Deux « sauvetages » dans le Raz Blanchard
La vedette de Diélette et le canot de Goury ont passé chacun une nuit en mer pour cause de … pétôle.
« Le vent étant insuffisamment puissant, ils ne pouvaient rejoindre la côte sans assistance. »
Il y a eu d’autres cas identiques récemment relatés par la presse locale.
Le 12 juillet, vers 21 heures, le Cross Jobourg a reçu la demande d’assistance du skipper du « Masai Solo Sailor », un voilier Class40 en avarie d’hélice alors qu’il était à une quinzaine de milles au sud-ouest de la pointe de La Hague.
Le canot tout temps Mona Rigolet de la station SNSM de Goury a pris le voilier en remorque jusqu’à Cherbourg.
« Le lundi 11 juillet 2022, à 22 heures, le Cross Jobourg a déclenché les sauveteurs SNSM de la station de Port Diélette (Manche) pour une assistance en mer.
Trois personnes se trouvaient à bord d’un voilier, aux abords de la bouée cardinale Est de Sercq.
Le voilier présentait une fuite de carburant . Il était 3 heures du matin lorsque tous sont arrivés à Port Diélette. »
Il n'y a pas de quoi mouiller une ancre sur les voiliers, le temps d'attendre le vent ou la renverse ?
Et un mouillage doit coûter moins cher qu'une assistante stance SNSM (pour ceux qui je sont pas assurés pour)
J'ignore quelles étaient les conditions météo du jour.
Par pétole dans la même direction que le courant, le vent apparent peut être quasiment nul et le bateau devient un bouchon livré au courant. On peut comprendre cette recherche de sécurité d'un skipper si le moteur ne peut pas prendre la relève, car il ne s'agit pas simplement de risquer de passer une nuit en pleine mer.
J'ai honte pour eux...
Une année, à 5 sur un Armagnac sans moteur, à deux bateaux, sur un trajet Granville-Paimpol, je me souviens avoir passé 3 fois le cap Fréhel pour cause de pétole : une fois vers l'W, puis à reculons avec la marée et la 3e fois fut la bonne... et alors ? c'était aussi en juillet, grand beau temps, no problem.
C'était dans les années 70, bien évidemment sans GPS, mais on savait compter les éclats de phare et tenir l'estime.
Ecumeur : Par pétôle, un Class 40 avance trés bien seulement avec le vent apparent créé par le courant.
Mais pas obligatoirement là où il voulait aller.
C'est tellement plus simple d'appeler la SNSM.
Que les sauvetages en mer fassent des missions "taxi" à leurs heures creuses pourquoi pas mais alors tout tourne autour de l'impact sur le budget. A la place des secours je serais trés transparent et indiquerais un truc sur leur cite internet du type:
Toutes les missions type "taxi" (voiliers en panne de moteur par beau temps etc.) ne portant pas sur des situations ou il y a mise en danger de l'équipage ou du bateau sont également réalisables dans la limite de notre disponibilité.
Nos tarifs sont comme suit:
1/ jours de semaines de 8h00 à 18h00: 7 EUR/mile nautique
2/ jour de weekend, jours fériés, et entre 18h00 et 8h00: 15 EUR/mile nautique.
Cela dit c'est peut-être déjà le cas.
Les remorquages sont le plus souvent remboursées par l’assurance, mais avec une franchise.·le 15 juil. 2022 14:14
A mon avis ,plus la SNSM fait de sorties plus elle reste indispensable à la sécurité de tous.
Les comptables auront vite faite de calculer qu'il y a trop de canots par rapport aux interventions si la SNSM ne fait que des interventions musclées .
Et on ne peut pas juger de la décision du chef de bord quand on n'a pas toutes les infos en main.
La majorité des "marins" qui naviguent l'été et dont je fais partie sont avant tout des plaisanciers et pas des marins de course et non donc pas tous la même expérience face aux aléas qui peuvent survenir pendant une croisière.
Ce genre de polémique est sterile.
C’est le cross qui déclenche la snsm.
Si le cross déclenche un secours c’est que l’officier de garde estime qu’il est nécessaire.
Le reste c’est des avis de comptoir de gens qui n’étaient pas sur place.
Et comme en montagne, la logique du secours et d’intervenir rapidement quand les conditions sont encore favorables et qu’il n’y a pas de victimes plutôt que de laisser se dégrader une situation au risque de victimes y compris chez les sauveteurs.
D’où l’image de secours « pour rien » qui font jaser les Sachants sans aucune empathie pour les equipages victimes d’une fortune de mer.
Soyons un peu plus empathique, les embarras des uns ne protège pas les autres et tous le monde peut faire des erreurs.
