Compensation de safran, excessive ?

Bonjour,

je suis sur le point de finaliser le tracé des bisafrans qui équiperont mon Freedom 33.
Je me suis inspiré de bisafrans équipant deux voiliers dessinés par Jean-Pierre Brouns : le Copain 10.20 et Le Pollen 10.10.

Résultat, je me retrouve avec une compensation de 26%.
(sur le Copain, elle atteint 29 à 30%)

Un pourcentage bien supérieur à ce que je lis ici ou là.

Qu'en pensez vous ?

Au plaisir de vous lire,

Laurent.

Le Pollen 10.10 en PDF :
www.brouns.fr[...]ion.pdf

Le Copain 10.20 en PDF :
www.brouns.fr[...]ion.pdf

L'équipage
15 mai 2012
15 mai 2012

Bonjour,

J'ai parcouru les deux liens du post sans y trouver l'information concernant la compensation des safrans.

What about ?

15 mai 201215 mai 2012

Le pourcentage n'y est pas indiqué, mais mes calculs sont, je pense, des plus fiables surtout pour le Copain 10.20.

En zoomant sur les safrans, ceux-)çi apparaissent assez clairement.


Pour être bien explicite : le pourcentage représentant la surface du safran en avant de l'axe de pivot vis à vis de la surface totale du safran (en oeuvre vive bien sur)

15 mai 2012

Que ce soit en bateau ou en avion:
La compensation est intimement liée aux caractéristiques du profil utilisé.

Un exemple cité dans le HS LN N°11 prend le NACA 0012
avec un Cp situé entre 22 et 25% de l'avant ce qui incite à positionner la mèche à 20% au maximum de l'avant.
La compensation vise en effet à réduire l'effort à la barre et pas à la rendre instable jusqu'à l'inverser.

15 mai 2012

Cela ne réponds pas tout à fait à mon questionnement.
La plupart des compensations tournent autour de 15% si je ne m'abuse.
20% semblant être un maximum admis.

La grande majorité des safrans monocoques croisières sont en Naca 0012.

D'autres part nous avons affaire ici à des safrans sur tableau.

15 mai 2012

Votre question semblait porter sur la compensation d'un safran.
A priori si JP Brouns a choisi une compensation élevée c'est que le profil et la forme choisis le permettaient. La fixation sur tableau ne change rien au principe.
Etant responsable de vos choix vous n'êtes pas obligé de suivre les siens, d'autant que vous citez les valeurs moyennes admises. Vous pouvez sans doute aussi le joindre pour avoir des éclaircissements sur ses options.
Il me paraissait sympathique et interessant quand je l'avais contacté.

16 mai 201216 mai 2012

J'ai déjà eu affaire à J-P Brouns et en effet c'est un personnage des plus sympathiques et simples.

Disons que je n'ai pas forcément envie de lui soumettre (une nouvelle fois) un questionnement alors que je sais les architectes beaucoup pris.

Et puis c'est toujours plus intéressant de recevoir un panel d'avis !


Une forte compensation implique un retour un chouya moins facile de la barre dans l'axe. Quelque soit la surface totale du safran, et la forme de la carène (mais je veux bien qu'on me démontre le contraire)

16 mai 2012

On peut estimer que je ne prends aucun risque à établir la compensation à 20%, un choix dont je ne vois pas en quoi il génèrerait un quelconque problème.

16 mai 2012

Non non Lorenzo c'est pas comme celà que l'on calcule la compensation d'un safran .

le ratio de compensation est chaque surface certe mais multiplié par la distance du Cdg des surfaces par rapport à l'axe du safran

en fait c'est le rapport des moments (Sxd)

et en principe on prend 10%

ou bien plus scientifique , on prend en compte le couple de l'effort du pilote et on calcul les forces en positif et negatif (compensation) sur le safran .

josé

16 mai 2012

20% est déjà beaucoup! c'est plutôt de 10 á 15%...de toute façon on se rend trés vite compte d'un safran trop compensé!...attention aux retours quand la compensation "engage" cela donne des retours de barre extrêmement violents!

16 mai 2012

"le ratio de compensation est chaque surface certe mais multiplié par la distance du Cdg des surfaces par rapport à l'axe du safran "

José, voilà une formule qui mériterait d'être reformulée afin d'être mieux comprise (au moins par moi !)

Dans le cas d'un safran qui serait un rectangle, nos définitions respectives ne donneraient elles pas un résultat identique ?
(il me semble que oui)

16 mai 2012

d'accord si tu as des surfaces de m^me natures de chaque coté de l'axe mais ce n'est generalement pas le cas .

si tu as un trapéze sur l'arriere et un rectangle sur l'avant par exemple il faut faire les moments .

par exemple souvent sur l'arriere on a une pente sur le safran qui est parallele au bordé alors que sur l'avant s'il y a compensation tu sera horizontal .

par experience le type de surface sur l'arriere et sur l'avant sont geometriquement de nature differente donc ;moments .

16 mai 2012

J'avais fait fabriquer un safran compensé pour mon First 25 (safran sur tableau) j'avais demandé avis au cabinet Finot (architecte du bateau) qui m'avait recommandé 10%.
Le résultat était très satisfaisant.

16 mai 201216 juin 2020

Je vous soumets trois plans de safran :

1- celui du Copain 10.20
2- celui du Pollen 10.10
3- celui que j'ai dessiné à partir du safran du Pollen

16 mai 2012

tu voie Lorenzo , notament sur le deuxieme safran tes surfaces ne sont pas de m^me natures à l'arriere un trapeze rectangle et a l'avant un trapeze quelconque .
donc la position des cdg reciproque n'evoluent pas progressivement

16 mai 2012

Oui.
mais par contre sur le premier safran, de forme quasi rectangulaire pour la partie oeuvre vive, mes proportions par calcul de surfaces seraient valables et nous aurions donc une compensation de 29% ?

16 mai 2012

Est-ce que l'inclinaison du safran vers l'avant n'est pas déjà une forme de compensation? Il me semble que dans ce cas, ce n'est pas utile de rajouter de la surface en avant de l'axe.

16 mai 2012

Ne pas confondre axe de rotation du safran et axe verticale fictif…

16 mai 201216 mai 2012

Je viens de discuter un peu avec jean-Pierre Brouns au téléphone. Comme d'habitude très courtois. Cela fait plaisir.

Il m'a dit qu'il appliquait une compensation de 19% pour des safrans à profil Naca.
Une moyenne qui, bien sur, peut varier suivant les cas de figures.

Là, il y a un truc qui m'échappe par rapports au croquis…


Comme dans d'autres domaines, chaque concepteur a ses marottes.

16 mai 2012

La caractéristique de base la plus importante est l'allongement grantissant l'efficacité à la gite du profil.
Il augmente aussi la finesse et le rendement.
(mais conséquence sur structure et ferrures)

La surcompensation ne peut mener qu'à de très brutales desillusions.
Avant la CAO avancée actuelle des avions, le prototype avait souvent une partie de l'empenage un peu majoré que l'on réduisait après les essais pour la série. Vous pourriez prendre une compensation max de 15 à 20% pour la réduire si nécessaire après essais.
Le safran, pièce amovible, peut ètre modifiée ou changée.
Une autre façon de compenser est le trim avec fletner qui est utilisé sur certains régulateurs.

