Ces multicoques traditionnels qui inspirèrent De Bisshop et Wharram...

En parcourant les vidéos de YouTube à la recherche de clips où figuraient des canoës traditionnels polynésiens j'ai trouvé ces petites vidéos:



On y voit ces fantastiques voiliers polynésiens dont s'est inspiré Eric de Bisshop et, plus tard, James Wharram pour instiguer ce mouvement "multicoquiste" dont nos catamarans et trimarans modernes sont les héritiers.
Dans ces vidéos, ce sont des praos de Micronésie. Le Kaimiloa d'Eric de Bisshop s'inspirait plus des doubles canoës des Fidji ou de Polynésie mais l'esprit est le même: naviguer avec des bateaux d'apparence très sommaire mais qui ont pourtant traversé le Pacifique de part en part à une période bien avant que les européens ne songent même à traverser l'Atlantique.

L'équipage
09 oct. 2022
09 oct. 2022

Merci pour les liens!


09 oct. 2022
09 oct. 2022

Rouletaquille:Super ce projet. Peut-être très fortement inspiré par Wharram et son voyage à Tikopia.Bravo à cet adepte des canoës polynésiens (en français on dit pirogue même si le terme n'est pas approprié, pas plus d'ailleurs que le terme anglais de canoë)·le 09 oct. 2022 13:57
kaahua:A quand un petit échange de vive voix sur les voiles, les voyages avec les "double hulled voyaging canoe"? Kaahua·le 15 oct. 2022 21:20
Rouletaquille:C'est peut-être une idée, mais on n'a pas beaucoup de témoignages sur les "catas" polynésiens dans la mesure où les seuls qui existent sont ceux qui on été refaits par les bateaux de la Polynesian Voyaging Society de Hawaii sur Hokule'a et Hawai'iloa notamment.Ce qui est dit dans le livre Kaimiloa d'Eric de Bisshop ne peu pas être compris comme un témoignage sur les voiles polynésiennes car Kaimiloa était gréé avec des voiles de jonque.En revanche depuis le début des années 2000, il y a un réel renouveau de la navigation polynésienne et pratique ment chaque archipel a reconstruit une ou plusieurs répliques de catamaran ou de prao traditionnel à bord desquels il est possible d'embarquer.Il y a au total une bonne vingtaine de bateaux destinés à cette renaissance qui naviguent aujourd'hui·le 16 oct. 2022 13:15
tikipat:Tu auras de quoi discuter avec Jean Paul du Kaahua ·le 16 oct. 2022 13:21
Rouletaquille:Oui, peut-être. Alors pourquoi pas?De toute façon, tout ce qui concerne la navigation polynésienne et son renouveau me passionne réellement.·le 16 oct. 2022 13:27
tikipat:je peux te donner en MP son tel ..·le 16 oct. 2022 13:32
Rouletaquille:Je n'aime pas trop en général qu'une tierce personne me transmette le n° de tel de quelqu'un.En revanche, comme il est héonaute lui-même qu'il me contacte éventuellement en MP s'il le désire.·le 16 oct. 2022 13:38
tikipat:ok , il voulait discuter avec toi , je lui dit ça ·le 16 oct. 2022 16:03
Rouletaquille:Merci.·le 16 oct. 2022 16:30
09 oct. 2022

Il doit mettre a l eau au printemps 23 ....


09 oct. 2022

Dans le style deux livres de chevet.


Rouletaquille:Il y a aussi l'énorme bouquin de Haddon "Canoes of Oceania" encore plus complet, mais celui de Neyret est effectivement parfait et il est en français.·le 09 oct. 2022 19:06
09 oct. 2022

Pas sur que les bateaux résistaient dans le temps ...


