La fuite à sec de toile

Bonjour,
Une question qui va peut-être sembler naïve, mais ce n'est pas grave.
Dans le cas d'une fuite à sec de toile, par très gros temps et avec une mer déchaînée, comment faites-vous, ou avez-vous fait, pour que le bateau garde un cap qui l'empêche de se retrouver parallèle aux vagues?
Je pense surtout dans le cas de vagues déferlantes.
L'ancre flottante, ou Jordan, devient-elle votre meilleure alliée?
Merci pour vos retours d'expérience.

L'équipage
30 déc. 2022
30 déc. 202230 déc. 2022

Bonjour,
l'ancre flottante, si tu es en fuite, ce n'est pas vraiment le matériel adéquat.
En revanche, les traînards sont indispensables.
Ceci dit, si j'ai quelquefois pris la cape courante, je n'ai jamais été en situation de fuir à sec de toile, et j'espère bien ne jamais avoir à appliquer mes connaissances théoriques sur le sujet.
En revanche, je trimbale depuis quelques décennies deux bouts de 14 longs de 50m, un pour le remorquage, et l'autre au cas où je doive utiliser les deux en traînards, quoiqu'une boucle serait paraît-il plus efficace.
La lecture de Moitessier ou d'Adlar Coles est des plus instructive...
VdB


30 déc. 2022

idem,j’espere a ne pas devoir mettre la theorie en pratique.
mais j’aurais la meme methode que toi du traînard d’un taquet a l’autre sur l’arriere.


30 déc. 2022

1) une petite recherche?
2) lire Adlar Coles?
3/ prendre la météo
4) avoir un baromètre.


Hubert, de Cherbourg:en effet un baromètre à la traîne va ralentir le bateau ...·le 30 déc. 2022 17:43
Trimaran:Ahah.Mais c'est surtout des conversations de salon.·le 30 déc. 2022 18:07
30 déc. 202230 déc. 2022

salut,
en principe en fuite à sec de toile la surface portante de la coque et du gréement suffit à garder une vitesse suffisante pour que le safran permette de rester au portant, un trainard limitera le risque de se mettre en travers et une ligne de Jordan aura l'effet supplémentaire de freiner le bateau et d'éviter une survitesse qui diminuera le risque de débouler la pente d'une vague que l'on dépasserait, de se planter dans le creux de la suivante et de sancir.
Disons que l'efficacité de la méthode et de ses dérivés dépend surtout du type de bateau et des capacités de son équipage.


30 déc. 2022

La meilleure chose à faire est de barrer. Mais c'est fatigant, il faut un bon barreur et si on a pas de barre intérieur, le barreur y passe quand le bateau se retourne. Celà m'est arrivé une seule fois, le cokpit était constamment plein d'eau ( qui m'arrivait donc à la ceinture en permanence) et, au bout de quelques heures, je me suis réfugié dans la cabine (cape sèche) et roulé par une déferlante quelques heures après.
Le meilleur texte est celui de Tabarly dans son "guide de manoeuvre". Il déconseille tout frein (trainard etc..), puisque plus on va vite plus barre facilement et la vitesse du bateau se soustrait à celle des vagues. Il pense que l'histoire de se planter dans la vague avant est une légende, et moi aussi. C'est comme ça qu'il a passé le cap horn, mais c'était sur un gros bateau avec un équipage de course. Le plaisancier moyen va très vite fatiguer. Il faut dire que ce genre d'allure ne concerne que ceux qui passent le cap horn ou ne prennent pas la météo, c'est à dire pas grand monde. Bref, c'est vraiment exceptionnel.
Beaucoup préconisent la solution avec pilote (qui permet de rester à l'intérieur). Là, j'ai des doutes, il m'est déjà arrivé d'empanner sous pilote : il est pas assez rapide pour les grosses vagues, peut être avec un pilote en deep learning....