16 mai 201216 mai 2012

Il me semble que Jean-Pierre Brouns est un architecte qui a largement fait ses preuves : il a donc quelques munitions autrement plus conséquentes pour justifier son point de vue d'une compensation importante.

16 mai 201216 juin 2020

Je viens de réaliser un croquis où j'explique à ma manière, le calcul de compensation tel que José l'a exposé (du moins tel que je l'ai compris)
Je ne suis pas un féru de géométrie mais je ne crois pas m'être trompé.

A vous !

16 mai 2012

non Lorenzo

tu calcule chaque surface par exemple S1 pour l'arriere et S2 pour l'avant .

tu determines le cdg de chaque surface par rapport à l'axe
A pour l'arriere et B pour l'avant
tu calcules chaque "moment"
S1xA= D pour l'arriere
S2xB= C pour l'avant

et tu fait le ration de C/Dx100

josé

16 mai 2012

Effectivement JP Brouns n'échappe pas aux lois de la physiques et il vous a donc bien expliqué les raisons de ses choix. L'exemple de LN cité était de JP Villenave architecte bien connu et n'était qu'un exemple parmi d'autres, et les autres intervenant devaient avoir d'autres références connues, les livres et publications d'architecture navale ou aéronautique étant consultables.
L'aéro et l'hydrodynamique modernes ont plus de 100ans de recul. On est parti de données expérimentales pour en tirer des lois mathématiques mais on termine toujours par des essais en vraie grandeur ce que vous ferez obligatoirement le jour venu.
Anecdotes:
Les géniaux frères Whright ont fait près de 1000 essais divers avant de réussir.
Lors d'une course célèbre I. Autissier a cassé une mèche
de safran, calculée avec une bonne marge. Sur le papier elle devait tenir.

16 mai 201216 mai 2012

Il n'y aura pas d'essais pour ce qui me concerne.
Pas question de refaire deux bisafrans, je n'en ai pas les moyens financiers.
Quant à modifier, c'est compliqué si l'on veut conserver un safran tout aussi solide (lorsqu'il faut enlever de la matière). ici c'est le constructeur qui parle.

je pense vraiment que les architectes ont leur habitudes. Ou du moins je crois que leur carènes basés sur des principes renouvellés impliquent des choix adjacents (tels les safrans) tout aussi renouvellés.
Des choix perdurent, ils s'avèrent opérationnels.
Un autre choix aurait pu l'être.

je vais peut être opter pour du 15%.
Un choix intermédiaire entre le 10 et le 20%…

16 mai 2012

D'autre part, hormis quelques réalisations farfelues, je me demande sur quelle expérience vécue tu peux bien t'appuyer pour estimer qu'un safran compensé à 20% amènerait à de très brutales désillusions, puisque ce serait la compensation maximale utilisée en architecture navale digne de ce nom.

16 mai 2012

Ce forum n'étant pas de nature politique mais purement technique
il n'y a pas de raison de me faire dire des choses que je n'ai pas écrites. Mon but sur ce forum n'est pas d'avoir raison mais d'aider ceux qui posent des questions en m'appuyant sur des connaissances acquises dans beaucoup de domaines.
Chacun est libre de mettre en application ses intuitions.

16 mai 2012

Je n'y connais pas grand chose en architecture navale mais un truc me chiffonne dans le schéma du safran du Polen... son inclinaison vers l'avant ! je me dit que c'est un truc à accrocher les algues, les bouts et autres machins qui flottent entre deux eaux, non !

16 mai 2012

Pas plus à mon avis qu'un safran droit.
Disons que, en toute logique, les algues remontent vers le haut, alors qu'elle restent à la même place sur un droit.

16 mai 2012

j'explique calmement comme je faisais dans une autre vie .

Avec la pratique j'ai laissé tombé toutes ces formules de ratio et autre et donc je calculais MON ratio .

-1/ pourquoi compensé? il y un tas de safran qui ne sont pas compensé et ça marche tres bien ,
lorsque l'on barre on provoque un couple ,force X par longueur de la barre , si vous avez une barre qui fait 5m vous allez produire un couple 10 fois plus grand qu'une barre de 0.5m .
Ce couple "musculaire" va s'opposer au couple sur la safran ... bien .

couple musculaire moyen,raisonnable = 10kg X distance entre la main et l'axe du safran ....bien

ok jusqu'à là et a vous de determiner la force 10kg ,9...15kg à vous de voir ,barre souple ou barre dure ...

si sur le safran vous avez un couple egal ou inferieur il sera inutile de compenser.

par contre si vous avez un couple plus grand il faudra compenser et MIRACLE on compense pour tomber au couple "musculaire" point pas besoin d'inventer l'eau chaude ni des ratios qui tombe on ne sait d'ou ...

si jusqu'à là ça va au prochain épisode j'explique le couple sur le safran ???

josé

16 mai 2012

Là je dois dire que tu commences fort José !

16 mai 2012

"fort" je ne sais mais moi ça me parait logique

suis tu mon premier raisonnement ??? ensuite je continue

16 mai 2012

Pour l'instant, c'est tout ce qu'il y a de plus clair !

16 mai 2012

bien mdr on continue donc ...

il faut savoir que la surface d'un safran ça se calcule aussi ,mais là on va laisser tomber car sinon c'est grosse prise de tête .

Par contre tout le monde peut calculer l'effort sur le safran .

-1/ on determine le cdg de la surface immergée ,sur ce cdg l'effort va s'appliquer et X par la distance entre l'axe de rotation du safran on va avoir notre comparaison avec le couple "musculaire" parler plus haut .

Il faut savoir que l'angle optimal d'efficacité d'un safran est d'environ 35° ,apres on a de la trainé des turbulances ,un tas de truc qui contrarie la giration .

Donc on dessine le safran à 35° et on fait sa projection on a sa longueur de travail et donc sa surface de travail .

bien

l'effort produit au cdg est égale à S (travail) X la vitesse du bateau au carré

S en m2
vitesse en m/s

j'espere seulement que ma mémoire ne me fait pas defaut surtout sur l'effort

16 mai 2012

ah j'ai oublié quelque chose .

nous sommes concernant la rotation du safran dans un syteme mecanique avec ses deallignement ses frottements etc

tenir compte d'un "rendement" de moitié ,il faudra avec nos petit bras vaincre ses frottements ,produire donc un effort plus grand peut etre du double

16 mai 2012

Je vous en prie cher professeur, continuez !

16 mai 2012

donc on multiplie l'effort par la distance sa donne un couple et on le compare au premier couple "musculaire"

s'il est trop grand on compense pour qu'il soit égal pour le moins ou on peut aussi jouer sur la forme du safran si c'est possible et ainsi on est "guidé" dans le dessin plutot que de faire un truc au pif .

cette methode peut paraitre longue mais c'est une approche "scientifique" qui evite des gros plantage et des ratios qui tombent du ciel .

et ça permet de savoir s'il faut ou non compensé ,c'est tout de m^me exentiel et le minimum à savoir .

