Ma première tempête : 6 juillet 1969

"Ce dimanche 6 juillet 1969 tourne à la catastrophe dans tout le Nord-ouest du pays. Alors que la météo avait annoncé un temps calme, une tempête se déclenche par surprise ..."

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MON TEMOIGNAGE :

J’ai vécu ma première tempête sur un Mousquetaire à Cherbourg le 6 juillet 1969. Alors qu’une dépression « ordinaire » d’été était prévue, le vent est passé de force 6 à force 12 en quelques minutes. Son centre passant au dessus de Bréhat, en balayant la Bretagne Nord.

Le vent atteignit 85 noeuds à Penmarch et Batz. Je crois me souvenir qu’une dizaine de plaisanciers ont disparu dont une Corvette avec 3 personnes (en baie de Lannion) que nous avions rencontré à Guernesey.

Pour ma part, après avoir navigué entre Aurigny et l’ avant port de Cherbourg avec un vent faible sous une pluie continue, nous avons passé la soirée au café de Paris jusque vers 23 h d’où nous sommes sorti sous des trombes d’eau vers les pontons du yacht club ( actuellement port jaja) .

Le pontons menaçant de casser, « On » nous a intimé l’ordre de partir, les trois Mousquetaires (Cook, Bougainville et Mercator) de l’école de voile de Granville étant amarrés à couple en bout de panne. Le vent était passé au nord, très fort et l’on circulait à 4 pattes sur les pontons qui menaçaient de se rompre.

Nous sommes partis à sec de toile en faisant des 360° pour se freiner avec une gite probable (vieux souvenirs) de 60° et avons réussi à capeler un « bout » sur une bouée qui se trouvait juste avant l’écluse et le quai.

Là, pour des raisons qui m’étonnent aujourd’hui, le chef de bord est parti aider sur le port en laissant les stagiaires seuls à bord. Je pense que c’est la première fois où j’ai été amené à prendre des initiatives en veillant au raguage sur l’étrave qui engageait à chaque vague dans des creux probables de plus de 1 m. Dans la nuit, le vent s’est rapidement calmé.

Vers 1 h du matin, nous avons échangé avec un équipier du Super Maïca "Mirella" qui rentrait d'Angleterre et passait l'écluse.

Un anglais est décédé sur son voilier durant la nuit et le lendemain, les pontons étaient dévastés.

A noter, que 10% des tempêtes atteignent la force 10 et 12 et qu’une tempête de cette vigueur a été enregistrée en juillet 1956.

L'équipage
06 juil. 2018
06 juil. 2018

Je me souviens bien de cette tempête là en 69, on était en montagne avec ma femme et on a ramassé des fraises... Sous la neige ! Le vent était énormes ainsi que les chutes de neige en altitude, la saison d'escalade a été réduite, des copains partis faire une course en montagne ont été arrêtés par les avalanches et ont dû passer la nuit dans une espèce d'igloo qu'ils avaient fabriqués à la hâte.

06 juil. 2018

la tempete du 6 juillet 69 est une tempete "appelé "cataclysme" généralement produite par une petite dépression d'allure inoffensive qui brusquement se creuse à proximité de la cote et fait des ravages avant même que les services météo aient pu signaler le danger" extrait du Glenans de 72

"ce genre de tempete est heureusement rare ,mais non exceptionnel :on en a observé 6 en Bretagne en vingt ans deux d'entre elles ont eu lieu en éte ,celle du 6 juillet 69 étant la plus meurtriére de toutes puisqu'elle fit 13 morts parmi les plaisanciers "

"seule en definitve les indications du barometre peuvent annoncer leur approche au moins quelques heures à l'avance "

etc etc ...vent de SE les plus dangereux ..

06 juil. 2018

J'ai vécu çà à l'abri à Concarneau. Je me souviens d'un brave retraité qui était là à bord d'un très petit voilier avec lequel il naviguait en solitaire comme sur un grand. Il avait passé quelques jours à l'échouage contre le quai; à l'époque c'était gratuit... Il avait appareillé juste avant et j'ai appris sa disparition corps et biens après cet épouvantable coup de chien. Y a-t-il un paradis pour les marins de passion ?...

