Gestion des bastaques
Bonjour à tous,
Très récents propriétaires d'un Centurion 36 (2 jours de nav' seulement...), ma femme et moi penons la mesure de ce beau et bon bateau.
Etant un des premiers de la série, il est équipé de bastaques.
Les câbles sont en inox et, par vent au largue ou arrière, trop longs pour être remisés au pied des haubans, pour dégager l'espace pour la GV. Ils ont donc été fixés sur la cadène du bas-étai, ce qui est peu pratique, encombrant et inesthétique.
Comment gérez-vous les vôtres, où sont-elles placées quand elles ne servent pas? et en quoi sont-elles faites (inox? textile?=> incidence sur un éventuel "pliage")
Merci pour vos réponses.
Loclo
Sur mon boat la partie inox des bastaques est raccourcie et se poursuit par un système de palan avec câble textile et renvoi vers un winch et bloqueur.
Tu peux raccourcir le câble inox de manière à pouvoir ramener les bastaques au niveau des haubans, et mettre de la tresse dyneema pour le reste.
Sur Kriter V les bastaques (doubles) ont la partie basse constituée d'un palan a deux brins.
Lorsque la bôme devait être débordée la bastaque sous le vent avait la mauvaise habitude de passer au dessus et frottait contre la chute de la GV.
Pour résoudre le problème, nous avons installé des rappels permettant de ramener la bastaque à proximité du hauban.
Il s'agit d'un cordage partant de la poulie du mouffle; il passe dans une poulie fixée sur la cadène de hauban et revient sur un taquet dans le cockpit.
Ce cordage est relâché pour permettre de raidir la bastaque au vent.
D'accord, cela fait un cordage de plus à gérer. En solitaire, il faut avoir plein de bras.
Sinon, pour l'usage courant.
Au près, avant le virement de bord, pré-tendre la bastaque sous le vent, jusqu'à ce qu'elle caresse l'extrados de la GV. Ainsi il reste trois fois rien à reprendre après le virement.
Pour empanner: un peu plus technique. Il est intéressant de reprendre main sur main l'écoute de GV, ce qui permet de pré-tendre la bastaque qui se retrouvera au vent après l'empannage. Et juste avant de faire passer la bôme, penser à larguer la bastaque qui sera sous le vent.
Et retenir le filage de l'écoute pour éviter que la bôme soit trop brutale. Gants bienvenus! :-)
Il me semble qu'il y a deux finalités aux bastaques.
Permettre la tension suffisante et permanente de l'étai, en général sur les gréements fractionnés.
ou
Reprendre un effort dans certaines conditions de navigation.
Les premières doivent être en position d'être reprises instantanément.
Les secondes peuvent éventuellement mises au repos contre les haubans; fonctionnement similaire à celui d'un étai larguable.
Le centurion 36 étant un sloop en tête, le recours aux bastaques ne doit être que temporaire; cas 2.
Ah les bastaques!
sur les cotres auriques des Glénans , il y a quelques années déjà, les bastaques posaient problèmes, en particulier celle sous le vent. Il fallait s'en méfier et en est sortie l'expression glénanaise: "C.. comme une bastaque qui vous revient dans la G....."
Les diverses solutions proposées dans les interventions précédentes sont de nature à faire passer l'expression à la postérité.
C'est très vrai.
C'est un peu la corida lorsqu'il s'agit d'aller chercher la bastaque au pieds de mat pour venir la frapper sur sa cadène. A moitié à quatre pattes, une main pour soi, une autre pour tenir le palan et une troisième pour l'accrocher, avec le bateau bien penché et la mer de face, c'est toujours un grand moment. D'autant que, si par malheur, on lâche, l'engin se transforme en boule de destruction qui prend un malin plaisir à viser votre tête. Je parle d'expérience !
Bonnes navs
Avec l'apparition du haubanage textile, les bastaques sont quand même les premières visées par cette transformation.