Longévité moteur diesel marin.
Bonjour.
Je vais me mettre en recherche active d'un voilier de 10m dans le sud de la France avec place de port.
Je suis très attiré par les fifty. Mais ils sont souvent des années 1980-2000.
Et souvent les moteurs Diesel ont pas mal d'heures.
À votre avis, jusqu'à combien d'heures est il raisonnable d'acheter ?
Et quel est le prix moyen pour réfection d'un moteur diesel (5000h) de 50cv ? Combien peut il encore durer ?
Trouve t'on encore des pièces ? (par exemple pour un moteur PERKINS 4.154).
Cordialement.
Jusqu’à 10 000h ça gaz si l’entretien est fait…
Par contre un moteur ça se change, c’est comme un plafonnier dans une maison…
Quand on achète un voilier, se fixer comme critère oui/non le moteur c’est ubuesque.
Ça, c’est la question à laquelle on ne peut pas répondre, car cela dépend de l’entretien et de l’utilisation qui en on été faits. Est-ce que tu as l’historique de l’entretien ?
Une suggestion : avant qu’une vidange soit faite, faire faire une analyse d’huile pour avoir des indications sur l’état du moteur.
souvent un moteur marin se dégrade plus à ne pas servir.
si on laisse sa voiture les 4 roues dans l'eau ,il y a des chances qu'elle pourrisse plus qu'elle ne s'use
ce sont surtout les périfériques qui trinquent dont principalement le circuit eau de mer
dire un nombre d'heures comme ça ce n'est pas facile .
faire une analyse d'huile mais ça ne donne qu'une indication .
alain
Bonjour, KARAELO30 est attiré par les fifty. Ces bateaux naviguent correctement quand ils sont appuyés au moteur. Je pense qu'il est prudent de sa part de s'inquiéter de la sante du moteur qui équipera son futur bateau. Un moteur de 5000h peut réserver des surprises si il n'a pas été correctement entretenu. Une grosse panne nécessitant une révision complète d'un moteur peut couter aussi cher qu'un moteur neuf. Cela a été mon cas.
Est-ce qu'une analyse de l'huile + mesure des compressions ne donne pas une bonne idée de la santé d'un moteur ? Bien entretenu, 5000 heures, ce n'est pas grand chose pour un moteur de tracteur.
Reste la marinisation : durites, refroidissement, échappement, etc.
Pour ma part, je jette un oeil et je renifle la cale moteur, passe la main un peu partout : sur mon voilier il n'y a aucune fuite, aucune trace de vieille huile, ni odeur de gaz oil ou autre qui facilite le mal de mer. Mais les moteurs à base japonaise ont la réputation de n'avoir aucune fuite (mon vieux toyota diesel qui affiche près de 250 000 km ne laisse aucune trace à terre, contrairement au peugeot quasi neuf de mon voisin).
mais ne vous en faites pas ,les moteurs thermiques grand public on vécu plus qu'ils ne vivront
car bientôt nous n'aurons plus rien à leur faire boire .le moteur thermique à un siècle d'existence ,je ne pense pas qu'il dure aussi longtemps .
comme les carburants vont subir une hausse importante grâce à leur raréfaction .il faudra passer à autre chose .
alain
Le nombre d'heure c'est de la poudre au Yeux....
Un horamétre sa se bidouille.
Bonjour,
Avec ma petite expérience,j'ai rencontré 2 écueils, 1 pièces détachées 2 des mécanos qui ne savent réparer que les moteurs neufs.
Le premier écueil c'était avec un moteur couach qui tournait pas si mal mais quand le démarreur a rendu les armes il n'y avait plus qu'une source de pièces d'occas à des prix plus que prohibitifs.
Fin !
Le second est plus local, du moins je l'espère, un bon volvo reconditionné au bout de quelques années quand celui qui me l'avait vendu a pris sa retraite plus que des mécanos qui faisaient de la daube et dont la seule réponse était le plus simple moteur neuf et je vous fait l'entretient!
Grosse fatigue.
Cette question est pertinente pour plusieurs raisons
Je plussois +++ pour dire que les heures de marche ne veulent rien dire en dessous de 5000 H. Au dessus, prudence, vu que ça s'use aussi quand on s'en sert...