06 juil. 2018

Aujourd'hui, nous serions prévenu par VHF mais il serait encore trop tard pour nombre de plaisanciers.

Ces dépressions sont toujours aussi difficile à détecter.

oui je me souviens : dans l'après midi le mousquetaire était béquillé sur la plage à Quinéville
voyant le vent passer NE avec du crachin, j'ai préféré le rentrer dans la Sinope (petit rivière) avec des amarres dans tous les sens puis suis paeti me coucher chez mess parents et je n'ai rien entenu ...
le matin mousquetaire intact était seulement monté un peu plus haut que prévu sur la berge !
par contre à l'école d voile un ponant s'était retourné avec sa remorque routière
il a fallu creuser un peu pour reescendre le mousqueaire à la marée suivante

mais cette dépression secondaire a marqué les esprits et ç chaque fois que je vois sur les cart un petit creusment sur le bord d'une dépression je me méfie

06 juil. 2018

J'étais à Beg-Meil en camping avec mes parents,mon père commençait un stage sur Cavale le lendemain.
On a passé la nuit toute la famille cramponnée à la structure de la tente pour éviter qu'elle ne ploie, un bout tourné après la voiture. Ça a marché; mais au matin tout alentours des arbres arrachés, des caravanes retournées, en fait si mes souvenirs sont bons, la seule tente encore debout, sûrement beaucoup de chance.
Le stage à démarré normalement.

06 juil. 201806 juil. 2018

Je me souviens également de ce 6 juillet 1969... je peux même probablement me rafraîchir la mémoire, en cherchant des photos rangées quelque part dans une boite à chaussures...
J'étais très à l'intérieur des terres, en famille, et très loin d'une quelconque tempête, dans le tout petit village dans lequel j'ai grandi, aux confins de la Beauce et du Perche...

Je soufflais mes dix bougies, harmonieusement piquées par ma ptite Maman sur l'incontournable Saint-Honoré que notre pâtissier faisait divinement ! :-p

PHIL le presque sexagénaire :heu:

06 juil. 2018

J'étais tout petit, à Roscoff.
Mes souvenirs se limitent au bruit effrayant, à la pluie sur les portes-fenêtres qui semblait plus forte que si on avait utilisé un jet d'eau...je me souviens bien de l'eau qui giclait par toutes les ouvertures. ..
Le bateau familial (une corvette) avait tenu sur son ancre à Lilia ou mon père faisait escale.le plus fort ayant du passer à marée basse à l'Aber Wrach et la Corvette devait être sagement échouée sur ses béquilles à l'heure la pire...
Ma mère était fort inquiète de le penser sur l'eau. Et même si quelques jours plus tard nous allions regarder l'Homme marcher sur la Lune à la TV, Il n'y avait pas de portables pour rassurer ses proches à cette époque ...

06 juil. 2018

J'étais en Grèce à Athènes avec un temps de rêve à cette date

06 juil. 2018

Souvenirs d'enfant aussi.
Nous étions en famille en location en Vendée et en étage face à la mer.
Elle était entièrement blanche et le vent hurlait en faisant gonfler la baie vitrée.
On craignait qu'elle n'explose. On ne pouvait pas sortir.
Il était quasi impossible de marcher dehors et l'air était plein de sable.
Beaucoup de naufrages furent annoncés.

Effectivement aussi, quelques jours après je regardais la lune en me disant "ils sont la haut"... Une autre époque...

06 juil. 2018

Moi aussi j'y étais, sur le 9,30 m Cornu de mon père que je ramenais de Bénodet à Pornic avec au départ une météo super, mais cela à commencé à se gâter au sud des Glénans et pour finir on s'est réfugiés à Lorient, grevés mais bien contents d'être vivants car le cockpit de ce bateau était auto-videur mais vers l'intérieur du bateau !!
A Lorient il y avait un cirque genre Pender dont le chapiteau s'était envolé et les animaux couraient affolés dans la ville. Belle ambiance.

