Marche arrière de misère

Sur mon gibsea 31 dl, j'ai un gros soucis de marche arrière.
Dérive basse ou dérive haute, embrayé ou pas , petite vitesse ou un peu plus, il me faut 15 à 20m avant de commencer à virer, et encore cotre le vent çà devient cowboy!

Il se trouve que pour sortir de mon catway , j'ai beaucoup de place, donc pas de problème, mais j'hésite à rentrer ds certains ports ou l'espace entre 2 pontons est compté.

faut il envisager un changement d'hélice (actuellement une 3 pales, à noter qu'en marche avant, il vire sur place)

merci pour vos lumières.

L'équipage
2j

Démarre ta marche arrière en eau libre. Une fois la vitesse acquise ton safran sera efficace et tu iras où tu veux.
En partant de la vitesse 0, tu embrayes. Le bateau va où il veut. Tu débraies, plus de pas d'hélice, le safran est plutôt efficace puisque tu recules. Alors tu réembrayes pour gagner la place visée. Et si besoin un mini coup de fouet en avant pour se réaligner, mini pour conserver de la vitesse en arrière.


laisse tomber il n'y a rien la d'original si c'est comme ca , c'est comme ca , il faut manoeuvrer en consequence et surtout bien tenir compte de la direction du vent selon le coté ou le pas de l'helice " tire" la proue


Il n'y a pas très longtemps (quelques décennies) le comportement de ton bateau en marche arrière était le comportement de quasi 90% des voiliers. Notamment de mon bateau qui date de 1973.
Comme écrit Mayko ci-dessus je ne pense pas que le fait de changer d'hélice améliore la situation, le mieux est probablement de "faire avec" ou de changer de bateau.
Il y a des astuces cependant.
Astuce 1 : certains bateaux, dont le mien, on un sens de rotation de l'hélice qui rend la giration dans un sens plus facile que dans l'autre. Moi c'est à tribord en marche avant et babord en marche arrière. Au port quand j'ai le choix j'essaye donc de trouver une place ou la marche arrière pour sortir se fera vers babord.
Astuce 2 : en marche arrière beaucoup de bateaux ont tendance à faire le "drapeau" (le mien en tous les cas), se mettre cul au vent. Donc si tu essayes de le mettre nez au vent en marche arrière ça ne marchera probablement pas. Le savoir et anticiper. Par exemple en ne s'acharnant pas à vouloir à tous prix se mettre en marche avant après être sorti de ton emplacement en marche arrière. Si c'est face au vent, il vaudra probablement mieux continuer à sortir en marche arrière jusqu'au moment ou tu aurais vraiment la place pour prendre de la vitesse et te mettre en marche avant.
Dans le même ordre d'idée, si tu fais une marche arriière alors que tu es nez au vent, le bateau aura probablement tendance à se mettre vite en travers (la prise au vent de beaucoup de bateaux est plus forte vers l'avant du bateau, prise au vent du génois enroulé notamment). Donc la tu seras surpris par le fait qu'il tourne bcp plus vite que d'hab., le problème c'est que ce n'est pas nécessairement dans le sens que tu auras choisi.
Astuce 3: si ton arrière est plus étroit que ton maître beau (voilier jusqu'aux années 90), rien ne t'emp^che d'orienter ton arrière au moyen de tes amarres & gardes dans la direction que tu veux avant de mettre la marche arrière, c'est déjà ça de gagné.

Avec mon bateau qui est nul de chez nul en marche arrière on fini toujours par se débrouiller mais effectivement au début ça rend nerveux.