Alors apres cet approche par le calcul et bien ma foi c'est le coup de crayon ,l'experience , le coup de patte , mais je repete ainsi point de grosse connerie .

je complete une grosse compensation pose des gros gros probleme en marche arriere .

pour moi ,pauvre archi je ne depassais jamais 10% de compensation

16 mai 2012

Bonjour,
Voici ma propre expérience:
Mes safrans NACA 0012, compensation à 20% de la corde.
Résultat: barre très douce avec une bonne sensation, quelque soit la vitesse, entre 6 et 12 noeuds.
Plans disponibles sur demande.
Bonne soirée
Ed

16 mai 201216 mai 2012

Ce que j'attends c'est quelqu'un qui me dise qu'il n'a pas été satisfait d'un safran compensé à 20%, in situ.

Les férus de théories peuvent se tromper…


Merci beaucoup José pour cette démonstration.
Elle mériterait d'être recopiée pour être livrée dans un article dédié, sur Hisse et Oh

j'ai bien peur que ma paresse intellectuelle me fasse contourner ta démarche, pourtant la plus pertinente afin de créer LE safran qui va.


Quelqu'un peut t'il me dire si le croquis que j'ai posté précédemment, présentant mon calcul de compensation, est correct ?


Pour l'instant, je souhaite appliquer une compensation de 15%, sur le safran dessiné par J-P Brouns, prévu à l'origine à 19%.
De toute façon, je ne barre quasiment jamais, c'est le régulateur d'allure qui fera tout le boulot et lui, il est du genre infatigable !

16 mai 2012

Je viens de me rendre compte 6 heures après, que josé avait répondu à ma question du croquis…
Tête en l'air le gars…

17 mai 2012

bonjour
"on" dit de ne pas depasser 20°/° de la surface;le risque etant une hypercompensation(le safran fonctionne a l'envers)
tu peux y arriver lors d'une acceleration,le centre d'application sur le safran se deplacant en fonction de la vitesse.
ce que dit calypso est frappe de bon sens:tu ne compenseras pas de lameme facon suivant la presence de derives(notemment arriere) qu'avec une quille fixe.
brouns est un exellent architecte tres pointu sur tout ce qui est appendice:mais attention,il a une tendance a vouloir etre a la limite(je viens de finir des appendices d'un de ses voiliers en debut d'année);entre 10 et 15)/°,a priori,tu ne prends pas de risque(d'avoir a refaire tes safrans);attenytion:cette compensasion va avec un profil nacanickel
pour l'histoire,j'avais ,sur ma jonque,un safran compense avec un flettner compenser aussi:j'ai modifie la compensation du flettner car, c'etait ingerable pour cause d'hyper compensation
si d'aventure,tu installe un regulateur avec flettnre sur tes safran,tu serais avisé de reduire d'avantage ta compensation

16 mai 201216 juin 2020

Concernant le calcul du centre de gravité d'un trapèze, j'ai trouvé cette formule ci-dessous, sur wikipédia :

17 mai 2012

bien trop compliqué ta formule Lorenzo .

-tu tire un trait entre les milieux des cotés parallele .
-tu ralonges vers la gauche le coté en haut de la longueur du coté en bas .
- tu ralonges vers la droite le coté en bas de la longueur du coté en haut .
-tu tire une droite entre les deux extremité ainsi tracer

à l'intersection avec la mediatrice tu as le cdg

17 mai 2012

Dans la revue "Bateaux" n° 630 de novembre 2010, dans un article intitulé "les secrets du contrôle à la barre", voici une citation de l'architecte Bernard Nivelt, à propos d'un one-tonner baptisé Grégal : " A l'époque je débutais et "par sécurité" j'avais opté pour un ratio de 20% car ce voilier de 12 m de long se pilotait à l'aide d'une barre franche. Ca fonctionnait très bien jusqu'au moment où le bateau partait au planning. Subitement il fallait pousser la barre pour abattre et tirer pour lofer car ... le centre de poussée passait le l'autre côté de la mèche. Bref, on conduisait à l'envers".
Bon, avec ton Freedom tu ne partiras pas souvent au planning ...

17 mai 201217 mai 2012

ha tiens, je veux bien l'explication de physique dynamique sur ce phénomène ! :)

17 mai 201216 juin 2020

Bon et bien voilà un fil très enrichissant !

Encore merci José.
j'avais le Hors-série de J-P Villenave sur les appendices, mais je ne le retrouve plus.
Il n'y a aucune trace sur la toile de ta méthode de calcul de compensation via les moments.
Et même ta méthode de calcul de cdg ne trouve pas d'écho sur la toile.


Vos avertissements ne seront pas restés vains, je vais diminuer la compensation d'origine.
En tablant sur du 14%, par exemple, sur un voilier qui marche plutôt bien mais ne sera jamais une fusée, je ne crois pas prendre un quelconque risque.

Le Freedom sera piloté par un Navik, un modèle à pale rallongée qui a très bien rempli sa mission sur une transat.

J'avais déjà réalisé un gabarit du safran dessiné. Le voici en place sur le tableau arrière ci-dessous. La compensation y parait d'autant plus importante que le gabarit est plaqué contre le tableau arrière et ne tient pas compte de l'axe.

Deux modifications seront apportées :
Une compensation et une surface inférieures

17 mai 2012

et oui Lorenzo tout celà c'est un métier ...30 ans de Bureau d'etude construction navale mdr.

et le gros probleme ,pas question de se planter et de refaire un safran souvenirs souvenirs :reflechi:

17 mai 2012

pour revenir sur la methode des moments .

on comprends bien que les efforts sur chaque partie du safran sont fonction de leurs forme et de la position de leur cdg respectif .
pour moi faire l'impasse du cdg c'est un peu de l'amateurisme alors que s'est si simple d'en tenir compte .

et chose interessante c'est qu'en tenant compte des moments une nouvelle fois ça nous guide dans la forme des surfaces on peut aussi jouer avec la postion du cdg et on a un safran optimisé au possible

17 mai 201216 juin 2020

Ta méthode par tracé, ci-dessous, José.

17 mai 2012

tres bien

17 mai 2012

tes connaissances technique d'architecture navale José sont une vraie richesse pour ce forum : les archis n'ont guère envie de passer du temps sur internet (on les comprends) et leur informations reste souvent d'ordre générales.

17 mai 2012

merci c'est sympa .

et ainsi je n'emporterai aucun secret dans l'audelà mdr

17 mai 201216 juin 2020

Encore une demande d'avis José !
je viens de dessiner un croquis de safran afin de concrétiser ta méthode par moments.
Les distances A et B sont elles bien représentées de cette manière ?

17 mai 2012

excelant

A et B sont les bras de levier comme sur une balançoire

moment S1X A = D
S2X B = C

et tu fais le ratio de C/Dx100 et là c'est un vrai ratio :pouce:

17 mai 2012

Il y a un truc qui m'échappe !
Voici les résultats à partir de données en mm.