viking35:"l'histoire de se planter dans la vague avant est une légende, et moi aussi." Il s'est trompé et toi aussi.·le 30 déc. 2022 17:46
Quizas:d'accord en fuite sous pilote ou regul sur le principe de garder un tourmentin bordé pour garder le cap, déconseiller les trainards, ben ça dépend du bateau et de l'équipage, difficile de comparer l'expérience de Tabarly avec ses types de bateaux et équipage et le voilier lambda, il donne son expérience correspondant à son monde soit course au large avec bateaux un peu éloignés de nos tape-culs ... pour la légende de ponton des bateaux qui se plantent dans le creux de la vague ben y en a pas mal qui l'ont testé en croisière mouvementée et en course, et là ce n'est pas une légende, mais bon on ne va pas à nouveau monter un marronnier sur ce truc·le 30 déc. 2022 17:56
holothurie:L'intérêt du témoignage de Tabarly, c'est que c'est un témoignage : il n'a jamais rejoint la vague précédente, sur un voilier de 22m. Un voilier plus petit la rejoindra encore moins. Et celà confirme toutes les données de vitesse des vagues (on parle ici des houles du 40ème).·le 30 déc. 2022 18:29
30 déc. 2022

Mon expérience… La fuite a sec de toile comme on dit, jamais eu l’expérience…Mais en 1999 ‘octobre assez gros coup de vent entre Portugal et Madère. Mis en cap courante pendant 24 heures car je serais allé (sous GV 3ris et tourmentin) soit trop sud-est soit trop nord ouest. La nuit, obligé de changer de route en raison d’un « cargo » qui faisait route de collision sur moi… pas de réponse VHF.PS je ne l’ai jamais vu sauf écho radar. Le vent était de 35 KN avec rafales à 45/50 à mon anémomètre. Je précise que c’était ma première grande traversée en solitaire pour un TDM à venir. Puis … gros coup de vent entre îles TONGA et NZ. Là, pris deux déferlantes de travers. Le voilier, un Rêve d’Antilles a tenu le choc mais mon régulateur d’allure e a été HS… (Vents 45/50kts). Voile suédoise + 2 ris et tourmentin. Le seul trainard que j’avais était l’hélice de l’alternateur de traîne qui m’a semblé toujours stabiliser le bateau. Mon expérience… mais jamais à sec de toile…désolé


30 déc. 2022

Commencer par monter sa suédoise, si on en a une à bord, est une bonne idée ! ;-))


muge:à sec également ? :)·le 30 déc. 2022 20:10
Little Wing:oui une suedoise avec 40 noeuds !!!!!!pour nous en fuite avec 4 barreurs et ne surtout pas ralentir le bateau·le 30 déc. 2022 21:51
Clojac:40 nœuds, à sec en plus, elle devait avoir une sacrée santé ! :-)·le 31 déc. 2022 00:21
Little Wing:Une suédoise est une voile plus petite et assez plate qu on utilisait essentiellement je pense sur des quillards de regate, j ai d ailleurs une suédoise pour un requin, quasi neuve à vendreA ne pas confondre avec la voile de cape équivalent à un TMT mais en gv, les anglos saxons tradis les endraillent meme sur un rail séparé. Personne je pense n envisagerait sérieusement de changer de GV par gros temps 😬😇·le 31 déc. 2022 00:33
Clojac:Petite aile, j'ai taquiné le cap des Aiguilles et contourné le sud de l'Australie par la mer de Tasman lors de mon deuxième TDM. Amha il n'y a pas une recette unique pour affronter le gros temps, tout dépend des capacités de manœuvres du bateau, des conditions locales, entre autres houles croisées, proximité de la terre ou des hauts fonds, et de la fatigue du skipper. ·le 31 déc. 2022 07:47
Little Wing:J ai pas écrit que c était la bonne méthode, mais nous étions 3 skipper plus un excellent barreur, à 2 un annonce les déferlantes a l autre·le 31 déc. 2022 10:06
30 déc. 2022

Seule expérience de gros temps, aucune idée du vent l'anemo c'est barré à 50 nœuds, Romanée pte pas de capote pas de portique et pas de trucs qui dépassent. Atlantique N. A sec de toile, bôme à plat pont sous régulateur atoms, en fuite, vitesse 5n. Enfermé trois jours. Tout confort et ok pas besoin de trainards. J'ai toujours eu le plan B trainard mais jamais utilisé. Le prochain est un cata léger il sera équipé de Jordan.


