Ligne de mouillage : Vive la mixité

1- LES AVANTAGES INCONTESTABLES DE LA LIGNE MIXTE.
Les avantages de la ligne de mouillage mixte (chaîne + câblot nylon toroné) sont évidents. Grâce à l’élasticité du textile, les surtensions exercées sur une ligne mixte sont, comme l’a suffisamment prouvé Alain Fraysse (alain.fraysse.free.fr[...] ), plus de deux fois inférieures à ce qu’elles sont sur une ligne tout chaîne. Pour ne prendre qu’un exemple, les forces supportées par le mouillage d’un voilier de 11 m soumis à 25 n de vent sont de 502 daN si sa ligne de mouillage est toute en chaîne, alors qu’elles ne sont que de 221 daN, si cette ligne est mixte. Résultat : pour que la traction exercée sur l’ancre reste horizontale par 3 m d’eau, il faut allonger 47 m de chaîne dans le premier cas, alors qu’on peut se contenter de 20 m de chaîne plus 15 m de câblot, soit 35 m au total, dans le second cas. La ligne mixte à donc le double mérite de diviser par deux la traction exercée sur l’ancre (ce qui repousse de manière fort significative la limite au-delà de laquelle il faut en ajouter une), et de réduire sensiblement le rayon d’évitage.
Si on y ajoute les gains que cela permet en termes de poids de chaîne embarquée (divisé par deux ou trois), de taille de la baille à mouillage, ou de rangement et de maniabilité des mouillages secondaires, les atouts du mixte sont donc incontestables.
Face à cela, les inconvénients le plus souvent évoqués paraissent d’autant plus secondaires qu’ils peuvent être aisément évités. Pour peu qu’on choisisse un câblot de section appropriée et que la jonction chaîne-câblot soit sérieuse, la ligne mixte ne pose en effet aucun problème de résistance (celle d’un câblot de 18 mm est ainsi supérieure à celle d’une chaîne de 10). De même, pour peu qu’on utilise une longueur suffisante de chaîne (40 m semblent amplement suffisants), on prévient largement les risques de coupure du câblot sur les fonds rocheux. Enfin, il suffit d’un simple morceau de tuyau d’arrosage pour parer à l’usure du câblot dans le davier. Reste le problème de la longévité du câblot dont la résistance et l’élasticité faiblissent au fur et à mesure des tractions et agressions qu’il subit, et qu’il vaut donc mieux changer régulièrement. Mais le coût que cela représente n’est pas un argument sérieux, ni au regard des avantages en matière de sécurité du mouillage, ni même au regard des économies réalisées sur l’achat de la chaîne, comme sur l’entretien du matériel (chaîne, ancre, manilles, guindeau, davier, taquets, …) dont le vieillissement et l’usure sont évidemment réduits par la diminution des efforts imposés au mouillage.

S’il en est ainsi, le choix de la ligne mixte s’impose avec tant d’évidence que deux questions viennent aussitôt à l’esprit : 1) ne pourrait-on pas en accroître encore les avantages ; 2) malgré leur handicap, les adeptes du tout chaîne ne pourraient-ils pas en profiter eux aussi ?

2- ACCROITRE LA MIXITE DU MOUILLAGE SANS AUGMENTER SA LONGUEUR.
La réponse à la première question est simple dans le principe : l’avantage du mixte tenant à l’élasticité du textile et cette élasticité étant fonction de la longueur du câblot mise en service, il suffit d’augmenter cette longueur pour en maximiser les bénéfices.
C’est d’ailleurs ce qu’on fait parfois sur les voiliers équipés en ligne mixte, en filant du câblot au-delà du strict nécessaire. Mais en procédant ainsi, non seulement on accroît le rayon d’évitage, mais on mollit le mouillage, ce qui augmente les divagations du voilier sous les rafales, ainsi que les risques de voir le câblot traîner sur des fonds agressifs.
Il faudrait donc pouvoir accroître la longueur de câblot utilisée sans augmenter en même temps la longueur de ligne mouillée.
Or un moyen simple le permet : au lieu de frapper le câblot, comme on le fait naturellement, sur un des taquets d’étrave, pourquoi ne pas aller le frapper sur un des taquets d’amarrage arrière du voilier (en laissant le câblot dans son davier et en passant évidemment sur le pont et à l’intérieur des filières : il ne s’agit pas de mouiller par l’arrière !) ? La longueur de textile mise au travail se trouve ainsi augmentée de la longueur du bateau, ce qui accroît d’autant plus l’élasticité de l’ensemble que le bateau est long. Dans l’exemple pris ci-dessus, cela permet d’ajouter au moins 11 m de câblot et par conséquent de doubler quasiment la longueur de textile mise en traction, le tout sans rien changer aux paramètres du mouillage : la longueur de ligne effectivement mouillée (distance davier-ancre) restant inchangée, on ne modifie ni le rayon d’évitage, ni l’ampleur des abattées sous rafales. Par contre, l’élasticité gagnée permettant de diminuer les forces de rappel, on peut même envisager de réduire de quelques mètres la longueur du mouillage et avec elle le rayon d’évitage et l’ampleur des mouvements latéraux.
La seule difficulté éventuelle du système est celle des frottements du câblot sur les obstacles qu’il peut rencontrer dans son cheminement sur le pont entre la proue et la poupe. Mais sauf plan de pont tourmenté ou surchargé, le problème devrait être dans la plupart des cas aisément résolu (par exemple par une poulie bien dimensionnée fixée au rail de fargue à hauteur du maître-bau).

Conclusion : tout voilier équipé d’une ligne mixte peut en accroître sensiblement et de manière très simple les avantages, en frappant son câblot sur le taquet d’amarrage le plus éloigné possible de l’étrave.

3- MOUILLER MIXTE, EN TOUTES CIRCONSTANCES.
Quant à la seconde question, la réponse est tout aussi simple : il suffit d’appliquer la même technique à une pratique bien connue.
Il est en effet usuel, notamment sur les voiliers tout chaîne, d’utiliser le système du bout que l’on croche à la chaîne (via une main de fer ou une manille) et que l’on frappe au taquet d’étrave afin de soulager le guindeau et d’éviter les bruits et l’usure dus au ragage de la chaîne dans le davier. Pourquoi alors ne pas remplacer ce bout généralement beaucoup trop court pour avoir un réel effet amortissant, par un bout de section appropriée et suffisamment long pour être frappé sur un taquet arrière et donner ainsi au mouillage la dose d’élasticité qui lui manque ? On estime qu’il faut au moins 10 m de nylon pour que ses effets amortisseurs soient significatifs, ce qui représente une longueur aisément atteinte dès que le voilier fait 9 m. Et rien n’empêche, pour les unités les plus petites, que ce bout dépasse l’étrave jusqu’à être partiellement mouillé. Les adeptes du tout chaîne pourraient de la sorte bénéficier, au moins partiellement, des avantages du mixte (réduction des tensions, donc de la longueur mouillée et du rayon d’évitage) sans avoir pour autant à trahir leurs convictions, ni à jeter par-dessus bord les kilos de chaîne inutiles qu’ils préfèrent continuer à transporter …
Ajoutons que le même procédé devrait également être adopté par les voiliers équipés d’une ligne mixte. Car de leur côté, les adeptes du mixte omettent souvent de dire que leurs voiliers ne bénéficient en réalité des avantages de la mixité qu’à partir du moment où les conditions du mouillage (hauteur d’eau et force du vent) exigent que l’on mouille plus long que la chaîne disponible. Dans les autres cas, d’autant plus fréquents que la partie chaîne est conséquente, le voilier équipé mixte se trouve dans une situation strictement identique à celle de son voisin tout chaîne, avec la chaîne qui rague dans le davier et surtout, la raideur d’une ligne sans câblot. Tant que les conditions de mouillage ne l’obligent pas à mouiller du câblot, il a donc lui aussi tout intérêt à s’équiper du même dispositif et à bénéficier de la sorte des avantages du mixte tout en restant sur chaîne.

