la flottaison.La température se prend à jeun et en dessous de la ceinture. La pression nécessite une jeune et jolie infirmière, ce qui du même coup fausse la mesure... un peu de bon sens quoi :-)

05 jan. 2004

Hygromètre ...
La teneur en eau de l'air est toujours indiquée en valeur relative par rapport au seuil de saturation ... Or ce seuil de saturation augmente beaucoup avec la température entre autre. Ce qui veut dire que si l'hygrométrie relevée à l'intérieur par Christian était identique à celle de l'extérieur c'est un peu le hasard :-)

L'hygrométrie intérieure est (beaucoup) plus faible en hiver qu'à l'extérieur (car on chauffe, donc le seuil de saturation monte et la valeur relative baisse).

En été c'est souvent le contraire car on transpire à l'intérieur (dégagement d'eau)et en plus il y fait souvent plus frais (le seuil de saturation est plus bas) !

En plus il suffit de se chauffer un café dans la cabine pour voir l'hygrométrie monter en flèche !

Je suis d'accord avec Christian qu'il faut "savoir des chose" sur la météo, notamment pour la culture générale sur les habitudes météo locales de là où on va ... mais je pense qu'il est trop optimste sur le résultat prédictif que le navigateur "moyen" peut en tirer au delà de quelques heures (moins de 24h en tout cas). La prévi météo est un métier, compliqué, et il est peu probable que l'amateur moyen fasse mieux que le professionnel, qui, lui, en plus, a des milliers d'information plus détaillées pour établir son pronostic.

Restons réalistes sur nos limites, c'est aussi ça le sens marin :-)

Robert.

05 jan. 2004

D'accord avec toi pour les pros, mais
Comme le souligne aussi Christian, il existe des lieux où tu ne peux compter que sur toi.
Quant aux pros, même mauvais, ils ont de toutes façons plus d'infos que toi et peuvent au pire, les exploiter aussi bien que toi... quoique.. localement, la rescentralisation (tendance mondiale dûe aux satellites) des infos n'a pas fait que du bien.
En tous cas merci pour le précision d'humidité RELATIVE ;-)

05 jan. 2004

Les pros sont parfois muselés!
Les pros en France sont, soit des fonctionnaires, soit des entreprises plus ou moins subventionnées, obéissant aux injonctions du pouvoir.

Parfois c'est anodin: Températures ou seuil de neige "améliorés" pour ne pas faire fuir les touristes.

Parfois, c'est dramatique: A la mi-juillet, je me trouvais par hasard du côté de Biscarrosse. Une micro-dépression n'est creusée sur place: Arbres arrachés, toîts envolés, maisonnettes couchées, voitures dans le fossé, campings dévastés, voiliers coulés dans le lac, morts et blessés...
La météo n'avait rien annoncé.
Avoué sur FR3 local par un technicien: "Pour ne pas affoler les populations" (sic)

Un gérant de camping qui avait un parent à la base aérienne de Cazaux a été prévenu à temps et a limité les dégats en faisant évacuer...
Il ne s'agissait donc pas d'une erreur des prévis (ils savaient!!) mais bel et bien d'une info délibérément occultée.
Sans autre commentaire... :-(

05 jan. 2004

Il faut toujours un coupable simple :-)
" ... Les pros en France sont, soit des fonctionnaires, soit des entreprises plus ou moins subventionnées, obéissant aux injonctions du pouvoir... "

Bof :-) Un peu parano, non ? Je plaisante bien entendu ... quoique cette opinion est malheureusement trop répandue et fait des ravages.

En ta qualité de journaliste tu sais bien quel est le dilemme quand tu as une info grave dont tu ne sais pas si elle est juste: diffuser ou pas diffuser ? Or une info météo n'est jamais sûre ... seulement plus ou moins probable.

Si tu diffuses trop d'info météo alarmistes inutiles, tu vas tuer par avance l'info vrai qui aurait été utile. Et si un jour tu ne diffuses pas une info météo à postériori juste, tu es à la solde du pouvoir :-)

Si on veut être sérieux, il faut admettre que diffuser des alertes de danger (météo ou autre, avurnav, Notam aérien, etc ...) ne peut JAMAIS être laissée à l'initiative des individus, aussi bien intentionnés soient-ils, sinon ce sera le bordel monstre. La gestion des alertes ne peut que s'articuler autour de protocoles très précis et sévères pour laisser le moins de place possible à l'interprétation subjective du type qui a le curseur en main.

Pour moi "l'aveux" d'un technicien local n'est ni plus ni moins fiable que la décision de celui qui a estimé qu'il ne faut pas diffuser une info incertaine.