mayko:bien·le 31 déc. 2022 17:48
30 déc. 2022

On a une fois été vent arrière à sec de toile pendant une quarantaine d'heure. Ce n'était pas en fuite, car c'était notre route et nous avant fait un peu plus de 170 milles par 24H.
Le vent était entre 45 et 55 kn, mais la mer pas trop forte. Il faisait grand soleil.
Le bateau se comportait très bien, le régulateur barrait, mais on l'aidait ponctuellement pour ne pas partir au lof.
Nous étions sur un evasion 37, très volumineux, à l'arrière très défendu et à l'avant tulipé. Nous n'avons jamais été en danger.
Nous naviguions avec un petit Carter 33, qui lui a été couché 3 fois. Ils étaient déjà dans le mauvais temps, et nous pas encore.
Je n'ai jamais eu à fuir. J'ai toujours préféré la cape et n'ai jamais eu de temps tel que la cape ne soit plus tenable.


tuperware:Merci de recadrer le mot fuite. Nous aussi étions dans la bonne direction. ·le 30 déc. 2022 22:09
LeMoko:Ed850 oui,l’évasion 37 c 'est un coffre fort je garde un excellent souvenir, aussi par vent fort nous faisions des pointes à 11Nd sur l' eau avec juste un mouchoir à l'avant et un peu de tape cul à l’arrière·le 31 déc. 2022 17:45
Trimaran:Eh! Le Moko, et avec 11 kts de vent?😂Bonne année, mais pas sur un fifty.·le 31 déc. 2022 22:38
30 déc. 2022

Je n'ai rencontré qu'une fois plus de 40 nds dans des rafales d'W entre Corse et continent
J'ai mis la bôme sur le pont, bien serré mon génois sur enrouleur, puis en ai remis moins d'un m² en souquant au winch les écoutes de chaque bord,
Jai du barrer presque toute la nuit car au speedo il y avait 6,5nds en permanence, puis cela sifflait dans les haubans et alors à l'anémo de 40 on passait à plus de 60nds car il se bloquait
Je n'ai pas eu à sortir le trainard qui du fait aura vécu sans sortir de sa soute durant les 18 ans ou j'ai gardé ce bateau, mais depuis j'ai toujours été circonspect quand le vent montait plus que prévu


30 déc. 2022

C'est toujours difficile de donner des conseils sur la bonne option à utiliser quand la mer devient vraiment difficile...tour va dépendre de la taille du bateau et du lieu où l'on se trouve car la mer sera très différente pour la même force de vent que l'on soit sur un plateau continental avec peu de fond ou au grand large par des fonds de 3000 m...perso il m'est arrivé de prendre la cape la première fois en descendant de Colombie britannique vers le sud ( SO45.1)[ très au large pour laisser passer une dépression bien creuse avec 45 nds établi : cape courante avec un tout petit bout de génois à contre et Gv très réduite...mer forte mais déferlantes assez espacées....la deuxième fois , sur mon ovni395 en Polynésie entre les marquises et les tuamotus , front orageux tres fort qui a duré une douzaine dheures avec des rafales à 50 , mer blanche..a sec de toile , derive relevée complètement, le bateau en dérive rapide à 3nds...mais j'avais de l'eau à courrir...donc sans danger immédiat...comportement du bateau dans ces conditions étonnamment très confortable....2500 m sous la coque...


30 déc. 2022

Le 29.05.2012 à mi chemin Antilles Açores on a dû fuir une vingtaine d'heures à sec de toile.
Vagues de dix à douze mètres. Vent de force dix .
Vitesse pour nous de 8 à 10 kts.


31 déc. 2022

Tu sais chacun y va de son vecu et de ses convictions...

Tellement de paramètres entrent en jeu. Il y a des bateaux coffre fort qui supporteront un ou 2 tours, que l'on pourra laisser à sec de toile pour se barricader à l'intérieur. D'autres bien au contraire ne devront jamais être lâchés avec tout ce que cela comporte.

La finalité selon moi ce sont les compétences du barreur et l'intelligence de conception du voilier.

Pour ma part, je connais les points forts et faiblesses de mon bateau et par conséquent je ne lâcherais jamais la barre. Je prie pour avoir assez d'endurance, de visibilité et cette part de chance qu'ont certains avec leur bonne étoile 😅
Le reste se fera à l'expérience et au mental.