D’où une seconde conclusion : que sa ligne de mouillage soit mixte ou tout chaîne, tout voilier peut bénéficier en toutes circonstances des avantages du mixte en s’équipant d’un bout à crocher sur la chaîne et dont la longueur dépasse la distance qui sépare l’étrave du taquet d’amarrage le plus éloigné. Et pour parachever le système, rien n’interdit de doter en plus ce bout, côté chaîne, d’un amortisseur en caoutchouc afin d’accroître encore l’élasticité de l’ensemble.
La querelle qui oppose depuis des lustres les adeptes du tout chaîne à ceux du mixte pourrait ainsi être enfin close … au profit du mixte bien sûr… !

4- PASSER DE LA CHAÎNE AU CÂBLOT ET VICE ET VERSA.
J’utilise depuis quelques temps ces manières de gérer ma ligne de mouillage mixte et j’en suis pour l’heure tout à fait satisfait.
En navigation côtière, le bout à crocher la chaîne (12 m de 18) est à poste, frappé sur le taquet arrière tribord, passe dans une poulie (une réa d’avale-tout passée sur le manillon d’un manille de taille correspondante fait l’affaire) fixée au rail de fargue à hauteur du maître-bau et court jusqu’au balcon avant où il est attaché prêt à l’emploi.
Quant au câblot (60 m de 18), il est rangé dans un coffre du cockpit en attendant d’être utilisé. J’ai en effet renoncé à l’épisser sur la chaîne, contrairement à ce qui est généralement préconisé et à ce que je faisais sur mon (petit) voilier précédent qui se contentait de 30 m de chaîne de 8 et de 40 m de câblot, et où, en l’absence de guindeau, le passage de la chaîne au câblot et vice et versa se faisait sans problèmes à la main. Sur mon Sun Shine actuel, il n’est plus possible de manier les 40 m de chaîne de 10 à la main et les mouillages se font donc tous au guindeau (mixte, barbotin à tribord et poupée à bâbord). Dans ces conditions, il n’est plus question d’abouter définitivement la chaîne et le câblot : la proximité du guindeau à l’étrave, ainsi que la taille et la configuration de ma baille à mouillage, interdisent leur remontée et leur rangement simultanés.
D’autant qu’en temps normal, les 40 m de chaîne complétés (comme indiqué ci-dessus) des 12 m du bout à crocher suffisent amplement à la sécurité du mouillage. Le câblot n’a donc rien à faire dans la baille à mouillage où il encombre, se dégrade plus vite et ajoute encore du poids sur l’avant. Ce n'est que dans le cas où le mouillage devient musclé (à partir de 30 ou 35 n de vent selon l’état du plan d’eau) qu’il devient nécessaire d’ajouter du câblot.
Dans ce cas, je délove le câblot dans le cockpit et en amène sur l’avant (en passant par bâbord) l’extrémité équipée pour être fixée à la chaîne.
Reste alors à passer de la chaîne qui utilise le davier tribord, au câblot qui utilise le davier bâbord. Pour cela, après avoir repris un peu de chaîne pour la libérer du bout qui la retient, j'allonge le mouillage jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu’environ trois mètres de chaîne au fond de la baille. Je manille alors le câblot sur la chaîne au-delà du davier, en prenant soin de passer par le bâbord de l'étai. Après avoir tourné le câblot sur la poupée puis au taquet d’étrave, je libère l’estrope qui assure la chaîne au fond de la baille. Je détourne ensuite le câblot du taquet et je reprends la descente du mouillage au guindeau en laissant filer le câblot à la demande. Une fois passés les 3 m de chaîne restants, ils pendent simplement sous la manille de jonction chaîne-câblot, et c'est le câblot qui prend le relais. Je peux alors allonger le câblot selon le besoin et aller le frapper sur son taquet bâbord arrière.
Pour relever l’ancre, il suffit de faire les opérations en ordre inverse. Je remonte le câblot au guindeau jusqu’à ce que la jonction chaîne-câblot arrive à proximité de l’étrave. Je tourne le câblot au taquet d’étrave, je récupère la longueur de chaîne qui pend, la remet à sa place dans le barbotin et la réassure au fond de sa baille. Je peux alors relâcher le câblot et le laisser filer jusqu’à ce que la chaîne se mette en tension. Je démanille alors le câblot et je termine normalement la remontée de la chaîne au guindeau.
Ca prend bien sûr un peu de temps, mais je trouve la manœuvre sûre et simple. Si quelqu’un a toutefois une meilleure idée (autre que le tout chaîne, évidemment !), je suis preneur …

L'équipage
15 nov. 2005
15 nov. 2005

si j'ai bien compris (j'ai lu en diagonale vu la longueur du fil)
tu proposes d'avoir un cordage qui va se ballader de l'étrave à la poupe en ragant sur le rouf et sur tout ce qui traine dans son passage à chaque fois le mouillage va un peu tirer ?
Ou peut-être préconises-tu un guidage par poulies?
Sans prendre le temps de réfléchir vraiment, je me demande si un amortisseur d'ammarrage bien placé ne serait pas plus pratique pour un résultat identique ?

15 nov. 2005

j'ai relu plus doucement
tu proposes effectivement une poulie de guidage.
Faut voir..