S1=3386,9
S2=693,7
A=192,4
B=38,5
C=S1xA=651921,7
D=S2xB=26717,1
D/Cx100 : 4,1

17 mai 2012

il faut que tu t'enleves de la tete les ratios qui ne conserne que le rapport des surfaces sans tenir compte de la position des efforts opposé qui ont lieu aux cgd de chaque surface .

c'est quoi une "compensation" ?

sur une partie principale du safran tu as un couple qui depend de la surface et de la position du cdg par rapport a l'axe de rotation et sur l'autre partie "la compensation" tu as la m^me chose mais en plus petit mais qui agit dans un sens inverse qui diminue l'effet du premier pour ne pas avoir des efforts trop grand à la barre .

mais tu vas me dire alors autant diminuer la surface de la partie principale , on peut evidement mais le tenue de route du bateau sera moindre . c'est là que l'archi intervient ,le safran fait parti d'un tout il faut donc composer

17 mai 201217 mai 2012

Je me demande si tu n'a pas oublié une division à savoir qu'il faudrait diviser par deux le chiffre D/C

On obtiendrait le ration par le calcul suivant [(D/C)/2]x100

Et pourquoi ne pas multiplier par 1000 pour obtenir directement le chiffre de 20,5, un chiffre qui parle mieux.

17 mai 2012

Je viens de réaliser que le X100 concerne des mesures en cm…

Y'a pas de doutes, je ne suis pas géomètre !

17 mai 2012

non ton 4.1 c'est 0.041 X 100 soit 4.1%

17 mai 201217 mai 2012

Quel rapport alors avec une compensation qui est censée être proche de 20% ?

cela voudrait dire que ce ratio de 4,1 correspond à une compensation de 20,5% ?

Car il est évident que le safran tel que je l'ai dessiné n'a pas une compensation de 4,1%.

17 mai 2012

et bien si ta compensation REELLE est de 4.1%

c'est a dire que si tu as un couple de 100 sur la partie principale tu aura un "contre" couple de 4.1 sur l'autre partie il restera donc un couple de 96 à la barre

mais avec ton calcul si tu as un couple de 100 sur la partie principale tu ne pourra avoir un "contre" couple de 20 QU'A condition que les cdg soient a égale distance de l'axe ce qui ne peut jamais etre le cas .

17 mai 2012

en effet c'est mon impression en lisant les interventions

certains parlent de 10% (dont moi) il y a forte chance qu'ils utilisent ma methode (qui est la methode de tous les BE du monde) d'autre 20 voir plus ça c'est surement le rapport des surfaces sans tenir compte des cdg

17 mai 201217 mai 2012

en effet, si l'on prend le rapport de surfaces j'ai un safran à 20% de compensation,
pour une compensation à 4% d'après les moments.

Si l'on applqiue la règle de trois, tes 10% donne 50% par la surface…

17 mai 2012

ah mais on a fait un grand pas ,,, de la discussion jailli la lumiere

et tu voie j'en reste plus que jamais à ma methode presenté au debut : point de ratio ...simplement un petit raisonnement ,il est toujours dangereux de prendre des choses comme ça au vol sans savoir à fond ce qu'il y a derriere .

17 mai 2012

Mais alors, si on suis ton conseil d'une compensation de 10%, on obtient une compensation, pour mon cas qui sera nettement supérieure à celle fixé par Brouns et là je ne comprends plus rien !

Y aurait il des méthodes de calcul de compensations différentes suivant les architectes ?

Là je dois dire que j'en perds mon latin !

17 mai 2012

Mais alors c'est du n'importe quoi ces discussions basées sur des compensations incomparables !

Où tes 10% équivaudrait à une compensation bien supérieure aux 20% que certains estiment dangereuses !

17 mai 2012

...et donc comment tu définis la limite maximale de compensation, qui semble être un fonctionnement inversé au surf (cavitation ???)

17 mai 2012

alors là c'est la grande soupe ...

on compense un safran pour reduire l'effort au barreur ,point le reste c'est du pipeau

la cavitation c'est un phenomene produite par la projection de l'eau sur la coque par hélice d'un bateau ...

et le surf est produite par la forme d'une carene ....

17 mai 2012

Ouh là ! cher Presspuree, vous mettez la barre technologique très haute !

17 mai 2012

Ben oui, mais j'aimerai comprendre ce que matelot@19001 explique un peu plus haut, je me dis que la seul possibilité (de voir un safran avoir son effet inversé) est que la coque au surf fasse sortir une partie arrière du safran et déséquilibrer la compensation... ou alors ???? Parce que c'est là que se situe la limite de la compensation, à priori.

17 mai 2012

Euh ... je n'explique rien, je ne fait que citer Nivelt, mot à mot.

17 mai 201216 juin 2020

Le hic, c'est je ne sais plus à quel saints me vouer !

20% par la surface j'atteint la limite !
4,1% par les moments je suis trop en dessous ?

Voilà ce que donne, ci-dessous 4,1% :

17 mai 2012

J'ai refait le calcul pour le safran du Copain 10.20 dont je dispose une feuille des plans.

Ratio par les surfaces (S2/S1) : 41%
Par les moments : 17,5%

17 mai 2012

Pour résumé, arrivé où j'en suis, je ne sais plus quoi faire.
Tellement la vérité semble s'être évaporée…

Tellement les chiffres disent un peu n'importe quoi.

17 mai 2012

Ce qui serait chouette c'est que ceux qui ont fabriqué leur safran disent quel calcul de compensation ont ils effectué :

-un pourcentage par rapport à la surface totale immergée ?
-un ration entre surfaces de part et d'autres de l'axe ?
-un calcul via les moments tels que le préconise José ?

On pourra peut être alors tirer une certaine tendance et voir apparaitre un début d'éclaircissement.

18 mai 2012

pour ma part j'arrete d'emettre un avis car je n'ai plus grand chose à ajouter

josé

18 mai 2012

J'ai trouvé ça ici

www.jph-lamotte.fr[...]ran.htm

c) – Compenser
C'est simple, c'est gratuit, ça ne tombe pas en panne et en plus, ça rend le safran plus efficace. C'est même adaptable en barre franche puisque la plupart des voiliers en sont équipé. Le principe est simple, une partie du plan du safran se trouve en avant de l'axe de pivotement. Ainsi les forces se contrarient pour s'annuler à la barre qui reste docile de façon tout à fait naturelle. De plus, le flux dévié est plus important. De combien doit-on compenser ? La formule est assez complexe pour la développer ici. Disons simplement que la partie avant ne doit jamais dépasser un quart de la partie arrière (voir croquis). Dans le cas contraire, le safran serait appelé à contre sens lors d'un virage et le bateau partirait tout seul au "lof" comme un voilier". J'ai vu le cas un fois sur un essai de bateau, n°1 de série, première mise à l'eau.

