Gallinago : Carnet de bord de tourdumondistes en Figaro 1
voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]46dd621
Au delà du caractère très radical de se type de grand voyage à la voile, je partage certaines de leurs analyses ! Et vous ? Vous en dites quoi ?
"Un des avantages majeurs de naviguer sur un bateau léger et agile, c’est de tenir de bonnes moyennes sans forcer. Voiles en ciseaux au portant, on glisse en douceur même dans un vent léger. La rupture de notre bôme au cours de la traversée Rio - Le Cap a souligné cet atout dans des conditions plus soutenues : sous solent seul, on abattait encore des milles."
"Voyager avec un petit voilier de régate inconfortable n’a pas que des inconvénients ! Cette sensualité – valable aussi dans l’équilibre éthéré d’un bord de près par 10/12 nœuds de vent, à pleine puissance sur une mer lisse – ajoute une dimension esthétique essentielle."
Pour les suivre : www.polarsteps.com[...]la-mare
J'aime bien leur conclusion :
Finalement, il ne faut peut-être pas désespérer d’une plaisance et d’une course au large durable qui respectent les limites planétaires au lieu de produire des jouets jetables ou inutilisés. Faire naviguer longtemps des bateaux bien construits sur des itinéraires exigeants, c’est possible. Ça peut même être plus sexy que de courir derrière la dernière nouveauté : on espère bien apporter notre petite pierre pour le montrer !
Bien sympa de genre d'aventure, qui montre que si on accepte un minimum de rusticité de vie, on peut aller loin et longtemps avec des voiliers ludiques qui, à priori, ne sont pas prévus pour ça. Je trouve qu'il y a dans ce genre de récit une sorte de fraîcheur qui manque beaucoup à la plaisance voyageuse d'aujourd'hui qui ne jure que par le confort...
voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]b107ef4
Dans les 40eme sud !
A priori, ils font le tour par l'est...Afrique- Brésil-Capetown- réunion qu'ils viennent de quitter direction tasmanie etc...chapeau bas ..faut le faire sur un figaro mais l'équipiere a posé son sac à terre à la réunion : on peut comprendre !!! Sympa tout de même leur aventure ...
Ils ont fait Cape-Town / Réunion non stop ? Ils ont dû en baver...
Partir de la Réunion en pleine saison cyclonique... euh ???
Dans l'Océan Indien, les cyclones se forment loin vers l'Est et sont prévisibles plus d'une semaine à l'avance. On avait quitté La Réunion pour Aden le 3 Février, avec une prévision sur une semaine. En ce temps là, nous n'avions pas la météo en mer, qu'ils ont maintenant.
Enfin... on vient de voir que les cyclones passent pas loin de la Réunion cette année en tout cas ! Même s'ils ont la météo en mer, je vois pas bien comment ils pourraient l'éviter avec leur petit bateau.
Ce qu'en dit MF :
Ca me rapelle cette famille :
2 adultes et 4 enfants (petits) dans un figaro, et pas en Med mais Ecosse, Norvège!
voilesetvoiliers.ouest-france.fr[...]6f1eb80
https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/croisiere/kids-for-sea-episode-1-bfbd3957-214c-0840-b7f1-8c32a6f1eb80
Avec, de mémoire, des vidéos sympas
Idem, tour du monde en solitaire sur un class40
www.tipandshaft.com[...]e-jour/ .
Un poêle à bois dans un figaro 1 !
"Je range les bouts, plie les voiles. Max allume le poêle. Il m’attend pour craquer l’allumette. Les premières flammes réchauffent instantanément l’atmosphère humide de Gallinago. Toutes les difficultés des derniers jours s’effacent. L’espace d’un instant, nous ne sommes que deux corps baignés par la chaleur du feu. Les paupières s’alourdissent. Dehors, une neige fondue crépite sur le pont. Nous envoyons des messages à nos proches. Dans leurs quelques mots, nous sentons leur relâchement."
Ils barrent quasiment tout le temps mais de tant en tant ils mettent le régulateur !
"Et voilà que ce matin, le vent a refusé, la mer s’est rangée. On a confié la barre au régul, on a fait des siestes. Il est midi, le soleil brille, on trace à huit nœuds sur une houle modérée, dont la surface ondule sous les rafales. Debout dans la descente - toujours en alerte pour ne pas prendre une douche d’embruns glacés… - on jouit du spectacle en se sentant pousser des ailes d’albatros."
On a des nouvelles de Calinago, partis le 16 décembre de la Réunion pour la Tasmanie.
Ils disaient penser mettre un mois ?
Salut à tous,
C’est nous l’équipage de Gallinago ;)
Ça nous fait bien rire de lire vos discussions sur ce forum où on glane souvent de bons conseils !
Si vous voulez nous suivre :
@figarogallinago sur Instagram
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A bientôt :)
Max et Vic
MERCI ! Félicitations sincères pour cette étape cruciale...
Pardon d'avoir écorché le nom de votre bateau GALLINAGO.
(ils sont en Tasmanie depuis 3 jours, après une escale aux Kerguelen).
Je n'aurais pas imaginé que vous décidiez de descendre aussi bas, mais c'était la route logique en effet !
