haubannage dragonfly 920

Le haubanage de notre DF 920 comporte un hauban-bastaque pris sur le flotteur (à peu près au milieu entre les bras) avec un palan pris au niveau du bras AR pour tendre le grément en navigation. La résultante du point de tire entre le hauban et le palan se situe donc très en AR du flotteur. Sur notre DF le flotteur AR est donc tenu par le water stay par dessous et par le hauban par dessus. Au niveau du bras avant, il n'est tenu que vers le bas par le water stay. Vu les chocs (au près en particulier) et les à coups dans le haubanage, je trouve que ça sollicite beaucoup les articulations/liaisons bras-coque centrale.
Le bras avant n'est en fait pas très bien tenu à mon avis. Je sais que ces tris naviguent depuis longtemps comme ça… mais...
Question : si le haubanage était repris sur une patte d'oie partant des deux extrémités des bras, il me semble que ce serait mécaniquement plus satisfaisant. Je crois bien que certains tris ont ce principe de haubanage.

Sur notre DF 920, un deuxième palan (idem celui de derrière) frappé au niveau du bras avant répartirait d'une façon plus équilibrée les efforts. Pour la sécurité il suffirait de garder la partie câble acier (le morceau du bas) au cas où un palan casserait. Le palan avant devrait être frappé avec un mousqueton ouvrant (ou autre dispositif) car il faudrait le larguer pour replier le tri.

J'y verrais un avantage secondaire : aux allures portantes le palan AR sous le vent pourrait être détendu au max au profit de celui de devant, ce qui permettrait d'ouvrir davantage la bôme.

Qu'en pensent les trimatelotistes du forum ?

Cordialement
Yves

L'équipage
22 oct. 2018
22 oct. 2018

Modifier un système qui fonctionne bien sur tous les autres bateaux et sur le tien... C'est une idée aussi bizarre qu'étrange.
Si ça a été réalisé comme ça, il y a peut être une raison que tu ne connais pas. La structure du bateau a été conçue comme ca pourquoi prendre le risque de modifier ce qui marche.

Ça me fait penser aux shadocks :mdr: :mdr:

23 oct. 201816 juin 2020

Je suis tout à fait d'accord avec tangnard, et fais en général confiance aux architectes, surtout sur des bateaux qui bénéficient d'une longue expérience et d'une grande qualité de construction.
Sur ce schéma, regarde ce qui est proposé par Quorning, si on veut compléter l'effort sur le trampoline, pour tirer les bras vers l'avant.
Et puis, ne pas charger excessivement ces bateaux...


23 oct. 2018

Ok mais ça c est sur le plan horizontal. La remarque d’Yves concerne le plan vertical et une certaine « dissymétrie » dans les mécanismes empêchant le flotteur d aller de bas en haut. Le T25 a un équipement comparable. Mais qd je reprends du palan sur cette fausse bastaque, la martingale avant est raidie, et j ai l impression que la structure est ainsi totalement verrouillée. Mais ça n est qu un 25 pieds, moins puissant et moins long que ton df.

23 oct. 2018

On parle du df d Yves.

23 oct. 2018

Pas mal. D ailleurs le T25 est plus de 7 que de 8m ;-)

23 oct. 2018

Zoom est un DF 800, soit 25 pieds; le dernier de la série, N° 291, de 2004.

23 oct. 2018

Excuse, je croyais que tu parlais du T25 ;-)

La répartition des efforts est correcte dans la définition initiale.

Par contre, pour que cette répartition soit efficace et pour éviter les a-coups dans le haubanage, il est impératif d'avoir une tenue parfaite des articulations des bras.

En particulier :
- vérifier que tous les boulons qui fixent les articulations sur la coque comme sur le bras sont en états (sur mon ex comme sur celui d'un ami, environ 30% de cassés et restés en place lors du contrôle).

  • vérifier de la même façon les boulons qui fixent les martingales sur la coque et sur les bras.

  • vérifier qu'il n'y a pas de jeu entre l'axe de l'articulation et les chapes.

  • vérifier que la butée de positionnement à l'avant de l'articulation est bien en appui pour immobiliser le bras lorsqu'il est ouvert. C'est cette butée qui permet d'appliquer l'effort vers l'avant qui va caler les bras.