Peace And Love:Pierre a tout dit, pour ma part j’ajoute que je rentre toujours en marche AR entre 2 pannes TOUJOURS, si ça dégénère c facile de repartir en MA et mission impossible ou quasi pour repartir en MAR entre 2 pannes·le 04 nov. 18:57
Pierre3:Dernière remarque. Dans mon cas avec le sens de rotation de mon hélice il a tendance à dévier vers la gauche en marche arrière. Si je fais une marche arrière et que j'ai le vent de face, cette tendance va grandement s'amplifier car dès que je bateau est légèrement de travers par rapport au vent, mon bateau qui a normalement besoin de facile 25m pour ce décider à tourner en marche arrière la, soudainement, tourne quasi sur place au point que c'est dangereux car mon étrave peu toucher le bateau amarré à tribord. Le sachant, je contrebalance légèrement cet éffet en mettant un peu de barre en sens opposé de la giration anticipée du au sens de rotation de l"hélice, donc un poil de barre à droite dans mon cas. Il continuera néanmoins à "tirer" à babord mais avec un rayon de giration suffisant pour qu'il (ma "femme en plastique") n'accroche rien avec son nez pointu. Jusqu'à y a pas longtemps je consignais au livre de bord toutes les arrivées et départs "ratés" pour méditer dessus et améliorer. Plus maintenant, on est au point et ça va bien. Si on n'est pas sur de soi, y aller mollo au moteur. Il vaut mieux perdre de la vitesse et se retrouver n'importe comment dans le port que d'amocher les "femmes en plastique" des autres. J'ai été fort maladroit dans mes deux premières années avec mon "nouveau bateau" mais n'ai pas causé la moindre griffe sur les bateaux des autres.·le 04 nov. 19:08
Pierre3:Pour la remarque de Peace & love. Chaque bateau est différent. Si j'essaye de rentrer en marche arrière dans un emplacement je n'ai pas un début de commencement de précision suffisante en marche arrière pour réussir ça dont je rentre toujours en marche avant. L'avantage pour le départ est qu'on a tout le temps qu'on veut pour y penser et préparer ce départ aux petits onions, lors de l'arrivée dans un port inconnu on a moins ce luxe.·le 04 nov. 19:23
Peace And Love:Pierre, Je reprends , tu rentres imprudemment en marche avant entre deux pannes ou la distance est inférieure à la longueur du bateau, Antibes SRA par exempleMerde pas de place, tu arrêtes ton bateau, si il repart depuis vitesse zéro en marche AR en ligne droite tu n’es pas dans le cas décrit ni dans le mien, j’I vite compris qu’il n’y avait de salut qu’en marche AR dans les pannes , de plus pour descendre à terre c plus pratique·le 05 nov. 08:49
Peace And Love:Pour simplifier je prends l’hypothèse qu’il n’y a pas de vent 😎😇·le 05 nov. 08:55

Perso avec mon DI acier 13T quand je comprends qu'accoster au moteur peut vraiment menacer les autres bateaux mon équipière favorite est débarquée et la prise de place se fait moteur arrêté avec le bateau amené en douceur avec des cordages.


Si possible s'entraîner hors saison...le pire est de commencer avec un bateau qu'on connait mal en été dans un port bondé qu'on ne connait pas avec tout le monde dans les cockpits qui regarde . Si on doit vraiment aller dans un port bondé en été y aller vers 2h du mat. Et comme disait cette personne charmante qui est malheureusement décédée il y a peu de temps: "oublie que tu n'as aucune chance, vas y fonce, sur un malentendu ça peut marcher". :-)


Si tu suis les enseignements de cette personne ça devrait marcher.


Bonsoir,
Un voisin de ponton m’a vanté l'hélice Kiwi prop pour les marches arrières. Effet de couple très faible ou nul, marche AR beaucoup plus facile qu'avec la bipale initiale.
Pour nous, une tripale repliable Volvo. En marche AR le bateau va à tribord. Nous gérons comme écrit par Pierre3.


Domde:J’ai eu une kiwi les pales changent de sens en marche arrière ce qui rend l’hélice aussi efficace qu’en avant mais l’effet de bord persiste de manière atténué·le 05 nov. 00:35
Polmar:Sur un centurion 32, dont l'arbre d'hélice est décalé sur bâbord, l'hélice KiwiProp assurait des marches arrière sans aucune difficulté 😀·le 05 nov. 08:07
2j2j

Si vraiment on ne s’en sort pas après quelques exercices, on peut investir dans un stage de manoeuvres de port plutôt que dans une nouvelle hélice.