Rouletaquille:Bah, il y a quand même les restes d'un pahi exposés au musée de Tahiti et de nombreuses embarcations aussi au musée Bisshopp de Hawaii qui ont de nombreuses années au compteur... Et puis, la durabilité n'était pas la préoccupation principale des marins de l'époque. La matière première pour réparer (le bois) était à portée de main sur toutes les îles... Ce qui n'est plus le cas par exemple pour les gigantesques arbres Koa à Hawaii et en Nouvelle Zélande.·le 09 oct. 2022 19:10
SailorAlex:Ce sont des bateaux avec une date de péremption, comme me le disait Hans Klaar l'autre jour. Il faut remettre les choses dans leurs contextes. Ces canoes doubles, pirogues, catamarans, etc, servaient surtout à bouger d'une Ile à l'autre avec femmes enfants et betails, une fois arrivé à destination ils étaient "beaché" et basta finito, ce n'étaient pas des lieux de vie pour le quotidien.·le 09 oct. 2022 21:24
Rouletaquille:Et même parfois, certaines parties du bateau étaient utilisées dans un autre but. Certaines pirogues hawaiiennes, par exemple, étaient réutilisées comme cercueil lors de certaines cérémonies...·le 09 oct. 2022 22:00
09 oct. 2022

J'adore ce Hans Klaar et ses catas Ontong Java 1 et 2

Voir cette vidéo par exemple:


James :Ça pompe à mort la bome...faudrait un point d'ecoute latéral ?·le 09 oct. 2022 22:18
SailorAlex:J'aime beaucoup aussi. Je bosse avec lui en ce moment et dejeune tous les jours sur Ontong Java :). Il faut aimer, Mais moi j'adore ! J'étais son equipier il y'a 10 ans pendant mes annees sac à dos·le 09 oct. 2022 22:19
SailorAlex:Bonsoir James, qu'entends tu par un point d'ecoute lateral ? Effectivement, il en a casse des bomes... Mais réparé en 30min chrono avec une hachette et du bout·le 09 oct. 2022 22:25
Rouletaquille:C'est certainement parce qu'il n'y a qu'un seul palan pour l'écoute de grand voile et donc un angle trop large pour limiter les mouvements de bôme.Un système de double palan disposé en patte d'oie limiterait à coup sûr ce mouvement de bôme comme cela se fait sur certains multicoques modernes (Catana par exemple) .Mais d'après ce que j'ai compris, Hans Klaar choisit avant tout le truc le plus simple possible...·le 09 oct. 2022 22:32
James :j'aime aussi beaucoup ces vidéos...Avec un deuxième point d'écoute plus latéral ça fait hâle bas ,la bôme bouge moins et le profil de la voile plus stable.Je ne sais pas si c'est la cause de la casse mais à chaque fois que la bôme va vers le haut ça creuse la voile et donne une surpuissance qui varie sans arrêt·le 09 oct. 2022 22:42
Rouletaquille:C'est ce qui se passe exactement lors d'un empannage intempestif dit "empannage chinois".Si l'on ne contrôle pas la bôme au moment du passage de la bôme lors du changement de bord, celle-ci monte. Ça creuse la voile qui emmagasine alors de la puissance qu'elle délivre ensuite lorsque la bôme redescend dans un grand claquement. Ça peut alors faire des dégâts...·le 09 oct. 2022 23:07
09 oct. 2022

Sur cette photo d'un Catana 47, on voit bien comment le système de patte d'oie de l'écoute de GV limite à la fois les mouvements de bôme en latéral comme en vertical tout en permettant un meilleur réglage de la voile et de son creux (je suis d'accord pour dire que sur Ontong Java le creux de la voile, on doit s'en fiche un peu compte tenu de la vétusté de cette voile)


tikipat:j avais ce genre de palan sur mon catana 40 et je le refais sur mon nouveau cata ·le 10 oct. 2022 07:52
09 oct. 2022

Sur cette image de la pirogue hawaiienne Hokule'a, on voit bien aussi que cette écoute en patte d'oie est utilisée pour tenir la bôme de cette voile traditionelle car, là aussi, la bôme est assez fragile


