Besoin d'avis - Manœuvre de port ratée :(

Bonjour à tous,

Je possède mon permis bateau depuis un moment et tout s'est toujours bien passé en loc de bateau à moteur.
Mais voilà, amoureux de voile j'ai investit dans un voilier BRIO Quillard l'année dernière.

Il était à l'échouage en mouillage et je n'ai jamais eu à manœuvrer en port avec.

J'ai tenté la manœuvre sur l'image ci joint hier aprèm. Et là catastrophe, avec le flot de la grande marée le courant était très fort et m'extirper de ma place fut un fiasco.
Mon petit Hors bord de 5cv manquait de pêche en marche arrière et j'ai énormément peiné a reculer.
Au final mon bateau s'est retrouvé bloqué contre les hélices des moteurs hors bord du bateau A et B et les hélices on sacrément abîmé ma coque sur toute la longueur du bateau :(

Je vous avoue être un peu traumatisé j'ai prévu de beaucoup naviguer la semaine du 1 avril mais ça m'a carrément calmé et je suis super stressé de remettre le couvert...

Comment auriez vous géré la manoeuvre ?

PS: je suis allé contrôler les chaises et moteurs des bateaux voisins tout semble ok. J'irai évidemment leur parler de ça quand je les verrais.
A part de belles rayures sur toute ma coque plus de peur que de mal !

Merci pour les conseils,
Ben.

L'équipage
24 mars 2019
24 mars 201924 mars 2019

Je pense que cela n est pas de ta faute !!! Tu manques peut être de puissance !!
Et en marche arrière souvent le bateau pars d un côté du a l hélice et ton safran !!

24 mars 2019

il faudrait peut être un moteur un peu plus puissant ( 8 cv ) et une hélice de poussée, pour contrer ce courant et le vent éventuellement.

J'ai opté pour ces 2 solutions et n'en suis pas mécontent.

24 mars 201924 mars 2019

Que veux-tu dire par fiasco? Serait-ce que le courant t'a rabattu sur la rangée de bateaux sous le courant?

Si c'est le cas, je pense qu'il faut avoir la sagesse d'adapter son heure d'appareillage en fonction des heures de marées, des coefficients, et aussi de la puissance de son moteur. Après tout on ne passe pas le raz Blanchard ou le raz de Sein à n'importe quelle heure dans n'importe quelle condition.

J'ai souvent constaté, et encore dernièrement à propos d'un intervenant qui voulait installer un gros moteur au cul de son petit voilier, ce refus de se plier aux règles de la nature et de vouloir agir comme en voiture en partant et en arrivant comme on l'a décidé. A mes yeux la voile ce n'est pas ça... ;-)

24 mars 2019

Ben oui, genre 30 promeneurs amassés sur le quai, le bateau appuyé contre moteurs de mes voisins.
Bref le genre de moment ou l'on ne se sent pas au mieux !

Heureusement le retour fut parfait le bateau posé comme une fleur sur le quai.
Mais j'ai pas profité de ma nav car je redoutais le retour...

24 mars 201924 mars 2019

Moi, j'aurais évité l'arrêt obligatoire pour passer de marche AR à marche AV, qui donne le temps au courant de ramener sur les moteurs des bateaux voisins, et grosse difficultés voire impossible d'en sortir.

Donc j'aurais tenté la manoeuvre en marche arrière, rapide, en visant à rester le plus près possible des bateaux de la panne en face.

24 mars 2019

en allant direct en marche arrière jusqu'au chenal ?

24 mars 2019

OK c'est ce que je me suis dit en analysant tout celà au retour. merci pour le conseil !

24 mars 201924 mars 2019

oui.
Mon idée est de ne pas laisser au courant le loisir de prendre le dessus. S'il te ramène sur les voisins en marche avant ( ce qu'il fait le temps du passage marche AR/AV ), tu es coincé car tu ne peux pas dégager...

24 mars 2019

il y a des ports à fort courant où il est pas question de sortir à mi-marée par ex,
avec un moteur insuffisant, des fois faut pas s'entêter ...

24 mars 201924 mars 2019

oui c'est aussi ce que je me suis dit bil j'était exactement dans ce cas de figure ..
genre 3 ou 4/6ime sur une marée de 110 ... Sauf que ne sachant pas la réaction de mon moteur ben cette idée m'est apparue au milieu de la manœuvre et il était déjà trop tard

24 mars 2019

Les manoeuvres par fort courant sont très dangereuses.
Travers au courant on ne peut plus rien faire...sauf constater les dégats.
La solution c'est d'attendre l'étale pour bouger.
Perso dans ce cas je ne bouge pas.