15 nov. 2005

oui mais
bien d'accore avec toi sur les avantages théoriques du mouillages mixte. Hélas, dans la réalité ça ne fonctionne pas de manière suffisament significative pour dormir les oreilles tranquilles au mouillage.
Primo, gros problème en zones à risques de piratage ou d'actes de malveillance, car un coup de machette suffit à larguer le bateau, et comme cela c'est vu, le remorquer à l'écart pour le piller tranquilos.
Deuxio, tous types d'ancres confondus (aïe, le sujet des ancres...)les bateaux les moins emmerdés sont ceux qui mouillent tout chaine avec un gros ammortisseur; élastoque plus ou moins breveté ou long cablot maillé sur la chaîne, qui reste en pendille jusqu'au davier.
Je n'ai pas dormi tous les jours tranquille avec mon mouillage mixte, alors je reste comme ça pour les balades côtières bien de chez nous, mais pour le prochain départ, je repasserai en tout chaîne (60 mètres mini à mon avis, pour 12m et 10 tonnes), avec un puit central car le problème de poids à l'étrave n'a rien d'un détail.
Enfin, je crois que c'est sur HEO, mais pas sur, que j'ai vu une technique sympa pour limiter l'évitage et les "je vas je viens" tête au mouillage, qui consiste à filer de la chaîne jusqu' a toucher le fond, entre le cablot amortisseur et le davier.

pour le reste, je te mettrai bien une étoile mais je ne sais pas comment on fait.
Amicalement
Alex

15 nov. 2005

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15 nov. 2005

tres intéressant
mais ce qui me surprend sont les distances les longueurs de chaine 47 m pour 3 m d'eau.
pour 10 m d'eau il te faut 150 m de chaine.je suis resté à 5 fois la hauteur d'eau.
sinon esposé tres intéressant

15 nov. 2005

aussi long à lire que peut l'être la longueur...
...du cablot

mais intéressant quand même.

50 m de chaine sur un 9,50 m de 3,5 T et jamais eu de problème... :-D

interressant tout ca
mais bon !moi 20m de chaine de 10 et du cablot :jamais emmerdé meme l'hiver mais je reconnais que je mouille sur des petits fonds(deriveur integral )

17 sept. 2017

Plus la hauteur d'eau diminue, plus il faut allonger le mouillage. Le rapport 1 sur 5 est valable pour une hauteur d'eau moyenne.

16 nov. 2005

détails ...
Le poids de la chaîne sert d'amortisseur jusqu'à une certaine force de vent, qui est élevée, certe, mais pas infinie. Audelà ce cette limite, la chaine est tendue et il n'y a plus d'élasticité. Le paradoxe, c'est que l'élasticité donnée par le poids de la chaine qui pendouille diminue avec la force du vent, ce qui est le contraire de ce qui serait nécessaire.

Dans des fonds difficiles, on mouille souvent avec 10 fois la hauteur d'eau par vent très fort. Si on a 10m de fond (en Méd c'est courant) il faut une ligne de 100m ... un peu lourd en chaine ;-)

Le fait est que le tout chaîne marche bien dans 99.9% des cas. Reste le 0.1% qui peut mal finir :-(

La solution souvent employée par vent très fort est d'avoir une chaine longue (mettons 60m) et de crocheter à 40m sur la chaine un cablot de plus de 20m (60-40=20). Puis on sort tous les 60m de chaine. Le cablot est ensuite amarré au taquet, la chaine est mollie et amarée à un autre taquet.

On a ainsi l'amortissement du cablot (la chaine est molle) , la ceinture et les bretelles en cas de rupure du cablot, et la nique aux pirates qui viennent couper le cablot sans remarquer qu'il y a aussi une chaine ;-)

Note: aucun amortisseur de mouillage (ressort ou caoutchouc) ne peut donner l'élasticité comme un cablot: un amortisseur de mouillage aura une course élastique de 10 cm environ, alors qu'un cablot peut donner jusqu'à 10cm par mètre de calot, soit pour 20m de cablot 2m d'élasticité (pour les meilleurs cablots) pour amortir !

Voir l'article d'Alain Fraysse cité plus haut et paru de Loisir Nautique en 1998 environ.

16 nov. 2005

Moi ausi..
Je trouve que ce post vaut largement 1 étoile, mais je ne trouse pas le bouton non plus :-(

de plus
je pense que l'adage 3fois le fond pour le mouillage est completement bidon le minimum est 6FOIS et c'est vraiment un minimum :pierre mouilleur professionnel ;-)

16 nov. 2005

Pour voter ...
il faut être inscrit !

sinon la fraude serait trop facile, un non inscrit pourrait voter 1000 fois pour le même post !

un inscrit ne peut voter qu'une fois pour chaque post, et jamais pour ses propres posts.

16 nov. 2005

'l'est où...
le bouton "voter" ?

16 nov. 2005

ben
là!!!!!! :mdr:

17 sept. 2017

Il n'y a pas de bouton voter sur le message initial. Ils disent des bêtises...
Il n'y en a qu'à partir de la 1ère réponse ;)

17 sept. 2017

Il n'y a pas de bouton voter sur le message initial. Ils disent des bêtises...
Il n'y en a qu'à partir de la 1ère réponse ;)

16 nov. 2005

l'experience ...
enfin la mienne , qui est assez considerable , comme celle des copains navigateurs hauturiers , m'a montré ceci : par 15 - 20 nds de vent , avec juste la protection du recif ,par 10 m de fond ,il n'y a aucune tension sur l'ancre, ni sur les derniers m de chaine . l'energie du vent et du clapot est dissipée dans l'eau -
par contre , on peut tres bien chasser avec les memes conditions mais par 3- 4 m de fond . là , la chaine est comme une barre de fer et n'absorbe rien du tout - ici le mixte est de rigueur ( ou un absorbeur)
Avant de naviguer en patagonie , j'avais fait episser l'aussiere sur la chaine : j'en ai été deçu : usure du textile qui rague sur le fond et manoeuvre pas tres facile sans la poupée de guindeau Ad Hoc - depuis j'ai rivé un maillon et suis revenu au tout chaine ; avec des variantes .

16 nov. 2005

Observations
- quand ça dégage dans un mouillage, ce sont les plus près de la plage qui partent en plus grand nombre (et souvent les premiers).
- si ça rentre bien, ce sont les plus près de la plage (ceux qui n'ont pas encore dégagé ;-) ) qui sont le moins confort
- quand tout va bien, ce sont les plus près de la plage qui ont les moustiques :-) .

Partant de là, j'essaye de mouiller dans 5m d'eau avec 30 à 40m de chaîne... et ça tombe bien puisque je n'ai que 40m de chaîne et 60 m de cablot (avè les pissures règlementaires).L'araignée de 3 à 5 mètres suffit pour le bruit, mais pas pour l'amortissement. C'est sur qu'aux bahamas, c'est jamais vrai, mais on fait avec ce qu'on a hein !
Quand j'ai acheté le cata, le poids me posait problème... mais le mixte du style 10m + 80m de cablot ne me rassure toujours pas, à cause des coraux ou caillasse qui bouffent tout. Alors je suis resté sur ce qui était à poste (le proprio précédent, un canadien, avait aussi longuement réflêchi à la question). Jamais eu de problème avec, autre qu'un truc à 60 noeuds où tout le monde a dégagé sauf un gus qui avait pris un vieux perkins 6 cylindres en corps mort :-) .

En tous cas, l'exposé de zampano à l'intêret d'être particulièrement clair, precis et de répondre pratiquement (et simplement) à des questions théoriques comme l'accroissement de la longueur d'amortissement sans accroitre la longueur d'évitage.
On adhère ou pas, mais la qualité du boulot et l'optique positive méritent encore d'être soulignées.
Un nom dont je lirais les premiers sujets en priorité ;-)

17 nov. 200516 juin 2020

Attention Danger
Voilà ce qui arrive lorsqu'on mouille plus de longueur de bout que la profondeur d'eau. En effet, dans les accalmies, il y en a toujours et surtout dans un moillage abrité où les rafales sont souvent plus fortes que le vent au large et les calmes blancs plus présents même par 30nds, le nylon balade sur le fond et s'accroche à tous ce qui dépasse. Résultat des courses, on descend à pied. Il est dangereux de suggérer de mouiller de grandes longueurs de nylon sur des fonds inconnus. Et de le faire.