Je +++ aussi pour dire que c'est tout ce qu'il y a autour du moteur qui peut poser problème, marinisation of course mais aussi circuit électrique, plastiques divers, joints.
Les durites ça se change facilement, préventivement.
Reste un point super important : la disponibilité des pièces détachées. Vu le turnover des modèles de moteurs et le turnover des sous-traitants marinisation c'est là que ça peut gravement coincer.
Mettre un moteur neuf peut paraitre une idée "simple" sauf qu'on va acheter un moteur "moderne" avec turbo, électronique, injection super HP, etc... et qu'il faudra sans doute changer aussi le réducteur et l'hélice.
Refaire un vieux moteur à neuf coutera quasi aussi cher qu'un neuf (voire plus vu le prix des pièces détachées suivant la profondeur de le remise à neuf) mais c'est aussi l'assurance d'avoir un vieux moteur plus simple. J'avais pris cette option il y a longtemps pour garder le vieux Volvo à démarrage manuel... lol... qui avait 5000 H mais c'est l'embase Z drive qui a posée pb 1000 H plus tard ! Tout se répare ! Il faut avoir le temps, les bonnes compétences sous la main, trouver les pièces détachées.
Méfiance des formules 'suivi et/ou entretenu par un professionnel" car le plus souvent ce n'est pas un vrai bon mécano qui connait parfaitement tous les pièges qui se cachent dans nos cales et qui varient d'un moteur à un autre. Vidange et changement de filtres divers plus un coup d'oeil dans la cale ne suffisent pas à un "vrai entretien" car le comportement standard est : "tant que ça marche pourquoi faire quelque chose". La maintenance préventive (obligatoire dans l'industrie) n'a pas cours dans la plaisance. Changer une turbine pompe à eau peut ne pas suffire car il y a (en général) un joint spi derrière, etc... Qui démonte régulièrement son démarreur, avant qu'il ne tombe en panne, pour aller le faire examiner et remettre à neuf si besoin...etc...
Il est plus facile de voir l'état d'une voile que celui d'un moteur...
Enfin, comme toujours, pour quel usage du bateau ? Petites sorties locales ou grand départ dans des contrées lointaines ? Aptitudes/connaissances mécanique du skipper ? Temps disponible ? Une panne pendant les 4 semaines de congés annuels n'a pas les mêmes conséquences que pour un retraité ou globe flotteur.
Une question avec une réponse simple ne serait pas intéressante...lol...
Cdt
Yves
"Qui démonte régulièrement son démarreur, avant qu'il ne tombe en panne, pour aller le faire examiner et remettre à neuf si besoin"
C'est le conseil qui nous a été donné en formation : tous les 5 ans.
Idem pour l'alternateur.
Le principe étant de faire sans attendre la panne, qui intervient généralement à un mauvais moment.
En ocasión c'est la roulette russe...
Mont 2020 a2200H pissaie l huile de partout.
Pourtant sa fait pas beaucoup d'heure, le refaire était aussi couteux que de le changer.
Jais profiter d'une offre Volvo pourl'échnangèr. Les pièce neuve sont tellement chers que changer l'ensemble est finalement moins couteux.
Jais revendu l 'ensemble un très bon prix, l'embase qui était saine a cracher quelque mois après d'après radio ponton.....
Bref sur un bon voilier d occasion revendre le moteur et changer les voiles sa a du sens...
Ben moi...
mon moteur a 980h, et pour profiter de la météo pourave de ce mois-ci, j'ai amené mon démarreur et mon alternateur pour une première révision chez mon électricien préféré, qui exerce dans un faubourg de Montpellier loin des pontons et des prix pratiqués par les professionnels installés sur nos zones techniques.
Bilan: démontage du démarreur, remplacement des charbons et nettoyage du collecteur, démontage de l'alternateur, remplacement des charbons et nettoyage du rotor et des stators, un coup de vernis général sur les bobinages, remontage et tests. Et un coup de peinture bleue métal du plus bel effet sur les carters, quand ce sera remonté sur mon moteur gris, je pourrai les repérer sans chercher. Bon, on ne va pas quand même pas râler, ça part d'un bon sentiment.
Prix: 130€.
Presque j'ai honte...