Ps: a bord j'ai un masque de ski qui a déjà servit 🤦‍♂️😉


Trimaran:Alors que tout le monde à un masque de plongée.·le 31 déc. 2022 10:12
viking35:Comment feras tu si tu as une vraie tempête? "Une vague plus abrupte et plus haute que les autres nous emmène dans un surf terrible ( je pense à environ 15 nœuds). Nous la prenons bien en ligne, sans problème apparent; mais lorsque nous arrivons dans le bas de la pente, nous enfournons dans le creux et nous voyons avec stupeur l’avant du bateau disparaître et l’eau venir jusqu’à nous. Je m’envole, j’avale de l’eau quelques secondes, je m’envole de nouveau et atterris dans le cockpit plein d’eau. . Nous avons sanci, mais le bateau, au lieu de faire la culbute complète, est retombé, a gité à 80° sur tribord et nous a expédié, Eliane et moi, à l’eau alors que Jean-René se tenait à plein bras à la bastaque.Nos harnais étaient crochés sur le rail de fargue à bâbord et le bateau, en se redressant brutalement, nous a tirés brutalement vers le haut, nous faisant rentrer dans le domaine de la balistique en nous ramenant dans le cockpit."·le 31 déc. 2022 10:47
funnywave:Depuis qu'il m'est arrivé de me retrouver à l'eau et traîné car accroché au rail de fargue, sur mon bateau la cadène de harnais est au centre du cockpit avec longes à la longueur adéquate pour ne pas passer au-delà des filières.Un des gros risque est la lessiveuse, la vague qui garde tte sa vitesse en passant par le pont a l'avant et degomme tt ce qui n'est pas accroché. La dessus et pour bons nombres d'autres situations l'intelligence d'un cockpit bien pensé, pas trop grand et où une main a toujours de quoi s'accrocher c'est la base.Les vagues qui rattrapent par l'arrière et remplissent le cockpit sont un danger pour ceux qui n'ont pas de bonnes évacuations aussi.Les surfs sauvages peuvent être dangereux quelque soit la vitesse, il m'est arrivé d'enfourner à 16nds avec mon Figaro One alors qu'à presque 20nds avec le Jouët c'était une luge qui semblait tte légère. Dans le 1er cas mer courte et sans hautes vagues, dans le 2ieme des immeubles, espacés... un boulevard a l'étrave. La seule fois où nous avons fait un salto c'est en Micro Neptune 550... ceux qui connaissent ce bateau savent 😂.La seule fois où j'ai du ralentir le bateau et laisser faire le bateau, pilote en mode "performance" c'est quand j'ai été malade avec fièvre a 40 lors d'un Açores/Portugal. Enfermé dedans à espérer. Cette fois la ce fût mon pilote, mon éolienne et le bateau qui m'ont sauvé... Le danger ne fût pas de laisser faire Shirel mais la limite physique et morale. Ce souvenir reste le pire mais il m'a définitivement lié à mon bateau.·le 01 jan. 2023 19:00
funnywave:J'ai pris plus de 57 nds au Cabo de Gato, un anemo bloqué entre Sao Miguel et Sines et en "2009" j'étais en mer avec mon 760 entre Creus et Béar, j'avais 24 ans. Je sais que des centaines de situations encore plus périlleuses peuvent se présenter, tu m'enlèves la mer je déprime, tte ma vie (j'ai 40 ans) naviguer à dicter tous mes choix... je navigue sans prétentions, le lot des jours en mer offre simplement ses situations diverses auxquelles je me plie et m'adapte. A la longue on se dit que l'on gagne en certitudes mais ces dernières sont faites pour être démontées 😅·le 01 jan. 2023 19:24
31 déc. 2022

Mais quelqu'un parle d'un barreur et d'un deuxième pour indiquer les déferlantes.