Robert.

05 jan. 2004

Nos bons seigneurs...
Dans le cas dont je parle, il s'agit véritablement d'un volonté de taire ce qui allait arriver. Quand les prévisionnistes civils et militaires, chacun de leur côté, parviennent aux mêmes conclusions, c'est un crime de taire l'info.

Désolé d'en rajouter une couche, en étant délibérément hors sujet, mais Tchernobyl, le sang contaminé ou la vache folle, à leurs débuts, procédaient de la même logique de désinformation délibérée que ces péripéties météo:

Y'a ceux qui savent (i.e ceux qui décident pour nous, pour notre bien, dans notre intérêt bien sûr) et nous, les imbéciles, les ignares, qui devons accepter sans moufter tout ce que nos bons seigneurs décident pour nous!

05 jan. 2004

Enfin...
Enfin un sujet génial -la météo- pour les ignares comme moi qui n'y comprennent goutte. Habitant une zone dont l'industrie première est le tourisme, je me souviens de l'année 98, ou 99, où juillet fut particulièrement pluvieux. Et chaque soir, de me gausser un peu plus devant les infos locales, qui anonçaient un grand soleil pour le lendemain... Cela dit, je comprends parfaitement qu'il faille ''ménager'' le touriste, dans le sens où les campings, restau, hotels, l'entendent... C'est compréhensif. Un peu 'biaisé' tout de même, ne trouvez vous pas ...?

05 jan. 2004

... Fisher, German ... 'n Co
Christian dit : "... il me semble utile de rappeler que le skipper prend seul la décision d'appareiller ou pas ..."

Robert dit :"... Restons réalistes sur nos limites, c'est aussi ça le sens marin ..."

Entièrement d'accord avec eux sur ces deux points.
Je crains qu'aujourd'hui, on ait facilement tendance à toujours attendre quelque chose de quelqu'un pour faire quoi que ce soit. Autrement dit, il y a toujours une bonne raison de se retourner vers un responsable autre que soit lorsqu'il y a un pépin.

Les bateaux coulent parcequ'ils vont sur l'eau.
En étant débutant, si l'on choisit de faire de petite distances avec des abris bien repérés au préalable, en partant par temps maniable, on a peu de chance de se mettre dans une situation ingérable. L'apport de la prévision météo dans ce cas est un plus. Ne croyons pas que, parce que cela va encourager le skipper à larguer les amarres, cela va pour autant lui retirer un gramme de responsabilité.

Puis, dans le cadre de sa progression, il s'enhardira, fera des traversées plus lointaines et forcément (sans pour autant aller au devant) devra passer par des coups de chien. Et c'est ainsi que l'expérience viendra (excusez moi, mais l'esprit marin pour moi ne signifie pas grand chose ...).

Et puis un jour on est confronté à 50 noeuds, puis 70, puis un jour où il y a une mauvaise mer, puis un jour où la pétole est vraiment insupportable, et puis et puis ...

Et puis c'est ça qui nous plait quand on fait du bateau non ?

Naviguer toujours au portant par 15 noeuds sous le soleil, je sais pas si je ne m'en lasserais pas au bout d'un moment non ?

Cordialement.

05 jan. 2004

c'est vrai que ça devient vite chiant ;-)
Au portant, vaut mieux 20 noeuds :-D

06 jan. 2004

oui
christian, suit de ton avis, mais pour le chien, faudra que je lui tire les oreilles il me prévient de rien..il ne réagit qu'à mes réactions..
il faut préciser qu'en normandie les météos annoncées dans les ports je les regarde mais c'est peu fiable, en angleterre ou en hollande ils sont plus sérieux, je l'ai deja dit bien avant qq part dans HEO, donc je consulte internet je regarde les cartes de weatherzentrale.de sur 10 jours, et avec les autres infos et ont fait nos conclusions, parfois dans des situations douteuses, j'ai mon 6sens féminin, mon homme rigole de ça mais j'y crois aussi, y'a des jours qu'on a comme un présentiment ou autre chose, qq chose dans l'air? sait pas, mais parfois je demande de rester au port parce que je me méfie d'une dépression annoncée pour le 'lendemain'
voilà et
le baro à la maison il est au mur du wc donc meme hors période navigation, je le tiens à l'oeil toute l'année, ce qui facilite les interprétations pendant la saison voile, ;-)

6eme sens
ben moi j'ai mon 6eme sens masculin ou alors je suis croisé avec une grenouille
c'est vrai comme dit l'exellent navis que nous pouvons prevoir le temps nous meme surtout lorsque nous somme habitué a notre region
par exemple ,dans le var on peut prevoir le mistral en observant la couleur du soleil couchant,ça marche preque a tout les coups
etc

06 jan. 2004

Tout dépend du toutou

J'avais un chien sans nom. Un chien perdu qui s'était attaché à moi. Je l'appelais "le chien". Et puis, un jour, dans un port de pêche du côté de Portofino, alors que nous allions partir pour l'île d'Elbe avec un autre bateau, il s'est terré au fond d'une couchette cercueil, refusant d'en sortir même pour prendre une gourmandise.