Clojac:Hokuléa est dans sa conception et ses formes, sinon une réplique, du moins ce qui se rapproche le plus des pirogues de migration décrites, mesurées et dessinées par l'expédition Cook.Par contre, Kaimiloa à Éric de Bisshop était une interprétation libre de la pirogue double gréée en jonque. Enfin, les praos mélanésiens de type "vaka" présentés en vidéos sont des embarcations lagonaires, pouvant naviguer à vue d'une île à l'autre, mais sûrement pas aptes à de grandes traversées. ·le 10 oct. 2022 05:17
Rouletaquille:Raté Clojac, il y en a qui sont allées des Carolines jusqu'aux Marshall. C'est d'ailleurs ce qui raconté dans le livre de Lewis, "we the navigators", où il cite les nombreuses expéditions menées par les maîtres navigateurs qu'il a rencontré et qui lui ont transmis leur savoir.Récemment, il y a aussi eu une expédition depuis les Samoa faite avec une réplique de 14m d'un prao. Ils sont allés des Samoa jusqu'en Chine.Quant à Bisshop, son interprétation était effectivement libre avec le gréement de jonque qu'il avait largement éprouvé sur ses deux premières jonques, Fou Po 1 et Fou Po 2. Quant à la forme des coques, sans le savoir, Bisshop a reproduit, avec une forme en V, les coques d'un grand pahi de voyage des îles Tuamotu. Il a surtout eu le mérite de faire un demi tour du monde avec ce que l'on considère comme étant le premier multicoque de croisière en 1937/38/39·le 10 oct. 2022 17:21
Rouletaquille:C'était l'expédition O Tahiti Nui Freedom en 2010, de Tahiti à Shangaï avec la plus grande étape au large entre Samoa et la Chine·le 10 oct. 2022 17:27
Rouletaquille:Et pour finir Clojac, il ne faut pas oublier le système d'échange Kula (très bien décrit par Malinovsky dans les argonautes du Pacifique) qui a lieu de façon rituelle entre les différentes îles des Trobriand et qui n'a rien d'une navigation lagunaire.·le 10 oct. 2022 17:32
Clojac:J'ai cliqué sur les vidéos : Première bizarrerie, le titre navigations polynésiennes, alors qu'on voit des Mélanésiens. Ni le même peuple ni la même culture maritime. Les Mélanésiens n'ont jamais maîtrisé la navigation aux étoiles. Et les praos des vidéos (pas ceux de 15 mètres qu'on ne voit pas) sont inaptes à de longues traversées. Mais bon, tu as tes certitudes dans doute puisées dans des livres, moi je raisonne en fonction de ce que j'ai vu et appris au cours de mes voyages.·le 11 oct. 2022 00:19
Rouletaquille:Encore tout faux. J'ai passé des années à voyager et étudier en Polynésie, Mélanésie et Micronésie. Tout en voyageant et naviguant, j'ai fini par passer un master d'anthropologie à l'université de Hawaii et j'ai travaillé à plusieurs reprises avec ceux dont on parle: les maîtres navigateurs comme Naïnoa Thomson de Hawaii ou Mau Pialug de Statawal.J'ai aussi faits de longs séjours chez David Lewis à Hawaii ou Ben Finney autant à Hawaii que quand il a résidé aux Samoa ou en Nouvelle Zélande. Personne au monde ne remettrait en question leur autorité en matière de navigation traditionnelle en Océanie car ce sont eux qui sont allé rechercher les derniers maîtres navigateurs des trois entités de l'Océanie.Là où tu as encore faux, c'est que les peuples de ces trois entités d'Océanie ont la même origine et partagent la même langue d'origine malayo-polynésienne qui ensuite a évolué dans les différents endroits. Cela a d'ailleurs été démontré par le navigateur polynésien Tupaïa qui embarqua avec Cook et grâce à qui ce même Cook a pu faire escale dans toute l'Océanie grâce au fait que Tupaïa pouvait communiquer aussi bien avec des polynésiens que des mélanésiens ou des micronésiens. Ils avaient en commun les mêmes racines linguistiques...Quant à la Mélanésie, il y a bien eu de grands navigateurs (Notamment dans l'archipel Bismark et dans les Trobriand) qui ont voyagé bien au-delà de leurs horizons respectifs pour aller explorer notamment la zone autour de la Nouvelle Calédonie où ils fondèrent la culture Lapita, mais aussi vers le nord-est et les Samoa. Ces navigateurs là maitrisaient à merveille le fameux Star Path (ou chemin d'étoiles) qui se transmettait ensuite avec chacun de ceux qu'ils rencontraient. C'est ainsi que ces fameux chemins d'étoiles se transmettaient. Quand quelqu'un arrivait dans une île et souhaitait continuer vers des contrées inconnues pour lui, on lui transmettait les quelques chemins d'étoiles qui pouvaient lui être utile. Cet apprentissage pouvait durer plusieurs mois ou années s'il le fallait....C'est ainsi que l'Océanie dans sa totalité a été explorée et colonisée par des populations venant d'Asie du sud-est.Evidemment, le petit Mea Kipa ou Ahole que tu es n'a certainement pas pu voir ces choses là en ne passant que quelques moments dans les îles, même