06 juil. 2018

Une question : avec l'amélioration des prévisions météo, ces phénomènes sont ils prévisibles aujourd'hui et à combien de temps?

06 juil. 201806 juil. 2018

oui biensur : a chaque heure l'on note sa position et la pression barometrique ...

avoir toujours un œil sur le barometre ...ça parait antédiluvien mais ça marche mieux que le smartphone pour ce genre de chose

07 juil. 2018

Ok merci donc rien de nouveau!

06 juil. 201806 juil. 2018

A cette date j'avais 6 ans et jamais j'aurai cru qu'un jour je me retrouverai à tirer des bords à la voile..
Mais 1969 fut une grande année artistique avec la sortie de l'album inégalé de Pink Floyd Ummagumma..

07 juil. 2018

5 ans pour moi...!

06 juil. 2018

Et Abbey Road c'est de la gnognotte ?

06 juil. 2018

Bonjour,
Oui, je me souviens bien, c'était un dimanche, et nous étions arrivés à Concarneau au petit matin, arrivant peut être de Groix, j'étais avec 2 stagiaires sur un Corsaire partis de l'Herbaudière. Bien fatigués, nous nous sommes endormis jusque le milieu de matinée, puis réveillés par la gite du bateau qui était amarré contre le quai, près de l'église, je crois. Un vent très fort, j'ai encore des photos de cette gite causée par le vent dans le haut du mat qui dépassait du quai. Nous avons pu voir un Mousquetaire sortir dans l'après midi du chenal, voilure très réduite. L'alerte fut brève et nous sommes repartis sans doute le mardi, pour faire dans un noroit faiblissant, une belle étape de Concarneau à Yeu, 25 heures à barer... Lors des 40 ans de cette école de voile, j'ai même retroiuvé un des deux stagiaires de cette croisière. C'était ma première année de monitorat, ma première croisière car j'avais passé le BEMV à Paques, juste avant. Des images qui restent. merci de les remettre en mémoire. Emmanuel

06 juil. 2018

bonjour
ah tu as soulevé un vieux tas de goémon , vu la date .
je n'ai pas connu le temps en mer ce jour la .
50 a 60 noeuds avec corvette ou mousquetaire !
mais quelle difference : les bateaux d'aujourd'hui avec les bateaux de l'epoque et leurs accastillage que " je dirai " modeste .
le sens marin et l'intuition avait une part nettement plus importante qu'aujourd’hui , je pense .
qui se comporterait le mieux de nos jours : nos " chers " ou " chers "
bateaux ou leurs valeureux equipages ?
une question importante ; pourrions nous nous abriter dans un port pour se mettre en securite ,en manche , peut etre , dans le sud de la france , plus de doute .

salut

07 juil. 2018

Le 6 juillet 69..... Un dimanche, je devais faire danser les touristes dans une fête votive... :heu: mais où...? C'est grand les Cévennes.... :mdr:
Bon sang! Juste avant le service militaire....c'est pas hier!
Rien vu de cette tempête. :oups:

07 juil. 2018

Je faisais office de moniteur de voile dans un camp d'ado. C'était à l'entrée du golfe du Morbihan. Nous étions sagement à terre.
En soiree, j'ai vu des fusées rouges au dessus de la mer vers le nord ouest.
Nous ne pouvions rien faire !

08 juil. 2018

Gamin, ce jour là je cherchais des vers pour aller à la pèche sur une plage de Penmarc'h, ça s'est mis à souffler fort, j'ai cru m'envoler.

08 juil. 2018

Pas sur l'eau à cette époque. Est ce ce que René Mayençon à baptisé "dépression à centre chaud" décrit dans son atlas de la météo marine ?

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

Phare du monde

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2022