10 déc. 2019

C'est la sagesse qui dicte la conduite à tenir.
Quand on ne connait pas le bateau, il faut s'entraîner par petit coef et de préférence à l'étale, c'est une question de bon sens.
Ensuite avec l'expérience, on peut manœuvrer avec beaucoup plus de facilité, sauf dans les conditions décrites précédemment.

24 mars 2019

Comme toi je me suis fait surprendre une première fois, au treguier ça coulait fort ...

Depuis, dans cette situation je sors en marche arrière en crabe : on reste toujours en marche arrière donc pas de risque d'aller taper A et B, et le contrôle de l'angle du bateau par rapport au courant est facile pour aller vers l'extérieur : un peu de barre pour orienter le cul et ça va bien.
Le dosage des gaz permet de rester à la bonne distance des 2 rangées de bateaux.

Suivant comment ton bateau recule tu risques d'être surpris par la position de la barre pour reculer droit mais peu importe, on s'y fait.

Ps : si tes 5ch sont un peu courts, décaler le départ 1h avant ou après ça aide pour avoir un peu moins de jus.

10 déc. 201910 déc. 2019
24 mars 2019

Il y a aussi la solution d'aller porter une aussière en double sur les bateau en face. Se déhaler dessus, puis la porter en embelle pour mettre le bateau dans l'axe de la sortie et, enfin, partir en marche avant et larguer la aussière.

24 mars 2019

Le gros problème sur ce bateau c'est la difficulté d'actionner un HB , il faut ua minimum un 6 cv et être un bon contorsionniste.

24 mars 2019

Et la solution de rentrer en marche arrière à ta place est elle envisageable ? J'ai eu un voilier avec un HB et c'était mieux, mais au début je n'étais pas à l'aise.

25 mars 2019

Je me suis fait de la même manière une très grosse frayeur en entrant le dimanche soir dans l’écluse de la Rance. C’était sur un catamaran Iroquois avec un HB qui ne tirait rien en marche arrière. On entre dans les premiers dans l’écluse avec marée montante, donc courant du cul. Mon équipière n’arrive pas à passer l’amarre avant à l’échelle. Je mets le moteur à fond en marche arrière et le bateau continue à avancer à bonne vitesse. Je vois le moment où l’étai va se prendre dans les barres de la porte du fond d’écluse. Je lâche tout, me jette sur un bout à l’arrière et réussis à le passer sur un barreau de l’échelle. Par miracle, j’arrive à bloquer le bateau à moins de 50 cm de la porte.
Un gros coup de chaud.

Maintenant, j’ai des catas avec moteur inboard...

Hervé

25 mars 2019

Hervé, t’as oubliée dire que pour couronner le tout, qu’y as mis plein gaz en arrière, le bateau s est mis en crabe ;-)

25 mars 2019

Hervé: Même motif, même punition au même endroit mais avec un Louisiane avec un HB.

Dans l'écluse de la Rance, ce n'est pas le courant qui pose problême mais le vent de l'arrière et les cordes verticales pour s'amarrer qui ne sont pas fixées en bas.

25 mars 2019

" les cordes verticales pour s'amarrer qui ne sont pas fixées en bas. "
Heu... si si, elles sont fixées en bas. Sinon elles s'écarteraient drôlement. Dans l'écluse je croche toujours l'arrière en premier et la fin du freinage (en douceur quand même) se fait en filant un peu de l'amarre. A l'avant l'équipier muni de la gaffe croche l'autre pendille.

Je sais, les pendilles sont des trucs dans les ports du levant... mais je trouve le terme approprié pour désigne ces bouts qui pendouillent le long du bajoyer.

25 mars 201925 mars 2019

Effectivement, années 80. Mon Iroquois dont j’ai oublié le nom était à l’année à La Passagère, peut-être l’as-tu croisé.

De grandes navigations quasiment sans instruments vers les Anglos, la GB et l’Irlande. Reconnaissable à sa soucoupe en tête de mât.

Hervé

25 mars 2019

Duduche: C'était il y a trente ans...