azzura:je navigue souvent en solitaire et je transporte une Jordan au fond d un coffre jamais utilisé et j espère jamais... mais je ne vois helas pas d autre solution en cas de très grosse dépression si pilote hs ou insuffisant , barrer au portant plus d une ou deux heures est difficiles donc c est Jordan pour pouvoir fuir en sécurité en solitaire , reste surtout le le problème de la remonter quand le temps deviendra maniable.·le 31 déc. 2022 17:15
Trimaran:Tu peux mettre n'importe quoi.·le 31 déc. 2022 17:17
azzura:oui pour ralentir n importe quoi peut fonctionner , je ne sais pas et je ne pense pas par contre si un trainard ou une haussière en boucle puisse maintenir le bateau dans l axe ...·le 31 déc. 2022 17:26
viking35:Azzura: Si ton aussière n'est pas lestée, elle sera inefficace. ·le 31 déc. 2022 19:20
Trimaran:Un pneu?·le 31 déc. 2022 22:39
31 déc. 202231 déc. 2022

ca depend du temps et de la mer reels .....le vent on s'en fout un peut si < 80nds..la mer c'est autre chose:
*si mon cap est possible avec la direction du vent c'est a dire grand largue /vent arriere ( mais on se met toujours grand largue , c'est plus facile a gerer) le regul ou le pilote suit jusqu'a 50nds..Au dela il faut barrer. rien de particulier a dire a part que ca fatigue et qu'il faut savoir barrer vraiment sinon on risque des embardés aux consequenses plus grave que la simple cape seche ( chavirage dans un grosse deferlante a cause du croc en jambe du a la quille et a la vitesse a
qui est tres grande en general.
.
*cependant si le vent ne permet pas de tenir un cap correct ou meme si on a la flemme, je conseille pour un monocoque la cape seche : tres simple et tres secure , du moins pour un mono quillard ( pour les deriveurs et les multi je ne m'avancerais pas)..cape seche= pas de voile et barre bloquée d'un coté ( celui qui sera le moins pire)..je n'ai jamais eu de frayeur a cette allure , meme dans un vent de 80nds et mer grosse ( 14-15m de creux = experience reelle).
.
*si on' doit faire du pres, j'ai beaucoup pratiqué pour des vents de moins de 50nds ( jamais essayé au dessus) , un genre de cape batarde=> pas de voile d'avant + gv a trois ris ( si le 3emme est assez petit, 4 ris si on a)..le bateau gagne au vent tres lentement, derive beaucoup et se comporte de facon tres secure.
.
*ce n'est peut etre pas vrai avec tous les bateaux mais le mien ne craint pas les mers de travers ni les deferlantes, il soulage presque en douceur et se couche a peine..ce doit etre vrai avec la plupart des quillards pas trop legers.j'avais donc aussi pris une cape seche , le bateau +/- en travers avec un Trinidad ( 14m)de loc il y 35 ans , par 80nds = pareil
.
* pour les petit bateaux (< 10-11m) je ne seris pas si affirmatif n'en atyant pas l'experience
* a propos de la fuite ,on va tres vite avec ou sans trainard, or il faut savoir si le cap nous sort du centre d'action ou si on l'accompagne..exemple => si on est au sud de la depression ( hemisphere nord), le vent est ouest et la depression se deplace vers l'est, donc ca peut durer des jours a se faire branler...si on s'arrete ca dure moins.
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CONCLUSIONs REMARQUEs :
*je n'aime pas la fuite a grande vitesse le risque de chavirer ou de sancir est reel , quand aux trainards ou drague je ne suis pas adepte , c'est un gros bordel...
*l'ancre flottante faut oublier => je bateau est arreté et prend tout dans la gueule..l'utilité de l'ancre flotante est par contre reelle si on a une cote sous le vent trop proche pour s'en echapper. Pour remonter une vrai ancre flottante parachute vraiment c'est un merdier sans nom.
*il faut toujours faire le feneant se reposer au maximum et nepas fait le keke, car on ne sait pas ce qui noius attend et parfois ca peut durer
*puisque maintenant on peut avoir 100nds l'ete il faut se preparer serieusement et pas dire " j'ai la meteo sur mon "smart phaune"


