Deriveur integral, lesté et quillard

Ici et la on parle de deriveur integral et lesté . Quelle est la difference de conception et de qualités marines entre les deux ?.Pour moi un bateau "non deriveur "etait un bateau doté d'une quille . Il semble bien que non ! le fait que la derive puisse se relever completement est il la definition de deriveur integral ?ou est ce lié au fait que ce bateau ne porte aucun lest ?
Quelles sont les consequence de chaque categories sur le comportement sur l'eau ?

la présence d'un lest est il synonyme de mise a l'eau avec une grue ?
Merci de vos contributions .

L'équipage
22 jan. 2004
22 jan. 2004

Dériveur intégral et autres....
Les dériveurs de croisère, monocoque, sont tous à ma connaissance lestés. Ce sont les optimists 4,20 4,7 505 et autres qui ne le sont pas.

On distingue les dériveurs intégraux et les autres. Ce qui fait la différence est la position du lest.

Dans un dériveur intégral le lest est dans la coque qui du coup a un fond très plat ce qui permet un échouage sans béquilles.

Dans un dériveur dit "lesté" le lest est dans un aileron sous la coque que traverse la dérive. Dérive haute le tirant d'eau est faible et il est facile d'échouer avec des béquilles.

Le quillard lui a une quille comme le dit son nom. Lorsque celle-ci est relevable on commence à se demander ce qui fait la différence avec un dériveur. Il me semble que dans le cas de la quille relevable c'est l'essentiel du lest que l'on relève tandis que dans le cas du dériveur la dérive ne représente qu'une partie secondaire du lest.

Bien entendu plus le lest est bas plus moins il est important pour un même couple de redressement. Un dériveur intégral devrait donc être plus lesté qu'un dériveur "lesté" ou un quillard.

MichelR

22 jan. 2004

Voir le fabuleux site de Banik

22 jan. 2004

deriveur
pour compliquer les choses il y aussi des deriveurs integraux avec le lest dans les fonds et une derive lourde qui participe a la stabilitée
mais nills de quelle taille de boats tu parles?

22 jan. 2004

Damien , la goelette
Damien II je crois, construite par Fricault (pas certain) est bien un dériveur dont la dérive représente l'intégralité du lest.
Le véritable problème de ce type d'architecture c'est que la stabilité devient aléatoire dérive haute et on ne relève la dérive-lest que pour accéder à des criques merveilleurses et peu encombrées (quillard oblige ;-) ) par les dériveurs et autres multicoques :-D

oui gébé
c'est important de preciser la repartition du lest dans les derives ou quilles pour savoir a quoi on a affaire (

en france
en france rapidement il ya les fugues 9 et 11 mdont les derives pesent 500 kg en angleterre tous les southerly de 700kg a 2t selon la taille
les bateaux de langevin ont souvent une derive lourde

22 jan. 2004

A Pierre 2
Je ne parlais pas de bateaux en particulier, ma question etait tout a fait d'ordre général, toutes tailles confondues .

22 jan. 2004

Comportement
Lié à la position du lest, un quillard a un couple de redressement plus important qui permet un "retour à la position normale" même dans un coup de gite de l'ordre de 110° voir plus si cockpit conçu pour que l'eau ne rentre pas dedans.
Un dériveur lesté ne peut guerre espérer plus de 100° au mieux, alors qu'un intégral sera de l'ordre de 90°.
Le dériveur à quille relevable (style Damien II) a un très bon comportement marin tant que la quille est en position basse.

Ce facteur (angle maxi de redressement) est un facteur de sécurité important. Aux US, il est évalué pour chaque bateau et est un des critères qui détermineront si le bateau est coastal ou offshore.

22 jan. 2004

Nuançons!
&gtUn dériveur lesté ne peut guerre espérer plus de &gt100° au mieux, alors qu'un intégral sera de &gtl'ordre de 90°.

Pour compenser ce handicap, la plupart des archis qui font des DI hauturiers prévoient un franc bord modéré assorti d'un roof volumineux, et de préférence haut, de façon à créer une poussée associée aux mouvements des éléments, déséquilibrant le bateau si jamais il venait à se mettre sur le toît...

... Hypothèse rendue assez rare par le fait qu'un DI dérive relevée "glisse" comme une savonnette sur les déferlantes, à la différence d'un quillard dont l'appendice fixe favorise l'effet croche-patte qui prélude à son retournement.
Pour ensuite, juste retour des choses, contribuer à tout remettre en place.

--
christian.navis.free.fr[...]/

precision
certain southerly a derive lourde il est vrai ont un angle de chavir de 130 dg

23 jan. 2004

Quel est le max ?
Quel bateau (quillard évidement) a selon vous l'angle de chavirage record ? Juste comme ca, par curiosité. Et de combien de degrés?