C'est vrai que la théorie est séduisante, conforme à la théorie de Fraisse et de l'ami Alain d'Hylas.(ça sert à rien de s'insulter les uns les autres lorsqu'on souhaite tous la même chose: que le bateau reste où on le pose)

Donc Zampano a aussi raison, comme les deux compères ci dessus, s'il mouille par fond de sable EXCLUSIVEMENT.

L'élasticité nécessaire peut-elle être obtenue avec un ou deux amortisseurs: voilà une bonne question!

IL faut peut-etre dans les cas grave mettre deux voir trois ancres à la queue-leu-leu. Chantons tous ensemble mes frères: ah ah ah la queue lleuleu....
Ah oui, dans la vraie vie, la réalité quoi, les mouillages sont aujourd'ui souvent encombrés et occupés en plus par les corps morts des locaux ou sauvages (ceux qui résident à long terme) et il n'y a plus beaucoup de place pour rallonger.

Visitez ce site, il est plein d'enseignements.

www.svmirador.net[...]003.htm

;-)

Bon vent à tous.

17 nov. 2005

que penser...
du pare-battage accroché entre la chaine et le cablot qui permet de relever ce dernier dans les acalmies ce qui evite le ragage intempestif ?

:reflechi:

17 nov. 2005

La gueuse ...
a été bien étudiée par A. Fraysse. Son efficacité d'amortissement des rappels dans les rafales impose un poids très important, donc pas commode à manipuler. Mais elle ses afficionados fidèles ... et ses détracteurs virulents ;-)

17 nov. 2005

pourquoi 10m ?
1 ou 2 m de chaîne soulevée doit suffire le plus souvent à protéger la jonction chaîne-cablot du fond.
C'est sûr que la bouée de jonction + la bouée d'oringuage + la gueuse + le grappin pour faire passer la jonction dans le guindeau + les ressorts + les ancres annexes, et de miséricorde + la chaîne, l'aussière et le filin d'acier pour s'amarrer au bord, sans oublier le coupe-boulon quand c'est grippé,
il faut l'assistance d'un porte-conteneurs pour le mouillage...

:-)

17 nov. 2005

une autre technique courante en bretagne
est de se fabriquer une gueuse de plomb avec un petit anneau de façon à pouvoir fixer cette gueuse à la chaîne avec un mousqueton un dizaine de mètres après l'ancre (à adapter en fonction du mouillage).
Il y a plusieurs avantages :
1/ la gueuse plaque la chaîne au fond et l'ancre travaille mieux
2/ dans la brise, la gueuse amortit les rappels de chaîne
3/ par temps calme et quand la mer descend, le bateau évite autour de sa gueuse au lieu de tourner autour de son ancre. Le rayon d'évitage s'en trouve grandement diminué.
4/ hyper simple à mettre en oeuvre

17 nov. 2005

Volume ...
faut que le volume du pare battage soit suffisant pour soulever un bon bout de chaine : 10m = 22 kg pour une chaine de 10, soit un pare bat de 20-25 litres environ.

17 nov. 2005

Je vais et je viens ...
chantait Guinsbourg ;-)

Les mouvements de va et vient du bateau sur son mouillage sont probablement suffisants pour que si seulement 1 ou 2 mètres de chaine sont soulevé il y aura souvent pas de chaine soulevée du tout et on est ramené à la case précédente aggravée par les mouvements du bateau, avec risque d'enroulement autour des carcasses de bagnoles au fond de nos golfes clairs :-D

17 nov. 2005

sinon aussi
on met le parebattage géant pour soulever la chaine, après le gueuse pour faire coule le cablot, la ligne de mouillage faira un beau zigzag et qui sait qu'on n'attrape qques sirènes..

:-)

17 nov. 2005

je viens
tout juste d'en acheter un (pare battage sphérique géant), c'est taille A3 (polyform), 45-50cm de diamètre environ, il a approx 25-30 litres de flottabilité, ça peut servir aussi pour y accrocher une ancre et la déplacer suspendue à la nage quand il faut faire vite et l'annexe est dans le coffre..

j'ai essayé une fois avec des parebattages normaux bcp plus petits mais ils avaient disparu sous l'eau et pas moyen de savior ce qu'ils faisaient là-bas..

:-)

17 sept. 2017

C'est bien le mouillage mixte mais attention à ne pas mettre peu de chaîne et beaucoup d'orin car alors ça peut tenir mais le bateau devient volage et vient flirter, quand ça n'est pas percuter les bateaux voisins. Vu l'an dernier dans l'anse de Combrit (Odet) et il y a deux ans au fier d'Ars en Ré. Les bateaux mouillés de cette façon prennent beaucoup plus de place et risquent de se retrouver rayés après avoir frotté sur les copains. Les copains ne sont pas toujours d'accord.

17 sept. 2017

2005!

:mdr:

17 sept. 2017

12 ans, ça se fait sur une jambe !!! ;-)

17 sept. 2017

On peut aussi suivant le principe énoncé mouiller "tout chaîne" et y ajouter xx mètres de cablot sur pont à force de nombreuses poulies :) Longueur illimitée et amortissement "amorti" :)
Je blague mais je retiens l'idée, elle m'a séduit.
Fañch

22 sept. 2017

J'ai a bord 65 m de chaine de 10 et un très long câblot derrière (20mm).
Voilier 12m 10 tonnes.
Je suis à 95 pour cent du temps tout chaine. La main de fer est longue et est (comme préconisée au dessus) frappée sur le taquet du maitre bau soit environ 10 m.
Ce câblot est en 16mm, ce qui est suffisamment solide mais lui donne une élasticité supérieur à du 18 ou 20 mm pour la même force de traction.
Lorsque ça souffle vraiment fort je croche un second câblot sur la main de fer (avec une manille textile) que je frappe sur l'autre bord.
La résistance est donc accrus et les taquets apprécié de bosser ensemble, même si pendant l'évitage il y a toujours un câblot qui tire un plus que l'autre. Le tout reste élastique.

Je pensai au début frapper ces mains de fer sur l'arrière mais il aurait fallu des poulies etc.. or sur le maitre bau le chemin est libre .Comme d'hab le choix est fonction du voilier.

Fab

21 mai 2020

Bonjour, je remonte ce fil ancien car je suis à la recherche d'un tuto pour réaliser la jonction ligne 3 torons/chaîne selon la méthode d'Alain Poiraud (épissure allongée ou un truc comme ça).
Ce serait mon premier mouillage mixte, donc plus c'est clair mieux c'est 😉
J'espère y arriver car c'est de la chaîne de 8 mm grade 70, avec du 3 torons de 18 mm. Tout conseil bienvenu.

