Etarquer guindant de GV

Bonjour,

J'aurais une question sur la conception des GV au niveau du guindant. J'ai une GV de First 21.7 en mylar taffetas. C'est une GV à coulisseaux.
La question que je me pose est de savoir pourquoi n'y a t-il pas de bout dans l'ourlet du guindant. En gros, si j'étarque fort mon guindant, avec la drisse ou le Cunningham, je tire sur le tissu, pas sur un bout.
Je risque pas de faire vieillir ma voile rapidement ?

Un ami voilier me dit que c'est normal que je trouve ma GV trop creuse, sans bout le long du guindant c'est impossible à bien régler.
Je pensais qu'une GV à coulisseau avait quand même un guindant avec un bout cousu à l'intérieur...

Je ne sais pas si je suis clair. En tous cas c'est dommage d'avoir pris un tissu performant et pas pouvoir gérer le creux

Si quelqu'un peut m'éclairer...merci

L'équipage
10 mars 2017
10 mars 2017

Ne blinde pas trop ta drisse elle travaille mal du fait de sa longueur et de l'écrasement du réa. Prends plutôt du cunni. Ensuite tu travailles le creu en jouant sur le hale bas, le pataras, la bordure et la tension du guindant. La partie propulsuve de la gv est plutôt la chute que le guindant.
Si tu regardes des bateaux de course tu verras qu'is ont souvent plein de plis en bas parce que le cunni est blindé.

10 mars 2017

Pas de pli parallèle au mat.
On étarque et on relâche si des plis apparaissent.
On peut souvent remarquer sur les voiliers de course a très haut niveau des plis horizontaux au dessus du vit-de-mulet.

Par ailleurs quand le vent monte, souvent on dévente la GV le long du mat.

Donc normal de ne pas avoir de "nerf" de guindant.

Étonnante la remarque de ton ami "voilier"!

10 mars 2017

Ok merci à vous 2
Donc selon vous il n'y a rien de choquant à ce qu'il n'y ait pas de "nerf de guindant. Un ptit cunni et tout ira mieux !!
+ bordure
je vais tester ça.
Pour tout vous dire:
Je n'ai pas encore essayé cette voile qui est avec le bateau que je viens d'acheter.
Allant chez mon voilier attitré pour les faire réviser avant la saison, je lui ai dit que l'ancien proprio la trouvait trop creuse et qu'il avait du mal à la régler.
Le voilier m'a dit de suite que c'est parce qu'il manquait un nerf de guindant et qu'on ne pouvait, de ce fait, pas l'étarquer correctement. Ce qui est dommage pour une voile construite avec du tissu de qualité...

10 mars 2017

Ca va toujours mieux avec un cuni... :-p

10 mars 2017

Tu parles de quoi Bernard !? :-D

10 mars 2017

Un petit tutoriel qui devrait te permettre de mieux appréhender le sujet:

www.jadevoile.fr[...]e_0.pdf

10 mars 2017

Merci mais je ne pense pas avoir trop de soucis avec le sujet...
Ma question n'était pas de savoir comment on règle une voile.

Je parlais de la conception de ma GV sans bout de guindant. je me demande pourquoi il n'y en a pas et si je ne risque pas de l'abimer avec ma drisse et mon cunni pour l'aplatir dans le vent soutenu.
Je n'ai pas encore navigué avec, je me pose juste des questions par rapport à ce que ma dit l'ancien proprio du bateau (et donc de ladite voile) et mon pote voilier.

Mais le mieux c'est de l'essayer et de voir par moi même.

le guindant n'est pas une simple épaisseur de tissu !
heureusement, sinon elle se déchirerait à l'étarquage.

les très anciennes voiles avaient une ralingue faite d'un bout cousu tout du long (surtout les voiles en coton)

maintenant il y a souvent une sangle (ou une bande de tissu un peu épais) qui renforce la ralingue.

sur ma GV il y a bien un bout qui passe dans u ourlet de la ralingue mais c'est le nerf de chute qui revient au point d'amure en passant par une poulie en tête, pour éviter d'aller en bour =t de bôme pour régler.

10 mars 2017

bonjour
je pense qu'il te faut voir et essayer ta gv avant autre chose , et meme avec avec un guindant " normal " c'est toujours le tissu qui subit les tensions .

salut

10 mars 2017

Suite et fin, j'ai appelé 2 voileries réputées. Pour elles ce n'est pas choquant qu'il n'y ait pas de bout dans l'ourlet de guindant, surtout dans des petites surfaces telles que les 14m2 de ma GV et en mylar taffetas (Incidences dit"DC").

Sur leurs voiles, elles en mettent systématiquement même si pas toujours forcément d'utilité.

la question du creux est plus liée à la conception de la voile, des volumes, des plis entre les laizes. C'est pas en rajoutant un bout dans l'ourlet qu'on va changer fondamentalement l'efficacité de l'étarquage (par la drisse ou le cunni).

Donc je vais au moins rajouter un œillet pour le cunni (y en a pas) et advienne que pourra (ou pourri!)

A navenregat : tu as raison.

