Déformation du mât [calculs théoriques] ...

Bonjour à vous tous,

Pour un projet où on doit construire un char à voile à partir de zéro.

Je dois calculer aujourd'hui la déformation du mât.
Un mât qui sera un tube en aluminium d'une hauteur de 4320mm.
Notre voile sera de forme triangulaire avec un bôme de 2,5m.

La force du vent sur la voile est donc la seule contrainte pour le mât.

Mon problème est le suivant:
J'aimerai modéliser l'effort de la voile sur le mât. Une simple analyse statique en somme.
Pour d'une part connaître la flexion du mât et choisir un diamètre et d'autre part connaître la force s'appliquant à la base du mât.

Si vous pouvez m'indiquer comment modéliser l'effort de la voile (sous l'effet du vent) sur le mât je vous en serai très reconnaissant.

Je précise que tous les calculs doivent être fait manuellement.

Excusez mon manque de connaissance. Je suis plus que novice dans la voile.

Bonne journée,
Olive

L'équipage
20 fév. 2013
20 fév. 2013

S'il faut le faire manuellement, amha il vaut mieux partir du moment redressant disponible, puis selon la forme de la voile et géométrie du gréement on peut remonter à un dimensionnement du mât acceptable en pratique.

Modéliser la distribution des forces sur une voile selon le vent est beaucoup plus complexe, pour avoir un résultat exploitable en pratique il faut faire recours aux logiciels, ou sinon on est obligé d'accepter des énormes simplifications...

20 fév. 2013

En quel cycle es tu? Lycée? Technicien? Ingénieur?

20 fév. 2013

Sinon pour simplifier tu as un simple torseur avec comme force, la portance de la voile et comme moment la force de la portance revenue sur le mat, un petit calcul vectoriel et c'est fait.
Comme tu es en statique tu n'as pas besoin de plus. Connais tu la vitesse du vent? la vitesse du char? l'angle entre le déplacement du char et le vent?

20 fév. 2013

J'ai assimilé la force de la voile à la force de portance.
on a émis comme hypothèse que le vent apparent maximum était de 60km/h (peut être trop pour une plage ?) et que l'angle d'incidence était de 20°.
Du coup on a trouvé une force de portance de 472N.

J'ai essayé de faire le calcul comme cela:
la force de portance est représentée au centre de gravité de la voile.
On a déplacé ce torseur sur le mât.
De là simple calcul de statique.

Est-ce correct ?

20 fév. 2013

Maintenant il faut que tu déplace ce que tu as trouvé sur la base de ton mat, tu pourras alors déterminer la flexion et le diamètre du mat.

20 fév. 201320 fév. 2013

Je ne suis pas certain d'avoir compris le calcul, mais j'ai l'impression qu'avec cette logique, on en conclurait de la même façon que le char va reculer au près.
Donc, je rejoins Roberto : couple de redressement sur le travers, et j'y ajoute la force nécessaire pour avancer dans l'axe.
Et comme cela, tu pars du vent maximum pour que le char se retourne.
(après, si tu voulais calculer le couple de redressement nécessaire pour qu'il ne se retourne pas avec un vent de 60km, tu prends le pire cas, qui doit être plus simple à calculer)

(ps : si tu pars de 0, pourquoi ne pas s'amuser à calculer les contraintes sur un char ayant un mat de 100m de haut et un équipage de 70 personnes ? :D)

20 fév. 2013

bonjour, selon les hypothèses il s'agit d'un mat non haubané. les efforts subis par le mat sont fournis par la voile et perpendiculaires aux trois cotés (guindant, bordure et chute). il convient de faire une approche spécifique au niveau du vis de mulet (point d'appui de la bôme sur le mat) en tenant compte de l'action du hale -bas et de la position de l'écoute de grand voile sur la bôme. une fois ces calculs effectués la tenue du mat dépend des forces en pied de mat et de celles qui sont appliquées au niveau de l'étambrai. en effet c'est, sur ce type de gréement, l'endroit le plus sollicité du mat. pour définir une section de tube il convient également de penser aux forces de réaction qui vont venir équilibrer la pression sur la voile afin de maintenir le char à voile stable. c'est avec cette valeur qu'il sera possible de déterminer le tube suffisant, ni trop faible ni trop solide. cette valeur dépend de la position de la roue sous le vent et de la mase ainsi que du centre de gravité de l'engin (il n'y a pas de rappel dans une char à voile simple). le vent maximum est un élément qui pourra être calculé pour savoir jusqu'où l'allure de près est possible avec toute la voilure. ensuite on réduit la surface par une prise de ris. cordialement.