Domde:C’est certainement ce qu’il y a de plus efficace ·le 05 nov. 00:36

J'ai remarqué que lors de mes marches arrières de débutant, j'avais tendance à vouloir aller trop vite.
Depuis un moment, je ressors droit et braque très progressivement la barre jusqu'à faire l'inverse une fois la perpendiculaire atteinte. C'est bien plus efficace avec un peu d'erre... mais sans excès.
Par contre avec un vent plus fort, je ne traine pas entre la marche arrière et la marche avant remise avec un bon coup de gaz.
La pratique...


Lulu2:Petite remarque : entre la marche avant et la marche arrière, il faut cinq secondes de point mort pour arrêter l’hélice. Ne pas passer directement de l’une à l’autre.·le 04 nov. 20:52
Pierre3:Et pourquoi ça ? Pour ne pas endommager la mécanique ?·le 05 nov. 08:47
Lulu2:Ben oui. Sinon c’est un peu comme si, en voiture, tu passais directement de première en marche arrière en roulant.·le 05 nov. 09:40
Elpeyo, le poisson rouge:@Lulu2 : je ne crois pas que l'inertie dans l'eau soit la même que sur route. Sur route, tu ne patines jamais (à moins de neige...) et donc les accoups de transmissions sont nets, et te font entendre quand ça "craque". Sur l'eau, la propulsion est amortie et l'inverseur faisant embrayage (sur le TMC40 en tous cas), je passe directement - et en douceur - d'avant en arrière et inversement.·le 06 nov. 21:22
Lulu2:Peut-être que les moteurs des bateaux modernes sont tellement bien insonorisés qu’on entend pas le bruit que fait l’inverseur quand on passe brutalement de marche avant à arrière. Mais si on ouvrait le capot, on entendrait un gros CLONG qui écorcherait les oreilles de tout mécanicien. Une hélice de 5kg qui tourne à plusieurs centaines de tours par minute présente une inertie non négligeable et demande quelques secondes pour s’arrêter, même comte tenu du freinage par l’eau.·le 06 nov. 22:07

il faut alors prendre le probleme scientifiquement ...
faire un croquis de ton port ...et a chaque sortie en marche arriére faire tracer le parcours du bateau avec tous les parametres ..sens et force du vent ,compte tour , position de la barre ,derive le plus de donnés possible
Et suivant l'evolution du bateau en tirer les conclusion de ce qui marche et ce qui marche moins bien.
Et apres quelques années ça devrait le faire


Pierre3:"Et apres quelques années ça devrait le faire".Tu as oublié "sur un malentendu". Ok je sors.·le 04 nov. 21:20

Même problème pour moi, abondamment et fort utilement commenté ici:


Sinon, tu vas naviguer dans des endroits ou tu n'es pas obligé de faire des manoeuvres de ports. Je crois que la dernière fois qu'on s'est mis entre 2 pannes, c'est en passant en Europe en 2019.


Hello,
Même souci avec le Tayana 37 d'un copain.
L'Anglais qui nous l'avait vendu, après avoir navigué en Med durant 15 ans nous avait répété encore et encore de ne jamais accepter ou essayer de rentrer dans une place en marche arrière.
On avait vite compris pourquoi!
Du coup on ne rentrait qu'en marche avant...
En marche arrière, l'engin n'en faisait qu'à sa tête, il fallait du coup être reactif et jouer de l'inverseur.
Mon pote novice se mettait en panique à chaque fois et me refilait la barre très vite.
Je m'en étais à peu près sorti, sans être capable de vraiment lui expliquer comment.
Tout au feeling...🙄😁