si cela a pu durer quelques mois. Tu n'as vu que ce que l'on voulait bien que tu vois.J'ai longuement discuté avec Mau Pialug ou Naïnoa Thomson lors de nos longues navigations sur Hokule'a et il a fallu des années avant que ces deux là fassent suffisamment confiance à Ben Finney (qui était un blanc) pour lui révéler leurs secrets de navigation.David Lewis (qui fut mon directeur de Master à l'Université d'Hawaii) m'avait confié la même chose.Voilà Clojac. Alors avant de faire du rentre dedans à quelqu'un que tu ne connais pas, réfléchis un peu et surtout on ne se vante pas d'avoir traversé toutes ces îles et de les connaître mieux que personne.Mais bon, on n'en attendrait pas moins de la part de quelqu'un qui dit que son tri est un prototype alors qu'il ne s'agit que d'un Searunner 40 ( probablement le tri le plus construit au monde) dessiné par Jim Brown que j'ai aussi bien connu dans les années 80 quand je suis allé travailler aux E.U. dans le chantier de Walter Green et aussi avec Dick Newick quand il habitait à Nantuckett.A bon entendeur...·le 11 oct. 2022 13:40
Clojac:Les Mélanésiens ont évolué dans des zones où la navigation pouvait se faire à vue, ou sur 2 ou 3 jours, le 168ème méridien est (Vanuatu) semblant être leur limite. Dans cette aire géographique, ils ont rencontré plus tard des Austronésiens venus de TaïWan, lesquels ont essaimé ensuite à travers tout le Pacifique. Les marqueurs ADN et linguistiques se recoupent.Les techniques de navigation antique préservées aux îles Marshall et en Micronésie étaient associées au polythéisme polynésien, dont l'archéo astronomie témoigne à travers l'orientation stellaire des maraés et des ahus. Des vestiges qu'on ne retrouve nulle part dans la sphère d'expansion mélanésienne. Quant aux fameux lapita, certains y voient une filiation artistique avec la culture Jömon du Japon qui aurait pu transiter par Formose.·le 11 oct. 2022 23:13
Rouletaquille:Que fais-tu alors des îles Fidji qui appartiennent à la Melanesie et qui se trouve au-delà des deux ou trois jours dont tu parles Quant au Japon, il était inexistant au moment où la culture Lapita existait Pour finir, to méli-mélo d’archéo astronomie, de polythéisme est un espèce de salmigondis où les éléments n’ont aucune relation entre eux. Les marae n’ont jamais eu d’orientation astronomique et encore moins les ahu de l’île de Pâques qui sont grosso modo disposés en cercle par rapport au cratère d’origine des moai Le polythéisme des peuples d’Oceanie n’a absolument rien à voir avec les fameux chemins d’etoiles dans la mesure où la plupart des étoiles de ces chemins n’ont pas de nom mais sont des étoiles que l’on repère par rapport à une partie du bateau (on cale telle étoile sur l’étrave d’une des coques, puis, quand cette étoile est trop haute pour être utilisée, on prend celle qui est immédiatement en dessous et ainsi de suite… Quel rapport avec un dieu ou un demi dieu quelconque ?D’autant moins que les étoiles du ciel océanien porte des noms comme l’hameçon, la queue du requin, le patia (engin de pêche polynésien) ou encore la couronne de Hina (les pléiades) personnage certes mythique mais en aucun cas une déesse ·le 12 oct. 2022 04:01
Clojac:Si tu ignores les preuves apportées par l'archéo astronomie entre les navigation hauturières des Austronésiens, et leur mythologie, dont témoignent leurs vestiges mégalithiques, tu devrais lire la thèse de Louis Cruchet sur ce sujet, ou si c'est trop compliqué, au moins un de ses ouvrages de vulgarisation.www.editions-astronome.com[...]ruchet/ ·le 12 oct. 2022 06:08
Rouletaquille:Clojac je ne vais pas discuter avec toi sur ces considérations qui s’éloignent de trop du fil de la discussion originale surtout pour parler d’un gars que peu de monde connaît en Polynésie et qui dit être docteur es lettres qui est un titre universitaire honorifique et qui n’est plus délivré par les universités françaises depuis le milieu des années 80 En ce qui concerne la Polynésie, les références n’ont de valeur que si elles proviennent de sommités de l’université de Tahiti et ton docteur es lettres est inconnu d’eux pas plus que de très respectable Société des Oceanistes qui est un département du Musée de l’Homme et dont je suis membre Alors je passe mon tour pour ce qui est de discuter avec toi ·le 12 oct. 2022 06:43
Trimaran:Viu les chiquenaudes, c'est plus le musée de l'homme que le Musée de l'homme.Et pour reprendre Rouletabille, la société de Tahiti n'a pas le monopole de la chose.Et je me rappelle une plaque indiquant Trahiti !! Découverte en 16xx(je me rappelle plus la date exacte). Mais si tu découvres une île avec des habitants, tu découvres quoi , exactement ??·le 15 oct. 2022 21:55
09 oct. 2022

