Golfe de Gascogne en Sangria

Merci Outremer.

C'est ce que j'avais en tête au global.
Mais ça fait toujours du bien de l'entendre de quelqu'un d'autre.

Déjà eu quelques expériences intéressantes avec des navire marchand ou des chalutiers...

Comme déjà dit, le point essentiel est la météo. De nos jours les prévisions à 3 jours sont fiables, voire plus si anticyclone bien établi.

Penser à prendre suffisamment de carburant en réserve. (Souvenir d'une traversée La Corogne/Les Sables d'Olonne avec un cata de 9 m poussé par un HB 9 cv effectuée pratiquement entièrement au moteur)

Savoir où l'on se situe par rapport aux routes de cargos. La principale étant Ouessant/Cap Finistère. Donc quarts de veille obligatoires.

Bonne route ⛵

J'ai fait de nombreuses longues routes en Europe avec un Sangria dans les années 70 et celle du Gascogne est particulièrement longue surtout à une époque sans pilote, sans GPS, sans Sarsat et sans VHF, juste avec un sondeur à piles, un Super-Navitech pour la météo et sa gonio et l'estime fausse après 36h00 de mer. Quand on arrivait à bon port on se prenait pour Christophe Colomb.
Aujourd'hui les aides sont nombreuses et efficaces mais la mer est toujours là. Il serait déraisonnable de recommander la route Brest - La Corogne. J'opterais plus pour une route Bretagne Sud - Gijon qui permet de bifurquer à mi-chemin vers La Rochelle si nécessaire.
En été cette route est souvent un vrai plaisir avec des cieux incroyables la nuit et des grands mammifères (rorqual) à croiser.
A l'arrivée le long de l'Espagne, le vent peut être fort et d'Est sur les derniers 50mn. En tenir compte pour sa route. En Sangria c'est encore 10h00 de mer.
Le voilier doit être parfaitement révisé, en état et armé pour la haute mer.
Les plats appertisés sont une excellente solution quand ca bouge et que personne n'a envie de s'y coller.
Enfin même en 2021, cette route est une aventure pour un petit voilier à prendre avec beaucoup de sérieux mais que de (bons) souvenirs

Bonjour,

j' ai effectué ma 1ère "grande traversée" en 83, avec ma corvette (7m) ayant pour seul armement un compas de route, un de relèvement, un loch/speedo, des jumelles, un autoradio pour chopper France Inter, et une survie côtière prêtée par le centre nautique où je bossais.

Avec les trois copains qui m' accompagnaient, on était resté en attente au Palais pendant une bonne semaine, à téléphoner 2 fois par jour au météorologue de l' aéroport de Lan-Bihoué pour avoir une fenêtre météo de 3 jours.

Le 18 Novembre au matin, il nous annonçait du NE 5/6 pour deux jours 3/4, puis une transition de 6h avant un gros coup de baston de SO.

On a donc immédiatement mis le cap sur la pointe Estaca de Barrès, pour arriver à la Corogne en 72 heures.

J' avais fais l' erreur d' organiser des quarts de 4h à deux, et on est tous arrivés exténués.

A la Corogne, deux de mes équipiers ont embarqué sur un First 42 en convoyage, on a continué à deux jusqu' à Foz, puis moi seul jusqu' à Santander.

Sans pilote, pour le retour, j' avais pris deux équipiers Espagnol, pour remonter directement sur la baie de Concarneau en Mars 84, traversée encore épuisante en 4 jour et demi au louvoyage d' un bout à l' autre dans un vent de NNE 4/5 (c' était la première fenêtre météo depuis deux mois d' attente à Santander!)

Conclusion: même sans équipement et en hiver, çà le fait avec un petit bateau A CONDITION d' attendre la bonne fenêtre météo, et de tenir un estime rigoureuse et un journal de bord rempli au minimum une fois par heure, et plus à chaque changement de cap ou conditions, même pour quelques degrés.

La première moitié de la traversée aller a été super, puis la fatigue générale a fait que c' est devenu très long.

La traversée retour a été looooooongue, surtout que la Corvette n' était vraiment pas réputé être un bateau de près, même si la mienne était une des rares avec un GTE de 1m20.

Mais bon, çà ne m' a pas dégoûté de repartir loin sur des petits bateaux, mais avec au minimum un régulateur d' allure.

