Enrouleur: répartition des efforts sur la tourelle
Ce fil fait suite a une digression du fil www.hisse-et-oh.com[...]-toulon .
La réflexion initiale:
Au niveau conception, quand on étarque le génois, on tire sur l'enrouleur. L'effort est repris par les roulements a billes (dans mon cas 2 roulements séparés par une entretoise). les roulements sont tenus sur l'enrouleur via 2 circlips, et un circlips sur la tourelle.
En gros, tout l'effort est repris par un circlips et une rainure dans la tourelle en aluminium. Moi j'aurais plutôt vu une butée a bille avec un épaulement sur le tambour et sur la tourelle.
Salut Louarn,
les roulements à une rangée de billes généralement utilisés dans les tambours et émérillons d' enrouleurs ne sont théoriquement pas conçus pour subir des efforts axiaux.
C' est d' ailleurs pour çà qu' il est recommandé de mollir la drisse de génois pour enrouler/dérouler.
Dans la pratique, çà marche quand-même parce que l' effort d' étarquage d' un génois endraillé n' est pas très important et que ces roulements ne meurent jamais d' usure, mais de corrosion due à la pénétration d' eau qui arrive à passer la barrière des joints spis, notamment suite à l' utilisation de produits comme le WD 40 (qui, au lieu de dégripper/lubriffier, fusille les joints) ou de nettoyeur HP.
Les joints spis tels qu' ils sont montés sur les enrouleurs empêchent la graisse de sortir, mais n' empêchent pas l' eau sous pression d' entrer.
Pour faire durer un enrouleur, un ruissellement d' eau douce est bien suffisant pour le déssaler et préserver l' intégrité des joints/roulements.
Pour annuler l' effort axial dû à l' étarquage, diminuer le poids dans les hauts et pouvoir utiliser la drisse de génois pour l' étai largable, j' ai fais la modification consistant à supprimer l' émérillon, que j' ai remplacé par un petit morceau de tube inox sur lequel j' ai soudé une sorte d' anneau allongé, riveté en haut du dernier profilé.
Au point de drisse de mon génois, j' ai fixé un mousqueton à ouverture sous charge, dont la partie ouvrante se referme sur l' anneau en haut de l' enrouleur.
Un petit bout de 2mm en dyneema (de la longueur du guindant) est accroché au système d' ouverture du mousqueton, passe dans le gousset de rattrapage de creux et est ramené au point d' amure, permettant d' affaler facilement en toute circonstance.
Pour hisser, j' utilise la drisse de spi, puis monte en haut du mât (facile, j' ai des échelons) afin de refermer le mousqueton sur l' anneau, puis redescend avec la drisse décrochée.
J' étarque ensuite par le point d' amure avant de rouler la voile.
Pour ne pas avoir à monter fermer le mousqueton et récupérer la drisse, je suis en train de faire pour la même modif sur un enrouleur Profurl équipant un Sun Dance 36, une pièce constituée d' un tube alu sur lequel au lieu de souder un anneau allongé je vais faire une sorte de crochet, suffisamment solide pour reprendre sans se déformer la contrainte d' étarquage.
Ainsi, en utilisant un "S" au bout de la drisse, muni dans sa partie inférieure d' un petit bout de rappel, il sera possible de hisser avec le mousqueton de point de drisse déjà fermé, puis d' engager ce dernier sur le "crochet" par une légère rotation du tambour, puis de redescendre la drisse avec le bout de rappel.
Gorlann
J'ai compris.
Pour hisser, j' utilise la drisse de spi, puis monte en haut du mât (facile, j' ai des échelons) afin de refermer le mousqueton sur l' anneau, puis redescend avec la drisse décrochée.
C'est l'étape de monter au mat qui me manquait, je ne voyait pas comment ça pouvait se faire sans cela.
Donc on reporte l'effort de traction sur le roulement par un effort de compression sur les profilés de l'enrouleur, pourquoi pas.
C’est le système leizyfurl non ?
Bonjour,
Je m'interroge sur la capacité du profilé à travailler en compression, notamment au niveau des emmanchements.
Je viens de trouver ce fil sur l'enroulejr leifurl :
www.hisse-et-oh.com[...]t-point
Apparemment la section du profilé est plus importante que sur un enrouleur classique.
La tourelle , je suppose que c'est l emerillon ??
@ gorlan : c'est un peu compliqué tes montages.
Mais c'est fonctionnel.
Et là dessus , c'est ce qui compte. Merci d exposer tes expériences .
Non, la tourelle, c'est l'élément a l'intérieur du tambour, qui fait le lien entre l'enrouleur (en rotation) et le point d'amure (fixe). Donc roulement (ou butée) obligatoire pour assurer la rotation.
bonjour,
à une époque je réparais les tambours plastimo avec des flasques en inox et le centre un cylindre en plastique ,je virais les roulements à billes et avec un petit coup de tour pour mettre la bonne dimension ,je les remplaçais par des rouelements à rouleaux coniques montés en opposition le tout rempli de graisse ,je crois que tous ceux que j'ai modifiés tournent encore .
Alain
roulement conique c'est bien mieux pour la transmission de l'effort, c'est sur.
Pour avoir eu un Leifsystem sur un Via 42, j'y voyais l'enorme avantage d'être sûr de ne pas avoir besoin de monter en tête de mat pour défaire un enroulement, chose que j'etais incapable de faire en mer et pas très amamteur au port. Le systéme de coulisseau porteur pour decrocher n'était pas parfait, mais on y arrivait si tout bien graissé et réglé.
Je crois qu'il n'y a plus qu'un fabricant bresilien qui vendait ce type d'enrouleur, dommage.
Bonsoir François 260,
avec le bout d' ouverture du mousqueton de point de drisse, je peux à tout moment affaler sans problème, puis-ce qu' il suffit de donner un petit coup sec sur le bout ramené au point d' amure.
Personnellement, avec les échelons, çà ne me dérange nullement d' être obligé de monter après avoir hissé, et çà permet de faire un contrôle visuel général du gréement.
Mais pour un ami, je suis en train de faire la modif sur un Profurl pour un Sun Dance 36, qui pour l' instant n' a pas d' échelon, et j' espère bien réussir à améliorer le système en haut de façon à ce qu' il n' ai pas à monter (j' ai très bon espoir d' y arriver).
Quand çà sera au point, je ferai bien-sûr un retour avec plan de la pièce "qui va bien".
Bon réveillon
Gorlann