fin tragique d'un catamaran Lagoon

Hello,
ouais, rien ne change...le constructeur de mon ancien cata avait eu l'obligation, en 2000, d'installer une trappe de survie.
Cette trappe Goiot, installée à l'entrée du carré, n'était fermée que par deux poignées en plastique, à environ 30 cm du niveau d'eau.
Bien sûr, ça n'a pas tenu, ça m'a valu une belle frayeur à 100 miles au large du Portugal, quand les poignées ont cassé en pleine nuit, avec 2.50m de creux.
Goiot m'avait ensuite envoyé à Madère des nouvelles poignées en alu, mais n'ayant plus confiance dans le système, j'avais carrément condamné la foutue trappe, en rajoutant 2 fers-plats qui bloquaient les poignées et en interdisaient l'ouverture.
J'avais préféré prendre le risque de me retrouver coincé à l'intérieur que de continuer à naviguer avec une trappe de 50X50cm qui pouvait s'ouvrir à tout moment.

"leur catamaran a coulé suite à une infiltration d'eau par la trappe de secours "
Je pensais que les multicoques étaient insubmersibles ? Les tests en réel etaient réalisés avant la commercialisation d’un modèle ?

Une infortune de mer avait été racontée par V&V, rubrique "Çà vous est arrivé".
Le catamaran avait quasi coulé pour cause de cloisons, sans doute initialement prévues étanches, qui avaient été percées pour permettre le passage de nombreux circuits "indispensables"!

Rappel: toutes traversées de parois de conserver les performances de la parois avant percement (résistance feu, étanchéité, ...)

Une fois les larmes séchées, il faut essayer de se pencher, sans émotion ni scandalite, sur le pourquoi de la chose et sur la position de chacun.

Le constructeur apprend l'existence d'un défaut sur ses produits et la sécurité. Il "rappelle" ses produits via la distribution d'un kit (apparemment simple à monter par l'utilisateur).
La question est de savoir ensuite si l'utilisateur a été informé de cette campagne de "rappels" et y a donné suite.
Si l'utilisateur ne donne pas suite à ce rappel qu'il a dû recevoir, il navigue alors volontairement sur un bateau qu'il sait atteint d'un problème et donc son assureur ne le couvre plus puisque le bateau n'est plus conforme.
Si, par contre, le constructeur n'a pas fait toutes les diligences nécessaires pour contacter et informer les clients du défaut, il endosse la responsabilité de problème, l'assureur du bateau intervient et exercera son recours contre le constructeur.

Après, ce sera intéressant de savoir comment cela se finit, devant quelle juridiction et avec quel droit applicable.
Il s'agit d'un client résident turc au moment de l'achat, survenu à un navire sous pavillon turc (donc on oublie nos réflexes de consommateurs UE), d'un produit fabriqué par une boîte française et vendu hors UE par un intermédiaire inconnu (peut-être un concessionnaire turc avec livraison en UE ou un concessionnaire européen avec livraison en Turquie) et auquel un accident survient dans les Caraïbes + si ça se trouve, l'assureur relève encore d'un autre système juridique.
Juridiquement, ce truc ressemble à une question d'examen bien tordue de droit international privé en master 2.