En réponses aux craintes de partir ou celles du retour

J’ai repéré sur le site certaines questions des candidats au départ.

Peur de partir,
Peur pendant le voyage,
Peur du retour.

Si cela peut aider à comprendre ou surmonter ces peurs voici mes modestes expériences.

Peur de partir :

Avant la peur était l’envie,
Cette envie me tenaillai depuis de longues années , depuis qu’un livre de Moitéssier se retrouva dans mes mains au bord d’un qui Parisien.
Etait- ce le hasard qui a dirigé mon bras vers ce livre tout corné ? Je n’avais jamais habité près de la mer et ne savais même pas ce qu’était un bateau.
Après l’avoir lu, l’envie ma tenaillé.
Partir… pourquoi ? Je n’en avais aucune idée, simplement partir.

Les années passèrent, les livres de voiles se succèdèrent et l’envie grandit mais l’ambition de réussite dans notre société de consommation mitigea mon envie.

Bien des années plus tard, lorsque je compris que l’ambition était une chose vaine, l’envie me ressurgit.
L’aventure prit forme près d’un quai des Antilles.
Le voilier fut acheté, transformé et lui et moi étions prêt à faire connaissance la bourse était vide…
C’est à cet instant que la peur arriva

La peur pendant le voyage.

A part quelques escapades sur un 4/20 je n’avais jamais navigué et n’étais jamais monté sur un bateau si grand. Je le trouvais ENORME avec ces 36 pieds.
La peur au ventre, je sorti du lagon et me dirigea vers la mer, vers un autre port de l’île, puis vers une autre île proche puis une autre plus lointaine, puis un continent, puis le tour.
La mer et le bateau ont sûrement protégés mon innocence et tout se passa sans incidents majeurs.
La peur fut souvent ma compagne pendant ce voyage mais nous avons appris à nous connaître et à nous apprivoiser mutuellement.

La peur du retour.

Etrangement je ne me suis jamais posé cette question. Je n’avais jusqu’ici ressenti que des peurs conjuguées au présent, peur de l’inconnu, peur de moi même et de mon inexpérience en voile mais aucune concernant un retour. Il me semble aujourd’hui que celui-ci n’était pas concevable.
Ce retour fut forcé par le destin et arriva si vite que je n’eu pas le temps d’avoir cette peur.

Aujourd’hui, à l’aube d’un second départ avec un nouveau bateau et une famille, les peurs se sont changées en questions dont je ne trouverai les réponses que pendant le voyage et le mot partir c’est transformé en voyager.

La première question :
Est ce raisonnable de voyager en famille ?

Ma réponse est oui et plutôt deux fois qu’une vu les changements rapides actuels de notre planète et civilisation.

La deuxième question :
Serais-je capable de mener mon petit monde en toute sécurité autour de cette aventure ?
Ma réponse est : probablement car l’initiation dans ce domaine ma apprit la modestie.

La troisième : Le retour.

Il est évident qu’avec une petit fille de 11 ans cette question a été posée plusieurs fois et la réponse évidente. Il doit y avoir un retour pour elle ne serait-ce que pour voir son père géniteur, ensuite elle choisira et nous respecterons sa décision jusqu'à ce que l'oiseau se débrouille seul pour voler.

Nous avons décidé de ne pas nous alourdir l’esprit avec la pensée du retour. Nous sommes adultes et saurons toujours travailler de nos mains et nos têtes pour subvenir au minimum des besoins dans quelques lieus que ce soit. De plus le voilier est un petit capital.

Notre peur du retour (si il en est une) n’est pas de savoir comment nous vivrons mais d’être très désemparé de devoir revenir au point de départ. Et déjà nous parlons d’autres itinéraires ou d’autres lieus d’habitation pour notre (retraite).

Je crois avoir compris que la peur du retour ne surgit que si on pense revenir.
Je ne crois pas que Brel, Antoine, Moitessier ont eu cette pensée.

Il est évident que chaque personne réagira et pensera différemment et que personne ne peut se mettre à la place de l’autre. Mais je pense que si on s’inquiète du retour parce que l’on aura plus rien pour vire, il ne faut pas partir…

Dan

L'équipage
29 sept. 2005
29 sept. 2005

moi je me demande
les gens qui partent ou qui comme toi vont partir dan, chapeau, partent ils avec deja l'idée de retour???????

29 sept. 2005

hehehe geo tu te moque ?
je viens de t'écrire que non!
encore une de tes blagues :-D
Dan

29 sept. 2005

heuu dan
desolé ;-)mais j'avais mis ils aux pluriels et je posaient la question a tous et toutes qui partent
scuse moi encore ;-)
puis je blague pas tant que sa :-( si??? :-D :-D

29 sept. 2005

La peur
C'est finalement le mobile de tout rève avorté, de tous conflis, de toute action d'agression , de tout regrets, de ne rien faire a cause de la crainte de tout perdre, et finalement de toute déception.
La vrai peur n'est pas de partir, d'être dans le voyage et de comment se réinsérer éventuellement, la vrai peur c'est de ne pas pouvoir partir. Au jours de la vielliesse se retourner sur sa vie et être plein d'amertume de pas avoir été au bout de son rêve. Le monde meurt de sa peur en sécrétant de la sécurité étouffante et emprisonnante.

farpaitement!!!
il vaut mieux avoir des remords que des regrets.

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