Commande guindeau au poste de barre : utile ?
Bonjour,
En règle générale, pour remontée l’ancre, ma femme est à la barre et moi à l’avant à la télécommande et on communique avec quelques signes simples.
J’ai quelques rares fois jeté et remonté l’ancre seul mais les conditions environnementales étaient très cools donc très facile de passer de l’avant à la barre sans se presser.
Je me pose donc l’utilité des commandes « montée et descente » au poste de barre en solo par conditions difficiles, près des cailloux, près des autres bateaux, vent fort, houle…
Le seul intérêt que je vois ou que j’imagine serait de remontée l’ancre en étant à l’avant et que dès que l’ancre est à pic passer au poste de barre, pour finir la remontée et pouvoir mettre un peu de gaz (par exemple partir en marche arrière et ayant l’ancre pendante).
Si vous connaissez les techniques de remontée d’ancre en solo dans les conditions pas facile : je suis preneur.
Merci.
J'ai mis exprès la commande au cockpit: jamais utilisée, mais il faut dire que la chaîne s'entasse donc il faut la distribuer manuellement dans la baille, en particulier vers la fin quand elle est bien pleine. Aussi, depuis le cockpit je ne vois pas la chaîne, donc ce seraît difficile de juger.
Comme méthode, en gros je fais des aller retour avant/arrière pour aider avec le moteur (c'est là que un crochet rapide pour la chaîne est très utile), à la fin ancre presque à pic je laisse travailler le crochet et vais à l'arrière pour manoeuvrer et me mettre si possible arrière au vent, le temps que l'ancre se décroche, je vais à l'avant pour récuperer quelques mètres en plus et soulever l'ancre du fond et bouger tranquillement, puis termine le tout quand c'est bon.
Anecdote: pour passer le câble à l'intérieur bien sûr j'ai demonté et remonté moitié bateau, vaigrages etc etc. Une fois terminé je me suis rendu compte que j'avais passé un câble bipolaire.
un compteur de chaine et une monté descente au cockpit, ca permet en solo d'être manœuvrant même s'il y a du vent, pour poser l'ancre n'importe ou, a minima juste un inter c'est 30€ de fournitures!!
Ca implique d'avoir une baille a mouillage bien conçu, donc avec une chaine qui coince pas... mais ca c'est le cas sur un bateau fait pour naviguer :)
Ainsi en Grèce c'est un jeu d'enfant pour mouiller et culer à quai avec du vent qui fait que l'équipier ne t'entend plus. C'est aussi intéressant de savoir combien de chaine sort par seconde, et de transcrire ça en nœud. pour ma part le guindeau sort sa chaine à 1,5nds, donc quand je cule, je reste toujours à plus d'un nds, et jamais plus de 1,5/1,7, mais de toute façon quand ça tend, le bateau est vite freiné.
Pour la petite anecdote, je me suis fait hurler dessus par un plaisancier Anglais en Grèce en manœuvrant avec un 20nds de meltem qui était plein travers, j'arrivais en marche arrière et ma femme sur la jupe pour passer un amarre arrière au vent, pas stressé quoi ... et l'on arrive pour se poser au vent du bateau du monsieur qui rentrait des courses. il a eu peur que l'on se pose sans mouillage devant et que l'on fasse chasser son bateau en s'appuyant sur lui... il n'avait pas vu notre mouillage se dérouler, ni entendu (à cause du bruit), et finalement on a même pas touché un parebat: un coup de gaz après avoir passé l'amarre arrière en même temps que l'on reprend le mouillage + un coup de propulseur pour tenir l'étrave (à peine nécessaire d'ailleurs!). En milieu d'apm il a remouiller son ancre qui chassait car mouillé trop courte, il y a passé 1/2h avec sa femme terrorisé à l'avant, le quai qui s'était bien rempli et surtout le vend qui dépassait 25nds... (par chance j'étais à son vent!). au final on l'a poussé avec 3 zod pour le rentrer à sa place
Plus proche de nous, l'été à Porquerolles, c'est fendard de voir les touristes mouiller avec josette en maillot à l'avant qui fait la même tête qu'une poule qui a trouvé un stylo, télécommande à la main ... quand au Maurice derrière ses manettes, là aussi, on a souvent du spectacle ... et la condition féminine en prend en général pour son grade !