viking35:C'est rare, mais cette fois, j'approuve la totalité des points traités par Mayko! J'ajouterais que la cape sèche est sécure pour un catamaran ainsi que me l'avait rélaté un copain qui l'a pratiqué dans le Gofe de Gascogne sur un cata de 9.5 mil y a bien longtemps. . ·le 31 déc. 2022 19:26
Trimaran:Mayko, le retour en beauté.·le 31 déc. 2022 22:40
Shari:Pinaise, tu m'as fait salement douter avec ton "le vent est ouest"! C'est plus clair si tu écris "le vent vient d'Ouest". :D·le 01 jan. 2023 05:52
mayko:@viking : c'est a dire que d'habitude je raconte que des conneries·le 01 jan. 2023 15:30
Pierre3:@mayko. Ce que je trouve plus normal qu'il y paraît au premier abord. Le "chat" de phillipe geluck (humoriste) dit dans une de ses blagues. "C'est décidé, aujourd'hui j'arrête de dire des conneries". L'image d'après il dit "et pourtant c'est si bon de dire une connerie avec le café du matin". Je suis à ce point d'accord avec lui que j'ai cette blague scotchée au mur au-dessus de mon bureau chez moi. :-)·le 01 jan. 2023 16:49
31 déc. 2022

tempête tropicale delta en 2005 qui est remontée entre madère et les Canaries et a terminé sa course en Algérie .
quand nous sommes partis de madère (Funchal) direction les Canaries elle était en formation au sud et sur le fax ,j'ai pris la décision de partir , elle semblait partir vers l'ouest .pressé par mes équipiers qui avaient des impératifs de date .
finalement elle est remontée plein nord à notre rencontre ,nous nous en serions biens passés ,7h à la cape sèche puis après le passage dans l'oeil en fuite sous tourmentin et retour à Madère .
Funchal a été dévasté des batos ont coulé dans le port le long de la digue ,la mer passait par dessus et pourtant elle est haute .
la patinoire installée sur la plage pour les fêtes de noël avait disparu le camion frigo qui l'alimentait aussi .
le temps de nettoyer l'intérieur du voiler (hood38) deux jours après nos sommes repartis et traversé sans problème


Trimaran:Fritz, le grand retour des souvenirs. La digue est quand même haute!!Les Beatles?·le 31 déc. 2022 22:42
pepere:J’y étais mais en partance des canaris vers le cap vert. 12 h à plus de 60 nds et 3 jours à plus de 45. Aucune casse ni pb humain mais on s’en serait bien passé. ·le 01 jan. 2023 10:55
fritz the cat:nous n'avons rien cassé non plus mais de l'eau plein le voilier ,ça rentrait par les dorades quand on faisait sous marin ,et les étiquettes des boites de conserves se sont décollées et ont bouché la pompe de cale ,ça m'a servi de leçon ,maintenant je les enlève et je marque le contenu à l'indélébile ·le 01 jan. 2023 19:41
pepere:J’ai pas fait d’eau mais oui le bateau se faisait recouvrir entièrement par des déferlantes . On entendait et regardait ça de l’intérieur avec les potes à travers les hublots ou l’eau dégoulinait de chaque côté, avec le bruit des chocs … un des rares moments où on n’a pas réussi à plaisanter. L’ambiance était plutôt silencieuse … pas top comme souvenir. ·le 02 jan. 2023 12:32
fritz the cat:j'avais coincé de gros bouchons en liége dans les ouvertures du plafond à coup de poing ,mais avec la pression ils sautaient ,regarder la surface par les panneaux de pont ,ça fait drôle au début .mais ça m'a marqué et remis les choses à leur place ,depuis je suis plus circonspect .alain·le 02 jan. 2023 12:48
31 déc. 2022

la cape à sec de toile ,et la fuite sous tourmentin
c'est plus safe


31 déc. 2022

Oui, néanmoins tsu hang (once is enough www.abebooks.fr[...]-miles/ ) a sanci 2 fois en direction du cap horn).


Trimaran:Oui, mais c'était il y a longtemps, il y a prescription?·le 31 déc. 2022 22:43
01 jan. 2023

Un des soucis en cas de gros temps plein vent arrière c’est de tenir le bateau dans l’axe et d’éviter de se prendre un départ au lof sur une vague plus raide et plus puissante que les autres. Dans ces situations un écart de cap de quelques degrés de trop peut avoir de gros effets. Et la fatigue du barreur amène parfois à des erreurs de cap, des micros sommeils d’une seconde ou deux suffisent à se laisser embarquer.
Un truc expérimenté avec efficacité : c’est Gv affalée et le tourmentin bordé plat dans l’axe. Chaque fois que le bateau est poussé un tant soit peu de l’arrière alors le tourmentin à plat tend à le remettre dans l’axe.