10 mars 2017

Excellent lien merci

10 mars 2017

Un autre lien avec une indication interessante:

Trop étarquer la voile n'est pas très grave (à court terme).
Pas assez étarquer une voile avec un guindant sur coulisseaux peut conduire à des déchirures au niveau des coulisseaux.

www.bretagne-atlantic-yachting.eu[...]le.html

10 mars 2017

Le bout cousu dans la bande droit fil sur le guindant de la voile est la ralingue .
On s'es permis de les supprimer avec l'apparition des boîtiers de lattes forcées supportant les coulisseaux , et par extension en confection on a appliqué cette option y compris aux voiles dont les boitiers sont indépendant de coulisseaux . Censément on trouve alors deux bandes droit fil sur le guindant pour compenser . Mais pour la tenue d'une voile rien ne vaut une bonne ralingue qui permet d'aplatir a souhait ,ou d'étarquer a mort pour la brise au prés et évite au tissu de prendre tout les efforts de tractions .
Ceci dit cette technique sans ralingue est aujourd’hui largement répandue ,donc validée .Perso quand je vois ces voiles que l'on ne peut trop étarquer il me manque quelques chose .

il faut tout de même étarquer solidement au près dans la brise, sinon le bord d'attaque se met vibrer sur une fréquence élevèe ce qui peut être rapidement destructeur.

10 mars 201710 mars 2017

edit : j'ai posté sans avoir lu la réponse de dofin, je fais un peu doublon, mais au moins je pense que nos avis se rejoignent plutôt !
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Pour les termes : un nerf, c'est un bout fin (en général 4mm max, souvent 3 voire 2) qui n'a pas de rôle structurel, mais qui coulisse dans une gaine (le fameux " ourlet "), muni d'un système de blocage, il permet quand on le reprend de maintenir la chute ou la bordure d'une voile et l'empêcher de claquer.
Il y a presque toujours sur les chutes (sauf voiles de portant légères), parfois sur les bordures, jamais sur les guindants car ils sont maintenus par le mât ou l'étai.
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Sur des grand voiles de grande dimensions (longue bôme), le nerf de chute revient sur le guindant jusqu'au point d'amure (vit de mulet) via une poulie fixée sur la têtière (point de drisse). La raison, tout simplement : impossible d'aller reprendre le nerf de chute s'il est au bout de la bôme... Hors du bateau quand elle fait 5m et que l'écoute est choquée, de toute façon parfois trop haute.
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Ce bout dont on parle sur le guindant de la plupart des grand voiles et voiles d'avant, c'est le bout de ralingue. Il est en général bien plus épais (8mm, parfois plus), il n'est pas réglable, il ne sort pas de la ralingue où il est en général cousu en haut pour ne pas glisser sous l'effet de son poids.
Il a, lui, un rôle structurel : lorsque j'étarque fortement le guindant en souquant la drisse ou le cunningham, les efforts le long du guindant sont très importants, et il peut arriver de naviguer longtemps comme ça. Ce n'est pas une erreur, c'est parfois très désirable car ça permet d'avancer et de stabiliser le creux d'une voile sur l'avant, la rendant plus tolérante (mais moins fine !), ce qui est un avantage important par mer formée et bonne brise quand la voile travaille en finesse.
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Le problème, c'est que sur des matériaux extensibles et déformables (comme le dacron, mais aussi des laminés dans une moindre mesure), ces efforts finiraient par déformer le guindant, qui s'allongerait, et cela nuirait à la forme générale de la voile.
C'est donc un renfort de guindant, au même titre que le galon de chute ou les renforts d'empointures.
Son rôle quand il y a des coulisseaux ou des mousquetons est également de servir d'appui pour leurs oeillets, et éviter qu'ils ne s'arrachent. Ca permet éventuellement de se passer de renforts individuels à chaque oeillet, ce qui est un gain de temps et donc de prix non négligeable.
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Dans le cas de la GV citée, ce qu'a voulu dire ton voilier, c'est peut-être : n'étarque pas ton guindant comme un sourd, car tu le déformerais / déchirerais (il n'est pas assez renforcé)
Ou bien : ta GV est difficile à régler car son guindant est sûrement trop déformé, car il a été étarqué au-delà de ce qu'il peut encaisser en déformation élastique.
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Nous, on met toujours des cordages de ralingue, car ils n'ont aucune incidence négative sur la performance et apportent des garanties de solidité. D'après les voiles d'autres fabricants qu'on observe, l'immense majorité des voiliers fait le même choix.
Seules exceptions : spis et voiles sur enrouleur, qui ont un jonc plastique pour s'enfiler dans la gorge de l'enrouleur.

10 mars 2017

Tout d'accord avec toi .On pourrait rajouter qu'au moment de stabiliser cette ralingue une fois cousue sur la voile dans sa bande droit fil ,a l'aide de point a la main ou avec la machine on lui donne de ''l'embu''.
La ralingue est cousue en bas , on accroche la voile au mur ,et on tire légèrement sur la corde ,la ralingue ,de manière à la préétirer . En relâchant quelques très petits plis apparaissent sur la toile .
L'objectif est de palier a la différence de capacité d'allongement entre celle ci et le tissu . Une fois blindée les efforts sont idéalement répartis entre elle et le tissu sur lequel elle est assemblé .

11 mars 2017

Merci pour vos 2 derniers messages. C'est ce que je cherchais comme infos.

Phare Saint-Louis, situé sur le musoir du môle Saint-Louis à Sète

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