VdB
Souvenir de moteur diésel...J'avais un Mercedes à l'époque où je faisais du transport de bateau. Mon camion avait 1.200 000 kilomètres au compteur quand j'ai coulé une bielle au Danemark en montant sur Helsinki avec un Janneau sur la remorque.
J'ai eu la possibilité d'aller chez le concessionnaire Janneau d'Oslo qui pouvait me prêter un Scania pour raccrocher ma remorque afin de continuer sur la Finlande.
J'ai pu aller de Viborg à Oslo avec une bielle cassée, le moteur tournant sur 3 cylindres. Je m'arrêtais toutes les 1/2h pour remettre de l'huile.
Tout ça pour dire qu'un moteur diesel, c'est costaud!!!
Je ne supporte plus ce type de conversation, qui consiste à annoncer d'avance que l'autre est un con, et que toi tu es le meilleur qui sait tout.
Un intervenant raconte une expérience, et immédiatement un autre arrive "t'es qu'un con, t'as payé trop cher ! " sans apporter aucune information et sans doute sans aucune expérience avec son bateau qui reste au port 50 semaines par an.
Un autre (c'est un transporteur pro), il nous parle de ce qui lui est arrivé, et immédiatement un gus vient lui dire qu'il est idiot lui demande de continuer son histoire pour bien se foutre de sa poire, sans nous donner aucune explication.
Vous n'avez rien d'autre à foutre ? ? ?
@Rederien29: je suis bien content d'avoir pu te faire sourire en ces jours de fêtes. C'est au moins ça de gagné.
Et pour ta gouverne, rouler en hiver en Finlande jusque chez Nautor (chantier Swan), il arrivait parfois que ça patine. Et bien grâce à des experts comme toi, moi qui croyais que ça venait des pneus que je pensais être en téflon, j'ai appris que ça venait du sol enneigé.
Et là, je ne risquais pas de mettre trop d'huile vu qu'elle était figée dans le bidon par -30° sur la route de Jakobstad
Hola, que d'amateurs de belles mécaniques ....
Pour ma part, je sors juste d'une panne mécanique avec un moteur de 800 h. Tout juste rodé comme disaient les mécanos de l'ancien temps quand ils vendaient une voiture occasion.
Toujours est il que les choix pour un moteur diesel de +/- 50 cv ne sont pas vastes. Et là dessus en trouver un qui soit bien fiable ...
J'aimerais bien connaitre vos marques et modèles préférés ???
@ Jerome 1966, Kea et Rederien:
Je n'en ai franchement rien à faire de 130€ tous les dix ans à partir du moment où ça me permet d'avoir l'esprit tranquille et de démarrer puis de charger mes batteries sans problème pendant les dix prochaînes années quel que soit l'endroit où je me trouve.
Et si je participe bien modestement au bien-être matériel de cet électricien sympa et compétent, ben, je suis content.
Je suppose que vous pensez aussi que la SNSM ne mérite pas l'argent qu'on lui donne vu que l'on anticipe l'entretien pour ne pas avoir recours à ses services ?
VdB
Il y a un autre problème sur les démarreurs. Les charbons en s'usant provoque de la poussière de graphite. A la longue, et je parle d'un sujet que j'ai subit, cette poussière provoque le blocage des charbons. Donc un démontage, nettoyage est déjà une première approche. Ensuite vient le remplacement des roulements et autres accessoires. Donc 130 euros n'est pas du tout prohibitif si, sans changer les roulements, il vernis et et repeint le matériel. De plus même si les charbons ne sont guère usés, je les remplacerai par prévention.
Je compte d'ailleurs démonter mes deux alternateurs et mon démarreur pour une bonne révision dans un atelier spécialisé de la Seyne sur mer.
Pour répondre à la question initiale, mon moteur a plus de 5000h (Volvo MD22L avec SailDrive) et tourne comme une horloge. L'entretien régulier du matériel est certainement le fautif de son bon fonctionnement.
Ancien moteur diésel en parfait état.
A la fin des années 70, un ami qui s'était fait faire un bateau moteur assez lourd en bois l'avait équipé avec un gros vieux moteur lent Baudouin, parfaitement remis en état. Ce moteur avait un très gros volant et démarrait facilement avec un lanceur à manivelle.