Little Wing:Oui plus des barreurs qd c possible ·le 01 jan. 2023 11:01
SENETOSA:Je suis d'accord avec toi pépère le TMT dans l'axe marche très bien.·le 01 jan. 2023 11:13
Pierre3:C'est pour cette raison que l'avis de Tabarly pourrait être partiellement disqualifié car il naviguait le plus souvent en équipage de course nombreux et aguerri. L'erreur de barre est dans ce cas moins probable. Aussi ses bateaux étaient assez grands.·le 01 jan. 2023 16:53
viking35:En 1973, lors de la Whitbread, influençé par Moitessier, PD VI avait été muni d'un bouclier alu imposant qui protégeait le barreur et l'arrière du cockpit. Il a été vite retiré à Sydney.·le 01 jan. 2023 16:58
01 jan. 2023

Cela m'est arrive dans le golfe de gascogne, une douzaine d'heures a sec de toile mais avec un vent d'est donc un cap correct. Nous avons barré la bateau un océanis neuf de 44 pieds que nous devions convoyer jusqu'en martinique. Pas de problème majeur, nous avons pris une déferlante par l'arrière une fois mais sinon le bateau était directionnel, je n'ai aucune idée de la vitesse, le speedo indiquait plus de 20 noeuds donc debile ! En revanche, nous avons constaté que les portes ne fermaient plus a l'intérieur après le coup de vent !


mayko:le portes des beneteau ca ferme plus apres une grosse mer , c'est etudié pour ....je suis une mauvaise langue·le 01 jan. 2023 15:29
Domde:Lors d'un coup de meltem dans les Cyclades sur un Bénéteau 50 au bon plein sous voilure très réduite, les portes des deux cabines avant bougeaient bien, elles se coinçaient puis se décoinçaient au rythme des vagues. J'avais l'impression de barrer un voilier marshmallow. On a pas eu d'avaries grâce au principe du roseau qui plie mais ne rompt pas, mais si le mauvais temps avait continué plusieurs jours je me serais mis en fuite.·le 01 jan. 2023 19:54
fritz the cat:généralement les convoyeurs déposent les portes intérieures avant le départ .·le 02 jan. 2023 12:50
02 jan. 2023

Je n'ai jamais affronté des conditions nécessitant de mettre en fuite. Mes connaissances sont donc livresques et je suis donc d'autant plus intéressé de lire des témoignages de première main.

Ici tout le monde parle des prendre la vague pile dans l'axe. Pourtant Moitesseier et Vito-Dumas préconisaient de prendre les vagues avec un angle de 15 à 20 °.
Quelqu'un ici à t il expérimenté cette technique ?


fritz the cat:A la cape sêche c'est souvent ce qui se passe prendre de face ,il y a le risque de reculer et d'endommager l'appareil à gouverner .il faut faire des essais avant par fort vent pour voir comment le voilier se positionne naturellement ,la barre sous le vent amarrée ,certains ont besoin d'un peu de tmt ,d'autres d'un petit bout de gv ,le hood n'avait besoin de rien ,et mon cat boat non plus .mais s'il reste de l'eau à courir la fuite est préférable .·le 02 jan. 2023 10:10
Larent le Hareng:@ csb : oui, Moitessier raconte qu'il a coupé ses traînards et qu'il s'est mis à barrer de façon à "dévaler" les vagues avec un léger angle et cette solution était beaucoup plus efficace que de ralentir le bateau·le 02 jan. 2023 11:33
graou:Il me semble que si Moitessier tient à prendre ses vagues avec un angle de 15-20° (par l'arrière), c'est par rapport à son obsession de sancir dans le creux, obsession qui s'explique car cela a failli lui arriver lors de son voyage Tahiti-Alicante... Mais à l'époque selon ses propres dires son bateau était surchargé. ·le 02 jan. 2023 16:38
02 jan. 2023