C'est un peu l'inconvénient du système on dirait.
Bon ce sont juste des remarques,je ne suis pas un spécialiste de ces voiles.
Je ne sais même pas s'ils peuvent réduire ?
Sur mon monocoque j'ai un système de patte d'oie à l'intérieur des hiloires,pas de rail dans le cockpit je préfère,mais aussi de chaque côté un autre point de tire à l'extérieur pour au débridé ne pas trop demander au hâle-bas...


10 oct. 2022

Les Wharrams n'ont pas de vaigrages.
C'est équivalent à un Jeep Wrangler. il sait tout faire, même la course.
Ca passe en force, ca gratte, ca échoue... et ca caille à bord en hivers.

Ooops on a fait une bêtise... réparation avec 3 bouts de ficelle...
un coup de pinceau? bah non pas le temps, faut profiter du soleil.

Bateau qui m'a toujours fait rêver, le seul frein c'est le confort (pas d'abris à la barre).
Du coup un Palma 30? (il faut voir les qualités de navigation au large)


Rouletaquille:Certains modèles comme les plus grands Tiki et les Islander ont des postes de barre abrités, mais tu as raison, les Wharram ne sont pas des parangons de confort. En revanche, ça navigue loin et longtemps...·le 10 oct. 2022 17:35
10 oct. 202210 oct. 2022

si j avais fait un Wharram , je l aurais fait en sandwich polyester ... pas d entretien
Construction en flat panel , ça serait très rapide


Rouletaquille:Les Wharram construits par des chantiers professionnels (le Tiki 27 de Boatsmith aux E.U. et les Islander de Andy Smith aux Philippines) sont construits en sandwich·le 10 oct. 2022 18:40
tuperware:Boatsmith construit aussi un 48 pieds et un 51 mais c'est spécial. ·le 10 oct. 2022 19:26
Rouletaquille:Tu dois confondre: le Islander 39 et le Pahi 52 sont construits par Andy Smith aux Philippines et non Boatsmith en Floride qui lui ne construit que le Tiki 8m qui est une réinterprétation du Tiki 26. ils ne construisent plus le Ariki 48·le 10 oct. 2022 19:50
tuperware:youtu.be[...]NGMRte4 ·le 10 oct. 2022 19:58
tuperware:Mais je viens de voir, fermé définitivement. ·le 10 oct. 2022 19:59
Rouletaquille:Ce bateau devait être construit pour le gars qui exploitait en charter un Tangaroa Mk IV depuis plus de 30 ans aux Cayman, mais le projet a été abandonné faute de finances. De toute façon, Wharram ne revendiquait pas la paternité de ce bateau car trop largement modifié par rapport aux plans originaux.Le chantier ne construit plus officiellement que le Tiki 8m mais n'a aucune commande pour l'instant. C'est dommage car David Halladay, que j'ai rencontré il y a plusieurs années lors d'un rassemblement Wharram en Floride, est un personnage imminemment sympathique. Une sorte de Wharram à l'américaine, assez anti conformiste mais ne crachant pas sur les dollars...·le 10 oct. 2022 20:24
tuperware:Ok, merci. ·le 10 oct. 2022 20:32
11 oct. 2022