21 mai 202021 mai 2020

Je ne pense vraiment pas que des torons d'un 18mm puissent passer dans la chaîne de 8mm :(
À la limite, prendre du 8 torons et sauter une maille?
Du 18mm à 8 torons épissé long sur chaîne de 10mm fait déjà une grosse saucisse...

Quelques images des deux
www.bluemoment.com[...]ce.html

21 mai 202016 juin 2020

C'est pas ça que tu cherches ?


21 mai 2020

Oui c'est ça ! Merci à vous deux. Avec les torons en trois couleurs c'est quand même plus compréhensible.
effectivement, passer deux torons dans un maillon ça semble mission impossible. Je vais quand même essayer.
Sinon, est-ce qu'entrer la chaîne à l'intérieur d'une tresse creuse dyneema et utiliser celle-ci comme une "chaussette" sur un mètre de long vous semble plausible ?

21 mai 2020

Ici, la très grande majorité des voiliers ont un mouillage mixte.

Les rares voiliers qui ont un mouillage tout chaîne ont fait ce choix habituellement pour éviter d’user le câblot sur un fond de corail par exemple.

21 mai 2020

Pour mon cas particulier (chaîne de 8, câblot de 18) serait-il envisageable de ne passer qu'un toron par maillon, sur une plus grande longueur ? Les torons ont un diamètre de 8 à 9 mm, donc impossible d'en passer deux sauf dans le premier maillon.

21 mai 202016 juin 2020

Je viens de faire un essai sur une petite longueur, un toron par maillon mais en passant chaque toron SOUS le précédent. A première vue ça ne paraît pas ridicule.

21 mai 2020

Bonjour,
Sur une chaîne de 8, le diamètre maxi du cablot 3 torons épissuré est de 14 mm.
En installant un cablot de 18 mm, des questions se posent:
- quel est l'élasticité de ce cablot?
- et donc quel est l'élasticité totale de la ligne de mouillage qui est le but recherché si j'ai bien compris?
- l'épissure en 18 mm passe-t-elle dans l'écubier?
- l'épissure nouvelle formule tiendra-t-elle au moment où tu en auras le plus besoin?

21 mai 2020

Delice2, tu as raison mais ma chaine de 8 mm est de grade 70, sa charge de rupture est de 7 tonnes, donc au moins égale à celle d'une chaîne de 10 habituelle. Mettre un cordage de 18 qu'on associe généralement à une chaine de 10 me semble donc logique.
Je me laisse le temps de la réflexion quant à la qualité de mon épissure 😉

21 mai 202021 mai 2020

Je ne connais pas les mesures métriques mais mon câblot 3 torons 5/16 de pouce épissé sur ma chaîne 3/8" passe parfaitement dans mon guindeau.

21 mai 2020

Le 3/8" est très proche du 10mm, mais 5/16" c'est environ du 8mm... c'est peut-être un diamètre plus grand?

21 mai 2020

Désolé, je me suis trompé. La chaîne est bien 5/16" mais le cordage c'est 5/8"
www.blyacht.com[...]16.html

21 mai 2020

Matelot 19001,
quel est le but de l'épissure? Si c'est pour avoir un mouillage mixte tu peux épisser à la chaîne même du 14mm, mais utiliser à part un bonne longueur en 18mm avec crochet de chaîne, qui va se prendre dans un des derniers maillons: quand le mouillage travaille c'est le 18mm qui travaille, quand tu remontes c'est le 14mm avec épissure qui va passer dans le barbotin tranquillement.
Par exemple j'ai 70m de chaîne, comme je veux mouiller "mixte" je ne veux pas devoir filer les 70m pour arriver au textile, je file la longueur de chaîne que je veux puis je mets l'amortisseur textile avec le crochet à la longueur que je veux, la chaîne pendouille en faisant son "U" avant de remonter à bord; pour remonter je vire d'abord sur le cablôt, puis sur la chaîne.

21 mai 2020

Roberto,
Mon but est de retrouver une longueur raisonnable de mouillage.
J'avais 75 m de chaîne. Mais je suis resté longtemps au mouillage dans l'anse de Praia (Cap Vert) et à force d'évitage la chaîne au contact avec le fond a été dégalvanisée et corrodée par la vase corrosive de l'endroit (au passage, j'en ai conclu qu'on n'a pas toujours raison de mouiller trop long !). Ayant du temps en ce moment j'ai sorti toute la chaîne pour l'examiner de près et j'ai dû me résoudre à sacrifier 22 m.
Je n'ai donc plus que 53 m de chaîne et je voudrais ajouter une trentaine de mètres de câblot pour le cas où et j'aimerais que l'ensemble soit homogène question résistance - mais même un câblot de 18 sera plus faible que la chaîne.
Dans la plupart des cas je continuerai à mouiller tout chaîne, avec un bout amortisseur. Mais en cas de besoin je veux pouvoir tout dérouler sans me poser de question.

21 mai 2020

J’ai 30 mètres de chaine et c’est plus que tous les voiliers que je connais.

21 mai 2020

Tournesol, je parle de mouillage tout chaîne, pas de mouillage mixte. On ne peut pas comparer. Mon mouillage tout chaîne faisait 75 m.

21 mai 2020

La solution chaîne plus cablôt avec cosse épissée ne peut pas fonctionner je présume?

22 mai 202022 mai 2020

Bah, cela impliquerait une première manille HR, plus une autre pour la cosse, et là ça ne passerait sûrement pas dans le barbotin, ni même dans l'écubier.
Edit : il y aurait peut-être une solution avec un connecteur Kong. Dans ce cas je prendrais un câblot 8 torons, mais je ne suis même pas sûr qu'un oeil épissé sur du 18 mm puisse passer dans mon écubier.

22 mai 2020

Pas de cosse ni de manille, il faut une épissure directement sur la chaîne sinon ça ne passe pas.

22 mai 2020

Avec la contrainte stricte que le tout ait un épaisseur réduit, amha regarder avec l'insertion d'une toute petite section en dyneema.
Chaîne de 8mm, épissée avec du dyneema 8 torons de 12-14mm (résistance à gogo), puis le dyneema épissé avec le polyester toronné en 18mm. La longueur du dyneema étant essentiellement utilisée dans les épissures.
Jamais fait mais j'ai l'impression que cela puisse donner quelque chose de bien propre et efficace.

22 mai 2020

Roberto, j'avais aussi pensé à cette solution dyneema. Le 10 mm passe largement dans le dernier maillon, on peut mettre du 12 mm. Donc une épissure côté chaîne, et une queue de rat sur le 8 torons pour le rentrer dans le dyneema. Cela ferait une portion en dyneema d'environ deux mètres de long (3 mètres de tresse).

22 mai 2020

Pourquoi pas?

Ceci dit, un câblot 3 torons et un chaîne de la grosseur prescrite pour le guindeau ça passe parfaitement bien.

