LE HUIT aluminium et technique

bonjour a tous !
je cherche un maximum d'info sur ce bateau en vue d'en acquérir un

quel est l'épaisseur de cette coque bordée/fond
le relevage hydraulique de la quille est t'il fiable et quel est son entretient
est t'il bon marcheur au pres

toutes les info m'intéresse
bonne journée

L'équipage
07 fév. 2016
07 fév. 201616 juin 2020

loisirs nautiques n° 107 de 1980,

07 fév. 2016

J'ai été l'heureux possesseur d'un Huit avec lequel j'ai effectué deux transats en solitaire (aller-retour).
De mémoire : 7,90 m de longueur de coque pour 2,80 de large. 0,80m / 1,80m de tirant d'eau. 1800 kg de poids lège pour 800 kg de lest. Grand-voile 15m². Je n'avais pas d'enrouleur de génois.
Pour les épaisseurs de tôle, je ne suis plus très sûr : Ep 5mm dans les fonds et 4mm dans les hauts, ou 4 et 3...
C'est une coque autoporteuse (je ne sais si c'est le terme exact) c'est-à-dire qu'il n'y a ni lisses ni membrures. Il y a juste deux raidisseurs longitudinaux et deux cloisons porteuses au niveau du mat. D'où l'épaisseur des tôles.
C'est donc un déplacement léger plutôt gitard. S'il est vite rouleur au mouillage, il est très stable au vent arrière, comme sur des rails (je n'avais pas de spi).
Il est très performant au près, il remonte très bien. Je me souviens avoir laissé derrière moi un Kelt 8m malgré tout mon chargement de croisière (enfoncement de 10 cm), mais je disposais de très bonnes voiles.
Malgré son poids plume, on peut le charger sans se poser de questions métaphysique, ce qui améliore le confort. Car dès que la mer est dure, il fait le cabri sur les vagues, cela devient vite épuisant au long cours.
Dérive basse, il se manoeuvre comme un vélo, c'est génial, sans être un très bon voileux, j'ai réussi quelques accostages et prise de coffre à la voile.
Grâce à la quille pivotante, j'ai pu remonter une rivière en Guyane, jusqu'à accrocher le mat dans les branches...
Quand je l'ai acheté, il y avait un hors-bord de 6cv sur chaise, autant dire inutilisable lors des entrées de sport cabreuses, pardon, entrées de port scabreuses. J'ai fait souder un puits dans le coffre arrière ce qui m' a changé la vie (fini les angoisses !).
Dans le gros temps (si vous avez de l'eau à courir !) il suffit de se mettre en cape sèche, et il dérive comme une mouette.
Les qualités : solidité, performances sous voiles, manoeuvrabilité, vent arrière sans roulis, prés digne d'un bateau de régate. On peut le charger sans trop pénaliser les performances.
Les défauts : déplacement léger vite inconfortable quand la mer est hachée, surtout vent de travers (l'enfer !). Disposition des aménagements intérieurs peu pratique pour le long cours.
Points faibles (sur le mien) : le mat un peu trop fin style spaghetti pas cuit . Les ferrures de gouvernail trop faibles dont l'une était fissurée et que j'ai dû renforcer.
Les petits travaux réalisés avant le départ : remplacement de la bague en teflon (ou ertalon, je ne sais plus) de l'axe de la quille pivotante et des patins de frottement dans le puits de quille. Remplacement du vérin hydraulique.
Le mien fuyait au niveau du puits de quille, cette voie d'eau n'apparaissant qu'en pleine charge. Après m'être longtemps interrogé, j'ai compris que le chaudronnier avait oublié une soudure au niveau du puits ! Je l'ai colmatée d'une façon peu orthodoxe mais efficace : en versant 3kg de résine epoxy dans la structure du puits.
Pour résumer, je dirai que c'est un excellent bateau de croisière côtière pour deux ou trois personnes (performance, échouage, robustesse).
Ah, j'ai oublié de préciser que j'ai cassé mon safran avant d'arriver en Espagne. Ce gouvernail sur tableau sans aileron est fragile mais en même temps très facilement réparable : après plusieurs tentatives de gouvernail de secours, j'ai finalement sacrifié le cp d'une couchette. A la Corogne, j'ai fait découper un morceau d'iroko à la bonne dimension, que j'ai raboté et réinstallé moi-même. Ce morceau d'iroko a tenu deux transats.
A noter qu'il existe une version en forme du Huit : Vert coquin.