Ce bateau est toujours en parfait état grâce au fils de mon ami. Le moteur qui démarre toujours aussi à la main a de bonnes chances de devenir centenaire.
Les moteurs Baudouin récents sont désormais rapides mais ils sont toujours conçus pour tourner 3000 à 5000 heures par an dont plus de 60% du temps à pleine puissance avec peu d'entretien.
Le Manuel de service du moteur est une source d’information fiable et exhaustive. Pour le mien, 231 pages ou tout est expliqué, clairement: maintenance, prévention, etc…
Pour rire je suis aller sur EBAY pour un 2020 VOLVO
alternateur neuf 118,90
démarreur neuf 82,98
Donc pour un stresser avoir dans un coffre un ensemble neuf de rechange c'est 200 euros.
C'est quand même mieux que du vieux bricoler par un électricien pro pour 130 euros....
A mediter
Ce n'est pas la même chose d'avoir dans son coffre un alternateur et un démarreur neuf de secours ( solution raisonnable lorsque tu pars dans des regions isolées) mais ce ne va pas t'éviter la panne éventuelle celui en place d'où l'intérêt soit de le faire réviser par un pro si tu n'est pas capable de le faire toi même soit de procéder à un remplacement systématique au terme d'un certain nombre d'heures ... si j'ai un modeste conseil à donner c'est d'apprendre à réviser soi mêmes ce genre d'équipements qui est simple à faire...bonnes navigations
Van de Boot : « C'est sûr que c'est un peu plus cher que les Chinois (..) »
Cesser d’enrichir les Chinois, qui en soixante ans sont passés de crèves-la-faim à la Première puissance économique mondiale, et qui achètent tout, partout, sur la planète dès qu’ils le peuvent, n’est probablement pas une mauvaise idée pour ceux qui voient un peu plus loin que le bout de leur nez, et dans le même temps, ré-industrialiser l’Occident serait probablement aussi une bonne idée. Un peu évident, tout ça.
Tiens, j'y pense: nous avions à l'époque acheté un bateau de petit métier déclassé pour notre club de plongée.
Il faisait environ 10m, et le moteur était un Baudouin bicylindre qui démarrait à l'air comprimé. Pas de batteries, pas de dynamo, encore moins d'alternateur.
Je pense que ce moteur n'était pas loin de fêter à ce moment là ses soixante ans, le nombre d'heures de fonctionnement bien sûr inconnu, mais ayant servi en pro, ça devait quand même être assez être élevé.
Le démarrage était subordonné à un protocole précis: il fallait positionner les leviers des décompresseurs en position ouverte, tourner le moteur jusqu'à la bonne position, ouvrir la vanne de la bouteille d'air comprimé, appuyer fermement sur le levier de démarrage, et dès que le moteur commençait à tourner remettre les décompresseurs en position marche, et là, le moteur démarrait après quelques pets sonores ponctués de bouffées de fumée.
La recharge de la bouteille d'air était assurée par un compresseur attelé, qui ne fonctionnait plus très bien, mais on s'en foutait, on avait toujours des bouteilles d'air chargées en rab.
Inutile de dire qu'en cas d'urgence, ç'aurait été compliqué.
C'est pour celà que, arrivés sur le site de plongée, le moteur était remis en config de démarrage calé à la bonne position, bouteille d'air rechargée avant que la première palanquée ne se mette à l'eau.
Il restait toujours à bord quelqu'un qui maitrisait la procédure de démarrage, parce que rarement, mais cela arrivait, on pouvait foirer la mise en route...
Une fois démarré, ce moteur tournait comme une horloge: au ralenti, on pouvait compter les tours. Les culbuteurs actionnés par des poussoirs latéraux n'étaient pas protégés par un cache, et il fallait mettre tout le temps de l'huile sur des pastilles de feutre qui couvraient les queues de soupapes.
Nous n'avions qu'une peur, c'est que ce moteur soit classé monument historique, et que du coup, nous ne puissions plus nous servir du bateau.
J'ai dû rester dans ce club une dizaine d'années, ce moteur a toujours assuré ses quatre sorties par semaine, et la seule inter un peu importante, ça a été juste de refaire les paliers de l'arbre d'hélice dont les roulements s'étaient rouillés, et aux dernières nouvelles, il tournait toujours.
VdB