Une fois encore le plaisance est devenu un loisir et à la moindre contradiction on appelle les secours.
Pour ma part dans ces cas jamais je n'oserais appeler le Cross pour venir me chercher par contre juste une information de ma situation est largement suffisante pour assumer la sécurité.
Ensuite et bien on patiente
Si tu le dis.
L’officier de quart du CROSS disposant de plus d’informations que toi en a jugé autrement.
Pour l’équipage de Sark par exemple voila la situation lundi à 22h. Pas si confortable.
Ce 14 juillet à Jersey je reçois un pan pan d'un voilier francophone en panne moteur qui demande un remorquage.
En absence de réponse, Les Coastguards locaux prennent l'affaire en main au bout de longues minutes.
Finalement le voilier est entré sous voile dans le port, un engin portuaire les a aidé à accoster.
À noter que c'est le premier message pan pan ou mayday à peu près compréhensible que j'entends de la part d'un plaisancier après des décennies en mer.
Autres lieux autres moeurs.
on ne sait pas trop ce qu'il se passait à bord ... de toute façon, les remorquages sont payants ... quant à mouiller dans du courant, j'ai essayé une fois, et ce n'était pas le raz blanchard, et beh quelle galère pour remonter le mouillage léger ... je ne re tenterai pas l'expérience sauf risques graves et alors il faut sérieusement envisager de laisser le mouillage sur place ...
En cas de moteur défaillant, est-ce que l'annexe motorisée à couple ne permettait pas de se dehâler à petite vitesse pour s'éloigner suffisamment du danger?🤔
Viking 35 ta connaissance du lieu est certes utile mais elle ne t’autorise pas à te montrer méprisant, ni à raconter n’importe quoi sous pretexte d’etre sur un forum. A ton âge, se comporter comme un troll n’est pas raisonnable.
Quel dommage, cela ne donne pas du tout envie de te lire. Surement que dans la vie réelle tu dois être autrement, car sinon guetter sur le quai les remorqués de la snsm pour se foutre de leur gueule doit etre un hobby bien malsain
A te lire tous les plaisanciers sont des merdes sauf toi. Le cross et la snsm des abrutis serviles.
Avec un tel manque d’humilité tu as du avoir beaucoup de chance pour ne pas avoir de merde grave en mer. (Peut être en as tu eu et tu ne t’en vantes pas.)
Il y a sur ce site des marins âgés qui font profiter de leur immense experience sans faire preuve de morgue c’est donc possible.
Et moi je donne raison à Viking
C'est une honte de faire appel aux sauveteurs pour simplement un problème disons de confort. C'est du n'importe quoi on n'est plus dans la plaisance ou la navigation mais plutôt dans l'assistanat
Avant, sur nos bateaux dépourvus de moteurs (ou au moteur fiable comme un lac gelé), nous avions de quoi mouiller long et léger. Un grappin, quelques mètres de chaine de 8 et 200m de câblot de 8.
On a pu voir toute la flotte de la course Plymouth-La Rochelle mouillée dans le Four, attendant la renverse. Pen Duick 3, Oryx, Esprit de Rueil compris...
On ne peut pas comparer nos virées des seventies en muscadet, moteur qui tombait parfois en marche, jeunes vigoureux, sans portable vhf etc
Et un équipage familial.j ai attendu que mes enfants grandissent pour m y remettre.
L année dernière un de mes mes voisins basé à bandol de retour des îles est tombé en panne de moteur, probablement désamorçable en général, très beau dériveur acier, incapable de remonter le clapot court, mais plutôt qu aller au portant à Toulon il a appelé la Snsm , après tout disait il , m’a bouee est à bandol pas toulon.
Bon ça fait des sous pour la Snsm
Un jour de beau temps j'ai entendu le Pan Pan d'un plaisancier dont la barre était bloquée. J'étais apparemment trop loin pour qu'il m'entende mais j'ai suggéré au Cross de lui conseiller une vérification (suite à une expérience personnelle). Aucune suite donnée apparemment : je n'ai entendu que la confirmation de la demande de remorquage dans les minutes qui ont suivi.
Et si la SNSM avait besoin de ces interventions " faciles " en homme et matériel à 1250 € ?
Ne seraient ils bons qu'à sortir par mer démontée , de nuit, à risquer ( ou perdre leur vie )
Posons leur la question .
Dans mon job dépannage 24 / 24 , aujourd’hui , on nous appelle pour une roue de secours à remplacer , vu de loin par
certains cela semble ridicule , mais moi a 10€ prés , je préfère cela à charger un camping car.
Peut être aussi qu'on a un peu tendance à se laisser assister.
En montagne je sais qu'en cas de pépin les secours seront là très vite pour me sauver.