  • vérifier que la vis/rotule entre bras et flotteur est correctement serrée ("gras/dur/mou légèrement collant" pour supprimer les jeux en laissant cependant la possibilité à la cale en bronze de permettre le débattement latéral de l'axe dans la lumière).

  • vérifier que la retenue des taquets de tension du plan d'ouverture des bras est suffisante pour réellement retenir les bras ouvert sans battement (j'avais un touring avec, donc, un palan 3 brins. Je l'ai modifié en palan 4 brins, et c'était nettement mieux sans devoir remplacer le taquet fatigué et non réparable puisque non démontable).

Pour finir, si tu commences à regarder ce qui bouge/gigote/grince et s'articule, tu vas vivre dans la terreur que ton bateau se disloque.

Je connais : je ne m'y suis jamais fait.

Mais ça tient.

23 oct. 201823 oct. 2018

En postant sur ce sujet j'espérais bien provoquer quelques discussions d'où il sort toujours quelque chose...lol… avec si possible les arguments qui vont bien.
J'ai d'ailleurs puisé dans le forum beaucoup d'avis sur ce bateau et son entretien qui m'ont beaucoup aidé pour son refit, merci aux contributeurs.
Vu que sur mon bateau ces efforts sur les articulations ont été à l'origine de la casse (fracture) du polyester des moignons de bras sur la coque centrale + quelque échos de casse de tige de charnière + cadène de water stay à surveiller (où il y a eu quelques surprises si je ne me trompe pas) + boulons cassés cités plus haut, il n'est peut être pas totalement illégitime de se poser des questions.
Nemo, tout ce que tu dis a été vérifié ou changé, réglé, ajusté. Les tiges d'articulation font maintenant 17 mm (au lieu de 16) il y avait beaucoup de jeu (battements de 10/12 cm en bout de bras), les ferrures ont été ré-alésées. J'ai fabriqué des renforts pour les moignons sur les cassures du polyester, ça n'a pas bougé d'un poil, je pense avoir réellement contrecarré le phénomène (amorcé dans les coins inférieurs) qui, non traité, aurait entrainé une casse définitive et sans doute irrémédiable pour le bateau.
En navigation je borde bien les palans pour avoir un gréement raisonnablement sous tension.
Effectivement ces bateaux se vrillent et se tortillent, nous ne sommes pas "terrorisés", nous nous y habituons progressivement, nous savons que c'est le lot de tout bateau en polyester, en particulier des trimarans. Les Airbus ou Boeing se "tortillent" aussi...
Faire confiance aux architectes… ? Ils dessinent des carènes, des plans généraux mais sont rarement à l'origine des solutions techniques que le chantier adopte pour les réaliser.
Quand je vois que les 920 Touring qui ont suivi le mien ont eu des modifications sur les ferrures des articulations pour les renforcer, c'est qu'il y avait une nécessité, donc une sous estimation du chantier sur ce point. Je crois aussi avoir lu qu'un DF 28 assez récent connait des problèmes de délamination sur un flotteur.
"Trop modifier" un bateau ne me semble pas un argument correspondant à l'idée que j'évoque vu qu'il n'y aurait aucune modification du gréement d'origine, juste un palan supplémentaire vers l'avant. Je constate en navigation que l'articulation avant est bien plus sollicitée que celle de derrière, il suffit de poser les doigts au niveau de la jonction bras - coque centrale pour sentir comment ces pièces bougent relativement les unes par rapport aux autres. Il suffit aussi de regarder le bras AV pour voir que les amplitudes verticales sont plus importantes qu'à l'AR. Si on pouvait diminuer un peu ces différences, le vrillage général serait amoindri, les déformations mieux réparties.
Sans modif, le bateau vivra sans doute plus vieux que moi...
Le fait de pouvoir déborder davantage la GV serait aussi un plus dont nous bénéficierions fréquemment vu l'usage de notre bateau. En l'écrivant, je réalise que ce serait presque à lui seul une bonne raison de l'adjonction de ce palan AV...lol...

A suivre
Cordialement
Yves

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

Phare du monde

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2022