Tout est dit plus haut : faut relativiser :-)
Déjà tu arrives à reculer. J’ai des souvenirs sur un 11m course croisiere, diesel 13 chevaux (pardon des poneys asthmatiques), helice bec de canard : 4 nds en avant sur mer plate avec un loch optimiste. Marche arrière inexistante. Vraiment. Obligé d’arriver au ponton à 0.2 noeuds et arrêter le bateau à la main en sautant. Partir en marche arrière : à la main. Bon j’exagère à peine, on enclenchait l’inverseur et l’arrière bougeait juste un peu sur le côté, ça servait à rien. Autant pas l’utiliser .
Du coup ça va mieux là non ? :-)


Même comportement sur un bateau de 68 quille longue, seule réaction en marche arrière se mettre en drapeau dans le vent.
Pendant plus de 20 ans entrer dans les places en marche avant, à un moment il faut savoir renoncer.
Sortir des places en marche arrière (bien obligé) plus ou moins 'à la main' et en gardant la pendille sur un bord pour faire tourner le bateau dans le bon sens, gaffes et défenses.
L'autre solution efficace mais chiante, mettre l'aviron de godille à l'arrière.
Enfin la 'luxe' vue, un petit moteur 1,5 cv à l'arrière sur sa chaise en travers, style hélice de proue mais de poupe, maintenant ce serait avec un moteur électrique.

Sinon lors du changement de moteur on est passé d'une bipale à une tripale, très peu de changement, en fait oui un peu de rotation mais quand je faisais des essais en mer au bout de 30 mètres, rien d'utilisable entre 2 pannes.

En espérant pour toi que tu sois dans un pays à pendille...
Courage c'est un plaisir


Pas de pendille en Bretagne sud, faut faire avec, ou plutôt sans....
Merci pour tous vos témoignages, je vais continuer mes manœuvres dès cet pm.


Une fois que tu connais de quel côté t'emmène la marche arrière, ca peut etre un bon outil, ca permet de faire demis tour sur place facilement par exemple.


1j1j

Il peut aussi y avoir du courant dans les ports surtout en Bretagne, cela impacte la manoeuvre. Il faut apprendre à l'évaluer et s'en servir.
Il y a un risque à éviter : se retrouver sans erre vent de travers l'avant du bateau va très rapidement tomber sous le vent et ensuite le bateau va partir en crabe plus ou moins travers au vent. Pour sortir de cette position d'équilibre il faut de la place (si pas de place, reste plus que des défenses pour amortir l'arrivée quelque part dans les bateaux amarrés) et mettre de la puissance, selon les circonstances c'est en marche arrière que ce sera le plus facile pour se retrouver en drapeau qui est une position d'équilibre.


14h

Est ce qu’un propulseur à l’étrave est une solution sur ces voiliers?


13h13h

Ça améliore le démarrage en marche arrière en diminuant l’effet de bord empêchant ainsi le bateau de se mettre trop en travers, le bateau prend de la vitesse et devient manœuvrable plus rapidement.
Mais par vent fort le prop perd beaucoup d’efficacité. Pas sûr que ce soit possible sur un 31 pieds. L’inconvénient ça met du poids sur l’avant ça freine sous voile, c’est cher à mettre en place.


Rigil:Sur un 31dl, un mini propulseur suffit (110mm, 850 €), c'est pas lourd à condition de placer la batterie ailleurs, et ce n'est pas bien compliqué à poser finalement...Ne pas tenir trop compte des tableaux d'indication de tailles quand c'est juste une aide à manœuvre, un petit coup de pouce, que l'on cherche. ·le 06 nov. 22:39

J'avais exposé le même problème .
Ce n'a été résolu qu'en prenant de l'élan, en venant de plus loin avec un peu de vitesse. C'est difficile avec une barre franche car elle embarque alors et il faut la maintenir fermement, mais reculer plus vite en venant de plus loin, puis au point mort - ou très peu de gaz - le bateau est manœuvrant. Enfin... gouvernable :)
Pierre


Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

Phare du monde

  • 4.5 (17)

Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

2022