Bjr,
5 années à Pen Mané Locmiquelic. Je sortais toujours en marche arrière. Une aussière en double sur le balcon arrière du bateau voisin halée par ma femme pour faire prendre le
« virage » à notre bateau et l’amener dans le lit du courant.
Au retour, il fallait viser l’arrière du bateau précédent. Le courant me déportant naturellement dans ma place.
Sportif et stressant...
Au delà de Coeff de 70, attente de l’étale sur le brise-clapot.
La nature sera toujours la plus forte.
Bon courage,
Patrice

25 mars 2019

bonjour
la difference entre le moteur comme propulsion unique ( tes locations ) , et ton cas moteur auxiliaire ; sont une difference enorme d'efficassitee .
je crois que tu as acquis une experience dont tu te rappellera longtemps .
mais certains utilisent des astuces qui permettent de se debrouiller a peu pres , comme ont peu le voir .
donc avec de l'entrainnement par coeff plus faible , la confiance devrait revenir .

salut

25 mars 2019

Bonjour,
bien assis au chaud sur ma chaise j'aurais comme d'autre conseillé les aussières. On y pense assez peu, mais c'est souvent d'une grande aide, moyennant parfois une certaine préparation.
J'ai eu un cas similaire il ya 20 ans en corsaire à Lézardrieux. Le vieux HB de qq CV (refroidi à air!) avait calé, donc on s'était retrouvés collés aux tableaux arrières ....

Pour ces manœuvres, il y a un bon outil de simulateur de manœuvres de port.
Bien sur c'est sur un ordi et pas en vrai, mais il y a beaucoup de paramètres pris en compte et c'est réaliste et donc intéressant je trouve pour bien comprendre l'influence de l'hélice, vent, aussières.... Je ne sais plus en revanche si il est possible d'intégrer un courant

www.hisse-et-oh.com[...]de-port

25 mars 2019

Peu de gens parmi les plaisanciers pensent à aller parfois passer une amarre à terre pour s’aider dans les maneuvres difficiles, surtout qd il y a très peu de place pour maneuvrer ou en cas de vent ou de courant. Il faut simplement un peu réfléchir avant de lancer sa maneuvre et ça aide parfois drôlement.
C’est là qu’on voit la différence entre un plaisancier et un marin. Ceci dit sans aucun jugement péjoratif.

Une belle maneuvre bien exécutée est toujours un plaisir. Et ça rappelle la belle époque où on entrait et sortait des ports sans moteur.
Encore aujourd’hui, je regarde avec plaisir nos amis en Surprise sans moteur partir pour une régate et revenir au ponton simplement en balançant la coque.

Hervé

25 mars 2019

Avec ou contre un fort courant manoeuvrer entre des catways trop rapprochés est une galère. Mais en général on est plus gêné par le vent que par le courant. Mettre au préalable une amarre de l'autre côté est évident sauf que c'est pas facile surtout si un autre bateau veut sortir.

Ce que je ferais c'est d'orienter le moteur et la barre dans le sens voulu en marche arrière se lancer jusqu'à frôler les bateaux de l'autre côté avec le moteur bien lancé. Mais pour ça il faut avoir une bonne expérience du bateau que vous ne tarderez pas à acquérir certainement!
Pour l'instant essayez seulement de synchroniser la barre et le moteur. En règle générale il faut aussi mettre la dérive (quand on en a une) même si elle prend dans le courant.
Mais il faut bien reconnaître que ça n'est pas facile dans nos ports qui pour rapporter plus de fric diminuent l'espacement entre les pontons pour en mettre plus.
Réessayez un jour de faible courant et de faible vent ça viendra après !

25 mars 2019

J'ai oublié de vous parler de l'effet de couple de l'hélice ! Essayez en marche arrière avec l'axe du moteur dans l'axe du bateau pour voir de quel côté il a tendance à faire tourner le bateau. Quand vous l'aurez remarqué suffira plus tard de toujours se servir de ça pour les manoeuvres risquées.

25 mars 2019

Ça arrive, de se raté....
Courage, répare et que cette mésaventure, ne gache pas ton plaisir a naviguer....

