c'est bien triste..

Débriefing du naufrage survenu ce jour....Partis il y a 3/4 jours des Canaries, un jeune capitaine russe quitte la zone avec son voilier Oceanis 50 direction Hammamet, Tunisie. Il navigue seul et semble assez expérimenté. La mer n'est pas bonne, et il va rencontrer sur son parcours une très forte houle. Il aura visiblement des problème d'enrouleur de génois ( les écoutes ont été coupées) et la GV est arrisée 2 ris. Épuise , il se présente de nuit dans le port de pèche Tunisien. malheureusement, a 3/ 4 heures du matin, la veille sur le 16 n'est pas réalise. Il se présente au quai d’amarrage en zone militaire et se fait refouler ( il est en zone interdite) . Il parle mal anglais et ne comprends pas les explications. Le port est particulier, avec une immense zone de pèche, une zone militaire et quelques bateaux de plaisance ou l'usage veut qu'on se mette tous a couple . Le port n'est pas dédié a la plaisance, mais nous sommes bien reçu. Malheureusement, a 3 heures du mat, a bords de hakuna, nous dormons. Le vent souffle fort, 25/30 N dans le port et la manœuvre dans ces conditions est difficile. Bref, ne sachant ou se mettre, il décide de faire demi tour et de amarrer dans la baie devant le port. Sauf que de nuit, en cette saison, y a des filets de partout. Complexité supplémentaire, nous sommes en zone de grandes marées et a partir du cap Bon, il y a des marées. Il y a surtout un énorme courant dans la zone et le Cap Bon comme le détroit de Sicile sont réputés être de vraies vacheries. Bref, de très gros rouleaux déferlent sur la plage . Pour couronnés le tout d'énormes rochers mal indiques et des fond a l'hydrographie parfois hasardeuse.
Dés la sortie du port le courant est terrible. Bref, a un moment le voilier a pris un filet dans l'hélice, n'a pas tenu a l'ancre et a dérapé sur les rochers. Sa quille s'est coincé dans une infractuosité du rocher. Beaucoup de bonnes volontés sont allée l'aider mais un sauvetage protégeant les biens n'a pas été possible. Il a fallut de longues heures pour dégager le voilier dont la quille était endommagé . Lorsque le remorquage a commencé, le safran etait arraché, et la quille s'est désolidarisé de la coque, varanges partis, hélice bloquée par le filet
La voie d'eau était trop importante, le voilier a chaviré.
Il a alors été pris en remorque jusque dans le port ou après de longues heures il a pu être mis dans la grue et les sangles.
J'avoue être sous le choc de ces images.
M'aurons marqué la complexité de navigation de la zone, la complexité de naviguer en pays étranger ou l'on ne maitrise pas la langue, usage particulier de port, pas de veille dans les ports de méditéranée la nuit ( en Bretagne hors saison c'est pareil) zone mal hydrographie
Le skippeur est sauvé mais en etat de choc. Demain les voileux du coin vont tenter de l'aider.