J'ai aussi jamais été contraint de mettre en fuite, j'ai par contre failli me retourner avec un 35 pieds en prenant une déferlante sous voilure réduite (3 ris dans la GV et trinquette) due à une remontée de fonds que je pensais plus éloignée de ma route (C'était il y a plus de 40 ans aux Antilles). J'avais fermé la descente et mes équipiers avaient tous leur harnais croché. La vague nous a propulsé tellement fort que j'ai senti l'arrière se soulever et l'avant basculer avec le safran pour moitié hors de l'eau, à ce moment plus rien n'est contrôlable. Cela se passe en à peine quelques secondes, je pense que l'on ne peut pas faire grand chose juste avant que ça démarre positionner le bateau dans l'axe pour pas partir en travers dans la descente de vague. On a planté la vague suivante et on s'est couché au fonds du creux le cockpit s'est rempli mais on s'est redressé sans rien casser et sans bobos sinon une belle frayeur. Plus tard en pratiquant la planche dans les vagues j'ai retrouvé cette sensation de bascule, mais avec l'expérience on parvient à contrôler la descente de vagues sans se planter et je pense que c'est un excellent apprentissage pour barrer dans une mer difficile en fuite.


02 jan. 2023

Il y a aussi un truc auquel il faut faire particulièrement attention, c’est quand le coup de vent passe, pendant les quelques heures ou la mer ne s’est pas dégonflée. Bien penser à remettre de la toile rapidement. Parce que là on perd de la vitesse et de la maniabilité alors que les vagues sont toujours aussi puissantes. Erreur déjà faite dans mes premières navs et c’est la ou je me suis retrouvé mat dans l’eau et cockpit rempli.


Numawan:Bon conseil. J'avais effectivement remarqué dans Adlard Coles et d'autres que beaucoup de chavirages se sont produits alors que le plus fort de la tempête est passé.·le 02 jan. 2023 15:01
02 jan. 2023

il n'y a pas besoin d'aller bien loin ..
il y a quatre ans entre centuri et maccinagio
150KM/H d'ouest j'ai passé le cap en fuite à sec de toile à 8NDS
et plus dans les surfs avec une mer énorme ,heureusement pas trop courte jusqu'à la giraglia ,après ça allait mieux .
surveillé par le sémaphore ,ce sont les guetteurs qui m'ont annoncé la vitesse du vent .


pepere:Et tu avais mis des traînards ou autre chose ? Pour répondre à la question initiale du fil.Personnellement j’en ai jamais mis.·le 02 jan. 2023 18:57
fritz the cat:non j'ai juste débordé mon whisbone avec la voile dans l'easybag bien fermé ,ça suffisait pour me pousser .·le 02 jan. 2023 19:54
02 jan. 2023

Bonjour,
Mon petit (9,4 m) et vieux bateau (53 ans) a un petit cul et peu de franc bord arrière (+/- 70 cm).
Un jour de forte brise (je n'ai pas d'anémomètre) j'étais plein vent arrière avec un tout petit bout de génois. Mon régulateur d'allure tenait le cap impeccablement et je filais 5 ou 6 noeuds. En me rapprochant des côtes de l'île de Vlieland, la hauteur des vagues devint beaucoup plus importantes et leur pente beaucoup plus raides. Ca déferlait partout. Une grosse crête blanche à basculée sur l'arrière de mon brave bateau, remplissant largement le cockpit qui s'est heureusement vidé relativement vite. J'ai pas aimé avoir tous ces kilos d'eau sur l'arrière, alors que l'incident aurait pu se reproduire à chaque instant.

Conclusions :
Je ne freinerai pas mon bateau si je rencontre un jour des conditions encore plus agressives, je pense que ça le rendrait plus vulnérable.
J'ai l'intention de mettre une toile amovible dans mon balcon arrière qui descendrait jusqu'au pont, histoire de limiter la quantité d'eau qui passerait sur le pont.
J'ai une grande confiance dans mon Cap horn qui barre sans erreur, donc je le laisserai faire.
Garder de la vitesse avec un tourmentin bordé dans l'axe me parait une bonne solution.


A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

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