22 mai 2020

C'est intéressant de constater que les chaînes HR, grade 70 et compagnie, d'un
coté elles ont leur raison "rationnelle" d'etre utilisées, de l'autre présentent des problématiques spécifiques, comme dans ce cas pour l'espace disponible, ou bien pour les connecteurs, les crochets, etc. Généralement pour des chaînes de 10 grade 40 on peut utiliser des composants Grade 70, avec la chaîne grade 70 il faut parfois chercher d'autre solutions.
Matelot19001 si tu te lances tu vas poster de photos de l'ensemble des épissures? :)

22 mai 2020

Roberto, j'essaierai de présenter un retour d'expérience.
C'est vrai que lorsque Alain Poiraud a inventé l'épissure allongée 3 torons/chaîne le dyneema n'était pas d'usage courant et la chaîne grade 70 non plus. Il serait donc temps d'innover à nouveau.
J'aurais probablement dû ouvrir un nouveau fil plutôt que de ressusciter celui-ci, car j'ai ressuscité également de vieilles polémiques 😃

23 mai 202016 juin 2020

Tu connais probablement déjà, ici les instructions d'épissure tête-à-tête pour du 8 torons classe 2 (textile à haut module). Ils ne les mettent pas pour du 3 torons Classe 2, donc à priori mieux du 8 torons même pour le cablôt en poliester
samsonrope.com[...]web.pdf


23 mai 2020

J'ai regardé les deux techniques pour le "tête à tête" à 8 torons, le gros de la différence est que avec le cordage normal ils préconisent 20 "picks" de superposition, 10 de chaque extremité, avec le cordage classe2/haut module ils disent 32 picks de superposition, 16 de chaque extremité.
Je crois que même avec l'épissure 8torons dyneema <=> chaîne il vaut mieux excéder avec le nombre de passes; aussi, j'enleverais l'ensimage sur une bonne partie des torons décommis, mais bon c'est juste mon impression.

23 mai 2020

Je ne vois pas trop comment appliquer cette technique avec une tresse dyneema, même avec une tresse 16 fuseaux qu'on regrouperait deux par deux. La structure est différente. Je pensais plutôt utiliser la technique classique de la tresse dyneema, en rentrant le 8 torons dans la tresse. Je pense que c'est possible, bien que ce serait plus facile avec du 3 torons qui est rond et plus raide.

23 mai 202016 juin 2020

Je pensais à du dyneema comme ça, identique au 8 torons poliester: d'un coté épissure longue sur la chaîne, de l'autre tête à tête avec le cablôt long en 8 torons poliester. Pas convaincant? (C'est une question bien sûr)

23 mai 202023 mai 2020

J'ignorais l'existence de ce cordage. C'est quel fabricant ?
Côté chaîne ce serait plus compliqué (quoique c'est une épissure classique 8 torons sur chaîne, mais le dyneema glisse davantage), et ensuite on doit faire une épissure entre deux cordages de diamètres différents.
Autre problème : là où je suis il me sera impossible de m'en procurer, contrairement à la tresse creuse. Mais je peux différer l'opération et naviguer avec mes 53 m de chaîne pour le moment.
Avec la tresse creuse j'ai aussi une autre solution : un oeil épissé aux deux bouts, un dans le maillon et sur l'autre je peux épisser le 8 torons comme si c'était un maillon.
Edit : ce que tu nous montres là doit être assez élastique de par sa structure, bien qu'en dyneema ?

25 mai 2020

Je rappelle que le dyneema est exagérément glissant, surtout lorsqu'il est utilisé à des tensions proches de sa charge de rupture...
Un noeud de chaise sur du dyneema brut ne casse pas, il glisse avant.
Il faut mettre des longueurs significativement plus importantes pour compenser.

21 mai 2020

Ligne de mouillage : Vive la mixité
Ouf, trop long le premier message de novembre 2015. Du coup, rien lu encore de ce que vous avez écrit.
Perso : 2 fois 15 mètres de chaine, maillon rouillé à changer au milieu, le maillon faible, le nouveau est à bord, faible aussi à ce qu'on en dit, puis un très gros bout, sans doute plus de 20 mètres.
J'ai le bateau depuis l’année dernière, jamais navigué depuis août dernier, date du ralliement Arzal Port de Morin avec une prise en main et passage de l'écluse minimalistes : merci à la Capitainerie d'Arzal pour ses conseils.
J'ai juste vu mon bateau en décembre dernier.
Je n'ai pas encore toute l'âme de mon bateau.
Bien amicalement
Fred
TONF NO

22 mai 2020

Le soucis de la ligne mixte c 'est le passage du cablot sur les rouleaux du davier et surtout quand il en sort en raison des embardées du bateau . Le cablot rague alors sur le métal du davier et s use très vite

22 mai 2020

Je ne sais pas si l'auteur initial de ce fil: Zampano est toujours branché, mais depuis 15 ans qu'il doit utiliser son système, j'aimerais bien savoir s'il en est toujours aussi convaincu.
Quant à son premier paragraphe, il va falloir qu'il nous explique par quel système mécanique MIRACULEUX, le système mixte peut diviser par DEUX l'effort transmis .
Le système mixte est acceptable pour ceux qui constatent avoir une chaîne trop courte et les poches cousues, pour acheter une autre.
La garantie d'une bonne tenue de l'ancre, indépendamment des qualités de celle-ci, c'est justement le POIDS DE LA CHAÎNE (maillon, longueur) qui sert d'amortisseur.

A chacun d'adapter son mouillage à son bateau, suivant son sentiment de sécurité, mais ce qui est certain, c'est que la mixité pour un bateau lourd atteint rapidement ses limites dans des conditions météo dégradées. Au mouillage, seul, nuit noire, avec 40 noeuds, pour déguerpir, faut avoir de très bons biscotaux si tu n'as pas anticipé pour remettre la chaîne sur le guindeau.
Faire simple et solide = continuité de matière, sections homogènes, le plus long possible (jusqu'à 80 m)
Jonction chaîne/bateau par 2-3-4 bouts répartis sur les taquets et même jusqu'à un winch (répartir la traction) ; main de fer ou simple nœud d'amarre; chaîne toujours dans le davier, même si elle rague.
C'est la sécurité !!

22 mai 202016 juin 2020

Avec 40 m de chaîne de 10 mm, j'essaye toujours de mouiller dans moins de 8 m de fond, afin de rester uniquement sur la chaîne, tenue sur le taquet, avec un main de fer et un cordage de 16 mm.
Si la profondeur est plus importante et le vent très fort, je passe sur le câblot (50 m de 16 mm) épissuré directement sur la chaîne (20 maillons).
Cependant, d'après les essais de V&V, le mouillage mixte est un peu moins performant que le tout en chaîne, cher à Alain Grée.

22 mai 2020

Le test de V&V c'est une connerie à la simple lecture . Une ligne mixte ce n'est pas 10 mètre de chaine, ce qui ne représente même pas 3 hauteurs de fonds avec la hauteur de coque, et le reste en cablot.

Il faut comparer une ligne de 60m en chaine et de 30m de chaine et 30 m de cablot . C 'est faisable sur le modele de Fraysse et aussi sur celui plus évolué d Artimon . On voit que l élasticité du cablot étale les pics de tension contrairement a une ligne tt chaine.