Pensez vous que du coté Wharram, ils mettrons à disposition de nouveaux plans?
Genre un TIKI version 36ft?
Avec les nouveaux composites, genre nomex (nid d'abeille) il y a vraiment moyen d'alléger la bête pour laisser place à un chargement utile et au passagle d'améliorer l'isolation.
Même si cela va un peu à l'encontre de l'esprit wharrams (basé sur la construction à l'aide de matériaux simple)
- l'idée étant de construire son bateau pour se "préparer" au voyage. (la meilleure formation possible)
www.wharram.com[...]/


tuperware:Tiki 38. Je ne pense pas qu'il soit possible de faire plus lège que 3.2T prêt à naviguer sauf un peu sur les poutres au détriment de la complexité. (les roufs sont en sandwich).·le 11 oct. 2022 16:50
11 oct. 202211 oct. 2022

Il y a déjà un Tiki 36 qui a été par la suite transformé en Tiki 38.
Quant au fait qu'ils continuent à produire des plans de bateaux: c'est en tout cas la volonté de Hanneke Boon qui continue l’œuvre de James Wharram depuis sa mort.
Mais les derniers bateaux produits sont plutôt de taille modeste comme le Mana qui est vendu en Kit contreplaqué/époxy. C'est un cata très intéressant avec son gréement de cat ketch sans voiles d'avant qui le rend très maniable.
Il y a longtemps eu un projet de cata polynésien de 14m de long appelé Tama Moana mais personne n'a jamais acheté un kit de plans, ce qui aurait permis d'améliorer le concept...
En dehors de la construction contreplaqué/époxy qui est vraiment idéale, tous les catas Wharram peuvent être construits en sandwich et Wharram Designs fournit volontiers les plans pour ce type de construction avec les échantillonnages de matériau.


TheShanghaiist:Merci pour ce retour super interessant.
Je surveille le site réguilièrement. il aurait été intéressant qu'ils proposent une version avec un vrai roof...C'est pourquoi je suis également la conception du Palma 30 'Windpearl'·le 11 oct. 2022 16:53
Rouletaquille:Le bureau Wharram fournit volontiers, sur demande, les plans pour une cabine de pont plus fermée comme ils l'ont déjà fait pour les Tiki 30 et Pahi 42 même si cela n'est plus tout à fait dans l'esprit Wharram de départ (des bateaux faciles à construire rapidement pour passer plus de temps en mer qu'à les construire)·le 11 oct. 2022 17:01
11 oct. 2022

@Rouletaquille, je n'avais pas vu sur le site le Islander 39
Mais il semblerait que ce soit parfait pour moi. Je vais les contacter pour vérifier la hauteur sous barrot (je fais 1.85)
Islander 39 Wharram


tuperware:Il n'est pas pour la construction amateur.·le 11 oct. 2022 17:24
Rouletaquille:Tous les Islander sont normalement destinés à la construction par des chantiers pros comme Andy Smith Boatyard aux Philippines. ·le 11 oct. 2022 17:29
11 oct. 2022

Tu seras peut-être un peu juste au niveau hsb, surtout que cet Islander a plutôt été conçu dans l'esprit du Tiki 31 qui est plutôt un croiseur côtier qu'un hauturier réel.