25 mars 201925 mars 2019

Un point aussi à garder constamment à l'esprit, le courant est le 1er élément à considérer, le 2ème est le vent et le sens de manœuvre du bateau. Gilles Barbanson a bien insisté pour rappeler qu'en marche avant et à très faible vitesse ce qui sera toujours le cas dans une panne de port, le bateau en marche avant risque d'être déséquilibré à la moindre rafale sur le coté à cause de la forme de la coque, donc il est toujours préférable de se demander s'il est possible de bouger contre le vent en marche arrière, et l'étrave suit.
C'est pas toujours possible mais il faut garder à l'esprit que démarrer une marche avant au milieu d'une passe contre le vent, au moindre écart, on se retrouve en carafe de travers..
Attention les grands coups de gaz sur la manette moteur sont rarement efficaces sauf si on connait super bien son boat. Vaut mieux aller toucher sans taper les autres bateaux que se lancer dans une manœuvre à l'arrache pour se récupérer sans avoir bien mesurer la place. Faire abstraction des spectateurs, si on est posé quelque part en contact avec d'autres bateaux, pas nécessaire de réagir dans l'empressement non plus ... Ce genre de conseil, j'essaye aussi de me l'appliquer à moi-même, je sais très bien que c'est facile à dire quand on est pas dans le foutoir..

25 mars 2019

"Attention les grands coups de gaz sur la manette moteur sont rarement efficaces"
Objection votre honneur !
Les "grands coups de gaz" sans prendre d'erre ou "coups de fouet" pour souffler le safran sont ce qu'il y a de plus utile pour manoeuvrer dans un espaces restreint (du moins avec les monocoques mono-safran)
Quand on a compris ça, ainsi que le couple de l'hélice, on fait à peu près ce qu'on veut avec le bateau.

Oui le fameux "coup de fouet" je peux pas le ressentir avec mon First 25 bi-safran. Mais je pensais surtout au grand coup de gaz quand on est très près et qu'on espère se dégager d'un coup magique , avec l'énervement, le stress et la dose de panique, on peut commencer à sur doser puis à inverser le sens et là ça ressemble plus à rien du tout.. voir les pontons d'agences de locations...
Mais effectivement le barreur qui connait bien son support, fait le 360 en dosant les gaz et l'inverseur, et je suis pas sur qu'il ait réellement besoin d'envoyer la patate à fond..

25 mars 2019

Il faut voir comment font les pénichards pour faire demi-tour sur le canal...

25 mars 2019

Contre courant ou contre vent : je me mets en marche arrière, avec la proue qui joue à la girouette mais qui va suivre le mouvement...
Position parfaite pour l'attente dans la queue à la pompe par exemple...
On a appris au même endroit :pouce:

25 mars 2019

Oui, coups de moteur AV, coups de moteur AR : c'est ce qu'on peut voir souvent en effet.

Mais d'une part j'ai un bi-safran, et d'autre part je n'aime ni le bruit, ni la fumée, ni le brassage de beaucoup d'eau des coups de fouet : mon petit teuf-teuf tranquille en marche AR me convient parfaitement.

25 mars 2019

Ben moi, je fais exactement le contraire : pour faire du stationnaire sans courant majeur, je me mets bout' au vent, barre bloquée à fond à envoyer à tribord. En jouant du coup de fouet et du couple de l'hélice, il n'y qu'à enbrayer un petit coup de temps en temps en avant ou en arrière pour tenir l'orientation. Et, le vent aidant, le bateau est aussitôt manoeuvrant.

25 mars 2019

Oui , pareil, cela arrive de se rater, vaut mieux à petite vitesse , et si tu as quelqu un avec toi un parebat volant peut minimiser eventuellement un eventuel choc.. que cela ne te gache pas ton plaisir de naviguer par appréhension du retour... tt le monde est passé par là , l habitude viendra ! ;)

25 mars 201925 mars 2019

Je me suis fait une petite frayeur du même acabit il y a quelques années mais avec un morceau de + 10 T qui était tous aussi sous motorisé

Suite à cela je me suis payé un stage chez vent du large ''manœuvre de port ''

Et j'avoue qu'aujourd'hui encore ça me sert à chaque manœuvre !!!

Tu trouveras leurs docs ici !

ventdularge.org[...]ort.pdf

Si tu as l'occase !

Pub gratuite et sans intérêt commercial ! :oups: ;-)

25 mars 2019

@Xperl
Comme dit plus haut, il fallait sortir en direction du chenal en étant près de la panne opposée car le manque de puissance fait que ton avant se dérobe et du coup tu avances en crabe. la maneuvre que tu as réalisée fait que ton avant s'est dérobé car il est beaucoup plus difficile de remettre ton voilier en ligne si tu n'as pas de puissance.

25 mars 2019

voila une bonne raison d'aimer les amarrages cul à quai avec pendille ... vive là med!