20 fév. 2013

Dans le mat les efforts du a la voile sont negligeable face aux effort generé par son maintient.

20 fév. 2013

je voudrais pas vous déranger entre spécialistes...mais le mat est-il d'une seule et même section sur toute sa longueur...? Car sinon, il faut tenir compte de sa déformation. Et là, à la main....c'et une autre paire de manche le calcul!!

20 fév. 201320 fév. 2013

s'il s'agit d'un exercice théorique "léger" c'est une chose, s'il faut envisager un cas réel, quelques questions:

.comment avez-vous déterminé le coéfficient de portance ?
.comme la voile agit dans les premiers 4-5-6m sur le sol, quel profil vertical de vitesse de vent ?
.comment avez-vous déterminé la distribution des composantes de la force totale de la voile sur la longueur du mât, la bôme, l'écoute, etc ?

Déjà en faisant des hypothèses différentes sur ces points on peut arriver à des résultats variables de x à 3-4x... :tesur:

Si c'est un exercice théorique de mécanique de base c'est vite fait: coefficient de portance égal à 1, distribution linéaire de la force de la voile tout au long du mât, hop on calcule un mât non haubanné comme poutre plus ou moins encastrée à la base et charge uniforme, on choisit la section/moment d'inertie du profil du mât pour rester dans les limites acceptables de déformation du matériel choisi.
Bémols:
1. du pdv pratique la réalité des efforts sur une voile est bien plus complexe, cela signifie devoir prendre des coefficients de sécurité assez importants,
2. le calcul de la section du mât fait de cette façon indique seulement que le mât devrait ne pas casser avec tel vent et telle voile, il ne dit pas si le char va peut-être ne pas bouger du tout (car voile trop petite) ou bien il va chavirer immédiatement car voile trop grosse --> dans les deux cas le calcul de structure est en pratique inutile pour faire un char à voile qui marche :heu:

21 fév. 2013

C'est un projet pratique. Depuis vendredi dernier on sait qu'on doit fabriquer un char à voile.
Les profs nous ont laissé sans info à part des consignes de sécurité et des limites quant à la structure (2m max de long, 4,5m de hauteur, 1,8m de large et un bôme maxi de 2,5m).

C'est pour ça que je cherche à calculer notre mât. N'ayez pas peur, on a un oral de présentation de notre char vendredi.
On peut pas se servir de logiciel, tout à la main, les profs valident ou pas. Mais je vous avoue une semaine et demi pour préparer tout ça.. c'est très (trop?) court...

Donc je pense que les simplifications seront suffisantes.
Niveau coef portance je ne l'ai pas calculé.
J'ai utilisé cette formule pour la force de portance:
F(portance)=densité(air)airecos(pi/2-angle-incidence)*vent_apparent²

On a émis comme hypothèse que les calculs seraient fait a angle-incidence=20° (le max pour un écoulement laminaire).

Est ce que ma formule est erronée ?

22 fév. 2013

il faut etre malin : les profs donnent des info et posent un probleme à resoudre . la reponse se trouve toujours dans leurs info ..

il te donne la dimension du char qui te permet donc de calculer le moment de chavirement , il donne la longueur de la bome ce qui te permet de calculer sa hauteur connaissant le moment inclinant ...

s'il te donne la dimension du char et que tu n'utilise pas ces donnnées tu seras à coté de la plaque ..