18 mai 2012

Voir aussi ce document en page 13

ddata.over-blog.com[...]eur.pdf

18 mai 201218 mai 2012

Ce qui ramener au rapport (partie avant / surface totale) nous fait du 20%.
Un chiffre qui semble avoir été retenu par plusieurs réalisateurs de safran…

18 mai 201218 mai 2012

Lorsque j'ai inversé les tableaux de mon ex Wharram pour en faire un genre de jupes, j'ai du virer les safrans et, pour ceux que j'ai fabriqués, j'ai calculé 7%, de la surface totale du safran, sachant que les originaux n'étaient pas compensés, ça ne pouvait qu'être un plus, sans trop me mouiller...
On verra...

18 mai 2012

bonjour
moment desCDG ou rapport des surfaces:il faut faire attention;pour le safran,et dans la conception du voilier,il est de regle de prendre les cdg afin de determiner une carene equilibrée
par contre pour la compensation du safran,çane fonctionne pas car la resultante de l'effort(la distance qui caracterise le couple se situe a environ 30°/° du bord d'attaque et avavance avec l'augmentation de la vitesse(pour presspurée,c'est l'avancée de ce point d'application qui crée l'inversion du sens a grande vitesse)
il est donc beaucoup plus efficace de comparer les surfaces,avec un ratio qui ne depasse pas 20°/°(15donne une marge de securite sur un deplacement moyen)
si on veux depasse cette compensation,il faut alors regarder du cote de la pale autoptere

18 mai 2012

Merci pour ce complément d'info ! J'ai regardé vite-fait sur les logiciels commes 'carene5' ou hullcad voir s'il y a un module pour les safrans, pas trouvé.

18 mai 2012

Jean-françois : 15 à 20% de la surface totale ?

19 mai 2012

oui,15 a 20 de la surface totale,dans le cas d'une forme simple ,avec une compensation sur toute la hauteur
par contre se,mefier,pour la compensation,des effets de plaque,lorsque le safran rase la voute(souhaitable) ou dispose d'une plaque d'echouage,ou meme,possede une plaque solidaire (comme les hors bords),tout dispositifs qui ammeliorent l'efficacite du safran en augmentant son allongement dynamique;
dans tous ces cas la,diminuer legerement la compensation
avec ton type de canot,tu ne risque pas trop les survitesses
a titre subsidiaire,et un peu pour le plaisir,si tu risque la surcompensation,tu pourras toujours rajouter un trim sur le bord de fuite(environ 20°/° de la compensation)

18 mai 2012

Bonjour, j'attire votre attention sur une chose simple :

êtes vous sûr que les safrans dessinés sur des PDF gratuits pour étude de plan soit exactement à l'échelle ?

Ce ne sont en aucun cas des plans de construction, et ils peuvent être dessinés approximativement.

Donc, en tirer des conclusions sur la compensation me semble scabreux.

je l'ai fait récemment sur un BRIO, à partir des documents mis en ligne par Jeanneau, pour concevoir une remorque parfaitement adaptée.

Et bien, bonjour les dégats. jusqu'à 20 cm d'erreur sur la largeur et presque autant sur le tirant d'eau, en prenant comme référence de calcul la longueur.

18 mai 2012

je suis impressionné par ce fil et j'admire encore plus Lorenzo et le prof (calypso)

euh Laurent pourquoi tu fais pas une copie de safrans d'un bi safran réussi et tu adaptes la taille à la taille de ton bateau
c pas les bi safrans qui manquent

First 30 JK, pogo et autres ??
se transformer en pilote d’essai, ça peut prendre du temps et de l'argent , non ? et quelques sueurs froides à la mise à l'eau ?

Jean

18 mai 2012

J'ai un plan scanné du safran du Copain.
J'en deux autres dont un suspendu.

Quant au Pollen10.10, c'est évidemment un plan vectoriel tiré d'un dessin issu d'un plan de construction ou tout colle pile poil vis à vis des mesures données. Un archi ne va pas se retaper l'intégralité d'un dessin pour la seule présentation.

Un plan mis en ligne, cela peut en effet avoir été redessiné rapidement à partir d'un plan papier au 10ème et là l'erreur peut s'avérer énorme.

18 mai 201218 mai 2012

Des plans, j'en ai donc quelque uns, pros et amateurs
Mais il y a des variations de forme et de compensation assez importantes.
En prenant le rapport surface Av/surface totale, cela va, grosso modo, de 10 à 30% de compensation.

Une différence à l'image du flou intellectuel qui semble prévaloir à la création de cette compensation.
Et c'est bien cela qui m'agace le plus (si je puis dire).

18 mai 2012

justement si tu copies servilement un safran de bateau réussi, yapa de risques ?

18 mai 201218 mai 2012

Lequel choisir, celui à 10% ou celui à 30% ?
(le premier, un Nomade, le deuxième, un Copain)

j'en reviens à mon propos antérieur : les archis ont leur dadas.
Des prises de position assez différentes entre eux, pour des voiliers somme tout pas très différents.

18 mai 2012

je prendrai du coté de la grande série, les safrans du 30 JK sont signés d'un archi qui a gagné la volvo, l'america s cup etc
meme si le jk ne sauve pas son rating ce n'est peut etre pas à cause des safrans

18 mai 2012

a mon avis (et je suis tout sauf un expert)

lorenzo et calypso ne parlent pas la meme langue.
l'un raisonne comme un architecte naval qui reproduit ce qui a marché precedement en esayant de l'ameliorer, methode tout à fait estimable et reconnue.
l'autre est un technicien qui raisonne au travers de la physique et de calculs techniques.
les deux methodes si elles ne s'opposent pas, peuvent avoir du mal a se completer.
dans le cas des architectes navals de nos petits bateaux l'experimentation et le devellopement a partir de l'existant ne sont pas un probleme majeur car ni les efforts en presence ni les couts de modification ne sont tres importants
dans le cas de José qui travaillait sur des unités beaucoup plus grosses la prise en compte des efforts et des couts de modification entraine le besoin d'une approche par calcul afin de limiter au maximum les risques d'erreur.
la methode José ( a condition de prendre en compte tous les parametres y compris la longueure de la barre franche et les capacités du pilote) donne une compensation parfaitement adaptée au efforts souhaités (barre plus ou moins douce) mais celle des architectes et de lorenzo permet egalement d'arriver à ce résultat avec cependant moins de précision.
l'idéal serait qu'ils se rencontrent pour en discuter de vive voix et in situ.
jpierre :topla:

18 mai 2012

Bonjour J pierre

Voilà une bonne synthese.

josé

18 mai 201218 mai 2012

Un bar serait parfaitement approprié !
pour la synthèse de vive voix.

Jean-Pierre, tu expliques très bien ce que je pensais également.
José travaillait (travaille) dans la plus grande rigueur intellectuelle.

Le monde de la plaisance s'accommode bien plus de méthodes approchantes.

Je pense souvent à ces charpentiers qui construisent un bateau à partir du gabarit de saint-joseph.
Ça me laisse rëveur !


En tout cas, le safran du Copain 10.20 est carrément compensé.
17,5% via le ratio des cdg
29,5% via le rapport surface av / surface totale !


Je vais partir sur une base 20% de la surface totale puis faire le calcul via les cdg, histoire de voir.


