Hydrogommage coque polyester
Bonjour,
J'envisage de faire faire un hydrogommage de l'antifouling de mon bateau.
C'est un First 345 de 1987 - Lgr 10.5m - larg. 3.50m.
Pour la totalité , coque, quille, safran, le coût est de 1150€.
L'intervenant me dit qu'après hydrogommage, une couche de primaire est OK avant nouvel antifouling.
J'ai plusieurs questions:
- 1 - Y a t'il un risque pour le gelcoat?
- 2 - comment retrouver la ligne de flottaison après l'hydrogommage?
- 3 - Quid de la quille? Une fois l'antifouling parti, la quille est à nu. Passe t'on un primaire spécial? ou bien faut-il faire un traitement particulier? sachant que l' hydrogommage est fait à la sortie d' eau et que je ne vais pas laisser le bateau des mois à terre pour que la fonte relargue toute son humidité.
Merci de vos avis
Gérard
1- Le risque est de tomber sur un opérateur qui n'a pas l'habileté ou les compétences requises. Ceci dit, un peu de mastic par ci par là n'est pas à déclarer comme catastrophe naturelle. Si c'est bien fait, c'est nickel et évite un labeur harassant.
2- Prendre des distances à intervalles par rapport au rail de fargue et les noter sur un crobard ou un plan du bateau.
3- Je ne suis pas compétent en matière de quille en fonte mais je suis surpris qu'il n'y ait que de l'antifouling direct sur la fonte.
Bonjour,
Un retour d'expérience de ma part.
J'ai fait faire hydro-gommage de ma coque pour enlever les multiples couches d'antifouling.
Le coût est similaire au tien.
Le gelcoat n'a pas été abîmé le pro sait s'arrêter à temps et le granulat qui "attaque" est adapté.
Ensuite j'ai mastiqué tous les petits défauts et poncé l'ensemble de la coque.
Application de deux couches de primaire époxy bi-composants.
Puis antifouling matrice dure.
Mon voilier est sur ber donc j'ai pas de souci d'humidité résiduelle.
Je suis basé à Martigues et le mistral et le temps sec aide à la manip.
Mon voilier à 27 ans, c'est un Océanis 351 donc similaire au tien par la taille.
Attention de ne pas enfermer l'humidité sous l'époxy !
Dans de travail hormis l'hydro-gommage environ 1 semaine mais pas à temps plein puisqu'il me fallait attendre entre sur-couchage.
Bon courage
Jean Claude
J'ai fait faire un aerogommage sur mon ancien bateau. Première remarque, 1150 est un prix vraiment très correct pour un 34 pieds.
Quant aux trois questions, comme il a été dit plus haut, l'opérateur adapte le granulat à la surface. la coque de mon bateau après décapage était absolument impeccable, juste dépolie (mais le gars qui a fait le travail est un artiste, et ma carène était particulièrement saine).
Effectivement, l'idéal est de laisser sécher avant application de 2 couches d'époxy, puis deux couches d'antifouling matrice dure.
La quille demande un traitement différent, mais je crois qu'il y a plusieurs écoles. Dans mon cas, l'application d'epoxy avait suivi immédiatement le décapage, avant l'apparition de rouille. Les irrégularités avaient ensuite été rectifiées avec un mastic, puis à nouveau epoxy et antifouling.
Enfin, pour la ligne de flottaison, une différence d'aspect et de teinte entre le dessus non traité et le dessous hydrogommé sera suffisamment visible pour que la ligne de flottaison soit facile à retrouver.
Merci pour ces infos,
Pourquoi passer 2 couches de matrice dure après les 2 couches d'epoxy? j'ai appliqué de l'érodable depuis que j'ai le bateau (8 ans) et le propriétaire précédent idem. Est-ce pour faire une protection supplémentaire? Dans ce cas, je passe de la matrice dure la 1ère année , puis de l' érodable les années suivantes?
Expérience locale.
Plutôt que s'embêter a décaper soit même sa coque, un voisin a préféré l'hydrogommage.
Si ce fut parfait sur la quille, la main de l'officiant a été un peu lourde sur le plastique. Conclusion des heures de masticage/ponçage. 😭
Alors méfiance dans le choix de l'intervenant, de l'abrasif, de la pression, de la distance et du temps de projection.
Beaucoup de paramètres à parfaitement maîtriser ☹️
First 345 de 1987 , est ce que ça n'est la série ou il y a eu les problèmes d'osmose ??
Si c'est le cas et que le bateau a reçu un traitement époxy , il faudra refaire le traitement .
Bonjour,
Un des "risque" est de révéler des défauts de gelcoat ( et/ou osmose bien sûr) qui apparaissent du a l'abrasif, surtout si l'opérateur règle sa machine un peu agressive pour aller vite. Ça se traduit par plein de micro-trous dans le gelcoat. Ça n'est pas bien grave mais ça rajoute une étape de d'enduit époxy avant de passer au primaire.
Pour la quille ça dépend de ce qu'il y a en dessous, ça peut être le même traitement que la coque ( c'était mon cas)
Pour la ligne de flottaison je m'étais posé la même question, mais aucun soucis, elle restait visible car différence de teinte du gelcoat.
Pour le prix c'est correct, j'avais payé un peu plus ( environ 1400 ) pour un 36 pieds pour de l'aerogommage mais c'est une technique équivalente.
Après ponçage enduit et re-poncage ( c'est le plus long) J'avais passé 2 couches de primaire époxy ( coque saine sans osmose ) avant l'antifouling erodable, en respectant les durées entre les couches pour éviter le re-re-re-ponçage.
Très satisfaisant de retrouver une carène bien lisse !
Je confirme tout ce qui a été dit, j’ajoute préférer si possible l’aerogommage à l’hydrogommage plus agressif.
J’ai fait faire ma coque par Bioboat dans le sud, il ont une machine conçue par eux qui récupère les déchets et les recycle. Donc ils laissent un chantier propre derrière eux. C’est un plus sur certains chantiers car on peut travailler à côté d’un gars qui fait son AF sans gêner et sans protections particulières. L’opérateur n’a même pas besoin de masque, par contre il a des bouchons d’oreilles car c’est très bruyant.
Après traitement la coque est tellement lisse qu’on doit la poncer pour passer le VC Tar.
Effectivement ça fait sauter les défauts de débullage d’origine. Sur ma coque le quart avant tribord était concerné mais ça se rattrape facilement au watertit ou équivalent.
Le bord d’attaque du safran avait des bulles d’osmose qui n’apparaissait pas avant le traitement qui ont également sauté, c’est une bonne occasion pour le remettre à neuf.
L’opération supprime les anciennes couches de traitement epoxy anti osmose donc il faut les refaire.
pour la quille si elle est en fonte et qu’elle est mise à nu, tout dépend de son état et des traitements préalables.
Mais c’est un chantier en plus qui prend du temps.
La mienne est en plomb, elle a été poncée, puis une couche d’interprotect et deux couches de VC Tar puis AF VC17.
Attention à ne pas planifier le chantier trop tôt dans la saison, l’epoxy a besoin de chaleur et d’un temps sec.
OK je vous entend.
Je n'ai pas bien compris ce que voulais dire Cedric 1983, avec ceux qui sont radins, mais bon ...
Ma coque est osmosée, comme j'imagine tous les bateaux qui ont plus de 15 ou 20 ans.
Que dois-je faire ?: l'antifouling actuel s'enlève par plaques quand on passe une nouvelle couche. C'est de l'érodable. Donc ca veut dire qu'il faut que j'enlève tout cet antifouling qui s'est accumulé au fil des ans et des couches successives. Que je le fasse au grattoir ou par hydro/aéro/gommage, je vais arriver grosso modo au même point, c'est à dire le gelcoat mis à nu.
A partir de là, soit je passe un primaire d'accrochage qui sera de l'époxy , ce qui n'est pas bon car on risque d'emprisonner l'humidité, ok, soit je passe directement de l'antifouling, mais va t-il accrocher?
si ta coque est osmosée il te faut virer, d'une manière ou d'une autre ton gelcoat et traiter à l'époxy ensuite, à toi de voir suivant tes moyens ou ton courage, ou ne rien faire...
Concernant l'osmose, je ne vais rien faire. Pratiquement tous les bateaux de cet âge sont osmosés. Il n' y en a finalement que peu qui traitent.
Mon propos était ce fichu antifouling qui part par plaques quand on passe la couche suivante l'année d' après.
J'ai vu cette boîte au grand pavois qui m' a fait réfléchir à ce pb.
Bon, déjà je vais t'éclairer sur les plaques d'antifouling .
C'est une particularité des anti fouling erodables utilisant la technologie des résines de pins maleinisees pour forcer l'hydrodilutabilité de l'anti fouling . Les nouvelles technologies à base de polymères SPC ne présentent pas cet inconvénient .
Donc, hydro ou aéro gommage puis une petite mesure d'hydrométrie de la coque et après tu avises , soit VC Tar si hydrométrie faible, soit primaire epoxy si hydrométrie forte .