1/ Départ dans le bon sens!
2/ les amarres avant sur chaines filles/mères permettent de retenir le bateau pour pas qu'ils finissent sur les daviers des voisins... juste faire gaffe aux safrans et hélices :coucou:

25 mars 2019

Ayant assisté à un carambolage façon "jeu de quilles" dans le port Tino Rossi par un bateau à moteur qui sortait de sa place... et qui, ayant mal calculé sa manœuvre, est venu se prendre les pendilles d'en face dans le safran et du coup le pilote a paniqué sur ses manettes de gaz... je ne dirait pas que les pendilles sont le système le plus facile et le plus fiable.

25 mars 201925 mars 2019

Merci pour vos retours et conseils rassurants.

J'essayerai en marche arrière la prochaine fois en mode crabe jusqu'au chenal ou je pourrais faire tranquillement demi tour !

Je vous tiendrai informé des prochaines sorties ;)

Ben

@Guy : Vraiment bien ce guide de manœuvres !

25 mars 2019

Ne pas oublier qu'un bateau, c'est l'inverse d'une voiture:
Quand on tourne un volant, les roues avant pivotent pour se mettre sur la trajectoire voulue et l'arrière suit.
En bateau c'est l'inverse: c'est toujours l'arrière qui se décale!

25 mars 2019

En marche arrière avec un hors bord la motricité est très bonne pour "slalomer" surtout si le HB n'est pas fixe . Il faut par contre quelqu'un sur l'avant car c'est là que çà peut toucher.

25 mars 2019

il y a un site très interessant sur youtube: en fait on en trouve plusieurs en tappant une recherche "docking technics" elles sont en anglais mais très didactiques , une en particulier de Maryland school of sailing que je recommande

25 mars 2019

Quand le courant est trop fort il faut savoir renoncer. Dans certains endroits du port du Havre, à mi-marée, toute manœuvre est impossible. MM

25 mars 2019

Oui. Dans ce cas, on va prendre un poste d'amarrage provisoire facile à atteindre. Puis on attend que le bassin soit calmé pour manoeuvrer jusqu'à un emplacement durable

25 mars 2019

A Port la Vie je me suis fait embarquer par les courants et ça a fini par une touchette avec d'autre bateaux. sans trop dégâts / Miracle

25 mars 2019

@Xperl, tu me rappelles ma première sortie, seul avec le futur ex-proprio de mon futur bateau. Même motif, départ en marche arrière, le pas d'hélice qui fait partir d'un côté (pas forcément le bon), pas trop d'erre au début, le (mauvais) réflexe de corriger à la barre franche, la panique de toucher quoi que ce soit, bateau pas encore payé et le courant qui, juste au moment ou on est perpendiculaire à la place qu'on vient de quitter en serrant les fesses te prend le voile de quille bien perpendiculairement et va te coller aux voisins...
On se pose des questions très sérieuses sur l'achat d'un bateau, à ce moment là !
Et après, dès la deuxième sortie, j'avais intégré (presque) toutes les données vent, courant, fardage. et je me suis échoué dans la vase...
Bravo d'être venu en parler en toute humilité.
Il restera à discuter un peu avec les voisins, (penser à apporter une bouteille de Jaune, peut-être?) et à acheter un peu de gelcoat et de papier à poncer.

25 mars 2019

Quand je pense à la gesticulation que je suis obligé de faire pour sortir de ma place ...je compatis... :heu:
je dois être économe sur le carburant ( ou prudent) , je sors en poussant le bateau avec la gaffe et un bout d'amarrage en main... je vais jusqu'à l'étrave et en m'appuyant sur le bout du catway, je fais pivoter l'étrave au milieu du canal... ca marche pas aussi bien à tous les coups... :mdr:
Je vous ferai bien une petite vidéo...mais j'ai peur qu'elle finisse sur vidéo-gag... :lavache:

25 mars 2019

Bonjour Xperl,

Ne te sens ni coupable, ni incapable. Cela aurait pu arriver à bien d'autres plus expérimentés que toi. Cela m'est advenu plus d'une fois, sur bien des canots différents, alors que je navigue depuis cinquante ans. Je me suis retrouvé un jour, sur un Centurion, incapable de m'extirper de ma place, plaqué par le vent contre les autres bateaux. Mon Mallard 9 m était une catastrophe en marche arrière. Il n'obéissait à la barre que s'il avait de la vitesse. Il fallait donc lui en donner, loin de la place où entrer. Une fois lancé, on pouvait orienter son cul dans le bons sens. A proximité de la place, je mettais les gaz avant toute pour le freiner et qu'il entre dans la place doucement sur son erre. A chaque fois, je croisais les doigts.

