Faut il une survie ? [Pour cabotage entre le cap d'agde et Toulon]
Nous prévoyons de partir faire du cabotage entre le cap d'agde et Toulon savez vous si nous avons besoin d'une survie car il semblerait qu'il y est des zones où il en faudrait une, mais nous n'en sommes pas sûr....
Nous avons un petit voilier de 8m
D'avance merci de vos connaissances :)
Sans doute allez vous acheter le Bloc Marine de l'année, qui regroupe toute la doc obligatoire à doc
dont le rappel des règlements et obligations à + ou - 6 M d'un abri côtier.
(Pour aller en Corse on ne dépasse pas l'ancienne 2° catégorie).
Le cabotage sous entend une navigation côtière à au maximum 20 M de la côte
20mn d'un abri, pas de la cote
Complément: il faut aussi distinguer obligations règlementaire et réalités des risques en navigation.
Je me souviens d'une intervention de la SNSM pour un type de 55ans finalement mort au moment d'atteindre à la nage la bouée des 300m depuis la plage. Il est toujours bon de prévoir le pire même si cela ne doit pas arriver. En Med le 1° problème MAJEUR c'est la météo et le 2° les dingues en super bateau à moteur.
C'est quoi ces 20 milles ? Côtier, c'est jusqu'à 6 milles d'un abri, le semi-hauturier jusqu'à 60 milles et le hauturier au delà de 60 milles.
L'abri, c'est un endroit où les personnes peuvent être débarquées en sécurité. Autant dire que ce qui parait chouette par beau temps peut devenir un piège infernal quand ça piaule ou que les vagues tapent dedans.
Edit : blousé par Cochise
Bonjour,
pour répondre à la question:
en cabotage entre le Cap d'Agde et Toulon, la survie n'est pas obligatoire.
Les conditions d’utilisation et de sécurité en mer pour toute embarcation ou bateau à usage de plaisance d’une longueur de coque de moins de 24 mètres sont régies par la Division 240. Celle-ci a fait l’objet d’une modification par arrêté du 2 décembre 2014, avec une mise en application au 1er mai 2015.
Ainsi, depuis le 1er mai 2015, un abri est un endroit de la côte où tout engin, embarcation ou navire et son équipage peuvent se mettre en sécurité en mouillant, atterrissant ou en accostant et en repartir sans assistance. Cette notion tient compte des conditions météorologiques du moment ainsi que des caractéristiques de l’engin de l’embarcation ou du navire.
Concrètement, celui-ci peut prendre la forme d’un port, d’une crique, d’une plage et de tout autre lieu sûr pour l’embarcation ou le bateau, mais surtout pour son équipage et ses passagers.
Entre Port Camargue et Port Gardian, et entre Port Gardian et Carro, il est bien évident que la règle des 6 nautiques ne peut pas être respectée.
En revanche, on peut considérer que la côte de la Camargue correspond à la notion d'abri telle que définie ci-dessus par vent faible, ou de secteur Nord.
Par contre, par vent fort de secteur Sud, cela n'est plus possible, la mer déferlant sur la bande côtière.
Cette analyse a été validée par la Gendarmerie Maritime, interrogée à ce sujet lors des dernières Trois Nautiques de Port Camargue.
Donc, s'assurer d'une météo favorable avant de traverser...
La qualification en tant qu'arbre d'un certain endroit dépendra de la météo. Mais du Cap d'Agde à Toulon, il y a des zones avec une distance de plus de 6 miles nautiques sans une endroit qui pourrait être considérée comme un arbri sous certaines conditions météorologiques.
Au-delà des considérations juridiques, je pense que le trajet est suffisamment long pour tenter d'apporter tout l'équipement nécessaire à la navigation jusqu'à 60 miles nautiques.
Il faut toujours être convaincu que quand il n'y a plus aucune possibilité de rejoindre un abri côtier parce qu'on a mal anticipé sur la météo, l'approche côtière pouvant devenir vraiment dangereuse la solution de sauvegarde est de rester au large le temps qu'il faut ou d'essayer de gagner un grand port plus lointain mais plus facile d'accès. Il faut donc dans tous les cas que bateau et équipage soient en mesure de faire face à cette situation difficile.
Normalement en navigation 6M maximum la situation ne doit pas se poser car on DOIT IMPERATIVEMENT gagner un abri avant d'être dans la baston.
Sur cette route là, tu es dans les clous. Avec un régime de brises établi pour la Camargue... Environ 140 nautiques.
Merci de vos réponses à tous, je suis bien plus éclairé maintenant , mes doutes sont levés grâce à la clarté de certains commentaires ☺
⛵
Je fais un commentaire à côté du fil de réponses ci-dessus, ça finirait par être illisible.
En deux mots : faut arrêter de faire subir aux mouches des relations sexuelles contre nature.