En mer pareil si j'ai un gros soucis je serais récupéré (pas forcément mon bateau mais bon..)
On a l'habitude d'exiger beaucoup du service public, du genre "une météorite est tombée sur un parking endomageant 3 voitures et blessant une personne, une enquête pour négligence des pouvoirs publics a été lancée".
On se fait livrer à domicile absolument tout ce qu'on est pas obligé d'aller chercher dehors.
On passe nos journées à envoyer des requêtes à nos téléphones et ordinateurs, requêtes auxquelles ils doivent obéir instantanément, car la moindre lenteur est intolérable.
Et ben en mettant tout ça bout à bout, avec bien sùr d'autres facteurs, on en arrive à ces situations.
Je comprend rien à la montagne mais je veux aller à l'aventure tout seul, je suis des traces car un pote m'a dit de faire ça. Au bout d'un moment j'arrive au dessus d'une fallaise incontournable (j'ai suivis des traces de speed riding ou de trop bon skieur pour moi).
Pour sortir de là par mes propres moyens il faudrait simplement que je remonte par là ou je suis venu. 5-6h d'efforts a patauger dans la neige.
Ça ne me viens même pas à l'idée. J'appelle les secours pour qu'ils viennent récupérer sa majestée sur le champ séance tenante!
En bateau c'est pareil "mayday mayday mon iridium est en pane"
"Mayday le frigo marche plus et les lardons ont pourris, il faut abandonner la traversée"
J'exagère mais qu'à peine.
L'histoire du "ma bouée est à bandol pas à toulon" est symptomatique.
Pour ma part je pense que partir en mer, comme en montagne, à la demi-journée comme pour plusieurs semaines, ça reste une sortie en milieu naturel.
Ça n'est jamais anodin, et la nature ça ne se consomme pas.
Simplement par respect pour les éléments il faut à mon avis un minimum d'humilité de de conscience qu'en premier lieux on est responsable de soi avant quiconque.
Certes en cas de gros soucis on a la chance énorme de vivre dans un pays où quelqu'un vient risquer sa vie en toute condition pour nous sauver les miches, et c'est très bien, mais pour ma part je ne me vois pas appeler les secours à moins d'être certain de ne pas pouvoir m'en sortir par moi-même.
Même si pour cela je dois louper l'apéro ou passer la nuit en mer.
Sans doute une superstition relevant de l'histoire de l'enfant qui criait au loup :)
Je pense qu'en montagne, et plus encore en mer, les progrès technologiques rendent l'activité si facile qu'on a un peu perdu le sens de ce que signifie sortir en autonomie en milieu naturel.
On se permet des choses pour lesquels on est pas préparé.
J'imagine que dans les années 70 ce genre d'évènements ne serait pas arrivé, mais après tout je n'y était pas pour le voir.
Et quant à l'intérêt financier pour la SNSM si c'est le cas c'est très bien, et ils devraient nous le faire savoir, car beaucoup de gens refuseraient de les appeler par principe alors qu'ils seraient content de se faire remorquer.
Comme l'a précisé TIKTAK , le Cross valide ou pas la recevabilité de la demande , enfoncez les bien....
Si une intervention parait inappropriée à certains , au moins vous saurez à qui envoyer vos critiques avec les
" moi j aurais pas fait ci , moi j aurais pas dis ça ".
Et bien moi, je préfère que les types qui appellent les secours pour rien plutôt que ceux qui ne le font pas quand ce serait utile. Tout d'abord, ça fait de l'entraînement en situation réelle pour les sauveteurs. Et ça, c'est vachement bien pour maintenir le savoir faire et s'assurer que le matériel tient le coup quand le sauvetage est réel. Et ensuite, j'ai été témoin du contraire (je suis plaisancier, pas sauveteur): le gars qui quitte son bateau retourné pour rejoindre la berge "pas loin" à la nage. Pendant que son fils attendait sur la coque qu'il revienne le chercher. On a repêché le fils par hasard, en arrivant dessus à la voile. Et le père est mort d'épuisement en arrivant à terre. Malgré nos recherches et nos appels aux sauveteurs pour le retrouver.
Il faut bien prendre conscience que entre les moteurs en panne voir par manque de carburant et les interventions pour cause de conforts ou de plaisanciers totalement novice il va forcément un jour où l'autre y avoir une adaptation des sauveteurs.
Il ça sera peut être, exigence d'un permis ou d'une formation ou et facturation de certaines interventions
Dans tous les cas il va se passer quelque chose.
Il ne faut pas avoir beaucoup de scrupules pour mobiliser des équipages de bénévoles pour son seul confort.·le 16 juil. 2022 08:22