21 fév. 2013

Ton calcul de char à voile doit être basé sur une approche structurelle. L'aérodynamique et la portance ne viennent qu'après pour estimer les performances du char pas pour savoir si ton mât tient debout.
Le moment maximum en pied de mât est la somme géométrique :
1) du moment de stabilité créé par le triangle des trois roues et du poids, un peu excentré pour le pilote.
2) au moment parasite du à l'écoute de GV quand tu surbordes ta GV (20% de l'effort standard de l'écoute x la distance du point d'attache au mât)
L'effort standard peut être calculé depuis la formule Harken (cf leur site) et la force du vent.
Une autre approche simpliste est: tu souques à mort le palan de GV et le mât ne doit pas tomber... à mort = 200N à 300N max dans un palan 1 brin en bout de bôme, 2 brins au grand maximum.
3) le hale-bas peut être oublié si son point d'attache bas est situé juste au-dessus de l'encastrement mât. Son moment parasite n'entre pas dans l'encastrement du mât et devrait rester inférieur à celui-ci.
4) ensuite on applique un coefficient d'amplification dynamique, le char roule sur une plage bosselée, le pilote donne des coups de reins, qui ne devrait pas dépasser 1,5 à 2.
5) une dernière configuration à prendre en compte: ne pas casser le mât quand on passe sur le toit. Il y a pas mal d'efforts dynamiques dans cette configuration...
Bon courage.

21 fév. 2013

En me relisant, je précise
que s'il est vrai que le moment d'encastrement n'est pas affecté par le hale-bas, il est aussi vrai que le point d'encastrement n'est pas la section du mât qui travaille le plus. Au droit du vit de mulet il y a encore pas mal de moment du à la poussée de la voile et un moment local trés fort du au hale-bas. C'est souvent à ce niveau là que les mâts cassent. Ils faut les renforcer pour cet effort local de poinçonnement.
Bon courage encore une fois.

21 fév. 2013

comme disent Roberto et Altair il faut avant toute chose savoir ce que la stabilité de l'engin permet d'avoir comme force inclinante .

ça servirait à rien d'avoir un mat d'une certaine inertie si le char bascule bien avant que le mat casse .

donc il faut (en faisant simple ) calculér le moment de chavirement du char avec son conducteur .

ce qui va donné une force à X metre en hauteur ,force appliquée donc au centre velique .

ensuite (toujours pour faire simple) en concidere une poutre encastrée avec une force uniformement repartie sur la hauteur ou progressive suivant la surface de la voile ( pour celà il y a plein de formule connu sur internet) .

josé

21 fév. 2013

J'aime bien le calcul du poinçonnement sur le VdM, mais n'est-ce pas assez négligeable par rapport aux énormes contraintes de flexion d'un mat sans haubans ? Dans le même cas, un mat de 20m se retrouverait avec une énorme section, et se raierait des efforts du VdM.
(mais bon, on peut le calculer quand même pour le vérifier)

Par contre, effectivement, l'effort de l'écoute de la GV est très important, et rend totalement négligeable la poussée vers l'avant. Le problème, c'est qu'il doit être si important qu'il risque aussi de rendre négligeable la poussée du vent sur le travers. Et là, tu te fais avoir : 99% de la contrainte se retrouve être la bêtise de celui qui borde la GV. (sauf si tu as le droit d'avoir un étai)

Maintenant, si les profs ont insistés lourdement (ça leur arrive souvent) pour vous faire admettre que la seule contrainte était le vent, alors c'est très con, mais on dégage tous les effets de la bôme pour leur faire plaisir.
Alors, si l'objectif est de le faire plaisir à calculer un truc totalement théorique qui va casser à la première fausse manœuvre, oui, ta formule est probablement la bonne chose à utiliser. (et je suppose qu'elle est correcte, bien que mettre un cos(pi/2 - ...) dénote d'une certaine bêtise, puisque cela s'appelle un sinus.
Et je t'accorde que l'objectif premier est de faire plaisir aux profs plus que de ne pas casser ton mat.

21 fév. 2013

Ne serait ce pas plus efficace de mettre une voile à corne? le CdG de la voile serait plus bas et il y aurait moins d'effort :) :acheval: :acheval:

21 fév. 2013

Croyez vous que le prof sait ce qu'est un vit de mulet ou un hale-bas, pas souvent présent sur les chars de série par ailleurs

22 fév. 2013

Merci à tous pour votre aide ! C'était vraiment intéressant ! Vos réponses étaient tellement précise que j'ai dû lire pas mal de choses sur la voile.
C'est un sujet très intéressant !

Les profs ont effectivement choisi les chars les plus originaux... Certains sont sans calcul de force sur le mât, d'autres avec géométries irréalisables...
Désolant, enfin c'est comme ça.

En tout cas, toutes ces recherches sur les voiles/bateaux/chars m'ont mis l'eau à la bouche. Je vais m'acheter sous peu un livre de Tabarly pour faire voyager mon esprit.

Très bonne année à vous tous.

Phare du monde

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2022