Je recommande la lecture du chapitre "Indian Ocean"... magnifiquement bien écrit.
Tout à fait dans la lignée des "Damien"...
Un petit extrait :
Hier, on est sorti d’un coup de vent dans lequel on traçait depuis deux jours. Rien de trop méchant mais des grains violents, le vrombissement sourd du vent et la mer formée. Camille annonçait 5m de houle à la prévision, fidèle. Enfin, c'est une moyenne qui cache parfois des monstres pour notre petit Galli. Quand elles s’élèvent à 7 ou 8 mètres dans le tableau arrière, on se retourne pour profiter du spectacle, mais on serre un peu les fesses. Un os entre les dents, disait Moitessier. On cavale. C’est l’occasion d’entrer en communion totale avec notre bateau. On lui parle, on l’encourage, on fait corps avec lui quand il vibre de toute sa carène en plongeant dans une pente raide. Il a encore été remarquable de sensibilité, mais on commence à avoir notre compte. À 16 où 17 nœuds, on le sent parfois trouver son chemin à l’instinct sur la piste noire bosselée fendue par l’étrave en un tunnel d’écume. Dans ces conditions, on vit vraiment sur une ligne de crête. D’un côté l’inquiétude. De l’autre la joie brute. Se relayer à la barre pendant des heures, des jours, est épuisant. On rechigne à sortir du duvet qu’on vient de retrouver, mais jamais on ne laisserait tomber notre double qui grelotte dehors en nous attendant. Alors, on enfile la combi de survie et on y retourne. On ne se rendrait pourtant pas compte si on doublait un quart tant le temps s’écoule selon d’autres lois - 3, 4, 5 heures ? Combien de fois ai-je cherché cette étoile derrière un nuage ? Combien de fois ai-je fredonné l’air de cette chanson de Léonard Cohen ? Quelle que soit la durée, on se réjouit de voir la frontale s’allumer à travers la vitre, premier signe d’un court repos à venir.
Allez, un autre extrait pour le plaisir du partage et pour ceux qui ne savent lire qu'en diagonale :
On est tout de même parvenu, samedi, à exploiter une courte accalmie pour passer remercier nos bienfaiteurs à Port au français. Un aller-retour assez stressant - slalomer entre les îles et les algues, attraper une bouée inconnue dans les rafales mordantes, débarquer en kayak et combis de survie… - largement récompensé par un accueil d’une chaleur renversante. On est restés à peine vingt heures et déjà on était triste de repartir sous le regard de ces copains du bout du monde ayant tenu à mettre à l’eau un zodiac pour nous raccompagner à bord. Le temps de savourer une douche chaude, un repas en groupe, une bière, une partie de ping pong, une nuit dans des draps secs… Le temps surtout de perdre le compte des conversations inachevées avec tant de gens qu’on aurait aimé mieux connaître. Assez vertigineux, après un mois de dialogue à deux !
Après avoir fait honneur au beurre salé du petit déjeuner nous avons joué les stars avec Mika, le postier, qui nous a fait signer un paquet d’enveloppes. Les philatélistes sont paraît-il friand d’un mot des marins en escale imprévue. On s’est prêté à l’exercice avec joie, heureux de pouvoir rendre une fraction de ce qu’on nous a offert.
On est reparti lesté de deux sacs de bois, d’une demi douzaines de gros pains, et d’un fouillis de pensées à décanter. Il en est une évidente à livrer ici. La joie d’avoir senti, si loin du monde, l’harmonie d’un groupe généreux et soudé. Nul doute que la qualité du “chef” - et maire à l'occasion ! - compte pour beaucoup dans cette cohésion. Disons du moins, pour l’avoir côtoyé plus que les autres, que le soin tantôt chaleureux, efficace, sobre, amical ou curieux avec lequel Damien a accueilli deux petits gitans des mers échoués par hasard nous a offert un superbe témoignage de ce que peut être une communauté. On n’a pas eu le temps de le lui dire, mais il porte en sus le même joli prénom que le bateau de Janichon et Poncet, nos éternels devanciers - ils le resteront tant leurs navigations sont inégalables. On va laisser leur bouquin avec une dédicace dans la cabane de Port Bizet, en clin d’œil à tous les trois. Je crois qu’ils seraient heureux, eux qui ont tant aimé les îles australes, de savoir qu’un homonyme, probablement né peu après leur venue, perpétue à Kerguelen l’esprit d’un oasis humain.
C'est fait... merci !
Ce serait bien d'ajouter le lien vers leur "trip" ?
Magnifique récit...et belle démonstration que des jeunes bien motivés sont capables et donnent de l'espoir à toute une jeunesse en herbe...vraiment bravo
C'est pas fini.
Il faut leur souhaiter de trouver les moyens de continuer.
Depuis qu'on a mis pied à terre, je me prends régulièrement à sourire béatement. L'inquiétude constante et la tension continue de cette navigation se sont envolées et leur absence laisse une délicieuse sensation de légèreté.
D'après Polarsteps, ils sont à nouveau en navigation ?
Un petit up pour que cette magnifique balade ne disparaisse pas aux oubliettes...
Question : comment faire pour voir le dernier récit sur Polarsteps s'afficher en premier ?
j'ai pas trouvé...