Artimon , a le même problème que moi : le frottement du cablot sur le davier. Il propose une solution que j'utilise aussi , un bout terminé par une main de fer , avec un amortissement d ammarrage caoutchouc entortillé sur la ligne, ligne que l'on accroche sur un taquet au milieu voir l arriere du bateau pour avoir de la longuieyr de cablit a détendre . La main de fer , une fois le tout arrimé, est au niveau du guindeau , ce qui permet une élasticité correcte sous les bourrasques
Seule la chaine frotte sur le davier.

Le gros avantage c'est qu'en une rapide impulsion sur le guideau on retend la chaine, et la main de fer est enlevable en 1 seconde , contrairement au positionnement de la main de fer a l extérieur

22 mai 2020

Sur Toccata, cata 14 m environ 10,5 t en charge (Casamance) je mouille chaîne de 10 toujours au moins 5 fois le fond sauf encombrement du mouillage. Ensuite, patte d'oie de 25 mm mais de 20 m de longueur. Comme je ne veux pas que sa partie immergée dépasse la hauteur d'eau pour ne pas raguer, j'ammarre mes 2 haussières de patte à l'arrière du bateau . A l'avant elles longent le taquet d'amarrage par l'extérieur. Ça ne peut passer par dessus car les bout's coulissent d'abord dans des tuyaux fixés à chaque extrémité de la poutre. Avec ce système, on peut régler parfaitement la longueur de patte d'oie et profiter d'un amortissement maximal dus bout's. Seul inconvénient, ca miaule un peu dans les rafales. J'ai 80 m de chaîne et un guindeau de 1500 w.

22 mai 202022 mai 2020

"il va falloir qu'il nous explique par quel système mécanique MIRACULEUX, le système mixte peut diviser par DEUX l'effort transmis."
Globalement, c'est plutôt bien clarifié dans les excels d'Alain Fraysse, il suffit de les ouvrir pour comprendre.

Mais pour faire simple, cela tient à l’amortissement.
Experience simple, on fait du saut à l’élastique, et dans un cas, on met un cable inextensible + un petit ressort, et dans l'autre cas, un élastique avec un étirement maximum.
Dans le premier cas, ca amorti ... Très vite, le choc est très violent... La tête se détache.
Dans l'autre cas, l’élastique s'étire, s'étire, et le choc est étalé sur de longues secondes, alors même que la chute est du coup plus ample et qu'il descend plus bas.
Le mouillage mixte fait de même : au lieu d'encaisser le choc sur 2m et 3secondes, il l'encaisse sur 20m et 30 secondes. (chiffres au pif, pour avoir les bonnes valeurs, faites les simulations sur excel)
La grosse différence, c'est la comparaison entre un système statique, et un système dynamique.
Et le système se retrouve dynamique s'il y a des rafales (pas de fréquence propre), ou s'il y a des vagues. Dans ce cas, les chocs peuvent être considérablement plus importants que la tension statique... Et c'est là que l'ancre se prend un énorme choc qu'elle ne peut plus tenir.

Maintenant, il y a une remarque qui est très vraie qui a été remontée dans ce fil :
un bateau tout chaîne qui mouille 8 fois la hauteur a le même rayon d'évitement qu'un bateau mixte qui mouille 7 fois la hauteur, et ce, à peu prêt dans tous les cas. (faible tension, la chaîne est au fond et rapproche le bateau, forte tension, le câblot s'étire)
A longueur mouillée équivalente, un bon mouillage mixte tient aussi bien qu'un tout chaîne.
Mais à rayon d'évitement identique, le fait que l'un mette plus de longueur crée la différence en faveur de la chaîne (mouillage statique uniquement, en dynamique, c'est celui qui amorti le mieux qui gagne)

Quant aux essais de V&V, ils indiquent un truc frappant :
en cas de mouillage mixte, l'ancre dérape avec une traction plus faible... C'est un peu n'importe quoi. Cela montre que le problème est l'ancre, pas le mouillage.
Cela pourrait être une question d'angle (puisque c'est la seule chose que fait la ligne de mouillage : amortir et assurer un bon angle), mais à 10fois la hauteur, l'angle devient très plat même en cas de tension droite. Avoir une différence, non pas de tenue (si problème d'amortissement), mais de force mesurée que peut encaisser l'ancre avec 10 fois la longueur démontre seulement que leur test est foiré et que l'ancre ou les fonds utilisés ne sont pas les bons pour avoir des tests répétables.
Ca décrédibilise donc totalement leur étude, qui pour moi est bonne à jeter.

22 mai 2020

Sans compter que passer de la poupée du câblot au barbotin de la chaine quand ça souffle...bonjour !

22 mai 2020

Sur mon guindeau, le câblot passe dans le même barbotin que la chaîne, tout se fait en continu.

22 mai 202016 juin 2020

artimon avait fait un montage qui doit ressembler. (avec des anneaux de friction pour guider le bout)
J'avais récupéré ce document suite à un autre fil de discussion sur le mouillage.
voir : artimon1.free.fr[...]dex.htm suivre le lien "dossiers techniques"


22 mai 2020

Exactement ce que j'allais écrire et quand je pense qu'il y a pléthores de profs sur le forum et pas un n'a relevé l'incohérence je me demande comment ils notent nos petits enfants à l'école.
Maintenant je comprend pourquoi on leur filait le retraite à 55 ans.
Je suis méchant aujourd'hui j'ai envie de mordre ça doit être le confinement.🤣🤣🤣

22 mai 2020

PEUWI Tu confonds EFFORT-TRACTION et ENERGIE CINETIQUE.
Tu interprète mal l'étude citée ou elle est complètement FAUSSE.

1- Alors pourquoi ne pas mettre un mouillage tout textile?
2- Analyse la cinématique.
Quant tu es pendu au bout de ton "élastique" tu as bien la même charge (tension, force) d'un côté et de l'autre. En fin du déplacement l'énergie cinétique a été absorbée.
Un cordage n'absorbe pratiquement pas d'énergie cinétique. Même ceux qui sont conçus "pour" ont un effet très limité (ceinture de sécurité, cordage de montagne) et ont perdu cette mini-propriété après le 1er choc. Pour un cordage spécial de ligne de mouillage (on ne parle pas d'amarrage), c'est quelques cm de déplacement; et si l'effort est constant, il se durcit en se rétrécissant.

Une chaîne de par son poids (masse) et sa forme (courbe), fonctionne comme un amortisseur (ou un élastique), ainsi la force d'ACTION - REACTION sera transmise PROGRESSIVEMENT, avec plusieurs mètres de déplacement. Avec un cordage c'est juste quelques cm. t1>t2 = le rapport des énergies absorbées.
Donc pour améliorer l'effet cinétique de la chaîne donc sa masse, il est préférable quelle soit la plus grosse et la plus longue POSSIBLE (limite de cas) !!!!.
Rallonger indéfiniment un cordage n'apportera pas d'effet sensible, tout en restant dans la limite du POSSIBLE!!

