Course croisière EDHEC

Oui, beaux souvenirs d'étudiants.

On l'avait fait deux fois avec un équipage de Sciences Po Grenoble.

La première fois, c'était en 1983 sur un First 30, on avait dématé lors de la deuxième manche dans un bord sous spi.

La deuxième fois, c'était l'année suivante, 1984, sur un first 32. On avait été "première ville d'intérieur", mais je crois qu'il n'y avait que nous pour connaitre ce classement.

Les deux fois partaient du port du Moulin Blanc. Le premier bateau, on l'avait loué à Perros Guirec, le deuxième au Lezardrieux, et on se faisait le convoyage en descendant de la bagnole qui nous amenait de Grenoble. Autant dire que l'on ne dormait pas trop. Pareil pour le retour, où l'on enquillait les soirées de folies de l'époque (avec Jimmy Pahun qui chantait à capella "les yeux revolver" d'Eddy Michel), le convoyage retour et les 15 heures de bagnoles pour rentrer à Grenoble.

Jacques

Je connaisais un excalibur 3/4 ton DB1 ou DB2 ? , on a fait le RORC plusieurs fois de suite , plan FARR

S'il s'agit de "Révolution" de Finot, c' était plutôt un two tonner...

DB1 et DB2, plans Van de Stadt.

3 fois entre 85 à 88. 2 fois départ La Rochelle ou les Sables, 1 fois Brest. Sacrés fiestas et sacrés bons souvenirs effectivement !

Pornic 1974 on était pas nombreux à l'arrivée apres le tour de Belle ile lors de la course de nuit

Arpege Askell gwen

Bonsoir,
je l'ai faite en 1986 à La Rochelle,
Bons souvenirs.
Gorlann

1976 ou 1977 : nous avons rallié Perros-Guirec, depuis la Bretagne-Sud, bien après le départ . :-D
1978 - l'année de l'Amoco Cadiz - pas de départ de Perros-Guirec, mais depuis Saint-Malo . Nous disposions, cette année-là, d'Excalibur II, un 3/4 Ton de Granville . Nous avions très très bien marché dans la montée sur Guernesey dans des conditions très dures … beaucoup d'abandons !

il y avait aussi un autre excalibur, photo plus haut
je l'ai fait aussi au départ de Perros avec le Fugue 12 metres numéro 1 auquel il manquait 500 kilos de lest, pas un grand souvenir

rorc dans les années 80/90 avec celui-ci :
Excalibur F 8188 DB1, 1986 Coupe de Noël, Ouistreham: 1er/5 Classe 1 à IV, Faure-Dumont, 1987 13 décembre, Coupe de Noël, Ouistreham: 2e/4 IOR 1 à 4, Condellier, 1998 Avril, renouvellement du certificat HN, 2001 FRA 18545, Classement des Croiseurs Méditérrannée: 249e, Semeriva, 2006 SNIM, Marseille: 25e/27 ORC 3, Semeriva;
Très bon souvenir, JL.Fabry venait le barrer de tps en tps !

Si, c'était bien celui là. Péterson était l'architecte...

L'ancien propriétaire, que je rencontre chaque semaine, disait que c'était un Péterson... D'ailleurs quand on voit la carène... Chantier Fibago et dessin Baffigo, hum... Il n'est d'ailleurs pas recensé parmi les architectes.

L'EDHEC 1974

« La deuxième course envoie tout le monde virer Belle-Ile : 106 milles, par une météo qui annonce une » petite dépression sur la Vendée .Peu après le départ, la brise monte les échelons Beaufort deux à deux. Les tragédiens parleront d’un force 10, les scientifiques parleront d’un force 9, les pragmatiques se souviendront d’un vigoureux 8. Bref, sur 107 partants, 14 finissent la course. ROMANEE, fort de sa robustesse, gagne cette épreuve vigoureuse. » » J-M. Barrault – Voiles &Voiliers de mai 1974

« Pour la grande course de 106 milles, nos futurs administrateurs d’entreprise connurent un coup de vent soudain et peu prévisible. Force 10, dirent certains, les plus raisonnables annoncèrent force 8 avec rafales à 9. Résultat, sur 110 bateaux, 14 franchissaient la ligne d’arrivée. » Neptune Nautisme de mai 1974

Au printemps 1974, je courais à Lorient et la Trinité sur un Flush Poker : « Viking ». A l’époque, c’était un voilier de pointe, les « gros » voiliers étaient les classe V : Arpège, Super Arlequin, Impensable… Il y avait aussi deux ou trois « très gros » : Chance 37, Contessa 35, Dufour 35, Subversion, Centurion, …

Fort de notre expérience, nous prenions le départ de la course de l’Edhec au départ de Pornic avec des ambitions. Notre équipage de lycéens teigneux étant la base de notre équipage habituel lors des entraînements d’hiver de La Trinité.

Au départ de la grande course de 106 milles, la météo était médiocre puisqu’une dépression sévissait sur la Bretagne. Partir pour un long bord de louvoyage vers Belle-Ile dans la pluie par force 6 à 7 n’est jamais très enthousiasmant.

