Les grandes nacres se meurent en Méditerranée

Il annonce une température de 20°C relevée à -40 mètres, au lieu des 13 ou 14°C habituels; j'ai du mal à le croire...

A pied du ponton de mon bateau, là où je me baigne, il y a un champ de grandes nacres, longueur 40 à 60 cm, dans moins de 5 mètres d'eau (certaines sont à moins de 2 mètres de profondeur, et poussent dans la marina).
Eau à 27 l'été.

Je m'interroge sur le ramassage des coquilles mortes en effet. Je ne veux pas être charognard et je comprendrais si l'interdiction était maintenue. Alors que j'ai parfois sculpté des coquilles cassées par des ancres, et assemblé de petits colliers, notamment en Corse.

@Persil : dans quel secteur est "ta marina" ?
[i]non pas pour aller chercher des nacres, mais pour avoir une vision modérée de la répartition citée dans l'article[/i]

centre-nord Est de Sardaigne
Cet été j'en ai trouvé plusieurs mortes, mais je n'avais pas trouvé ça alarmant.
à la réflexion, ce n'est pas normal : habituellement, quand j'avais la chance d'en trouver une, c'était toujours la moitié, généralement usée et cassée. Là, les 3 ou 4 que j'ai trouvées étaient entières et belles, au point que les remonter était très tentant (strictement interdit ! )

on en trouve en Grèce dans des eaux peu profondes et bien tièdes sans qu'elles soient ou semble être malades. Ne serait-ce pas une fausse nouvelle afin de se faire bien voir des écolos et autres gens trop sérieux ? ou tout simplement pour faire parler de soi !

Malheureusement, Poisson Rouge, il n'y a pas que les grandes nacres qui sont à l'agonie...

Toute la Méditerranée agonise, et pas qu'elle.

www.wwf.fr[...]astique

mais devant ma porte tout va bien, je balaye tous les jours !

J'ai observé un grand nombre de grandes nacres en Croatie dont beaucoup dans moins d'un metre d'eau
J'en ai observé moins en Grèce mais quand meme plus que dans le bassin occidental de la méditerranée....

J'en ai vue cet été sur la presqu'ile de Giens à la Badine par 5-10m de fond. Là ou les navires mouillent....

Venez à Villefranche sous ma zone de mouillage, il y en a partout :-)
Souvent les chaînes des plaisanciers qui raguent peuvent les casser ou juste les "deraciné" si vous plongez nhesites pas a les replanter bien droit dans le sable elle ne sont pas Toujours morte, même à les décalés si vous reperez qu'une chaîne va les abîmer

Mon post ne veut pas dire que je nie leur disparitions et peut être comme tu dis sommes nous simplement épargnés pour le moment quoi que l'on sait bien qu'il y en a bien moin que 100ans auparavant et je préfère personnellement croire au études scientifique plutôt que mes observations sur quelques spots :mdr:

Les liens sont intéressants ; sauf le premier qui n'est pas daté, mais tous donnent de bonnes indications. C'est bien un parasite, Haplosporidium pinnae, qui est en cause.

Ici je relaie le mail et la demande d'un chercheur de l'Institut Paul Ricard, le Professeur Vicente, demande publiée sur un autre article de La Provence :

"100% de mortalité entre Valence et la région de Murcie, ainsi qu'aux Baléares !
Après avoir décimé la totalité des populations de nacres en Espagne, notamment du sud de Valence jusqu'à la région de Murcie, et tout autour des Baléares où la mortalité est de 100%, l'épidémie a atteint la Corse l'automne dernier, notamment les golfes d'Ajaccio et de Sagone (carte ci-dessous). Et tout porte à croire que sa progression va se poursuivre vers le nord du bassin méditerranéen, pour atteindre rapidement le littoral provençal, menaçant les réserves marines (Port-Cros, Les Embiez, Côte bleue) et le Parc national des calanques. D'où cet appel à la mobilisation générale de tous ceux qui pour des raisons professionnelles ou de loisir, observent les fonds marins, afin qu'ils surveillent de près chacune des grandes nacres qu'ils croiseront sous leurs palmes.

Compte tenu de l'urgence de la situation, l'objectif est de faire appel à la science participative pour collecter le plus rapidement possible, le plus grand nombre d'informations pouvant permettre aux chercheurs de cerner le phénomène et surtout d'anticiper son évolution ainsi que ses conséquences. "Je demande aux plongeurs de m'envoyer aussitôt un message (nardo.vicente(@)institut-paul-ricard.org - formulaire d'observations téléchargeable ici) en précisant l'emplacement et les caractéristiques du site de plongée et en joignant si possible une photo de la nacre concernée."

Pour les aider dans leurs observations, le Pr Vicente fournit une précision importante permettant aux non-spécialistes de distinguer une nacre morte récemment, d'une autre plus ancienne.

"Quand une nacre est morte depuis longtemps, elle sert souvent de gîte à un poisson ou à un poulpe, et l'intérieur de sa coquille est recouvert de nombreuses concrétions. En revanche, si l'animal est moribond, la coquille entrouverte ne se referme plus sous la pression des doigts, et lorsque la mort est récente, l'organisme peut encore être présent dans la coquille."

Le Pr Vicente rappelle aussi que la grande nacre de Méditerranée bénéficie d'une protection totale, [b]ce qui interdit de ramasser[/b] ce coquillage, qu'il soit vivant, malade ou mort, et que sa coquille soit vide ou pleine."

Le réseau en charge des signalements :

doris.ffessm.fr[...]l-36605

:doc: