Homme à la mer : Récupération, vos expériences concrètes

Je n’aurais pas ma propre expérience que je serais perplexe après avoir lu ce fil fort intéressant : « RECUPERER L’HOMME A LA MER.

De nombreuses suggestions théoriques ont été exposées; des expériences ont été exposées, généralement au près par petit temps et mer belle.

Il semble se dégager de l’avis général que le port du harnais est la solution. Comme je l’ai écrit, fort d’expériences malheureuses, je ne le pense pas.

La solution est : « UNE MAIN (FERME) POUR SOI, UNE MAIN POUR LE BATEAU »

En effet, parmi mes 14 de mes amis et relations disparus en mer, rares sont ceux qui auraient survécus grâce au port du harnais ou d’un gilet. A l’inverse, deux copains ont été sauvés grâce à leur harnais mais un autre aurait pu être noyé à cause du harnais qui le bloquait sous l’eau.

La théorie est une chose, la pratique en est une autre.

Je connais personnellement plusieurs équipiers qui sont passés à l’eau dans la brise sans gilet et ont été récupérés rapidement par des équipages expérimentés.

Vous connaissez surement, vous aussi, des cas réels de copains ou voisins de pontons qui sont passés à l’eau et ont été récupérés.

Ce qui serait intéressant serait de connaître les CIRCONSTANCES PRECISES, les CONDITIONS DE TEMPS et de navigation, le TYPE DE VOILIER, les MOYENS UTILISES.

L'équipage
04 mars 2014
04 mars 2014

Daniel j'ai rapporté mon expérience en muscadet ou j'aurais disparu si je n'avais pas été attaché et je l'étais encore trop long mais c'était facile de remonter puisque le bateau était couché

Si on est amarré trop long c'est inutile voire dangereux
moi je re formulerai comme ça :
amarré très court avec 2 sangles en ayant la certitude de ne pouvoir matériellement passer par dessus bord, on est en sécurité

04 mars 201404 mars 2014

salut daniel

3 exemples (contre-exemples ?) :

  • l'ile d'yeu, il y a 5/6 ans, on reste bloqué 2 jours à port Joinville par une grosse tempête d'été, je suis le seul adulte à bord avec 5 juniors de 16/17 ans, expérimentés mais pas assez pour faire des manœuvres sans mes conseils et mon aide éventuelle; on part le 3eme jour car le vent est tombé, la mer est encore un peu chahutée mais cela devient largement navigable; le bateau est un sun fast 32i; nous sommes tous avec gilet/harnais et tous attachés aux lignes de vie; la destination est la Turballe et, en ce début de nav, nous sommes encore protégé par l'ile d'yeu; de temps en temps, il passe un train de vague plus costaud que les autres qui prouvent que la tempête a été sévère au large mais ça va, aucune inquiétude à bord; je suis sous le vent et les stagiaires sont au vent; tout à coup, l'un deux dit "tiens, elle est sévère celle-ci"; j'ai juste le temps de me lever pour voir arrivée la vague dont il parle qu'un gros paquet d'eau de mer s'abat sur nous; tout le monde est emporté et tombe là où il peut, le barreur aussi et entraine la barre qui fait virer de bord le bateau; on se regarde tous et grand éclat de rire tellement la quantité d'eau que l'on a reçu est énorme et je pèse mes mots; fort heureusement les harnais et les lignes de vie ont fait leur boulot et tout le monde est toujours dans le cockpit; on re-vire de bord et on reprend notre route tranquillement jusqu'à la Turballe sans autre "surprises"; sans harnais, il y aurait eu des HLM, c'est sûr;

  • avril 2013, au nord de vigo, sur first 305 DI, 2 à bords, la mer est comme d'hab dans ces parages jamais vraiment calmes mais cela reste navigable, je suis dans le carré à dormir car c'est mon quart de repos, un bruit devant car l'ancre a réussi à sortir de son davier et tape contre l'étrave, le copain se met à la cape pour aller remettre tout en ordre, tout à coup, bruit de tangon que l'on bouge sans ménagement (comme quelqu'un qui glisse son pied dessus, c'est classique comme bruit) fort mais pas inquiétant, je ne me lève pas de suite mais j'ai comme un doute et je finis par aller voir l'origine du bruit; à peine, je sors de la descente, j'attends "laurent je suis tombé à l'eau" et je vois les mains du copain s'agripper au rail de fargue sous le balcon arrière, j'ai à peine le temps de bouger qu'il a attrapé l'échelle de bain et le voilà remonté à bord; il était parti devant pas attaché car on était à la cape et le bateau bougeait très peu, après avoir remis l'ancre dans la baille, il a voulu s'appuyer sur la filière pour se mettre debout, la filière a lâché sous son poids, la deuxième aussi et le copain à l'eau, il a réussi a attrapé l'écoute de spi qui filait le long du fargue et a réussi à revenir vers l'arrière; si il avait été attaché, il ne serait pas tombé,

  • décembre 2013, entre la sicile et malte, la mer monte petit à petit comme sait le faire la med et les 15/20nds annoncés se transforment en 35nds dans les rafales avec quelques belles déferlantes par moment, qui rendent le bateau, first 305, comme leur jouet, je suis à la barre et je vois arriver une belle qui déferle, j'attrape à la main la ligne de vie pour me retenir, le bateau s'emballe comme d'hab, se couche presque à la verticale, plus le bateau se couche et plus je sens ma main qui a du mal à me retenir, au moment où ma main lâche je regarde sous moi et je suis presque à la verticale des filières, heureusement la vague est passée et je me repose doucement sur le banc de cockpit, je n'étais pas attaché, ce jour là j'aurai pu passer à l'eau, le copain qui était de quart de repos ne m'aurait jamais vu tomber et compte tenu des conditions de mer et de vent, ne m'aurait jamais retrouvé; et même si je n'étais pas passé à l'eau je serais tombé sur le winch et les filières de l'autre bord avec le risque de gravement me blesser ... (ce jour là, ma bonne étoile veillait sur moi ...)

désolé si je n'ai pas d'exemples allant dans ton sens, mais je n'ai que des exemples allant dans le sens du port du harnais

pour moi, un HLM, c'est une catastrophe même en plein été sans vent et dans une mer à 28°

cordialités maritimes
larent le hareng

04 mars 2014

14 copains disparus en mer??? Pas pressé de faire partie de tes relations... ce qui ne risquerais pas d'arriver si je n'avais pas mis de harnais court lors d'une mise à plat sur un 24pied en solo. T'es vraiment inconscient et c'est pas Tabarly qui dirait le contraire.

04 mars 2014

le monde à l'envers, maintenant on trouve que les harnais ne servent à rien :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo:

04 mars 2014

Je pense que le harnais est nécessaire quand l'équipage est incapable de retrouver et remonter le skipper tombé à l'eau.

Le skipper seul aura autant de mal à récupérer un équipier passé à l'eau sans l'aide d'un équipage entrainé.

Evidement, si le bateau est équipé de régatiers sachant manoeuvrer immédiatement dans n'importe quelle condition, c'est peut etre discutable.

Un harnais est vraiment efficace s'il empéche de tomber à l'eau. C'est à dire avec une longe trés courte et un ancrage central.

J'ai une seule expérience de récupération d'un homme à la mer, dans des conditions faciles, elle m'a fait comprendre que c'est le pire truc qui peut arriver la nuit ou dans du clapôt.

On traverse vers la corse, on est 4, un copain bon navigateur, ma fille de 15 ans, son cousin de 17. On est sous spi, dans 10 nds de vent, on avance à 6 ou 7 nds, sur une eau lisse. Je bouquine sur le banc du cockpit, mon pote regarde la mer, et les ados complotent. Ma fille descend dans la jupe avec un truc à la main. Je ne fais pas attention à ce qu'ils font, je suis dans mon bouquin. J'entend un plouf, je vois mon neveu regarder le sillage, je lui demande "elle est tombée ?' il me répond "ben ouai". Je suis déja en train de larguer le bras du spi et de courrir virer le pilote, prendre la barre et loffer pour nous arrêter. Mon pote gère le spi, et quand on est arrêté, ma fille est à 200 m mini.

Je la laisse revenir à la nage pour lui apprendre à se foutre à l'eau en voulant prendre un seau d'eau pour m'arroser.

Habillé comme une fille en été, c'est à dire tshirt et shirt, pieds nus, elle mettra un temps fou, alors que l'on dérive.

La même histoire dans d'autres circonstances (nuit, houle) aurait été probablement autrement dramatique. Ma fille est vraiment à l'aise dans l'eau, et d'un naturel peu porté au stress, mais elle était bien secouée quand elle est arrivée à nous rejoindre. Il faisait beau, jour, avec une eau à 26°, elle était en pleine forme, pas blessée, pas assommée.

Ma religion du harnais vient beaucoup de cette expérience. C'est cette histoire qui m'avait fait penser à l'achat groupé des gilets que l'on a fait il y a quelques années.

Jacques

05 mars 2014

On lit effectivement çà et là des récits d'équipiers tombés à l'eau et repêchés en quelques minutes lors de courses au large. Mais il s'agit d'équipages super entraînés aux manœuvres rapides. Pour les modestes plaisanciers moyens que nous sommes, affaler un spi avant un virement de bord prend beaucoup de temps pendant lequel on s'éloigne du baigneur involontaire. Même un virement de bord pour revenir est relativement lent.
Donc la meilleure technique est d'empêcher les équipiers de passer par dessus les filières et donc s'attacher efficacement. pour revenir au point de départ.

Je navigue en solitaire, donc personne ne fera de manoeuvre pour revenir me récupérer. Je sais aussi que mêmes simplement passé par dessus, sans même être traîné dans l'eau, il n'est pas du tout certain que j'aurai les forces nécessaires.

Donc harnais, harnais, harnais (en fait brassière gonflable) et longe courte.

05 mars 2014

Je suis un peu étonné d'avoir aussi peu de retour d'expériences. En effet, chaque année c'est de 5 à 10 cas d'homme à la mer qui sont enregistré.
Liste très incomplète:

17 février 2005 : Homme à la mer - Est Irlande - 1 rescapé, 1 disparu - Gibsea 30 « Rondo » - 9 m - vent de nord-ouest - Assistance R.N.L.I.

29 décembre 2005 : Homme à la mer - 1 disparu - Ouistreham - «voilier « Digadao » vent d'Est 11 noeuds (20 Km/h), belle mer et visibilité 8 Nq (13 Km) Intervention hélicoptère et S.N.S.M.

13 avril 2006: Homme à la mer - 1 disparu - Cap Béar - «voilier 11 m- vent force 6 - Intervention hélicoptère.

14 Juillet 2006 : homme à la mer - 1 disparu - circonstances inconnues - voilier Silence - Jersey - Intervention hélicoptères et R.N.L.I.

Juillet 2006 : Chavirage ou homme à la mer - 1 disparu - circonstances inconnues –

25 juin 2007 : homme à la mer - 1 disparu - Voilier « Entropy 3 »- Le Havre - Vent de sud-ouest 30 nœuds (54 km/h) avec rafales atteignant 40 nœuds - Mer agitée à forte -Intervention d’un hélicoptère -

14 septembre 2008 - Homme à la mer - 1 décès - Irlande - Bray Head, Co. Wicklow - voilier "Alana" -

24 juin 2010 : Homme à la mer - 1 disparu - Golfe de Gascogne - First 28 de 8.m « Avel Mor » Intervention hélicoptère et vedette des Douanes.

Juillet 2010 : Homme à la mer - 1 décès- voilier de 7 m "Pti Bonheur", - Roscoff - Intervention d’un hélicoptère - Sauvetage de la S.N.S.M

25 septembre 2010 : Homme à la mer - 1 disparu - Monaco –

17 Juin 2011 : Homme à la mer - 1 mort - Manche au sud-est de l’ile de Wight- Reflex 38 « LION » - vent de force 7 – Dans des circonstances inconnues,lors de la Morgan Cup, le skipper de cet excellent voilier de régate naviguant au près par 35 à 40 nœuds de vent est tombé à l’eau. Muni de son gilet de sauvetage automatique et accroché par son harnais, il a été noyé avant que l’équipage n’arrête le voilier. Le médecin à bord n’a pu le ranimer.- EN COURSE-

17 juillet 2011: Homme à la mer - 1 disparu - voilier « Maclaw » - assistance RNLI -

03 août 2011 : Homme à la mer - Noirmoutier - 1 décès - voilier 6.20-m «Torr-e-Benn» - ? m - Météo sur zone : vent: 30 km/h - mer: 3 - visibilité: 5 km - Intervention d’un hélicoptère - Assistance de la S.N.S.M

28 aout 2011 : Femme à la mer et chavirage - 1 décès, 1 rescapé - Estuaire de la Gironde - First 30 « Giovann » 9 m - Houle 2.5 m à 4 m - Sauvetage par un hélicoptère - Assistance de la S.N.S.M.

12 septembre 2011 : Homme à la mer - Golfe de Gascogne - 1 décès - Pogo 2 - 8.50 m «Karantez VI» - ? m - vent sud-est pour 4 noeuds (7 km/h) Forte Houle de 3,5 à 5 m. - Intervention d’un hélicoptère –

30 octobre 2011: Femme à la mer - Cap Corse - 1 rescapé - voilier « » 10 m – vent modéré, mer belle - Sauvetage par hélicoptère -

2 octobre 2011 : Homme à la mer - Le Croisic 44 - 1 décès -« Gwalarn » - ? m - vent d'est 11 noeuds, belle mer et visibilité 8 milles- Intervention d’un hélicoptère - Assistance de la S.N.S.M -

5 février 2012 : Homme à la mer - Concarneau - 1 rescapé - BONGO « » 8.6 m - vent faible, mer belle - Intervention d’un hélicoptère - Assistance de la S.N.S.M et sauvetage par les pompiers –

05 mars 201405 mars 2014

Déjà, il faut distinguer un amalgame courant du fait du matériel en cours aujourd'hui: la fonction glilet (gonflant ou autogonflant) et la fonction harnais. Avant elles etaient totalement distinctes et les gilets (de sauvetage), rangés sous la banette de la pointe avant (courant), ne sortaient qu'en cas d'évacuation du navire (ou du moins c'etait la consigne la plus courante). Seul le harnais avait la fonction de lutter contre l'HLM.
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Ok, dans de rares cas, pendre sur le coté avec les filières cassées, si le bateau à une grande vitesse et surtout que personne ne l'arrête, cela peut entrainer une noyade.
Ok, dans des cas encores plus rares, certains se trouvent coincé par les harnais (je devrais dire gilet gonflé pour être plus précis) sous un bateau retourné.
Ok, il y a (au moins) un cas ou le gilet gonglé à tué un Anglais par étouffement/strangulation/noyade, un peu des trois, c'est pas bien clair.
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Maintenant, dans le cadre de la fonction harnais, pour X accidents qui ont mal tournés, combien d'anonymes ont évité d'y passer grâce au harnais? Moi même je serais bien incapable de compter les fois ou mon harnais ma sécurisé alors que je me prenais une grosse vague qui m'envoyait valdinguer, ou simplement que je glissais... même si ma main ou mon pied a toujours accroché quelque chose (une main pour soi, l'autre pour le bateau).
Discuter de la fonction "gilet gonflant", là sur le fond, je veux bien, quoi qu'il s'agit quand même d'un plus pour celui qui n'aurait pas crocheté (mais n'est-ce pas la fonction "gonflante" qui justement rassure faussement et du coup on s'attache moins?), mais remettre en cause le harnais?
La liste est longue de ceux disparu en mer qui auraient bien souhaité l'avoir. Mais ils ne sont plus là pour le dire.
Mais demandez à Florence Arthaud ou à Alain Gauthier, deux miraculés passés à l'eau en solitaire et qui en ont réchappé, ce qu'ils en pensent...
.
Que vous prôniez le "non-bib" dans certaines conditions, et maintenant le "non-gilet", voir pire le "non-harnais" me laisse à penser que vous prêchez le faux pour savoir le vrai (nos habitudes lièes à la sécurité), car avec votre expérience, je ne peux penser qu'il ne vous ai jamais arrivé de remercier intérieurement votre longe...

05 mars 2014

Les mêmes vont bientôt plaider pour le "non-bateau"... :mdr:

05 mars 2014

Prétendre qu'une main permet d'assurer mieux qu'un harnais conçu pour et bien fixé et pousser un peu loin le paradoxe. Tout est fonction de la force qui vous propulse
et l'accélération qui est résulte, pouvant multiplier votre poids par 3 à 5 (pour avoir tester ce type d'accélération en voltige je peux vous affirmer que mème sanglé à mort, vous décollez vraiment de votre environnement sans pouvoir contrer)..

05 mars 2014

Ne vous méprenez pas. Autant j'ai maintenant une opinion bien tranché concernant les limites de l'utilisation d'un canot de survie; autant, comme je l'ai écrit, je suis seulement interrogatif pour l'intérêt du port d'un harnais dans tous les cas.
Tout simplement, parce que je navigue toujours avec des équipages expérimentés et que nous privilégions le positionnement par la fonction MOB plutôt que l'arrêt immédiat du voilier que, dans bien des cas, même en manoeuvrant parfaitement, nous serions incapable d'effectuer à moins de 300 m de l'HLM.
Il est évident que pour une navigation en équipage réduit sur un petit voilier, mieux vaut ne pas tomber à l'eau, et donc le port du harnais avec une longe courte est la meilleure solution.
Dans le cas d'un voilier rapide sous spi par exemple, tomber à l'eau avec un harnais comporterait un risque de noyade important. Par ailleurs, manoeuvrer en course, avec un harnais est handicap pénalisant, c'est pourquoi, le port d'un gilet m'apparait préférable.

05 mars 2014

Je me lance à l'eau, depuis 2 ans que j'ai repris la voile, sur l'archipel de Bréhat, 3 équipiers à l'eau.
1.Régate des Pieds Gelés décembre 2011, rupture de filière, le barreur tombe à l'eau, accroché au stick et au liston. Départ à l'abatter, je me retourne, plus de barreur, le boat se plante, class8, peu d'inertie, 75kg+la charge d'eau. Condition 25nds établie au près à1/2 mile de la ligne d'arrivée. Heureusement équipage de régatiers. Au déclenchement HLM, super réaction des équipiers, un 360 et nous avons récupéré le barreur sur l'arrière du bateau, sans motorisation à l'époque. Une chance que le barreur est un nageur confirmé qui nage toute l'année en mer donc aucune panique de sa part. De plus il connaissais bien l'équipage, et leur capacité de réactivité, et c'est pour cela qu'il s'est éjecté pour nous laisser manœuvrer. Personne n'a rien vu, nos poursuivants ont cru à un 360 de pénalisation.
Suite à cet événement, nous avons beaucoup discuter que les accidents n'arrivent pas qu'aux autres. Mais c'est vrai qu'en régate le gilet ça gène et qu'on aime pas le porter.
2. Apoc 2012 un équipier talonner par une bôme, vent F1.
3. Les Pieds Gelés 2013, un class8 talonne, un équipier à l'eau. Condition mto je dirai F1à2, les manches de l'après midi ayant été annulées par manque de vent.

Dans ces différents cas, les équipiers à l'eau ont toujours été récupérés par les boats sur lequel il naviguait, donc aucune traçabilité possible, à part des remontés d'info.

05 mars 2014

Pas d'expérience perso (et honnêtement pas désolé du tout de ne pas en avoir, ces coups là on a beau y être préparés ça peut quand même salement mal finir!).

Quelques retours de proches, jamais en condition extrême, toujours en régate, toujours avec un "bout" de "l'HLM" resté à bord (au minimum accroché par une main!) et récupération dans la foulée par un ou 2 équipiers qui remettent "l'HLM" à bord complètement avant qu'il ne s'en sépare pour de vrai; toujours des jeunes en bonne forme physique.

Donc pas de retour, ni vécu ni de proche, de vrai HLM ni avec ni sans harnais.

Je suis, je pense, assez accro / consignes sécu (port du gilet très rapidement).
Le harnais il est aujourd'hui avec le gilet (et j'insiste pour qu'il soit ajusté fixé avec la demi clef finale qui va bien sur les modèles optisafe du bord) donc il est là au moins dans les configurations indiquées aux consignes du RORC - et souvent même bien avant - mais en régate pas de longe systématique obligatoire de jour, non; à l'appréciation du gars, avec la consigne ferme : si tu t'amarres, c'est court avec un tour sur la ligne de vie (elles passent sur le roof maintenant, avant c'était comme beaucoup, dans les passavants) et retour 2ème mousqueton sur harnais.
Et le coup du noyé à la traîne fait partie du briefing.
La longe c'est, qu'on le veuille ou pas, une vraie entrave à la manoeuvre sur le pont pour les n°1 & 2.
Au rappel, amarrage court sécurisant si vilain temps ou sur les longs bords où on dort +/- longtemps au rappel.
Dans le cockpit, une ligne de vie centrale au fond, là pas d'entrave réellement gênante et pas de risque de passer par dessus bord même à bout de longe.
De nuit la consigne est longe toujours, amarrée court toujours ; c'est la consigne...

Et au total, comme prévu... puisque je ne répond pas exactement et concrètement à ton sujet et ta question, je raconte ce que je fais ...

Bien cordialement
JM

05 mars 2014

bonjour à tous de ce fil et Merci à VIKING35 de l'avoir lancé;
je suis persuadé qu'il sauvera des HLM !
à toi Viking35 je pense églmt que le harnais ou le gilet,ou les deux! aurait permis de sauver au moins un ou plusieurs de tes
amis;comme déjà dit plus haut le nombre est énorme.
Je partage Navi,un symphonie,avec mon meilleur Ami,nous faisons un peu de régates et unpeu de croisière depuis une 20 d'années.
Nous avons fait une croisière tous les deux pendant 3 mois(de Ouistreham,Espagne,Madère,retour par les Açores),une des décisions était d'être attaché lorsque l'un des deux se reposait.
Pendant une régate au mois de novembre,sous spi entre 7 et 8 nds,un bon 20 nds ,fausse panne, mon pote est tombé à l'eau...a peu près 10 mn pour le remonter à bord;expérience forte:Merci à la SRCO d'avoir lancé la régate avec port du gilet OBLIGATOIRE(mea culpa:j'étais plutôt défavorable).
Après avoir lu le fil précédent sur l'HLM,je réalise que je n'ai pas suffisamment fait attention au début d'hypothermie ,heureusement sans conséquence.
Une autre fois, en ramenant un jod du golf du Morbihan,dans le Raz Blanchard(un bon 30 nds),nous nous sommes fait coucher par une déferlante,nous étions trois attachés, le 4ième ne voulant
pas s'attacher s'est retrouvé accrocher aux jambes de mon amie, la moitié du corps à l'extèrieur; il s'est empressé d'aller chercher sa ligne de vie !!!
sur Navi si nous décidons de s'attacher, c'est obligatoire.
Cette déferlante m'a arracher du winch que j'avais entre les cuisses,je tenais en plus l'autre winch avec le bras gauche(une main pour le bateau);
pour l'avoir subit :impossible de résister à cette force(poussée) que j'ai reçu dans le dos;quelques secondes d'absence,ensuite ,l'eau qui s'évacue,et puis ,sommes nous tous là !!ouf.
pour moi:c'est attacher TRES court ,au centre (tout faire pour ne pas faire plouf ! )
crdlmt Ivan

06 mars 201406 mars 2014

Viking : même en navigant avec des régatiers ou habitues je porte le gilet harnais. Le problème n'est pas de leur rapidité d'exécution mais de ma capacité à ne pas me noyer si à l'eau. Car j'ai tendance à penser que si je pars à l'eau je risque de me blesser ou d'être sonné . Et essaye de ne pas avaler d'eau avec une épaule démise par exemple des que la mer est formée . 2 minutes a avaler de la flotte dans les poumons c'est ...
.
Donc non je ne pense pas qu'éviter l'auto gonflant en équipage habitue soit une bonne idée . Même si il y a des canot sécu (en supposant qu'il réagissent assez vite).

06 mars 2014

Lors d'une sortie en été avec un copain , celui-ci est tombé à l'eau alors qu'il soulageait sa vessie et comme la mer était plate et le vent faible je ne l'ai pas perdu de vue et je n'ai eu aucun mal à revenir sur lui pour le récupérer MAIS ce qui m'a frappé c'est que même avec des conditions très clémentes l'hlm s'éloigne vite du bateau ( bien que mon premier réflexe fut de virer en grand et d’être de suite dans l'axe pour revenir sur lui ) , par contre je n'ai pas eu d'abord le réflexe de jeter quoique ce soit à l'eau pour marquer l'endroit et ça je n'en veux un peu .
On a profité de cette chute pour voir comment remonter à bord une personne inconsciente lorsque l'on est seul et ça c'est beaucoup plus compliqué .

06 mars 2014

Le post d'Erendil est typiquement le genre de situation redoutable. Heureusement juste une légère frayeur dans ce cas et pour le papa une angoisse violente. Mais voilà, en med, 2/3 beaufort, en été, vous portez tous harnais/gilet + longe?? Seriously? Moi jamais. Je ne prétend pas que c'est bien naturellement mais franchement, je ne suis pas le seul. Je l'ai porté deux ou trois fois pour traverser en Corse en solo. Mais sinon... Or c'est bien dans ces conditions "idéales" que nous sommes le plus en risque. L'accident n'est jamais très intelligent. A mon avis, dans les conditions dures en nav, à contrario, on est concentré, attentif à tout et "sécurisé". Cela m'avait été confirmé lors de mon stage des Glenan l'an dernier : 80% des hlm c'est dans ces conditions, F2/F3, grand beau, braguette ouverte! C'est moins héroïque c'est sur... En vrai j'y pense souvent malgré l'apparence irresponsable que je peux donner de ne pas porter mon gilet. Du coup, je me suis penché sur la question du harnais. J'ai cherché un truc un peu confort et discret. En fait une bonne ceinture costaud, plus facile à porter et moins encombrante....

06 mars 2014

A propos du cas "braguette ouverte", j'ai fait plus ridicule.

Pétole à la hauteur des Minquiers. A l'heure de l'apéro, les deux bateaux amis se rapprochent; un pied sur l'un, un pied sur l'autre, je passe les flacons. Les deux barreurs se concertent d'un coup d'oeil et s'écartent. Me voilà à l'eau, mais sans lâcher le précieux flacon.
Problèmes :
- j'ai beau nager, les deux bateaux dérivent bcp plus vite.
- Les équipages, passablement imbibés, sont, morts de rire ce que ne me rassure pas sur leur faculté à analyser correctement la situation.
Moi, par contre, je suis totalement dégrisé; la Manche en Avril vous remet les idées en place.

Finalement l'un d'eux daignera démarrer le moulbif et enclencher la marche arrière. On a pas tous les jours 20 ans....

06 mars 201416 juin 2020

Genre ça

06 mars 2014

ça me fait bizarre , mais pour avoir navigué avec des gens à priori très prudents, je n'en ai jamais vu aucun naviguer en permanence attaché. Même sur des voiliers récents et de plus de 10m, je n'en ai jamais vu disposant d'une ligne de vie qui permettrait en étant attaché court de ne pas passer à l'eau.
Alors pour ceux qui savent , comment installer une ligne de vie sur un bateau de 6m50 genre love love, de façon à pouvoir faire toutes les interventions sans pouvoir passer par dessus bord et sans se déplacer à quatre pattes sur le pont?

08 mars 2014

Bernard 1968 Sur mon 6m :
Je n'utilise pas de longe Mais je m'accroche direct sur Ligne de vie prise au pied de mat ( un bout avec une boucle à l'autres extremité ) Une ligne sur chaque bord tres courte, tout juste accrochable du cockpit.
A l'avant un Bout tres court que je mets en doublon.
Pour le cockpit : Idem un bout pris au centre du cockpit de l'autre extremité avec boucle au bout . J'ai 3 bouts dans le cockpit ( 1 à chaque extremité et 1 au centre ) Le mousqueton est pris sur ma boucle de harnais. Je suis accroché en permanence.
Cordialement

07 mars 2014

une histoire d'un copain toute bête .

Un dimanche soir à l'entré des ecluses du barrage de la Rance ... mon copain était avec sa copine pas forcement tres exterimenté ...
ils devaient attendre pres d'1 h avant l'ouverture des portes de l'ecluse coté mer .. il y avait une bouée d'attente libre .. il decide donc de s'y amarrer plutot que de faire des ronds dans l'eau .. pour ce faire il passe la barre à sa copine et va à l'avant pour passer le bout dans l'anneau de la bouée .

la bouée se presente sur un bord a l'avant il se met a genoux sur le pont et avec la gaffe attrape la bouée par dessus les filieres ,juste sur l'arriere du balcon avant , il est donc legerement appuyé sur la filiere haute .... le cable s'arrache de l'attache et mon copain tombe à l'eau ....

Mais dans le coin ...pas mal de courant , la copine à la barre un peu paniqué ..heureusement qu'il est bon nageur il reussi a revenir sur la bouée pour ne pas deriver ... et guide sa copine de la voix ... il a reussi toujours à l'eau à amarrer le bateau et avec beaucoup beaucoup de mal a remonter a bord ...

07 mars 2014

Départ vers Chausey à la nuit tombée (mais je crois que je l'ai déjà racontée cellel-à). Sous spi, par 5 petits noeuds de vent, je suis à la barre et à la lampe-torche pour contrôler le réglage et observé la bulle sous le vent. Le copain bouine à l'intérieur.
Je me penche encore un peu plus sous le vent, pour mieux voir la chute du pépin dans les hauts et...
Le copain entend un plouf et sort dans le cockpit. Evidemment il ne me voit pas. Je suis pendu, la tête dans l'eau, accroché derrière les genoux à la filière : le cochon-pendu, quoi.
A chaque fois que je sors la tête de l'eau, c'est pour prendre une respiration sans avoir le temps de crier suffisament fort pour couvrir le bruit des voiles qui fasseyent. De toute façon, le copain me croit loin derrière dans notre sillage et s'active à affaler le spi sur la plage avant. Heureusement le bateau s'arrête, la pression devient moins forte et je peux gueuler comme un âne!
Bon, là j'avais pas 20 ans, j'en avais 18 mais ça n'excuse rien.

07 mars 2014

A mon (très) humble avis sur ce sujet crucial, et au bout d'une bonne dizaine d'années à faire du solo en étant plus vraiment "sportif", j'applique DEUX principes:
1- toujours le gilet gonflable : à chaque fois que celui-ci m'embête et ralentit une manœuvre, c'est une nouvelle petite piqûre de rappel pour se souvenir que naviguer (de plus en solo) cela peut aussi être dangereux
2- très souvent, dès qu'il y a la moindre petite vague, attaché TRES court, sur une cadène en bas du bateau, au pied de la descente; le but étant de ne pas pouvoir dépasser de la limite du cockpit; de plus interdiction de sortir du cockpit sauf exception; circulation limitée entre le carrée, la descente et le cockpit.

08 mars 2014

Je constate que nous procédons de manière strictement identique, à la différence près que j'ai installé une ligne de vie au fond du cockpit, dans l'axe.

Pratiquant, comme toi, le solo depuis pas mal de temps (arrivés à nos âges, mon bon monsieur, on utilise des métaphores!), j'ai noté ton interdiction de sortir du cockpit. Comment le commandant gère-t-il le matelot lorsque ce dernier devient récalcitrant?

08 mars 2014

Récalcitrant?
Récalcitrant... Euh... C'est bien le stade juste avant HLM désigné?
:acheval: :acheval: :acheval:

09 mars 2014

Pas complètement dans le sujet de Viking désolé mais un témoignage qui me semble instructif de Matt Moss équipier à bord de Déja Vu un Dufour 38 dans le mauvais temps du détroit de Bass lors de Sydney Hobart dans le dernier course au large: "une immense vague a couché le bateau et on a tous été projetés contre le plafond. les équipiers sur le pont se sont retrouvés à la mer, heureusement ils étaient attachés et lorsque que le bateau est revenu à l'endroit, ils ont tous pu se hisser à bord. Nous avons eu de la chance, comme d'autre équipages d'ailleurs".

Gil.

17 mars 2014

Bonjour à tous,
pour compléter les retours d'expérience, vous trouverez celui de François Gabart ici : lavoileenligne.fr[...]la-mer/
En résumé : pas de gilet, pas de harnais et gros orage.
Personnellement je suis pour être attaché "assez court" pour être sur de rester "à l'intérieur"...
Thomas

17 mars 2014

Les statistiques, c'est bien, mais existe-t-il une statistique révélant le nombre de personnes qui ne sont pas passées par-dessus bord grâce au harnais ? Je ne pense pas, parce que quand ça arrive, on se dit "ouf, heureusement que j'avais mon harnais" et on passe à autre chose...

Ma seule expérience d'HLM était au cours d'une manche de l'EDHEC, en 91 ou 92 (me rappelle plus). A bord d'un proto de 15 m, avec équipage 1/4 très expérimenté, 1/4 moyennement et le reste ayant plus ou moins navigué mais sans expérience significative. Clapot relativement désagréable, vent je dirais (de mémoire) 15/18 nds. Envoi de spi raté (mais alors complètement !), le skipper, complètement dégouté revient vers le cockpit par le passavant au vent, le barreur sur la fausse panne a une seconde d'inattention, j'entend un énorme bang, c'est l'extrémité de la bôme qui vient de traverser le bateau et taper la tête du skipper. Un bruit pareil ça s'oublie pas... Il est passé à l'eau, inconscient, très vite il disparait sous l'eau. On a balancé tout ce qui flottait tout en affalant tout et en démarrant le moteur, et on a eu la chance de le retrouver grâce à son pantalon de ciré rouge qui avait conservé quelques bulles d'air...

Depuis il a fait deux ou trois TDM en course... J'imagine qu'il continue à ne pas s'attacher, comme moi trop souvent...

18 mars 2014

La ligne de vie est elle vraiment secure quand on sait qu'il est impossible de s'attacher court. Ne vaut il pas mieux s'amenager des points de fixations plus centraux, en ayant 2 longes biensur. Cela me semble beaucoup plus efficace que de se déplacer le long du bateau avec ce mousqueton qui s'accroche partout.
S'attacher court sur une ligne de vie est impossible à moins de se déplacer à quatre pattes.

18 mars 2014

Je n'ai pas honte de me déplacer à 4 pattes, surtout en solo. Je passe la longe courte sous la filière avant de l'attacher à mon harnais et il est alors impossible de passer par-dessus les filières.

18 mars 2014

Merci d'avoir relevé ce lapsus - c'est bien sous la ligne de vie !

18 mars 2014

sous la filière??
ou plutot à retour sous la sangle de vie?
Cdlt
JM

18 mars 2014

Perso c'est aussi à 4 pattes, accroché court.
Mais quand on se promène sur les pontons, c'est ahurissant le nombre de boat sans lignes de vie.
Je dirais même que les bateau de moins de 10m équipés de lignes m'apparaissent minoritaires.
:lavache:

18 mars 2014

Mes lignes de vie (en textile) sont à poste quand il faut, et soigneusement rangées le reste du temps !

18 mars 2014

Bonjour à vous. Petit exercice tout simple pour vos prochaine navigations. vous jetez un pare battage à la mer et vous essayez de la récupérer. on en reparle après ...

19 mars 2014

Nous avons fait une seule fois une tentative de récupération d'homme à la mer, ce fut raté.
Après l'arrivée d'une régate de noël l'équipière d'un bateau concurrent est tombée à l'eau (glacée) Nous étions à côté, bien qu'ayant descendu l'échelle de bain elle ne réussit pas à remonter et je n'ai pas réussi à la remonter non plus.
Le bateau n'avait pas un très haut franc bord, c'était un Dufour T7, mais c'était beaucoup trop haut quand même.
Il a fallu appeler le bateau (comité par la VHF) plus bas que nous avec un équipage plus nombreux pour réussir l'opération.

les raisons de notre échec: l'équipière était très lourde, plus de 100 kg avec des vêtements qui pompaient l'eau genre doudoune fourrée (c'était en hiver !) de plus le froid la paralysait à moitié et très rapidement.

je n'en ai pas tiré de leçon car je ne vois pas ce qu'on aurait pu prévoir ou faire en plus. Je pense seulement qu'il vaut mieux ne pas embarquer de grosse sans muscle et malhabile. On peut sans doute penser qu'il n'est pas prudent de naviguer par grand froid mais alors on peut aussi penser qu'il n'est pas prudent de naviguer et d'aller sur l'eau n'importe quand.

19 mars 201419 mars 2014

@ Kaj : dans l'eau froide voire glacée comme tu dis, on est tous très vite "sans muscle et malhabile";
avec un palan d'HLM gréé à l'envers sur une drisse tu sort ton HLM facilement avec un équipier au palan et un au winch de drisse, plus la petite aide de l'HLM conscient, ça va vite

20 mars 2014

@ jminet : que veux tu dire par "dans quelles circonstances" ?

20 mars 2014

@ jminet : dans le cadre d'un entrainement pour essayer toutes les méthodes pour trouver, repérer, revenir vers, être capable de récupérer, remonter à bord ... un HLM conscient ou inconscient;
comme je le dis plus loin, 2 clics pour défaire le palan d'HLM et un clic pour le gréer sur la drisse de voile d'avant, je ne vois pas comment on peut faire plus court

20 mars 2014

@ jminet : le mec qui était à l'eau, dans mon cas, n'avait pas le choix, puisque c'était le formateur ! :-D
en combi néoprène, il a passé la journée à l'eau ou presque !
c'était à Bréhat en juin, c'est pas les zantilles ...
une anecdote : ce qui lui a fait le plus peur en fait, c'est la gaffe utilisé comme harpon ...
j'explique : en fait quand tu arrives sur l'HLM, tu vas venir briser ta vitesse au plus proche de lui (décrocher les appendices), puis il faut l'attraper forcément surtout quand il est pas collé contre la coque (vaut mieux pas), donc, comme il avait un harnais, on a essayé de l'accrocher avec la gaffe par sa boucle de harnais ....
tu l'entendais piailler dans l'eau ! faites pas les cons avec la gaffe ! et je comprends sa trouille !
conclusion : la gaffe à utiliser mais ... dans de très bonnes conditions

19 mars 2014

@larent : tu confirmes d'expérience perso facilité et rapidité? Peux tu nous dire dans quelle(s) circonstance?
Cdlt
JM

20 mars 2014

Ben simplement : à quelle occasion? et dans quelles conditions? tu as eu à mettre en œuvre le palan d'HLM gréé à l'envers sur une drisse pour sortir ton HLM facilement avec un équipier au palan et un au winch de drisse, avec en plus la petite aide de l'HLM conscient, et que tu as constaté que ça va vite.
C'est le sujet du fil
Et ce genre de retour d'expérience nous enrichit tous car à avoir vécu le truc en vrai on est quand même pas beaucoup! Perso, pas de vécu et pas envie d'en avoir, mais faut être préparé.
Cdlt
JM

20 mars 2014

Merci pour la précision
Perso je n'ai pas encore osé balancer à l'eau un mec pour les entraînements ; un manequin de piscine en se mettant en cheville avec un maître nageur?
Sinon j'ai vu ton post un peu plus bas , nous sommes dans le même ordre d'idée : à mon bord Silzig + palan + drisse de spi
Complètement OK pour dire que le palan GV ou le palan hale-bas avec la bome comme mât de charge qui avaient un temps été préconisé c'est vraiment pas une bonne idée.
Cdlt
JM

20 mars 2014

Je le comprend le gars, surtout que dans le coin les gaffes sont volontiers des bien armées pour piquer efficace le poisson à amener à bord!

20 mars 2014

drisse voile d'avant prise par voile d'avant sur enrouleur. Pas cool !

19 mars 2014

ben ça dépend des conditions de vent : Dans les filières à la gite, c'est utile, non?

19 mars 2014

Mon équipier est tombé à l'eau dans des conditions faciles: beau temps, moteur en route en prévision de l'affalage de la GV en arrivant au port, conscient et pas blessé par sa chute. J'ai trouvé malgré tout que sa récupération prenait du temps : je n'ai pas pu lâcher la barre (vent arrière 20nds) pour lui lancer immédiatement la bouée qui n'était pas de mon côté et je n'ai viré qu'après l'avoir vu à l'arrière du bateau pour ne pas risquer de le blesser. La manoeuvre a été ensuite rapide et facile mais j'imagine très bien que par mauvais temps çà ne se passe pas aussi bien que dans les livres !

19 mars 2014

C'est bien connu c'est quand est trop confiant qu'on tombe à la flotte . Une main pour le bateau et l'autre pour moi disait Tabarly qui ne s'attachait jamais ! Que ceux qui sont plus forts que lui nous expliquent SVP .

19 mars 2014

Le fil traite de la récupération d'un équipier à l'eau, pas d'aller prendre un ris de nuit en mer d'Irlande avec une bôme longue comme un jour sans fin....

19 mars 2014

Relis donc ton fil un peu plus haut stp; prendre un ris en mer d'Irlande ou regarder son spi à Chaussey ................... Le mieux reste de pas tomber à la flotte car chacun est d'accord pour raconter la difficulté qui s'en suit. Maintenant c'est vrai que j'ai comme toi un peu débordé le sujet .

20 mars 201420 mars 2014

Bonjour,

je suis tombé à la mer en régate cet hiver, par beau temps, 20 - 25 Nds établis, sur un virement de bord, le nerf de chute du Génois se coince dans le mat, je vais à l'avant, coupe le nerf de chute au couteau ... et part avec la voile qui finit son virement de bord, et je finis à l'eau. J'etais chaudement vétu, mais sans harnais, sans gilet.


Pour ma part, les enseignements ont étés multiples :

1/ pas de gilet par grand vent c'est bête, je n'ose pas imaginer le résultat si j'avais été assomé au passage ... surtout que j'ai un très bon gilet qui ne gêne pas du tout, on se dit toujours ca n'arrive qu'aux autres je suis prudent mais on ne maitrise pas tout.

2/ pas de longe ... c'est bete aussi, car ne pas tomber à l'eau reste la meilleure securité

3/ Heureusement le bateau était quasi arrêté (cause manque à virer), j'ai pu l'attraper, ce qui m'a évité de stress de rester seul et voire la bateau s'éloigner pleine balle

4/ l'équipage s'est démené pour me sortir de l'eau rapidement, c'est bon pour le moral, car l'eau s'insinue très vite dans les vetements et on est vite tétanisé par le froid.

5/ Finallement j'ai mis un temps fou a remonter à bord, car pas de jupe arriere, et je devais bien peser le double de mon poids avec mes bottes et l'ensemble de mes vetements imbibés, c'est une grande surprise pour moi, le bateau est la, l'équipage essaie de te sortir de l''eau ... mais n'y arrive pas ... grand moment de solitude :)

Donc dorénavant : Gilet + Longe Courte dès que nécessaire ...
je pense qu'il faut aussi réfléchir et préparer à la technique pour sortir un HLM avec la baume ...

20 mars 2014

@ cigale : très intéressant ton témoignage et aussi sur l'idée de travailler à l'avance pour une ou des méthodes à tester et s'approprier; ce qui est fondamental;
un point sur la technique avec la bôme :
c'est vrai que sur le papier cela parait intéressant (on déborde la bôme, on gréé au bout un palan d'HLM et le tour est joué) mais en fait cette technique a plus d'inconvénients que d'avantage;
je m'explique (et si je me permets d'en parler, c'est que je l'ai testé en vrai, avec un mec à l'eau);
- si tu veux utiliser la bôme, il faut que la GV soit affalée, sinon le vent se prends dedans et tu ne peux rien faire avec,
- donc tu perds du temps à affaler la GV,
- un voilier, même au moteur, est beaucoup plus stable sous voile que sans ses voiles (normal il a été conçu pour ça),
- si tu as besoin de te mettre à la cape, il te faut tes voiles (et la cape est bien la méthode pour rendre un bateau à peu près maitrisable),
- admettons que tu sois dans des conditions qui te permettent d'affaler et que tu utilises la bôme, il faut la brêler avec un bout vers l'avant et un vers l'arrière pour l'empêcher de battre et balayer le pont (donc perte de temps) et garder un mec à régler le déplacement horizontal de la bôme,
- tu as toujours le risque d'un sur-accident avec la bôme que l'on ne contrôle plus sur un coup de roulis et un équiper la prend dans la gueule, etc .
donc cette méthode est longue à mettre en œuvre et pas forcément synonyme de succès;
.
la méthode la plus simple et la plus rapide, c'est de gréer un palan d'HLM à l'envers sur une drisse de voile d'avant (ça prend juste le temps de décrocher la drisse et de gréer le palan donc une poignée de minute) et tu peux soulever l'HLM de l'avant à l'arrière du bateau, quelque soit l'endroit où il se trouve
cordialités maritimes
larent le hareng

20 mars 2014

Plutôt de de trouver le palan, le gréer, affaler la GV, etc... je choisirais d'utiliser la drisse de spi ou la balancine... La grosse difficulté étant de la frapper autour de l'HLM...

20 mars 2014
  • si l'HLM a un harnais, pas de problème, clic sur la bouche du harnais,
  • si l'HLM n'a pas de harnais, utilisé une "brassière" souple qui passe sous les aisselles (mais il vaut vraiment mieux avoir un harnais)
20 mars 2014

affaler la GV ? qui parle d'affaler la Gv ? ne surtout pas affaler la GV;
si le palan est gréé en permanence sur le pont, tu n'as pas à le chercher tu l'as sous la main, on ne fabrique pas un palan d'HLM, on l'achète chez le marchand tout prêt

20 mars 2014

Qui parle d'utiliser la GV? Un certain Larent dans ton post précédent.

20 mars 2014

2 clics pour décrocher le palan, un clic pour le gréer sur la drisse de voile d'avant, et roule mon HLM;
3 clics valent mieux que trop de temps perdu

20 mars 201420 mars 2014

d'autres inconvenants au palan sous la bôme:
- avec 200kg (homme mouillé) en traction dessous, si le bateau n'est pas "un gros", et très bien lesté (sup à 8/9m voir plus suivant si c'est un quillard ou autre chose), c'est lui qui part à la gite: il ne lévera pas le bohomme, ou tout au moins cela ne facilitera pas.
- La bôme n'est (plus) un espar de charge, et elle travaille très peu souvent dans cet axe si il n'y a pas de GV et sa chute pour la retenir. Si le bateau est equipé d'une balancine (a poste en bout de bôme) ok. Mais si seul des lazy jack ou bag la retienne, les 200kg de l'HLM pourrait bien causer sa perte par K.O. C'est une question de poids (sec) de l'HLM, et de l'équipement autour de la bôme.
.
Je plussoie donc à Larent et à Vicking: la drisse d'une voile d'avant, cela est plus simple et cela travaille mieux (imprime moins de gite)

20 mars 2014

Si le bateau est equipé d'une balancine .... autant utiliser directement la balancine! j'ai bon? :reflechi:
Elle a l'avantage d'être axée vers l'arrière et travaillera mieux qu'une drisse de spi, non?

20 mars 2014

La drisse de spi est celle qui est la mieux adaptée à aller un peu n'importe où autour du bateau (surtout si en tête) et c'est celle qui sera libre à tous les coups au moment de la récup.
Les autres drisses comme la balancine de GV ont bien des chances de servir et les utiliser sera parfois compliqué et consommateur de temps.
Cdlt
JM

20 mars 2014

@ Cambuse : tu as parfaitement raison la balancine de bôme peut parfaitement convenir à la condition qu'elle soit assez costaude;
les archis ont l'habitude de prendre, pour dimensionner les charges, que le poids moyen d'un équiper est de 75kgs; un équipier tout mouillé fait le double donc 150kg; est ce que la balancine tient ? je n'en sais strictement rien;
et si tu a embarqué ton pote rugbyman qui fait 120kg tout nu et tout sec ?
mais il y a peut être ici des H&ossiens qui savent nous dire si une balancine est assez costaude

20 mars 2014

à mon bord, oui elle le sera... normalement... (rupture 1T6 catalogue...)
mais la drisse de spi sera plus rapidement mise en œuvre dans la majorité des cas

20 mars 2014

en termes de gain de temps, faudra penser à ce que la balancine soit fixée à la bôme avec un mousqueton à ouverture rapide. généralement on trouve là une manille qui, dans le meilleur des cas, est manipulée deux fois par an, avant l'hivernage et pour la remise en route....

20 mars 2014

Il y a...longtemps, sur un fugue 12m dans un gros coup de vent avant les Canaries, à la barre, grosse vague qui rattrape le bateau, qui passe par dessus et qui m'envoie balader par dessus la colonne de barre. J'étais attaché, je me suis fait mal mais je suis resté dans le bateau. Une récupération HLM aurait été totalement impossible avec un bateau en fuite à sec de toile.
Plus récemment, nous avons fait une tentative de récupération "pour voir" dans du temps assez fort. Elle m'a confirmé dans une chose: le côté totalement aléatoire de récupérer la personne, de ne pas la perdre de vue dès que les vagues commencent à être formées, de réussir à revenir sur la personne avant qu'elle ne soit qu'une minuscule bille visible/pas visible, visible de nouveau puis plus visible du tout.
Alors harnais dans tous les cas pour nous sur le bateau, sangle de vie terminant court, aller retour sur l'avant avec la sangle courte à 4 pattes s'il le faut et utilisation de la sangle longue à la barre ou en pied de mât puisqu'elle ne permet pas de toute façon de passer par dessus bord de ces deux endroits.

23 mars 2014

Un homme à la mer sur Shamrock...
www.facebook.com[...]717936/

23 mars 2014

Ma petite expérience ( voir plus haut ) pour remonter un hlm à bord m'a permis de prendre conscience que le jour ou je navigue en famille , si c'est moi qui passe par dessus bord et même si elles arrivent à revenir sur moi , elles n'auront pas la force physique de me remonter à bord si je suis inconscient donc je porte systématiquement le gilet et je m'attache dès que je passe à l'avant à partir de F4 .
L'idée est que étant le plus qualifié à bord et le plus fort physiquement lorsque je navigue en famille , je dois ne pas prendre le moindre risque .
Avec un équipage confirmé de plus de trois personnes il me semble que peu importe la solution choisie , il y aura assez de bras pour hisser l'hlm par contre lorsqu'il ne reste plus qu'une personne à bord c'est une autre paire de manches .
Il faut stabiliser et maintenir le bateau à proximité de l'hlm , relier l'hlm à bateau donc s'attacher et se jeter à l'eau , l'attacher à un autre bout puis remonter à bord , faites l’essai vous verrez c'est déjà pas si simple .
Une fois l'hlm " attaché/relié " au bateau la solution que j'ai retenu après de multiples essais est la suivante : prendre la drisse de spi , passer l'extrémité dans " l’œil " du tangon et y frapper une manille , mettre le tangon en place , frapper sa balancine , rapprocher l'hlm du bateau pour y frapper la manille ( donc peut-être se rattacher et se remettre à l'eau et remonter ) , il ne reste plus qu'à hisser l'hlm .
Si l'on a utilisé le tangon c'est pour éloigner l'hlm de la coque car sinon il prend des sacrés coups contre celle-ci et pour ceux qui ont des petits DI ne pas oublier de bien descendre la dérive car le fait de remonter un poids au bout du tangon fait giter pas mal le bateau de plus il devient impossible de rester à la cape .
A noter qu'avec mon petit DI on est resté à la cape ( en reprenant les réglages de temps en temps ) jusqu'au moment ou l'on commence à hisser l'hlm en suite à sec de toile .
Ceux qui comme moi ont la possibilité de détendre les filières , ne pas oublier de le faire , on gagne 40/50 cm .
Je ne dis pas c'est la solution mais c'est le process que j'ai retenu après de multiples essais sans perdre de vue que que la manip fut réalisée sans stress et par beau temps .

Phare du monde

  • 4.5 (137)

2022