[Livre] Hautes Latitudes, Pierre André Huglo

Pas encore... c'est aux Editions l'Harmattan.
J'ai l'intention de l'acheter, on peut lire là les premières pages :

liseuse.harmattan.fr[...]20186-3

J'avais bien aimé ses interviews avant et après... et aussi un article paru sur V&V je crois.

On verra... tu ne m'as pas dissuadée en tout cas ! ;-)

J'ai lu le bouquin. J'ai eu la même impression aussi. Le propos reste factuel. Il décrit. Je m'attendais un peu à autre chose de la part d'un philosophe (plutôt spécialisé en philosophie analytique d'après ce que je sais, mais brillant). Ce n'est pas quelqu'un de bavard (comme beaucoup de philosophes, j'ai été moi-même prof de philo). On est frappé par l'extrême âpreté de l'entreprise. La voile pure. La connaissance approfondie du bateau, des météores (il lit le ciel davantage que les fichiers grib). Je suis admiratif devant le sérieux de sa préparation. Dans le sillage de Moitessier... Mais ce qu'on pourrait appeler un refus de la technique n'est jamais revendiqué comme tel. Je n'ai pas entendu de sa part de discours militant. Il fait, il montre, peut-être que ça suffit... Chapeau en tous les cas.

Ces deux bouquins sont sur ma liste quand (quand ?) je repasserai en France !

Il a sans doute tenu à ce que ce film reste muet.. Pour quelle raison ? Peut-être pour « dire », en tout cas transmettre quelque chose de ce qu'il a vécu. Huit mois avec très peu de paroles dites ou entendues. Il y a quelque chose qu’il dit dans l'interview quand son interlocuteur l'interroge sur les raisons de l'entreprise. Il dit quelque chose comme :« je voulais me sentir vivant ». Je ne crois pas qu'il faille penser cela comme un retour sur soi, une exploration de l'intériorité, bref une intention égotiste ou en tout cas autocentrée. Se sentir vivant serait plutôt, à mon avis, se sentir appartenir au monde de la vie, être en phase avec elle, y trouver une place..

C'est vrai, ce n'est pas un film muet au sens classique du terme. Il y a un rythme dans ce film qui m'a beaucoup plu. Une écriture, comme on en trouve dans les bons films, une écriture qui nous oblige à nous arrêter,
à expérimenter quelque chose de nouveau. (En tout cas, c'est très loin des séquences filmées des marins du Vendée Globe qui me paraissent parfois très « terrestres». Je ne connais pas Éric Beauvilain, je vais tâcher de trouver son livre.

Autant j'ai une profonde estime et admiration pour le bonhomme autant je me suis ennuyé en lisant son bouquin. C'est plat, sans relief, sans émotion du coup j'ai été très déçu. J'ai préféré de loin ses interviews et son film.