Je ne suis pas certain que ce sujet ait déjà été abordé avec autant de précision sur un forum depuis l'avènement de l'internet.

Vive les forums !

18 mai 2012

je rajouterai qu'etant donné vos localisation respectives cette rencontre me semble tout sauf impossible (maximum 1 h 30 de route)
en plus vu ce que j'ai pus lire de toi sur ton blog et ce que je connais de José je suis sur que cette rencontre sera un super moment pour vous deux.
jpierre

18 mai 2012

Comme Lorenzo, je suis d'avis que ce fil fait plaisir à lire, cela nous change des susceptibilités froissées d'une virgule mal placée.

18 mai 2012

Bonjour,

Cette discussion est passionnante.

Pour ma part, j'avais cru comprendre que la position du "centre de poussée" réel d'un safran compensé dépendait de la vitesse du bateau : je suppose que c'était ce que voulait dire B Nivelt : au delà d'une certaine vitesse, le safran devient sur-compensé, donc réagit "à l'envers".

Souvenez-vous de Pen Duick VI : il avait fallu modifier la compensation du safran après les premiers essais.

Si j'en crois le HS de LN consacré au pilotage automatique, un rapport de 25 % correspondrait à un safran totalement compensé, et Cyril Grandpierre recommandait une compensation de 20 % pour un safran auxiliaire utilisé pour le pilotage automatique avec un fletner.

En résumé, le "bon" % de compensation semble assez empirique ...

18 mai 201218 mai 2012

Empirisme, voilà le mot qui caractérise à merveille !

Enfin cela dépends des cas.
Sur un AC45 par exemple où l'enjeu est important tout autant que les budgets, cela doit jouer dans l'extrême rigueur.


Dans le cadre de voiliers plutôt orientés croisière "tranquille", je pense que la problématique (sur)vitesse s'amenuise grandement…

18 mai 201216 juin 2020

Résultat des courses pour un safran compensé par la surface à 20% :
Un ratio via cdg/moment de 7,64%

Qu'en penses tu josé ?

Vu la forme du safran, de toute manière il gagnera en compensation avec la gite (et la vitesse), d'autant plus que la surface entre la ligne de flottaison du safran et la ligne qui correspond à la coque est plus importante que sur les unités modernes équipés de bisafrans.

Je crois que je vais arrêter là les frais, comme on dit.
Autant d'heure pour concevoir un safran, ce n'est guère raisonnable !

18 mai 2012

tu restes dans le raisonnable mais tu voie je n'aurais pas fait ainsi .

sur la compensation tu as le grand coté de ton trapéze en haut soit coté flottaison ,donc tres souvent hors de l'eau ce qui va te faire deplacer le cdg (encore) vers l'axe , je pense que j'aurai fait le contraire ou l'avant paralléle à l'axe de rotation , le bas du safran est plus efficace que le haut

18 mai 2012

encore heureux mdr

josé

18 mai 2012

Je ne puis qu'acquiescer José.

18 mai 2012

Petite question à Lorenzo : comment se fait la liaison entre les 2 safrans et la barre franche unique ? As-tu un schéma ?

18 mai 2012

autre petite question à Lorenzo :
pourquoi as-tu fait le choix d'incliner le bas de l'axe vers l'avant ?
même avec un tableau dans ce sens il y a moyen de compenser vers la verticale, voire d'inverser ...

18 mai 201216 juin 2020

Transmission sur ce mode là (voir photo).
(un 40pieds open, si mes souvenirs sont bons)


Bonne question J-C !

Avec 8° d'inclinaison j'estime qu'elle est ne pose pas de problèmes.


A forcer dans la trop grande précision, je me demande si l'on ne va pas trop loin.

Franchement, je ne vois pas pourquoi mon choix actuel poserait problème alors que j'ai déjà trois retours d'expérience de constructeurs ayant choisi le ratio 20%/surface totale, en étant tout à fait satisfait de ce choix.

18 mai 2012

Je me trompe peut-être, mais j'ai lu autrefois qu'une mêche inclinée dans ce sens rend la safran plus efficace à la gite (souvenez-vous du Dragon, du Folkboat, etc.).

Par contre, incliner le safran en sens inverse (type Corsaire) rend la barre plus dûre.

18 mai 201218 mai 2012

Par contre et pour ceux qui avaient suivi le sujet sur les safrans pivotants, je pense que je vais laisser tomber cette option.

Simplicité et plus grande robustesse des ferrures avec du fixe.
Gain de temps à la conception et fabrication.
Ce deuxième argument prenant de plus en plus d'importance avec une rénovation lourde qui s'attarde…

18 mai 2012

tu as quel tirant d'eau ?
et quelle profondeur de pale immergée ?
tes safrans ne seront pas porteurs ?

18 mai 201216 juin 2020

1,05m de tirant d'eau.

Une surface immergée supérieure à 0,4m2 par safran
Une moyenne qu'on retrouve sur la plupart des croiseurs de cette taille.

N'allez pas chercher des problèmes là où il n'y en a pas.

Pour moi,le seul véritable problème c'est une surface mouillée, une trainée, accentuée, alors qu'elle est déjà assez importante sur un dériveur à quille semi-longue.

Disons que je crois en ma bonne étoile.
Manu, ex-propriétaire d'un Trismus 37 devait y croire aussi.
Voici ce qu'il dit des bisafrans qu'il avait fabriqués et installés :

"Inconditionnel des doubles safrans sur le trismus, sans aucune hésitation! le jeux en vaut la chandelle et même les manoeuvres au moteur s'en étaient trouvées facilitées.
Au moteur aucun probleme surtout si on sait prendre son temps et ou de l'espace pour lancer le bateau en marche arrière le controle en devient aisé et précis."

Je sais bien qu'on a toujours le plus beau des bébés, mais là tout de même le "sans aucune hésitation" laisse réfléchir…

18 mai 2012

"aucun pb en marche AV au moteur' .... c'est vite dit !
il ne faut pas compter bien sûr sur le coup de fouet du flux d'eau sur le gouvernail, et c'est vrai qu'il faut de l'eau avant de faire virer le bazar ! (du vécu du temps de mon First 285)

18 mai 2012

le bi safran a un gros avantage en terme d'hydrodynamique ,ses safrans se trouvent dans un zone peu ou pas perturbée ,degagée de la trainé de la quille ,de l'helice etc , là c'est l'idéal par consequant safran efficace et en plus lorque le bateau gite plus grande surface dans l'eau

18 mai 201218 mai 2012

José, là, tu me fait bien plus plaisir que précédemment !

Si les étoiles existaient encore, je t'en lancerais une bonne poignée !

18 mai 201218 mai 2012

Les Trismus et Freedom ont au moins un point commun : ils sont affublés à l'origine d'un safran digne d'une péniche.
Celui du Freedom est particulièrement énorme (et lourd) ce qui ne rend pas pour autant efficace…
Ma première marche arrière à Bristol le 24 juin 2009 a été une vraie catastrophe !