TheShanghaiist:On verra bien, je suis entrain de prendre des infos vu que j'ai un peu de temps aujourd'hui.les passages ne sont pas si fréquent... Les 3/4 ca reste du cotier... Puis à trois sur un islander 55 c'est inutile.·le 11 oct. 2022 17:45
Rouletaquille:Tu prêches un convaincu. J'ai moi-même adoré naviguer sur de grands multis mais je n'ai jamais autant apprécié de naviguer que sur les "petits" catas wharram comme les Tiki 21, 30 et 31 qui se sont révélés être des bateaux extrêmement marins, même dans le gros temps en comparaison de leur taille.J'ai aussi navigué plusieurs mois de conserve aux Bahamas avec un jeune couple qui naviguait sur un Tangaroa Mk IV dont ils étaient ravis...Aujourd'hui je suis à la recherche d'un Heavenly Twins à vendre mais ceux que j'ai trouvé et visité en Angleterre ou en Irlande sont vraiment trop vétustes.Je ne cracherais pas non plus sur un plan Newick et j'avoue que le Pat's en vente aujourd'hui (le tri perso de Newick avant sa mort) me fait de l’œil malgré ses 15m mais c'est un 15m qui fait plus penser à un 12m dans l'esprit et sa capacité intérieure.·le 11 oct. 2022 18:24
15 oct. 2022

Pour en revenir au sujet du fil. L'invention du multicoque est quand même une idée extraordinaire, pour la stabilité, le concept de ''léger'' et pouvoir avoir de grand bateau beachable.


Rouletaquille:Pour ce qui est du bateau "beachable", oui. En revanche pour le léger, je pense qu'il faut modérer un peu nos idées là-dessus.A l'époque, les constructions étaient en bois massif, donc assez lourdes (moins toutefois qu'une frégate d'exploration de la Marine).Aujourd'hui Hokule'a de la PVS à Hawaii pèse quand même plus de 8T en ordre de marche avec tout l'équipement à bord.·le 16 oct. 2022 13:22
Trimaran:Quand je parle de léger, c'est en comparaison des bateaux européen de la même époque.·le 16 oct. 2022 14:56
Rouletaquille:Egalement pour moi, d'où ma remarque plus haut sur la comparaison avec une frégate de la marine de l'époque.·le 16 oct. 2022 15:04
16 oct. 2022

Je suis ce fil intéressant avec Attention.
Madagascar est un pays ou de grandes pirogues sont encore en activité commerciale : pêche, transport de fret ou de passagers sur des centaines de kilomètres.

Pirogues monoxyles, toujours, rehaussées de bordés. Ce sont des praos monodromes dont le flotteur du balancier, presque aussi long que la coque centrale, est fait d'un bois très peu dense de la famille du balsa.

Voile unique, latine. Les plus grandes, de plus de 15 mètres, peuvent aller assez vite. 8-10 noeuds.

Je confirme. C'est lourd et peu durable.

Photo 1 : pirogue Vezo de transport de fret. 13 mètres environ.
Photo 2 : pirogue de pêche de la régions de Nosy Be. 8 mètres.


16 oct. 2022

Les pirogues du peuple Vezo sont l'une des extrémités de l'arbre généalogique de ce que l'on appelle les pirogues polynésiennes.
En effet, peu de gens le savent mais les grandes migrations des peuples austronésiens commencées à la fin de la dernière période glacière (environ 18000 ans av JC) sont allées dans deux directions:
- D'un côté vers l'Océanie pour coloniser l'ensemble du triangle océanien.
- De l'autre côté vers l'ouest en suivant les vents dominants et ils ont atteint les îles de l'est africain. On trouve des pirogues à balancier du côté de l'île de Mafia par exemple et à Madagascar chez le peuple Vèze.
On trouve aussi des praos sur les rivages de l'Inde du côté de Goa. Il est d'ailleurs à noter que les mots catamarans et prao sont issus des langages de ces régions d'Inde.
On trouve aussi des traces (sous forme de bas-reliefs) sur les pyramides de Borobudur en Indonésie où il semblerait qu'il y ait eu des grandes pirogues trimaran de transport.


19 oct. 202219 oct. 2022

C'est exactement ça Tuperware.
Bob Hobman est l'un de ces ethnologues et archéologues qui ne se contentent pas de fouiller la terre mais veulent aussi faire la démonstration de ce qu'ils avancent dans leurs rapports.
Je l'avais rencontré en 1996 lors du Waka Moana Symposium en Nouvelle-Zélande où il était venu, avec James Wharram, présenter son nouveau projet de grande pirogue de voyage Tagaroa (voir la photo ci-dessous).
Il est l'équivalent d'un Tim Severin qui, en Europe, avait fait la démonstration de la colonisation de l'Irlande avec son bateau au bordé de cuir lors de l'expédition du St-Brendan.