Gorlann

La côte nord espagnole mérite vraiment qu'on explore chaque petite magnifique Ria mais par temps acceptable, car parfois, à moins de connaitre, il faut bien viser l'entrée. Les grands ports ne posent pas de problème.

Pour le point de départ, j'éviterai Royan ou Oléron car tu vas y être sujet aux marées (même si Saint-Denis, c'est bien, le garder pour un retour éventuel, car vous allez revenir ? 😜). Donc LR, c'est plutôt bien. Et puis si vous avez un dernier truc à briefer, à changer, y a de quoi sur la zone...

Pour l'arrivée, je déconseille, pour une première, Santander (les lumières de la ville font que si vous arrivez de nuit, il est vraiment difficile de voir le chenal et puis la marina "accessible" est trèèèèès loin de la ville...). Gijon rallonge un peu la navigation même si c'est une escale à faire ! Viser Bilbao est à mon avis la meilleure chose à faire si vous ne connaissez pas trop les côtes espagnoles : c'est un immense port très éclairé et au fond d'une longue ria, assez protégé et accessible 24/24 (vous n'allez pas partir un jour de forte tempête et vous retrouvez avec de la houle jusqu'au fond...). Il y a un centre assez proche très vivant (ah les tapas) et la ville avec son musée (par exemple) à un coup de métro. La marina du RCMAR au fond est chère mais on peut s'offrir un petit plaisir de temps en temps et, se prélasser au bord de la piscine après une étape longue peut avoir un intérêt.
De là, partir vers l'est ou l'ouest, plein de petits ports très sympas ! (si pas trop de temps et de courtes étapes, l'est sans équivoque ! Sinon, le choix est possible...)

Un dernier conseil : acheter un ou deux (ou trois !) gros rappala rouge et blanc (des "marlboro"), vous faire expliquer un montage "élastique" et laisser trainer, de quoi se régaler avec du thon (pas du rouge...) en mer et à l'arrivée !

Sinon partir fin juillet et suivre(ou tenter de suivre) la mini gascoña, Le verdon-Getxo.

Encore faut il que les frontières soient ouvertes et que les tests PCR aller et retour moins de 72 heures soient exclus ou pas trainer en route...

par contre il faut prendre quelques kg de gros sel et une bourriche à huitre vide .On a peché dans le coin deux bonites ..et ainsi on a eu du poisson pour quelques jours ...

lesrandosdecaco.over-blog.com[...]ur.html

J’adore mes 3 ans à Bilbao et navy du week-end puis’jusqu au Portugal, acceuil, chaleur, ces ports non développés pour la plaisance, ces mini ports coincés dans des falaises, je me souviens d un petit port en Galice où on était a couple de chalutiers, ils sont partis pendant la nuit sans nous réveiller, on s est retrouvé sur le quai, avec des poissons cadeaux

Oui, ça donne vraiment envie!
Et puis, étant un gamin du Golfe qui ne voyait que rarement des voiliers passer au large, ça donne encore plus envie de passer devant la maison! (enfin au large de la maison évidemment.) ;-)
Merci à tous les contributeurs, il y a beaucoup d'informations.
Je vais essayer de trouver des cartes du vent pour la période fin juin à fin aout.

Je connais un peu le coin pour y avoir passé une bonne partie de ma vie active, puis quelques traversées à la voile et depuis quelques années je vais au milieu du golfe avec mon bateau fin août début septembre pêcher le Germon ( de trois à 5 jours)
Il faut se méfier de la houle, il y a trois ans on est parti avec mon pote pour notre partie de pêche annuelle . Descente depuis CC avec un vent d Est soutenu, tout va bien ,mais au milieu de la nuit on a rencontré une grosse houle de Nw. La mer croisée nous a fait passer une nuit d enfer, jusqu’à pratiquement coucher le bateau deux fois et pourtant il n y a jamais eu plus de 20nds de vent...

Tu l as fait finalement ? Je l ai fait fin aout 2021 avec un Sangria en solo de Belle ile Bretagne direct a Gijon Espagne... force 5 a 7+ .. franchement ca passe. ca secoue.. faut oublier le pilote et barrer finement a la main lors du passage des Zones de patates ( arrivee grands fonds)..mais ca passe sans probleme. Le sangria encaisse tout sans broncher. tu peux y aller.
si tu veux j ai fait une petite video amateur .. elle est pas terrible..youtube c est pas mon truc, mais tu auras une idee du journal de bord de la descente du gascogne :