La limite du côtier (et là où commence le semi-hauturier) est à 6 milles. Ca veut dire que tu as 6 milles pour retourner à l'abri. Autrement dit un peu plus d'une heure, disons deux avec le vent dans le nez et un moteur hésitant (je ne parle pas de mer, parce que si on est vent dans le nez, on n'a pas de mer pour rejoindre un abri qui sera à la côte).
Aujourd'hui, la météo est fiable à 2 heures donc, si on a fait son boulot, on ne peux pas être surpris. Si on se retrouve dans la panade, c'est qu'on n'a pas pris la météo, ou alors pas la bonne (celle de la veille, celle pour les joggeurs, celle pour les risques de pollen, je sais pas, mais pas la bonne c'est sûr). Même en Med.
Ou alors c'est qu'on l'a choisi (de se mettre dans la panade), mais là c'est un autre sujet.
Donc en côtier, à moins d'être un branque ou un inconscient, on ne peut pas avoir de réel problème.
Il n'y a rien d'aléatoire, si tu es en été, en situation anticyclonique établie avec régime de brises, il te faut environ 7 heures avec un 8m pour faire port Gardian - Carro.
Tu pars vers 7h le matin, à 13h tu as passé le Golfe de Fos, et à partir de là, tu as un port tous les 5 milles.
Tu ne prends aucun risque, les orages éventuels arrivant vers 17h, à ce moment là, tu es au Frioul ou à Marseille, peinard devant ta bière bien fraîche.
Si les bistros sont ouverts...
Pour aller à plus de 6M il faut effectivement la survie mais sauf erreur également une vhf fixe (donc soit permis bateau soit CRR).
Pour passer la Camargue il faut choisir une météo favorable et pour la notion d'abri surtout une mer favorable c'est à dire un vent de terre.
Sinon le plus important savoir renoncer quand ce n'est pas le jour et savoir faire demi-tour certaine fois;
(comme pour passer sicié)
Sinon on avait ramené notre petit tri de saint cyprien à bandol en avril avec des météo variées on avait trouvé ça très sympas. En côtier;
Navigation par vent de terre.
OK
Loi de Murphy, tu as un problème et pars à la dérive, vers le large donc.
Après analyse de la situation, tu considères nécessaire d'actionner le CROSS via la VHF 16 ou GSM 196.
Je crains que ton excuse des plus de 6 milles d'un abri sans survie parce que vent de terre ne soit pas recevable pour te dédouaner du défaut d'équipement.
D'ailleurs, il est où l'abri sous le vent, à part la côte africaine?
Il me semble avoir lu dans un fil précédent que "l'hélicoptère est à 1/4 d'heure" et donc que cela ne sert à rien d'avoir une survie.....
Il faut un engin flottant de secours, si la survie n'est pas obligatoire réglementairement, une annexe ou quelque chose qui flotte.. La mer veut nous tuer, c'est un fait, on peut avoir des niveaux variés de "stress" à ce sujet, mais le bon sens doit régner...
Ben dit donc, si Ln1973 est comme certains ici et/ou un brin anxieux, il ne part jamais faire son cabotage avec son 8m.
C'est comme ça "qu'on" finis par répondre aux effrontés qui veulent se lancer en mer avec un 10m que c'est du suicide et au final il faudrait un 12m super équipé pour sortir du port, et encore avec 12 ans d'expérience et un skipper pro sinon, c'est de l'inconscience car Murphi va le cueillir à la première vague ! et ne parlons pas de ceux qui partent avec des enfants, et/ou qui ne portent pas le gilet dés qu'ils sont sur le quai, il faudrait les enfermer tout de suite.
Bref, Tangalo à résumé la réglementation, donc tu n'est pas obligé d'avoir une survie. Ensuite, tu est un adulte responsable, donc c'est toi qui décide si tu veux en prendre une quand même car ça n'est pas interdit.
@ Now, et aux autres.
Heureusement que ce n'est pas interdit!
Mais la question est sur l'autorisation d'être à plus de 6 milles d'un abri sans survie par temps de demoiselles
Mesdames, je ne suis pas responsable de cette expression ancienne; juste peut-être coupable de l'utiliser.
Il y a aussi le "temps de curé", mais est-ce politiquement correct dans ce pays laïc?
:jesors:
Merci à tous, j ai bien fait la part des choses 😊 du coup je prévois la location d'une survie, il faut mieux prévenir que guerrir ⛵
Les conseilleurs n'étant pas les payeurs, je me contenterais d'appliquer bêtement la réglementation concernant les 6 milles d'un abri.Je me vois mal expliquer à un représentant de l'autorité que "j'avais considéré que" la Camargue pouvait être un abri sûr où "tout engin, embarcation ou navire et son équipage peuvent se mettre en sécurité en mouillant, atterrissant ou en accostant et en repartir sans assistance".