Ce comportement étrange m'a inquiété et j'ai décidé de remettre l'appareillage à plus tard.
L'autre voilier est parti. En se moquant de moi, le "froussard", le "superstitieux"...
Hélas, pour eux, les occupants de ce bateau ont disparu à jamais. On a retrouvé l'épave, vide, quelques jours après dans les rochers...
Une trombe marine d'une extrème violence s'était creusée quasiment sur place et, se déplaçant ensuite très rapidement, avait croisé leur route.

On a dit "hasard", "destinée", "coïncidence".
Je n'en crois rien.
Depuis, le chien (mort il y a 10 ans) s'est appelé Baro, il est devenu célèbre, est passé à 30 millions d'amis entre autres...

Quelques années plus tard, le même scénario s'est reproduit aux Canaries. J'ai tout fait pour dissuader les partants de rester. Un seul m'a envoyé paître. Il a sauvé sa peau miraculeusement
(un pêcheur qui passait par là) mais il a perdu son ketch de 12 m non assuré.
Voilà.
Quand les pépères radotent, ils ont toujours des histoires édifiantes à raconter. :-)

--
christian.navis.free.fr[...]ex.html

08 jan. 2004

snif
belle histoire celle de baro !

09 jan. 2004

Bon bouquin ???
Les longues soirées d'hiver étant propices à la lecture et à la contemplation, je cherche un bon bouquin de niveau &gt débutant sur la météo mettant justement en avant l'observation pratique

Qui a de bons conseils ??

Thanks

09 jan. 2004

HS voiles et voiliers
Ma siréne, qui devait trouver que mon sens marin faiblissait, m'a offert le HS VV: J'apprends la meteo ;-)
Une excellente introduction, et pour une misérable poignée de roros!

09 jan. 2004

Bon bouquin ???
Les longues soirées d'hiver étant propices à la lecture et à la contemplation, je cherche un bon bouquin de niveau &gt débutant sur la météo mettant justement en avant l'observation pratique

Qui a de bons conseils ??

Thanks

09 jan. 2004

Sans oublier
Mayençon et son Méteo Marine ou Météo Pratique (je ne me souviens pas du titre exact).
Alain Gréé dans La navigation par gros temps, donne aussi quelques grandes lignes des phénomènes importants.
Quelques très bon bouquins en anglais
"Weather at sea" N.Seal ou un nom approchant et puis le petit fascicule Goddings, très difficile à trouver aux US, alors ici, je ne sais pas.

09 jan. 2004

A lire...
Pour se dégrossir, et acquérir le vocabulaire de base, la partie météo de la bible des Glénans (je suppose qu'ils la font toujours?)

Ensuite, pour vraiment comprendre le pourquoi du comment et apprendre à voir le ciel d'un oeil plus exercé, un incontournable amha:
"La météo, questions de temps" par René Chaboud, aux éditions Nathan, 30 euros chez alapage.com

17 août 2005

carte des fronts
Qui pourrait m'expliquer comment sont établies les cartes des fronts qui ne se superposent ni aux masses d'air ni aux isobares.

17 août 2005

Il faut de l'expérience pour placer les fronts
Les pros utilisent les cartes d'altitude pour valider les observations que l'on peut faire sur les cartes isobariques au niveau de la mer. Il y a par exemple souvent un front chaud au fond d'un Thalweg quand il précède une dépression

Malheureusement, en France, avec notre système universitaire et grandes Ecoles très corporatiste où seuls ceux qui savent ont le droit de savoir, tu ne trouveras pas grand chose d'autre que pour le grand public, c'est à dire, très général.

Si tu lis l'Anglais, je te conseille vivement
"Atmospheric science, an introductory survey de John M Wallace et Peter V Hobbs
chez Academic press
1250 Sixth Avenue
San Diego, California 92101.

Fais une recherche aussi sur google avec meteo Québec, ils ont pas mal de doc en Français.