23 jan. 2004

nico
je ne sais pas si c'est le meilleur, mais un bateau qui est souvent cité (surtout après les enquetes sur le fastnet 79) est le contessa 32, l'avs l'angle est de presque 160 dégrés

23 jan. 2004

J'ai souvent lu ...
que l'angle de chavirage max était assez bidon en réalité, car le chavirage est toujours dynamique, contrairement à cet angle qui est mesuré en statique ... Idem pour le redressement à partir de la position sur le toit, qui est lui aussi dynamique, un quillard à l'envers restera ainsi sur eau plate ... voir Poupon dans le grand sud il y a qques années, même avec son lest fabuleux à 4m de profond ...

Alors bon, chers proporiétaires de dériveurs intégraux, ne stressons pas trop ! Sauf pour les aventuriers du grand sud ... pour les autres il y a probablement un grand nombre de façons d'aller par le fond bien plus probables que la mise sur le toit :-(

Robert.

23 jan. 200416 juin 2020

Ce qui est valable dans un sens, l'est aussi dans l'autre !
et donc dynamiquement un dériveur ira plus vite au plancher qu'un quillard, mais l'ENORME AVANTAGE du dériveur intégral, c'est que dans ces conditions de mer, on relève la dérive et on bouchonne au sens réel du mot. Alors il n'y a plus guerre que les grosses déferlantes à craindre (quoiqu'en Méd).

Le moins stable dans toutes ces conditions reste bien evidemment le cata (qui lui n'est vraiment stable que sur le toit :-D ) et c'est aussi celui qui à l'angle maximum le plus faible ;-)

23 jan. 2004

redressement
D'accord avec Robert.
Il faut aussi considérer quel est l'angle de redressement. Une fois qu'on est sur le toit, quel angle de gite est nécessaire pour revenir debout. Sur la plupart des bateaux de croisière à largeur modérée et superstructures importantes, la position quille en l'air n'est pas vraiment stable (tant qu'il n'y a pas d'entrées d'eau majeures, qui feraient couler bas avant de s'être redressé). Si les vagues ont pu faire chavirer, elles ont encore plus de chances de faire redresser.

Ce n'est pas le cas pour les multicoques, ni pour les luges de course.

23 jan. 2004

je ne sais plus
dans quel texte j'ai lu ça mais des test on prouvé que tout bateau lesté ou pas peut chavirer à partir du moment où il est pris de travers par une vague haute comme 2x la largeur du bateau.

Ce n'est pas naturellement la hauteur significative des vagues, mais plutot hauteur mx, il suffit une seule vague plus haute comme il y en a toujours dans tous les systèmes de vagues

aujourd'hui on est en train de quantifier un peu mieux la stabilité d'un bateau avec le STIX, un index construit sur plusieurs facteurs statiques et dynamiques; si je ne me trompe pas il sera utilisé pour determiner l'appartenance d'un bateau aux différente catégories de nav éuropéennes A - B - C etc

24 jan. 2004

Tiens tiens
t'aurais des précisions là-dessus ?
Y vont quand même pas nous couler notre belle industrie ces barbares ?

24 jan. 2004

Re tiens tiens
Ca voudrait dire qu'un cat est plus stable ?
Roberto, tu vas au devant des problèmes :-)

24 jan. 2004

Roberto
Ne serait-ce pas plutôt la pente max de la vague latérale qui est déterminante ?

24 jan. 2004

mais si!
Hello!

Un bateau peu tout à fait se retourner (je parle d'un quillard pur et dur) quand il est roulé par une vague latérale en plein fouet qui fait 35% de sa longueur!!!
C'est absolument impresionnant!!
Et c'est dans la dernière édition de 'Navigation par gros temps" dans le premier chapitre...suite à des essais en bassin de carène....

Cette dernière version est trés bien faite et n'a plus grand chose avoir avec les versions entièrement écrites par ce cher A Coles.

C'est beaucoup plus scientifique, et quand on met bout à bout tous les conseils pour avoir un bateau qui tienne architecturalement parlant le gros temps.....on s'aperçoit que les critères vont VRAIMENT à l'encontre de l'architecture de beaucoup de nos voiliers modernes....

bon vent (mais pas trop!)

Philou

25 jan. 200416 juin 2020

Il y a aussi le dériveur lesté intégrale
Bonjour,

Pour mon cas, j'ai un dériveur lesté intégrale, c'est à dir que le leste est fixé sous la coque, pas 24 boulons, contrairement aux ovnis par exemple ou le leste est dans la coque, donc un peu plus haut.