Pourtant, vers 10 h du matin, 107 voiliers ont pris le départ. Au cours, de la matinée, sous génois inter, nous tirons des bords vers Hoëdic. L’équipage reste stoïque au rappel. Avec la fougue de nos 20 ans, nous sommes persuadés que « c’est notre temps » et que « nous allons faire un truc ». D‘ailleurs au fil des croisements dans la boucaille, il se confirme que notre Flush « marche ». Nous croisons plutôt des Folie Douce, des Arpège que des voiliers de notre taille. Cela entretient le moral.

Dans l’après-midi, le vent forcit encore, jusqu’à force 7 probablement. Nous passons sous foc 1 avec 2 ris. Heureusement, relativement abrités par Belle-Ile dans notre ouest, la mer n’est pas trop mauvaise.

A la nuit tombée, nous apercevons les feux du Palais devant nous et envoyons le foc 2. Je commence à me demander s’il ne serait pas plus raisonnable de s’abriter pour la nuit car cela souffle fort et ne sommes que deux barreurs.

Soudain, dans la nuit, nous infligeons un tribord à la Scoumoune », un « Petite-fleur », le gagnant des entraînements d’hiver de Lorient qui, habituellement, est plus rapide que nous et court pour gagner. Notre moral remonte d’un coup. Nous évacuons vite l’idée de prendre la première à gauche… Les dès sont jetés, nous continuons donc vers la pointe des Poulains, la pointe ouest de Belle-Ile. Les copains restent, stoïques, au rappel dans leurs cirés jaune, Equinoxe ou Cotten.

Abrités sous le vent de l’île proche, Claude nous mitonne une purée et une soupe bienvenues. Après avoir été pointé par un dragueur de la Marine, nous doublons la pointe des Poulains vers deux heures du matin et, abattant au largue, retrouvons les creux de 3 à 4 m formés par la houle du large. Nous apercevons les brisants sur les falaises à 2 ou 300 m sous le vent, sur bâbord. Ce n’est pas le moment de démâter !

C’est un soulagement de débouler à 6.5 noeuds, d’être sur la route du retour. Psychologiquement, nous sommes quasiment arrivés alors que nous n’en sommes qu’à mi-parcours.

Pourtant, après une heure ou deux, le vent adonne au point que nous passons grand largue puis devons empanner bâbord amure. Le vent est maintenant nord-ouest, il a brutalement fraîchi. Dans les grains de neige, la visibilité est nulle et le vent atteint sans doute 50 nœuds, voire plus. Nous pensons tous aux récits de Grand Louis, Pen Duick VI, Kriter au Cap Horn ; eux qui, à ce moment même, terminent la première Course autour du monde à la voile en équipage : la Whitbread. Bien que frigorifiés, nous sommes à l’aise et, finalement, je ne regrette pas d’avoir gardé le foc 2. Chacun son tour, la couchette au vent voit se succéder les équipiers pour une heure ou deux.

Dans la matinée, entre deux grains, la visibilité devient bonne et le vent mollit mais nous n’avons pas le courage de renvoyer un foc plus grand. Nous ne sommes plus réellement en course, et nous contentons de larguer un ris, ce qui ne nous empêche pas de filer bon train. Devant, nous à l’horizon, nous apercevons une seule voile, derrière nous aucune.

En fin de matinée, nous franchissons la ligne d’arrivée devant Pornic. Peu de concurrents se trouvent au ponton. C’est alors que nous apprenons que sur 107 bateaux au départ, seulement 14 ont terminés ! Déception pour nous, même si nous sommes bien placés, dans notre classe, c’est un Folie-Douce qui gagne en temps compensé.

Ce sera le début d’une polémique dans la presse nautique, s’interrogeant sur l’opportunité de lancer des équipages d’étudiants par de telles conditions. « Cette rencontre nautique des grandes écoles européennes mérite donc de se développer mais avec quelques précautions et avec une sélection plus sérieuse des équipages… » Neptune Nautisme de mai 1974

sur le fugue c'eatait le proto auquel il manquait une tonne de lest , on s'est fait doubler par un trident et d'autres ...

Y ait participé en 1984 à Brest comme skipper de Révolution ! C'était une belle aventure !

Oui, exactement, on a eu la chance de pouvoir l'avoir pour l'edhec avec mon école, le proprio était des sables d'olonnes , Mr Cardon je crois, belle aventure

J'ai vu un peu la même chose au tourduf, mais ce n'est pas une généralité.
Je reconnais que je serait mal placé pour faire un reproche à ceux qui dépassent la limite raisonnable de la fête, l'ayant aussi parfois dépassé étant étudiant.
Mais même en étant over chargé, il reste toujours encore des limites dans les comportements, l'ivresse n’excuse rien, et comme disent les Italiens, in vino veritas , il y a aussi un coté révélateur des vraies personnalités ....

un étudiant reste un étudiant
c'était les memes jeunes cons avinés il y a 25 ans qui redécoraient la jupe de leur figaro1 à coup de vavavoumms nocturnes
il faut bien que jeunesse se passe !