Bref, pour moi c'est le bonheur un système qui permet à l'équipage d'être détendu... ou en solo d'être efficace! bien souvent on mouille a 5 minutes montre en main!
Il m'arrive aussi de laisser madame gérer, pendant que je finis un bouquin en surveillant du coin de l'œil si l'endroit ou elle va poser l'ancre me plait! quand c'est mon ado qui le fait je suis plus stressé, mais plus à cause du fait qu'il arrive toujours un peu vite qu'autre chose!
Et une télécommande en WiFi ? Elle est dans ta main là où tu te trouves. Et ça coûte trois francs six sous.
Sinon, je me souviens d'un très joli bateau italien dans les 60 pieds qui avait une télécommande du moteur (accélérateur et inverseur) et du pilote. Le gars en solo mouillait de l'étrave en pilotant le bateau. Pareil pour le départ.
Bonjour
je viens d'installer une télécommande à distance sans fils.
Facile à installer et pas cher, on en trouve à moins de 20 €.
Une recherche sur Google: (télécommande treuil 12v)
José
@ mecaflu: la télécommande "moteur et inverseur" permettrait de facilité la procédure évoquée par roberto, mais n'est pas d'actualité : je ne me vois pas installer des actionneurs sur mes manettes de gaz et inverseur sur mon vieux moteur sans électronique.
La télécommande sans fil ne résout pas le pb, car elle permettrait uniquement de remonter l'ancre pendant le trajet "avant-arrière". Soit tu es à l'avant avec la télécommande filaire, soit au poste de barre avec les poussoirs "montée-descente". Et je ne vois pas l'intérêt de remonter l'ancre en marchant.
Bonjour,
J'ai une petite manette à la barre pour le guindeau (un inter trois positions), c'est bien pratique.
En Solo, je remonte la chaine de l'avant avec la commande filaire, puis je vais à la barre pour les derniers mètres en ayant possibilité d'enclencher marche avant ou arrière en cas de besoin.
Apzo,
comme tu parles de conditions "chaudes": s'il y a du clapot et l'avant monte et descend, ou si le bateau fait des embardées violentes à cause du vent, perso je ne laisse pas les efforts de pic aller sur le barbotin: coup de marche avant, je récupère le mou au guindeau, dès qu'il y a de la tension sensible dans la chaîne j'utilise tout de suite le crochet pour prendre la chaîne et je donne 10-20cm de mou avec le guindeau en sens inverse, tous les coups de butoirs sont alors encaissés par le crochet. Le temps d'aller à l'arrière pour donner un peu de moteur, puis de nouveau à l'avant avec le guindeau jusqu'à quand il y a du mou, puis crochet à nouveau. Avec ancre presque à pic et bateau qui tangue, ce sont des coups à arracher le guindeau (j'ai "juste" déformé la chaîne et plié l'axe du rouleau du davier), en particulier avec ces ancres modernes qui s'enfouissent beaucoup et remontent parfois un demi mètre cube de vase. En ces cas pour moi il est hors de question que je reste manouvrer le guindeau du cockpit.
Idem pour mouiller avec du vent ou courant: si on file la chaîne avec le moteur du guindeau embrayé on finit à 100m de là où on veut être, je laisse filer rapidement avec la friction du guindeau jusqu'à disons trois quatre fois le fond, puis je mets tout de suite le crochet et laisse le barbotin libre: le bateau se traverse et commence à reculer en tendant la chaîne, là aussi ce sera le crochet à encaisser le choc final, une ancre moderne qui prend peut se bloquer dans le fond de la mer en moins d'un mètre et va stopper net le bateau qui bouge à 2-3+ noeuds, avec toute la chaîne tendue à mort, c'est un sacré choc.
ps ce crochet a un bout très court et sert uniquement pour ce genre de manoeuvres, pour rester au mouillage et avoir un amortisseur j'en ai un d'un autre type avec un cordage de 15/20m.