Le leste prend la forme de la coque et reste invisible, il est donc intégrale avec un posé à plat sans béquille.

Bonne balade
voir les photos dans : Balade.chez.ticali.fr
Nono

25 jan. 2004

la poule et l'oeuf ?
Nono, que ton lest soit dedans ou dehors, à parttir du moment où c'est lui qui donne la forme de la carène je ne vois pas la différence que la peau soit d'un coté ou de l'autre , ça revient au même pour sa position en hauteur par rapport à la portance de la carène :-)

Il est plus bas s'il est hors de la forme de la portance de la carène, c'est à dire en forme de quille protubérante.

Robert.

25 jan. 2004

Si ne ne m'abuse Docteur ...
les nouvelles normes CE impose un angle de redressement de 130 ° pour les barques et il va y avoir des dériveurs intégraux qui auraient du souci à se faire ...
maintenant entre les normes - excusez - les Normes et la réalité d'une grosse vague, il y a sans doute quelques milles ..........

25 jan. 2004

Entre les Normes et l'énorme
Ouais je sais... mais on est dimanche soir, je suis rentré depuis pas très longtemps et je vais bientôt m'coucher :-p

26 jan. 2004

La différence !
Bonjour,

Robert, la différence est au niveau du posé, avec un dériveur lesté, tu te pose sur le leste, avec un dériveur intégrale avec leste intérieur, tu te pose sur la peau de la coque, donc moins de résistance mécanique si problème.

Pour le redressement, cela ne change pas grand chose, sauf que les fonds du bateau sont disponible pour y mettre les choses lourdes, donc, moins de poids dans les hauts, ..., donc méileur équilibre, ...

Info, beaucoup de vent aujourd'hui, avis grands frais avec rafale à 9 voir 10 ! Ca bouge bien dans le port !

Bonne balade,
Nono

26 jan. 2004

La peau de la coque
Pas sur tous les D.I. Nono, le mien (Dufour 39 D.I., voir album) se pose uniquement sur son lest en fonte, bien dimensionné en longueur pour échouer sans problème.
On ne le voit pas, car il est en effet encastré dans la coque.
Si tu es à La Rochelle, étant à St Denis d'Oléron j'y fais souvent des A.R., pour échouer j'adore l'ïle d'Aix, et le fier d'Ars à Ré.
Sûr que ça doit souffler aujourd'hui (j'y suis allé ce W.E., mais hélas le boulot me rappelle à Angoulême comme tous les lundis)
A un de ces jours, peut-être ?
Jean-Yves

27 jan. 2004

j'ai
mis quelques mots sur le stix, l'index de stabilité developpé recemment

www.hisse-et-oh.com[...]cle.php

27 jan. 2004

Ho Hisse!

Il est a priori plus difficile de hisser la coque sur la remorque si un bitoniau dépasse, en l'occurrence le lest externe qui entoure la dérive rentrante.
Certains d'entre vous ont-ils rencontré ce problème, et ont-ils choisi une remorque ad hoc, ayant un évidement au milieu?
Je pense aux petits habitables qui ont l'avantage de se hisser sur remorque seul, ou à peu près sans aide.

:-|

27 jan. 200416 juin 2020

stabilitée
voila un deriveur integ qui a une stab posit a 145 dg

27 jan. 2004

Ouiais mais c'est pas un dériveur intégral !
Une dérive c'est une centerboard et non une keel, c'est donc un quille relevable; comme le Damien II (ou autre numéro). Ce qui explique la stabilité ! c'est bien le lest qu'on relève, et donc pas question de le relevé dans le gros temps car alors, c'est pire que tout.

27 jan. 2004

ok
mais si tu regarde bien il a 2tiers dans les fonds et un tiers dans la quille c'est quand meme un deriveur

27 jan. 2004

question chavirage
Lors d'un chavirage avec un dériveur-intégral-lesté-à-quille-relevable. cette dite quille peut-elle créer des dommages à la coque? C'est ni plus ni moins qu'un sabre??

Curiosité oblige

27 jan. 2004

bref
y'a-t-il un frein, un anti-retour de dérive?

29 sept. 2022

Dériveur intégral Ou quillard ........ Décidément le débat restera toujours Aussi agité!!
Personnellement j'ai eu les deux, et les deux m'ont procuré Beaucoup de plaisir, Donc le choix se fait en fonction, Et là dessus ce n'est pas la peine de réinventer la roue, de votre programme De navigation, ça a été dit des centaines de fois Et bien il faut le redire Encore et encore......... Tout dépend de ce que vous voulez faire avec !!
J'étais dériveur intégral........ Et maintenant je vais revenir Sur un quillard, Peut-être pour retrouver plus de sensation Dans certaines phases de navigation !!!

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

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