Chaine parafoudre

Attirer la foudre, non car la foudre cherche généralement le chemin le plus court. Un mât bien haut au milieu de rien en cas d'orage, ça doit inspirer la crainte. Ensuite, il n'y a pas de relation de cause à effet entre la présence d'un mât et de la foudre dans la même zone. L'ionisation de l'air, préparant le tracé de la foudre est bien plus importante. Dans les vidéos de foudre frappant les avions, cela se produit lorsque l'appareil traverse une colonne ionisée, rompt alors l'équilibre électrique et déclenche un éclair qui se serait de toutes façons produit quelques secondes plus tard.

L'idée de relier le bateau à la mer pour disperser, ou plutôt orienter la décharge vers la mer en privilégiant un moyen conducteur n'est pas mauvaise. En aviation, c'est la même idée qui préside au développement de dispositifs anti-foudre.
Hélas, une chaîne enroulée autour d'un mât n'offre que peu de conductivité car les points de contact entre chaîne et mât sont des points, justement, au mieux des petites lignes. La surface de contact n'est donc pas optimale.
Si on veut que le mât se comporte comme un paratonnerre, il doit être relié à un gros câble plongeant dans l'eau car la conductivité d'une chaîne en présence de kilovolts n'est pas suffisante.

L'idée est bonne mais pas suffisante. En effet, si la foudre tombait en haut du mât (elle peut aussi bien tomber à un autre niveau ou directement sur un hauban, nul ne peut le prédire, tout ce qui est à proximité du mât est susceptible d'être affecté, y compris les fils électriques qui circulent à l'intérieur et les haubans et donc tout ce qui est à proximité du gréement dormant, y compris portiques, panneaux, éoliennes, radars et j'en oublie.

Une protection efficace mais pas garantie consisterait en une mise sérieuse à la mer par des câbles plongeant, connectés aux éléments métalliques par de sérieuses jonctions et deuxièmement en isolant tous les cablâges possibles par des prises rapidement accessibles. Lorsqu'une surtension parvient à s'infiltrer dans le réseau électrique, tout et son contraire peut arriver.
Egalement, des constructeurs prévoient des tresses de continuité entre mât ou épontille et la quille si elle comporte des parties métalliques. Je ne connais pas d'exemple où la tresse de métallisation est connectée au lest, mais ça peut exister, à condition qu'un point de fuite immergé soit présent ou que la tresse soit reliée à une ou plusieurs anodes.
Autant dire qu'il s'agit d'un travail de préparation et fabrication d'une sorte de kit à prévoir par un architecte naval ou à mettre en place commodément par les navigateurs lorsque les conditions le laissent prévoir. C'est sans doute pourquoi ce genre d'équipement n'existe pas chez les fabricants de bateaux.

Concernant les personnes, le mieux est de se mettre à l'intérieur du bateau qui agira comme une cage de Faraday, en se tenant à l'écart des mâts traversants, épontilles métalliques et toute partie métallique saillante. Ah, oui, le barreur ? Et ben ... heuu ...

j'ai utisé un câble de démarrage de secour pour camion : grosse section et extérieur des pinces enrobé de plastique.
dans la pince de l'eau je mettais une plaque de cuivre.
l'avantage est que le câble ne raye pas la coque et que les contacts sont moins mauvais qu'avec une chaîne.
mais la pince dans l'eau a tendance à sortir de l'eau si on va trop vite.