22 mai 202022 mai 2020

Je vais répondre par petit bouts :)

Tu confonds EFFORT-TRACTION et ENERGIE CINETIQUE.
-> peut-être ? Difficile pour un aveugle de savoir ce qu'il ne voit pas :D
Tu interprète mal l'étude citée ou elle est complètement FAUSSE.
-> on va dire que je l’interprète mal alors :D

1) pourquoi ne pas mettre tout textile ?
Oui, c'est une bonne idée, mais cela a des défauts :
- c'est parfois interdit par les règlements (quand, où ?? Je n'ai pas de sources)
- au niveau de la verge de l'ancre, le ragage au sol est très important
- le mouillage tout textile est simplement incapable de mouiller en 3:1, l'ancre ne peut pas crocher, vu que la verge se retrouve orientée à un angle de 20° avec le sol. sin(20°)=1/3
- mettre un certain poids de chaîne, surtout dans les metres les plus proches de l'ancre, cela permet de diminuer l'angle de tir sur l'ancre, surtout dans les 95% des cas où ca souffle le moins. Dans les 5% restants, c'est toujours mieux avec que sans.
- au bout d'un moment, la longueur de câblot en plus ne change plus significativement grand chose à l'amortissement

2) ..
A vrai dire, je ne suis pas certain d'avoir tout compris votre message, je m'en excuse par avance :)
"Un cordage n'absorbe pratiquement pas d'énergie cinétique"
Je ne sais pas trop ce qu'il faut comprendre par là. En effet, un ressort n'absorbe pas, il converti en énergie potentielle .... Du coup, oui. Mais j'ai peur qu'il y ait quiproquo :D
"Pour un cordage spécial de ligne de mouillage (on ne parle pas d'amarrage), c'est quelques cm de déplacement; et si l'effort est constant, il se durcit en se rétrécissant."
Heu ... Ca dépends de ce que l'on entends pas "cordage spécial ligne de mouillage".
Si votre shipchandler vous vends du dynema spécial mouillage, moi j'y peux rien.
Mais pour du câblot, pour obtenir l'effet désiré, je conseillerais plutôt du polyamide ... Un machin qui s'étire de 20%, et (effectivement) davantage quand il est neuf (jusqu'à 30%)

"Avec un cordage c'est juste quelques cm. t1>t2 = le rapport des énergies absorbées."
En fait, non. C'est même un peu le problème du câblot (cité avec justesse plus tôt)
Ca peut devenir assez chiant.
Parce que celui qui a mit 50m de câblot peut se retrouver à reculer de 10m dans les cailloux ou les bateaux voisins. Il n'a pas chassé, son câblot s'est détendu, c'est tout.

...
"Même ceux qui sont conçus "pour" ont un effet très limité (ceinture de sécurité, cordage de montagne) et ont perdu cette mini-propriété après le 1er choc."
Sauf que le câblot, ce n'est pas non plus une corde de montagne.
La corde de montagne, elle est faite pour absorber effectivement le choc, et en particulier, de petits chocs (parce que le grimpeur, il n'a pas prévu de se prendre 1T dans le baudrier)
Dans le cas de la corde de montagne, il y a fluage : modification irréversible de la forme, et même le fluage le plus significatif possible, pour faire des amortissements tous doux.
Alors que sur un textile en polyamide, il faut tirer jusqu'à sa limite d'élasticité, qui se compte rapidement en tonnes, pour obtenir son allongement max.
Mais ca revient derrière !
Et c'est exactement la même chose pour les amarres, qui sont élastiques (20%, ca n'en fait pas un sandow non plus, hein)
On peut le constater, non pas avec un bout en dyneema (qui ne s'allonge que très peu), mais sur n'importe quel bout en polyester, surtout quand on l'utilise en drisse : faut tirer un bon paquets de centimetres en plus, à chaque fois (et pas simplement la première fois : déformation non permanente)

22 mai 2020

Peuwi désolé, tu n'as pas compris la cinématique d'une ligne de mouillage, ni le raisonnement par l'absurde.
Je répète: une ligne de mouillage textile ne présente AUCUN avantage par rapport à une ligne en chaîne métallique, s'il s'agit d'équiper un navire habitable dans toutes les catégories de navigation.
J'ai développé plus haut.

22 mai 202022 mai 2020

Désolé, j'ai édité mon message au dessus, je n'avais pas fini de l'écrire...
Ca me rendrait triste si vous ne lisiez pas la totalité, j'ai mis une heure à l'écrire :(
Maintenant, oui, je n'ai peut être pas compris.

Et vous, avez-vous essayé d'utiliser les outils d'Alain Fraysse ?
J'explique mal, il explique bien mieux que moi

Par contre, si vous arrivez à vous convaincre qu'Alain Fraysse raconte des conneries après avoir vu son travail ... Heu ...
Disons que je le lirais vos conclusions avec enthousiasme !!!

22 mai 2020

Chado, Peuwi parle d'un mouillage MIXTE, chaîne + cablot et non pas totalement textile !!! Il ne faut pas voir ce qu'on a envie de voir pour servir son argumentation ! En l'occurrence le mouillage en ligne mixte comme indiqué présente les meilleures caractéristiques d'amortissement en conditions de vent en rafales ou fort clapot ou houle. Je ne l'ai pas expérimenté en théorie mais bien en pratique où les à coups ressentis à bord, et donc sur l'ancre, dans des conditions de mouillages particulièrement violents et agités sont bien moindres dans le cas d'un mouillage MIXTE contre un mouillage tout chaîne. Accessoirement la théorie développée par Alain Fraysse est en accord parfait avec les faits (tenaces) issus de ma pratique !

22 mai 2020

Ahhh enfin un fil sur les lignes de mouillage.
Il y en avait marre des fils covid.

22 mai 2020

Chacun met en oeuvre les dispositifs de mouillage pour sa sécurité comme il l'entend, suivant son bateau, son programme, son expérience et ses moyens.

22 mai 2020

Le dimensionnement de la section du cable ne se fait pas en voulant avoir la même résistance que la chaine . La résistance maxi de la chaine , est jamais atteinte , sauf dimensionnement abérrant comme de la 10 sur un bateau de 20m

Le role principal de la chaine est que par son propre poids soulevé du fonds, d exercer une traction sur le de davier du bateau , et d'éviter que la verge de l ancre ne se relève

Le modele de Fraysse permet de voir la traction réelle sur le davier et de dimensionner en conséquence le cablot textile

25 mai 2020

du câblot ? plus jamais ! une fois a suffi ... une nuit au mouillage avec un bi-quilles, mouillage mixte chaîne/câblot plombé; au matin, après les volte face du vent et les inversions du courant de marée, le câblot s'est trouvé entortillé dans les quilles, obligé de faire intervenir un plongeur de la snsm car clapot trop dangereux pour plonger sans casque et mer trop froide ... donc je double la longueur de chaîne à bord et ça se démerde ... 55 nds dans les claques en irlande, protégé sous le vent d'une île, et ça l'a fait largement

Phare du monde

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2022