Il est clair que l'autre solution, un safran centrale relevable (en sabre ou pivotant) serait plus performant en marche arrière.

Je vois que le sujet dévie sur l'opportunité ou pas de bisafrans…

18 mai 201216 juin 2020

Je reviens sur cette histoire de compensation.
Voici en piece jointe un safran qu'on voit sur ces unités en cp de construction amateur, fort appréciées…

On peut remarquer tout de suite que la compensation n'est pas bien grande et que la partie du bas n'en a pas. Je serais prêt à parier qu'elle est bien inférieure aux 10% suivant le calcul proposé par José…

Certes c'est un safran sous voute et de plus fort allongement.

18 mai 2012

ce n'est pas un safran compensé .

l'archi a encastré la meche pour que la liaison soit bonne et elle l'est,et cet encastrament dans les voiles a donné naissance à une surface sur l' avant ce qui a permis d'avoir de belles entré d'eau .

on trouve souvent ce cas de figure ce n'est pas une compensation que l'on a cherché à faire mais un encastrement et une forme

et d'ailleurs la partie "compensé" n'est pas profonde elle est à la flottaison voir peut etre au dessus

18 mai 201218 mai 2012

Je sais bien qu'un voilier n'est pas un cargo,mais c'est un batau et ,du moins il me semble, les lois de l'hydrodynamique s'appliquent aux deux.
Bien sur egalement, ce sont des données anciennes comme celui qui les mets ici,mais si ça peut servir,comme ça a servi...
Nous prenions le rapport surface safran sur surface derive totale pour 0,016,et celui de la surface AV sur AR pour 0,3...
Les couples n'etaient ensuite calculés que pour determiner la meche, les aiguillots ,crapaudine etc....suivant la formule KSV2 avec K=14 Sm2 V Noeuds au carré pour avoir des Kg,les pascals n'existaient pas encore...et on considerait le safran à 35°.
Les batiments construits selon ces formules, sans doute empiriques, ne les ont jamais laissé au fond, meme si eux ,le sont peut etre maintenant .

18 mai 201216 juin 2020

Sur le Targui le safran d’origine était en forme d’aileron de requin, passé force 3 la barre devenait de plus en plus dure jusqu’à devenir intenable sauf à réduire très fortement la voilure pour éviter la gite.
Cela m’a conduit il y a bientôt une vingtaine d’années à remplacer ce safran par un autre de ma construction.
Le safran originel est attaché à un aileron sur le tiers supérieur et suspendu ensuite.
J’ai donc compensé à environ 20% (je ne retrouve pas les cotes exactes) la partie libre et j’ai utilisé un profil NACA 66-006.(je n'ai plus la certitude que ce soit ce profil, il faudrait que je retrouve les plans en grandeur réelle)
A l’usage cette configuration s’avère parfaite par tous temps.(j’ai eu le temps de tester !)
D’après « Architecture du voilier » dePierre Gutelle l‘axe ne doit pas être à plus de 20% et le profil doit avoir une épaisseur de 12%

18 mai 2012

Voila une belle réalisation, qui a pu vérifier par l'usage que l'on peut tout de mème raisonablement utiliser des valeurs préconisées par une majorité de concepteurs ou d'expérimentateurs, sans qu'il soit nécessaire de se prendre la tète, pour répondre à la demande initiale .

19 mai 201216 juin 2020

En conclusion pour ce qui me concerne.

J'ai fait les calculs de ratios pour trois axes décalés.
Voir le croquis.

A mon avis, la compensation dont tous parlent habituellement doit être celle qui fait référence aux surfaces.

Une compensation de 10% via les moments donnent une assez forte compensation via les surfaces.

19 mai 2012

lorenzo,
je pense qu'avant de se fixer sur un taut de compensation il serait utile de savoir de quel taut tu as reelement besoin.

je que je veux dire c'est que j'ai l'impresion que tu prends le probleme à l'envers.

en ce qui me concerne, je commencerai par etablir la force (ou le moment je suis pas ingenieur) que donne le pilote et la barre (longueur du levier) en pondérant un peu pour compenser les frottements.

une fois ce chiffre trouvé, je calculerais la compensation pour que la force restante sur mon safran (moment S1 - S2) lui soit egale.

je pense que de cette façon tu arriverais à une compensation en adéquation avec les capacités de ton pilote qui lui permettrais d'etre le plus efficace possible et te donnerais une barre douce sans etre molle.

cordialement
jpierre

19 mai 2012

ça fait 30 pots ou j'essayé d'expliquer ça

avant de faire un safran compensé il faut savoir
1/ si celà est necessaire
2/ et de combien

sinon on est dans l'aventure la plus complete

alors je sais bien d'accord que le truc des moments c'est pas du pile poil parcque les forces varient suivant la forme ,la vitesse et de haut en bas mais au moins c'est une bonne approche .

enfin

josé

19 mai 2012

Lorenzo,
ton raisonnement ne tiens pas compte du type de profil utilisé. La surface ne donne, me semble t'il, aucune information sur l'efficacité de la compensation choisie.
Par exemple, le NACA 0012 utilisé très souvent, se caractérise par la plus grande épaisseur à 30% de la corde, et le centre de poussée à 25% de la corde. La compensation se fera entre 0% (compensation nulle) et 20%. D'autres types de profil voyant ces données complètement différentes, verront donc leur axe de compensation différent.
En ce qui concerne les voiliers que tu invoques, ils ne sont pas très larges au tableau. Dans ces cas, l'avantage du bi-safrans va pour stabilisé le bateau à l'échouage, et une meilleure stabilité de route au portant (restant à prouver). A la gîte, le safran sous le vent aura un angle d'efficacité meilleur, mais le safran au vent ne sortant pas de l'eau, annulera cet avantage. De plus, leurs surfaces additionnées aura un effet négatif sur la vitesse. (j'avance ceci bien sûr sans connaître tous les éléments du bateau: lignes d'eau à plat ou à la gîte, déplacement, etc...)
Il est toujours intéressant de chercher à comprendre, et bravo pour cela, mais pour la réalisation, la simplicité de conception me semble judicieuse.

19 mai 201216 juin 2020

essai de vulgarisation....

sur le shema joint j'essaie d'explique ce que veux dire José.
la compensation se calcule en fonction des efforts de chaque elements.

pour qu'elle soit efficace il faut que M2 soit égale à M1 moins M3 ( M1 = M2+M3)

M3 etant composé de la force du pilote multipliée par le bras de levier et M1 du moment de la surface active du safran multiplié par le coéficient de frottement (José tu me corrige si je me trompe)

en fait rien ne sert d'etablir un ration entre M1 et M2, ce qu'il faut c'est connaitre M1 et M3.

une fois ces deux valeures etablie on dessine la compensation afin d'obtenir un M2 le plus proche possible de M1 -M3

c'est l'approche technique.