Une télécommande ou une des commandes de guindeau proche de la barre est TRES pratique
surtout en solo. Cela permet de contrôler facilement tout seul les débuts de phases clé de mouillage. Naturellement cela ne résout pas les problèmes de blocage sur l'avant ni le contrôle de la montée du tas de chaîne dans la baille mais à la remontée dès que l'ancre est assez libérée on peut rapidement gagner le large où on peut mettre en panne sans danger et résoudre ce qui doit l'être. Dans le sens mouillage on peut très facilement mouiller tout seul. Une fois l'ancre bien crochée on soulage largement la tension et on a le temps de finir les réglages. Il est certain cependant qu'un équipier sur l'avant est plus pratique et encore plus pour contrôler la formation correcte du tas.
Naturellement en solo dans cette phase délicate il est hautement souhaitable de ne pas tomber à l'eau quand on est obligé de naviguer entre l'avant et l'arrière.
bjr
j'ai une radio commande en plus du reste ,je ne me sers plus que de ça .
alain
Sur le 48 pieds, j'ai installé à la barre un inter à bascule à 3 positions avec une led qui permet de savoir si le disjonteur Carling du guindeau a été enclenché ou non au tableau. La led utilise les seuls 3 fils de l'interrupteur (en ajoutant deux diodes et une résistance).
Il m'est arrivé de relever seul le mouillage de la barre, y compris la nuit avec du vent. Quand il ne reste plus que 6 ou 8 mètres de chaîne, la chaîne bat de plus en plus fort contre le pont entre le davier et le guindeau. On voit aussi assez bien les battements de la chaîne depuis la barre. C'est impossible de ne pas deviner l'arrivée de l'ancre. On n'utilise pas toujours cette commande de la barre, mais c'est une sécurité. La led est par contre toujours utile en permettant depuis la barre de savoir si le guindeau est bien alimenté car on coupe toujours l'alimentation en naviguant.
Pour mouiller, je préfère cependant le débrayage manuel du guindeau après avoir lâché électriquement 80 cm pour faciliter la descente du mouillage.
Bonjour à tous, j'ai une question sur le guindeau.
J'ai un vieux guindeau avec un seul bouton de commande et une barre en fer .
Je me demande comment cela fonctionne
Pour descendre l'ancre , il faut que j'utilise la barre pour ralentir ? Ou je laisse filler ?
Merci pour vos retours.
Gildas
AMHA : je préfère est à l'avant car le guindeau n'est censé ne faire que remonter l'ancre et pas faire avancer le bateau. Donc j'actionne la commande de montée quand la chaine est verticale.
et pour cela, l'idéal c'est la télécommande
Les commandes de treuil sont pratiques, peu onéreuses et faciles à installer.
C'est bien sur pratique en solitaire.
En équipage réduit cela permet de rester dans le cockpit pour mouiller cul à quai.
Cela permet aussi d'avoir un double de commande quand le modèle filaire tombe en panne.
Le seul inconvenient est l'absence de compteur, il faut compter mentalement le temps neccessaire à descendre 5 ou 10 mètres et s'en servir comme référence .
Je suis assez attentif aux bateaux qui mouillent autour de moi, car les déficiences sont nombreuses et les bateaux qui dérapent de même.
Un des critères de mon attention est ceux qui mouillent depuis leur cockpit.
Je pense que pour mouiller, il faut être à l'avant, sentir et voir sa chaine se dérouler, freiner quand elle touche le fond, la laisser plus ou moins aller vite ou pas en fonction du culage du bateau. Cette précision et cette observation ne peuvent se faire si t'es situé à l'arrière et surtout si tu utilises la fonction descente du guindeau.