19 oct. 2022

Oups! J'ai oublié de joindre la photo.
La voilà donc...


19 oct. 2022

Voilà un des bas-reliefs de Borobudur qui montre une grande pirogue de voyage et de commerce indonésienne avec ses flotteurs.


Domde:Passionnant tes connaissances et ton expérience concrète. Bravo·le 19 oct. 2022 13:13
tuperware:Ouais!·le 19 oct. 2022 15:22
Rouletaquille:Merci les amis,mais je n'ai pas vraiment de mérite en cela. J'ai juste eu la chance d'être au bon endroit au bon moment et de pouvoir faire ainsi de très belles rencontres avec des gens passionnants dont bien souvent je ne fais que retranscrire ce qu'ils m'ont appris.Ma passion pour les multicoques a commencé en 1974/75 sur un patin à voile près de Tarragone, en Espagne, où j’étais moniteur de voile... Intrigué par ce petit cata à 1 seule voile et sans gouvernail, j'ai voulu savoir d'où ça venait.Après tout s'est enchaîné. Ma famille était très amie avec celle d'Alain Colas et celle de Jacques Arthaud, donc j'ai pu embarquer sur Manureva puis avec Florence plus tard... Et ainsi de suite avec presque tous les skippers du moment jusqu'à Eric Tabarly sur Paul Ricard en 81/82.De plus en plus passionné par les multicoques, je suis allé à Yarmouth, dans le Maine aux USA, chez Walter Greene au moment où il construisait les Capella et autres Gauloises IV pour les courses du moment. Dick Newick m'a rempli la tête de savoirs sur les origines polynésiennes des multis ainsi que Meade Gougeon (l'inventeur de l'époxy West System) et plus tard James Wharram avec qui j'ai collaboré pendant plus de 10 ans.Le diplôme d'ethnologie n'existant plus à cette époque en France, en dessous du niveau doctorat, voilà comment je me suis finalement retrouvé à étudier l'anthropologie à l'Université d'Hawaii avec tous ceux qui ont reconstruit Hokule'a et qui ont contribué au renouveau de la navigation traditionnelle en Polynésie d'une façon générale.Au bout du compte, rien n'est arrivé tout à fait par hasard. C'est juste le cheminement de quelqu'un de passionné depuis tout petit par la mer et les bateaux (j'ai appris à marcher sur le pont du bateau de mon père, à La Trinité, en me tenant aux filières) et quand on est quelqu'un qui va jusqu'au bout du bout de ses idées comme moi, cela donne ce type de parcours.Ça fait maintenant plus de 50 ans que je vis, rêve, et respire voile, nautisme, course au large ou Polynésie. Donc rien d'extraordinaire à ce que j'ai autant accumulé de connaissances. Toute personne ayant eu le même parcours en saurait tout autant.J'ai surtout eu la chance d'avoir une famille (avec un père qui était un des pionniers de la plongée dans les années 50/60) qui ne m'a jamais bridé dans mes choix de vie alors que mes copains de lycée de l'époque étaient tous destinés à devenir médecin ou avocat par force et non par choix...Je reconnais toutefois que ce n'est peut-être pas toujours facile à vivre pour ma compagne ou mes enfants qui ont dû se faire à l'idée que je sois absent une bonne partie de l'année, même s'ils ont toujours pu profiter de mes voyages et de mes navigations...Si, aujourd'hui, je peux en retour faire le partage de ces connaissances, alors j'en suis parfaitement heureux... J'aurais finalement eu la vie que je voulais...J'espère qu'il en sera de même pour les passionnés qui viennent à la voile aujourd'hui...·le 19 oct. 2022 21:41
tikipat:beau parcourt de vie , bravo ·le 19 oct. 2022 22:39
Sailortoun:+1 J'espère qu'on aura le plaisir de t'avoir une fois sur un visu.·le 19 oct. 2022 22:55
Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

Phare du monde

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2022