21 nov. 2023

Bonjour,

Je m'apprête à acheter un huit en bon état. Seul bémol cest le verin qui semble très fatigué. Il fonctionne mais je préférerai changer le verin et les axes.
3 questions :
- vous souvenez-vous de la facilité ou difficulté à demonter et changer le verin ?
- faut-il le sortir de l'eau pour effectuer ce changement ?
- c'était un verin standard ou sur mesure ?
- vous souvenez vous où et dans quel type de magasin vous l'aviez acheté ?
Merci pour vos souvenirs et vos éventuelles réponses.
Bonne journée

07 fév. 2016

Pour répondre plus précisément aux questions :
Si le vérin hydraulique est en bon état, il n'y a pas d'entretien, il suffit de vérifier le niveau de l'huile dans un petit boîtier.
Le système de relevage de la quille est fiable, mais comme tout ce qui est ancien, c'est à contrôler / surveiller. Comme l'axe de rotation...
Ne pas oublier de repomper un peu quand la quille est en position basse pour éviter que le vérin ne se retrouve en butée (sur le mien, il n'y avait pas de blocage de quille en position basse, seulement en position haute).
Très bon marcheur au près, et même qu'il court !
La personne a qui j'ai revendu mon Huit faisait des régates.

07 fév. 201607 fév. 2016

merci juliana mais je n'arrive pas a lire les images sont trop petite
merci mickey pour cette mine d'info

pour ce qui est de celui que j'ai en vue ça fait 8 ans qu'il dort sur un terrain pres de chez moi j'ai réussi a retrouver le propriétaire avec le cadastre.
je suis aller voir le bateau hier avec le propriétaire
bien sur il y a un tres gros rafraîchissement a faire dessus

le proprio a fait faire une jupe dessus ce qui permet de l'agrandir un peut et il y a la possibilité de maître un roll bar pour des panneaux solaire

il a fait modifier le safran d'origine pour le remplacer par un System bi-safran qui permet de ne pas etre obligé de mettre les béquilles pour se poser (ils sont a refaire car le cp est mort)
il a remplacer le mat par un de diamètre plus gros que celui d'origine et fait faire une gv en conséquence il y a un génois sur enrouleur et spi + tourmentin

pour ce qui est du moteur c'est un inboard 10cv du coup ça devrait aller
le moteur est a sortir et a remettre en état

pour ce qui est de l'intérieur beaucoup de nettoyage a faire et des vernis a refaire

toute la peinture du pont est a refaire

bref il y a du travail avant de pouvoir le mettre a l'eau

le vérin de la quille est bien attaqué par la rouille est t'il facile de le sortir ainsi que l'axe de le quille ?

l'utilité que j'aurais de ce bateau est hauturière (projet tour de l'atlantique) a deux

as tu des photos de ton ancien HUIT ?

merci simon

07 fév. 2016

En cliquant 2 fois sur l'image ont peux agrandir à volonté ,chez moi ça marche sur la tablette ou l'ordi