Chez nous les livres, même le Mayençon, ne causent pas de çà, pas davantage le bouquin des Ecoles d'Hydrographie "La méteorologie à l'usage du marin" coordonné par Patrick Bétis de MF publié chez EDITMAR.

Les bouquins de Chaboud et Kessler sont de mon point de vue pour "très" grand Public et relativement "légers".

Mais naturellement tout dépend de ta propre quête

17 août 2005

les cartes des fronts
De ce que je sais les cartes de fronts sont (toujours ?) établies à la main par un météo, on parle de cartes expertisées (et c'est ça qu'il faut rechercher en premier lorsque'on part à la découverte de la prévi météo d'une zone données).

En gros le météo :
- a dans la tête le passé récent et donc la position des fronts récents
- utilise la carte à 500 hPa pour déterminer les directions d'évolutions des phénomènes (chutt, faut pas le dire, il ne devrait plus avoir le droit de faire comme ça)
- identifie sur la sortie de modèle les dorsales dépressionaires (un front se trouve souvent là)
- recherche dans les observations récentes (par ex, les SYNOP ou les BUOY, et autres sondes ...) les évolutions de baromètre (les zigzag à droite de chaque point d'une carte pointé) pour identifier par ex les fronts froids (les orages, les averses, les giboulées, ...) qui viennent de passer.
-utilise les sondages pour retrouver ses masses d'air, et leur histoire pour tenir compte de leur changement
- étudie l'imagerie satellite (à 36000 km, défilant en orbite polaire à 700 km) dans ses multiples canaux pour identifier des nuages caractéritiques (cunim, rue de cumulus, stratus, squall line, ...) et placer le front chaud (assez aisé) et le front froid (plus au pif)
- étudie les études générales émises par le centre de météo nationale (sait plus le nom de ce truc, remplacé progressivement par des cartes codant une très grande masse d'info, les anasys/presyg)
- utilise certains des centaines de produits dont il dispose sur sa console pour lever encore les doutes.
- jette aussi un coup d'oeil sur la production des autres office météo
- et se jette l'eau : c'est la carte analysée.

Yves.

PS : beaucoup de ces info sont aussi disponibles en sortie de modèles (température potentielle à 800 hPa, advection, champs de tourbillon, niveau del a tropopause et j'en oublie plein.

17 août 2005

Au large
tu auras essentiellement ton baro, tes yeux, ton pif et je te conseille vivement de pouvoir recevoir les cartes fax similé par la BLU une fois équipé, c'est gratuit.

Sur ces cartes, un pro a placé les fronts sur les isobariques au niveau de la mer (SLP) ainsi que les cartes aux altitudes normalisées : 850 hpa environ 1500mètres, 700 hpa, environ 3000 m, 500 hpa env 5500m, et 300 ou 250hpa env 9000 à 9500m qui te donneront les jetstream. Une carte intéressante aussi est l'épaisseur de la couche d'air entre la pression de 1000 hpa et de 500 hpa qui donne une idée de la température de l'air dans les basses couches.

Comme elles sont pratiquement toutes d'origine anglosaxonnes sauf les Allemandes (Offenbach), tu auras tes isonares de 4 en 4 mb. (Là aussi, ils en sont restés aux milibars même en ayant signé la norme officielle internationale hpa.

Bon vent Kerponant

17 août 2005

Je commence à comprendre
la discrétion des manuels à ce sujet. J'ai même suivi un cours de météo sans avoir la réponse!
Ma quête, en bonne voie, est de me préparer à prendre le large. Le forum y contribue largement. :-)

18 août 2005

les cartes de Northwood
Attention que les produits émis par Northwood ont considérablement évolués depuis début janvier.
Il y a maintenant répétition régulière des bulletins les plus basiques mais le nombre de produits à diminué.

Du coup les vents à 500, 300 et 200 ont disparrus et même la carte 500 a disparru. il ne reste qu'une 300 deux fois par jours. Y a une "sea level et épaisseur"

On garde la tempéarture potentielle à 850 (+- les masses d'air) et les spots winds à 850 et 700 (valeur des rafales ?)

En nouveauté tu a les "significant winds" de 24 à 96h et les "reduced visibility"

J'ai pratiqué cet été (en Grèce, pas trop significatif mais tout de même), la nouvelle présentation est tout à fait utilisable (même si ma 500 préférée ... sniff !)

Si ça te tente, j'ai réarrangé tout ça dans un fichier pdf plus parlant.
Yves.

PS : j'arrive pas trop a accrocher aux allemandes de DWD, trop petites.

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

Phare du monde

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Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

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