Force et courage
Comme dit plus haut, j'avais aussi fait faire un biogommage par la société bioboat. Tout l'antifouling avait été enlevé en peu de temps pour une somme de 1100 euros pour un Bavaria 34. Puis j'avais cassé la tire lire pour faire appliquer au pistolet2 couches de primaire et 2 couches d'international. Le résultat était au delà de mes espérances. La quille était corrodé (les Bavaria ds années 2000 sont réputés pour ça). J'avais donc fait juste un traitement en supprimant la rouille superficielle et en passant un enduit puis antifouling direct. Evidemment, ce n'est pas la solution mais je n'avais pas envie d'attendre que la quille sèche. www.bioboat.fr[...]/
@ Solent : pourquoi dis-tu que l'aérogommage enlève les couches de protection anti-osmose? S'ils parviennent à décaper l'antifouling d'une coque non traitée en s'arrêtant au gelcoat, j'ai du mal à comprendre pourquoi le Gelshield (par exemple) en époxy, donc plus dur que le gelcoat serait mis à mal.
@ dgedg: méfie toi car il me semble que s'il y a osmose, il ne faut pas l'enfermer dans l'époxy. Ceux qui reportent le traitement en laissant les bulles ne mettent pas d'époxy par-dessus.
Quitte à lui décaper les fesses à ce bateau, s'il a un peu d'osmose, pourquoi ne pas en profiter pour faire le traitement complet ? Au moins tu seras tranquille après.
D'ailleurs question pour ceux qui font les traitement de leurs vieux bateaux (ou moins vieux) tout seuls, vous avez tous un Tramex Skipper pour vérifier le taux d'humidité ?
A l'ensemble des contributeurs de ce fil , il faut absolument préciser :
Le mot "epoxy" désigne un polymère chimique .
Tous les époxy 2 composants ne sont pas étanches et donc notre ami peut choisir .
Sur une coque osmosée légèrement , on peut appliquer sans problème un primaire époxy 2 composants , la composition pigmentaire d'un primaire laisse respirer le film , il réduira la pression osmotique et gardera une bonne adhérence sur le gelcoat correctement hydrogommé .
Un époxy comme les systèmes Gelshield , VC Tar ou traitement anti osmose , eux ne sont pas pigmentés et par conséquent sont étanches , comme dit plus haut , il enfermeront l'humidité et forceront le développement de l'osmose . Ces systèmes sont réservés aux coques débarrassées de leur gelcoat et présentant un degré d'hygrométrie faible .
Ceci n'empêche pas les plaques d'antifouling de partir , j'ai signalé que ce phénomène est lie à la technologie utilisée pour rendre cet Antifouling erodable , résine de pin malléinisée . Ces le cas de tous les vielles marques d'antifouling .
Ceci explique cela, Hempel n'a développé les SPC que tardivement et donc tu as des anti fouling à base de résines de pins .
Et donc?
Que dois-je faire?
Le risque est de voir apparaître une importante osmose après hydrogommage et d’être obligé de traiter et décaper entièrement la coque donc double peine et aérogommage inutile.
Tu pourrais faire des sondage au grattoir un peu partout sur la coque et te faire une idée réelle de son état. Tu peux alors faire prendre le taux d’humididité sur les zones décapées
.j’ai eu un 345 traité par Beneteau ,l’osmose est réapparue à peu près partout.Il a fallut traiter.
Hello,
Tout a été dit et bien dit sur le traitement de l'osmose.
Je rajouterais qu'il faut aussi faire attention à ne pas laisser d'eau stagnante surtout aux endroits ou s'il y a un contremoulage creux percé pour passer des tuyaux,la fibre de la coque étant nue dedans.
Enormes cloques assurées sous la coque!
Expérience vecue sur mon ancien canote,pile sous le moteur avec fuites d'eau de mer...
Sinon être radin c'est avoir du fric mais ne pas vouloir le sortir.
Quand on est fauché on est fauché !
Il y a mille et un type de plaisanciers.
Il y a deux ans j'ai aidé un jeune à refaire un tube d'étambot et un gouvernail,en ne lui faisant que les parties techniques et en lui expliquant le reste à faire.
Il n'avait pas trop de thunes mais il m'a réglé rubis sur l'ongle mes heures et m'a fait des cadeaux.
Un gars généreux malgré un budget restreint,un bosseur aussi qui n'avait pas des oursins dans les poches !
Comme il me semblait honnête je lui ai prêté ma survie pour qu'il ramène son bateau au port d'attache,tout s'est bien passé évidemment.
Il se reconnaîtra ...
c'est un sacré boulot !
il faut bâcher tout autour du bateau, travailler en scaphandre, supporter la chaleur, le bruit, le poids de la lance et en toutes positions,
en matériel, un investissement important: gros compresseur, la trémie de granulats, épurateur d'air, des mètres de tuyaux, etc etc ...
vu la pénibilité, c'est pas volé.