07 fév. 201616 juin 2020

Le Huit n'est pas l'idéal pour un projet hauturier à deux. Ce n'est pas à cause de son déplacement, il tolère assez bien la charge. C'est plutôt le manque de place et de rangements : on se marche assez vite sur les pieds avec un tel bateau. Dans la même taille, les aménagements du Flot 18 sont mieux adaptés. S'il y a un in-board, on perd un volume de rangement intéressant sous le cockpit.
Je suis perplexe quant au système bi-safran. La tenue à l'échouage me semble aléatoire en raison du pincement de la triangulation quille-safrans. Vérifier si le tableau arrière a été renforcé ainsi que la solidité des ferrures.
Il est très facile de sortir le vérin et de dégager l'axe de la quille. C'est un peu plus compliqué pour changer les bagues : j'avais dû creuser un trou sous la quille pour la descendre avec un cric et retirer les bagues. Pour la remonter, il avait fallu deux crics pour bien la stabiliser. Mais c'est quand même beaucoup plus simple à réaliser que de déquiller un lest classique avec des goujons... Je ne suis pas bricoleur, mais en travaillant avec sa tête, on y arrive...
C'est un bateau très facile à manoeuvrer. Quand la mer était trop mauvaise (maximum rencontré : force 8) ou le près trop chi... Je mettais en cap sèche, laissant dériver sans voile en travers du vent. Peinard, allongé dans la couchette, à lire et à dormir en attendant que ça se passe. En revanche la vie en mer peut s'avérer difficile.

07 fév. 2016

Sans vouloir vous décourager, je persiste à dire que ce n'est pas le bateau idéal, loin de là...
A titre d'information, voici un copié-collé que j'avais écrit dans un fil ancien à propos de transat et de petits bateaux:
Une expérience de transat à bord d'un bateau volage :
Rapide à toute les allures mais un vrai cabri sur les vagues !
Ex : en quittant la Martinique pour rejoindre les Açores : cinq jours à remonter l'alizé = cinq jours dans la couchette, ne me levant que pour faire le point au sextant (il n'y avait pas encore de GPS) et prenant à chaque fois une bonne rincée dans la g...
Il n'était pas du tout conçu pour une transat mais, à ma connaissance, aucun 8m de série n'est conçu pour ça. Et quand il pleuvait, ou par gros temps, le simple fait de rentrer avec le ciré mouillait toute la cabine. Quand ça gigotait trop (la plupart du temps !) je dormais sur le plancher de la cabine.
Mais j'ai toujours pu utiliser le réchaud à cardan quelle que furent les conditions (vive les soupes instantanées !).
Par contre, un avantage du déplacement (très)léger : dans le mauvais temps, il fait la mouette ! Cap sèche en travers de la vague et au dodo en attendant que ça passe (pas trop tranquille quand même dans ma tête). Attention ! Je n'ai jamais subi de tempête. J'ai encaissé des vents de force 8 au maximum avec déferlantes. Une fois, je me suis mis en cape pendant 48 heures parce que la mer était tellement courte que j'avais peur de tout casser en voulant à tout prix la remonter au près (force 7 au pifomètre) mais aussi parce que j'en avais plus que marre de me faire barater à l'intérieur.
Autre avantage : par vent fort au portant (mettons force 6) : foc seul et ça fonce pendant des jours.
Autre avantage d'un petit bateau : je pouvais remonter tout le mouillage à la main (je suis plutôt d'un gabarit léger) et jeter l'ancre sur le pont dans la foulée (il est vrai que j'étais plus jeune que maintenant, aujourd'hui je m'équiperais d'un guindeau...)avant de courir à la barre sans risquer d'aller cogner les voisins.
Autres avantages :
- moteur hors-bord en puits, léger, pas cher, sans entretien ou presque.
- carénage vite fait, pas trop cher (avec ma quille relevable, j'ai caréné deux fois en rivière)
- frais de port relativement modestes.
Un autre avantage, et non des moindres, quand on aborde une contrée assez pauvre : avec votre barquasse, vous ne faites guère d'envieux... Souvent, d'ailleurs, les proprios des plus grandes unités, vous invitent, compatissants, à leur bord.

Je précise que, si je naviguais en côtière avec équipage, j'ai traversé l'océan en solo.

Si vous n'avez pas trop de sous et si vous supportez de vous faire brasser à longueur de jounrée, n'hésitez pas ! Mais si votre budget le permet, prenez un bateau plus grand !

13 fév. 2022

Bonjour, je vous contacte suite à votre message concernant un voilier de type HUIT en alu.
Pourriez vous me contacter pour des infos . Merci. Bon we Gil

Phare des Sanguinaires - 6 juillet 2023

Phare du monde

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