:lavache: :tesur: :reflechi:

l'approche empirique fonctionne egalement mais risque de necessiter des corrections à l'usage (augmentation ou diminution de la compensation, réalisable mais demandant quand meme du temps...)

cordialement et espérant avoir ete utile
:doc: jpierre

19 mai 2012

a deux on va peut etre arrivé à se faire comprendre et eviter bien des deboires

19 mai 2012

A propos du calcul de la compensation : si ma mémoire est bonne, Cyril Grandpierre (Loisirs Nautiques) donnait la formule suivante pour calculer le % de compensation :

(S2/ (S1 + S2)) * 100

Mais on est loin des résultats de la méthode de José

19 mai 2012

J'ai décidé d'arrêter la quête du nirvana safranesque et par voie de conséquence l'approfondissement conceptuel, intellectuel.
Ceux qui ont envie de le faire sur ce fil sont priés de continuer !

je ne suis pas architecte et me sens très peu à l'aise avec la "physique", je n'effectuerais pas tout ces savants calcul (savants pour moi) pour déterminer à la perfection ce qu'il faut pour mon voilier.

Ce que je vois c'est que s'accumule les choix, les préconisations d'une compensation de 20% (via les surfaces) conjointement à un profil Naca 0012, pour du voilier de croisière.

Le conseil, au téléphone, de J-P Brouns du 19% vient étayer cela.

Je vais donc faire ce choix médian, dont je suis à peu près certain qu'il ne peut me réserver de mauvaise surprise.


Le bisafran : c'est un choix évidemment contestable. Avec ses avantages, ses inconvénients. Le safran central, pour une carène arrière, à quille longue et épaisse, comme celle du Freedom a aussi ses inconvénients.

Les deux avantages suivant l'emporte là où en est ma réflexion actuel :
-quoi qu'on en dise, à la gite les bisafrans sont plus efficaces
-stabilité de route accentuée (j'ai envie de dire nettement)

Un safran central, s'il devait exister, serait de type relevable mais sabre (une cage enfermant le profil). La partie cage pouvant s'intégrer, en largeur, dans la continuité de cette quille arrière.

19 mai 2012

Si nous entrions dans le dur domaine de la réalité. j'avais acheté un fast 26. lorsque je fis ma première balade au moteur sur le canal du midi pour aller à la mer, on ne pouvait pas lâcher la barre sinon elle se mettait en travers.

à l'analyse, le safran était compensé à 20% et était épais sur son bord d'attaque. il étais trapézoïdal et donc avait plus de surface de compensation sur le haut. J'ai réduit à 15%, c'était encore trop. Le profil joue un très grand rôle.
au surf à 10 kn on sentait une instabilité inquiétante. on était obligé de se concentrer sur la barre. la proportion hauteur largeur joue-t-elle un rôle. Pierre

20 mai 2012

La portance d'un profil est fonction de sa forme.
En particulier l'épaisseur ou allongement (rapport longueur/largeur) l'augmentent nettement, les deux étant combinés (finesse) ce qui influe directement sur l'effort à la barre et sur l'efficacité de la compensation. Le centre de pression évolue environ de 25 à 35% de l'avant selon l'incidence du gouvernail. Cette position moyenne minimum vers 25% explique qu'on limite la compensation à 20% de l'avant. A 25% il n'y aurait plus d'effort à la barre mais un risque d'instabilité brutale. Certains profils peuvent ètre naturellement plus ou moins stables.
On parle içi du comportement en régime laminaire.
Les profils épais, à forte portance aux basses vitesses,sont impropres aux vitesses élevées et il peut alors se manifester des turbulences jusqu'au décrochage. Le gouvernail est alors aussi soumis aux perturbations majorées dûes à la coque.
L'idéal non tourbillonaire quand l'eau se referme sur l'arrière n'existe souvent plus aux vitesses élevées, particulièrement si vous chercher à dépasser la vitesse limite de coque (7,7Knt pour 1Om à la flottaison).
L'hélice en avant du gouvernail rajoute ses perturbations.

19 mai 2012

Qu'entendez vous précisément par bord d'attaque épais ?

Ce retour d'expérience contredit ceux, positifs, que j'ai reçu de propriétaires/constructeurs/utilisateurs de safrans compensés à 20%, et là aussi il s'agit du domaine de la réalité tout ce qu'il y a de plus tangible.

Le Fast 26 est un quater-tonner avec un safran sous voute.

19 mai 201216 juin 2020

La seule photo de safran de Fast 26 que j'ai trouvée sur la toile, c'est celle-ci.

Les Fast 26 ont été livrés à la construction amateur .
Et donc chaque unité peut présenter des différences.
une conclusion générale contient sa part d'erreur possible.

lorenzo j'ai lu une etude d'installation de bisafran sur un southerly 105,ça pourrait t'interesser ?

20 mai 2012

Pierre, cela m"intéresse bien sur.

Franchement, à y réfléchir toujours plus, je ne vois pas pourquoi je prendrais des risques.
Je copie un safran incliné d'un voilier hauturier de taille similaire, dessiné par un architecte réputé, je diminue son inclinaison, je diminue la compensation établi par l'architecte, pour atteindre un ratio inférieure à ce que préconise José via son calcul. Avec le référent de surface, je choisis une compensation moyenne assez largement partagé.
Avec un profil Naca 0012 et un alignement des deux safrans scrupuleusement respectés (et là dessus il n'y aura pas la moindre concession), je limite à un fort niveau la probabilité d'échec.


Pour le cas du Fast 26 : déjà, si le safran est aussi imposant que celui de la photo et que le profil est éloigné d'un Naca, avec un bord d'attaque "grossier", il y a du grain à moudre pour un mauvais comportement.

20 mai 2012

Je profite de ce post fort intéressant et de bonne compagnie pour poser la question de la surface nécessaire pour un (2) safrans pour un catamaran de 10,60m
je suppose qu'il s'agit d'un calcul en fonction de la surface de l'aileron,(ou le total anti-dérive) en tenant compte de la vitesse qui peut être un peu plus élevée qu'un monocoque.

Par avance merci pour votre aide

20 mai 201220 mai 2012

en parlant généralités :
le profil devra être plus fin sur un cata capable de vitesses élevées que sur un monocoque bien plus lent
la forme devra être elliptique de préférence, c'est la forme la plus efficace
il faut un système de bielles tel que en rotation le safran intérieur soit plus braqué que le safran externe (comme les roues d'une voiture)

il faut penser aussi qu'un profil plus epais a une meilleure portance et permet de mieux controler le bateau !

20 mai 201220 mai 2012

Super !

Voilà une configuration très proche de la mienne.
autant dans la forme des safrans que dans le mode de transmission.

Comme la lisibilité n'est pas des meilleures, je n'arrive pas trop à savoir si le propriétaire est satisfait ou pas, ce qui, au final, m'importe le plus.

Bon apparemment, du coté de Hyeres, fait pas très beau aujourd'hui ! Tu dois t'ennuyer un peu Pierre, ainsi enfermé, et je suis certain qu'un peu d'activité te ferait du bien. Comme scanner un article par exemple…
(qui tente rien n'a rien !)

Phare de Pulau Langkuas, Au nord ouest de l'île de Belitung en Indonésie

Phare du monde

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Phare de Pulau Langkuas, Au nord ouest de l'île de Belitung en Indonésie

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