De même, pour remonter l'ancre. On manœuvre assez souvent à la voile et donc, le guindeau remonte l'ancre en tirant le bateau (1200w pour 18 tonnes) et ce quelles que soient les conditions.
Être à l'avant permet de voir ou se situe la chaîne, et surtout d'attendre que le bateau soit bien orienté pour faire un départ sur le bon bord.
Il est vrai que nous n'allons à peu près jamais dans un port et que nous mouillons plusieurs centaines de fois par an, mais très rarement dans des lieux étriqués ou remplis de bateaux.
J'ai une télécommande sans fil pour surveiller le guindeau à l'avant mais je vais ajouter une commande filaire à l'arrière. Je le fais pour avoir une solution de secours car c'est rarement judicieux de rester dans le cockpit pour mouiller.
Pour les anxieux - contre mon gré, j'en fais partie - il peut y avoir un petit danger à avoir ces doubles commandes : si j'ai les doigts dans la chaîne pour une raison X ou Y, et qu'au même moment, par inadvertance, le barreur appuie sur le bouton, ça peut faire pouic.
Étant le plus souvent en solo, je mouille l'ancre depuis la barre par un bouton-levier de commande du guindeau. Cela me permet de casser l'erre exactement à l'endroit voulu et de battre en arrière dès que l'ancre touche le fond (pas trop difficile d'estimer les quelques secondes pour descendre 7 ou 8 m de chaîne, même sans compteur). Je laisse filer 15 à 20 m jusqu'à faire tête, puis je laisse le moteur en prise arrière et je vais à l'avant terminer la manœuvre.
J'ai eu une panne (heureusement en descente seulement) qui m'obligeait à aller d'emblée à l'avant pour débrayer le barbotin et laisser filer, mais je prévoyais alors plus d'espace autour du bateau et je n'aimais pas la brutalité de la descente de chaîne difficile à freiner.
Bien entendu chacun a sa manière, mais la commande depuis le cockpit me donne toute satisfaction en précision et efficacité pour la descente. En revanche pour la remontée, tout se fait à l'avant sauf situation scabreuse.
Pour se faciliter la vie j’ai modifié 2 trucs:
- passé a la chaine inox: plus de tas a gerer
- une telecommande a 10€ sur une chinoiserie asiatique de l’orient.
Les chantier avait installé une commande dans le cockpit que j ai parfois utilisé pour descendre l’ancre , pour la remontée il faut éclaircir le tas de chaîne au moins 2 ou 3 fois , cette commande de cockpit ne marche plus et tant, mieux car même le poids d une amarre l enclenchait. Même en solo, c compliqué mais je suis toujours à l avant, pas le choix que remonter à la force du guindeau, ou parfois moteur au ralenti embraye et pilote, mais attention à ne pas aller trop vite surtout avec le cablot qui peut filer vers l hélice
Oui, utile. Surtout en secours d' une défaillance de la télécommande filaire à la baille à mouillage. Expérience vécue.
Bonjour, la télécommande depuis le poste de barre ne résout pas les problèmes de chaine qui se bloque dans le guindeau assez souvent à la remontée ( mais parfois aussi à la descente) et à la mauvaise conception des bailles à mouillage qui oblige à y mettre les mains.
Et si vous avez oringué il faut aussi s'en occuper à la montée comme à la descente. Une autre solution que j'ai vu cet été sur un bateau à moteur : le capitaine était à l'avant pour remonter son ancre et c'est le moteur du bateau qu'il commandait avec une télécommande et visiblement la barre aussi. Je ne sais pas quelle marque fait ce type de système. En tout cas cela semblait très pratique il a manœuvré sans aucune difficulté. A étudier.
Pour eviter le tas,passer a l’inox..plus de probleme