Les manœuvres de port en marche arrière - et même en marche avant - sont toujours problématiques sur un voilier nanti d'un moteur de faible puissance, d'autant plus si c'est un hors bord.
Avant de tenter sa manœuvre, il faut regarder comment cela se passe pour les autres canots. Bien évaluer la force et la direction du vent et du courant. Mieux vaut éviter de s'extirper d'une place étroite, entre deux pontons séparés par peu d'espace, par fort vent et fort courant.
Il faut aussi penser à se déhaler à la gaffe ou à la main, voire porter une (ou deux, une à l'étrave, une au cul) amarre à terre ou sur un ponton situé en face de sa place de départ afin de se mettre dans une position moins défavorable .
Tout cela s'apprend avec le temps, l'expérience... et quelques éraflures sur la coque quand ce n'est pas un balcon ou un chandelier tordu.
Enfin, je crois me souvenir que le chapitre réservé aux manœuvres de port à la voile du tome I de la première édition du Code de navigation des Glénans (il a plus de cinquante ans mais on doit pouvoir le trouver) est très instructif. C'est plein de trucs malins, d'idées (quand, comment et pourquoi se déhaler avec une amarre à terre, voire en ayant mouillé une ancre, de l'utilité de l'annexe etc...)
Si je puis me permettre un conseil, c'est de t'entrainer à sortir de très nombreuses fois, d'abord dans de bonnes conditions de vent et de courant puis dans des conditions de plus en plus difficiles.
Sur ce, que celui qui n'a jamais foiré une manœuvre de port te jette la première pierre. Ce ne sera pas moi.
Amicalement
Classique

25 mars 2019

Dans les manœuvres foirées, et je pense être un très grand maître es manœuvres foirées, il y a deux catégories, essentiellement fonction du manoevrier

1) Le quai n'était pas prioritaire, la mer était trop humide, c'est la faute à l'équipage, les sangliers avaient mangé des cochonneries etc. Le sinistre manœuvrer ne progressera jamais et c'est une purge pour ses voisins

2)Le manœuvrier se demande sincêrement où il a foiré. C'est plus dur pour l'ego mais à force on s'habitue. On a dans ce cas trois certitudes:

-Il est moins probable que la même connerie se reproduira
-il est certain qu'une autre connerie se produira
-le manœuvrier va progresser

Bienvenue au club

25 mars 2019

bonsoir
moi je vous dis " BRAVO " pour le style des commentaires ( et pour les conseils et encouragements ) , que cela continu .

salut

10 déc. 201916 juin 2020

Il m'est arrivé exactement la même chose l'an dernier mais le choc a eu lieu sur le quai. le résultat a été le même : impact avec éraflure, stupeur, difficulté à réagir, honte (forcément il y en a toujours sur le quai pour commenter mais ceux là ne font rien!), puis peur de ressortir le bateau... Merci pour ton message et aux autres contributeurs pour leur partage d'expérience & humilité. Ça me console car je pensais que ça ne m'arrivait qu'à moi seule ce genre d'histoire. Mais au final je vois qu'on est plein ! Et que ça peut être très formateur !

En + j'ai aussi un brio quillard équipé d'un moteur HB d'une puissance équivalente ;-) : on a donc les mêmes outils !
dans certaines configurations il m'est parfois impossible d’exécuter le moindre quart de tour au port. ce qui s'appelle être mené par le bout du nez ! Sur les courants j'imagine que le résultat est à peu près le même.

Les 3 facteurs limitants qui m'obligent à adapter ma stratégie selon les temps :

  1. LE FARDAGE : tel que lorsque le vent est un peu "frais", nez au vent à petite vitesse dans le port, je me fais rabattre sans ménagement.
  2. LA FAIBLE PUISSANCE DU MOTEUR : pas énorme pour un bateau de + de 1.2 tonnes (5CV)
  3. l'accroche de ce moteur dans l'eau : les culs des brio étant assez haut, malgré la chaise descendue au max, le moteur accroche peu

les "coups de fouets" je maîtrise pas encore, trop peur de mettre un coup de gaz malheureux avec une barre mal placée au risque de taper. Je préfère jouer sur les distances, ma rapidité à passer marche avant / arrière (gaffe au crabotage)

En considérant que le plus gros risque est de se faire RABATTRE par le vent et de tourner comme une toupie (ça vaut pour les retours au ponton aussi, niark niark), et qu'une fois mal engagé c'est assez dur de se redresser surtout dzans de petits espaces,

    • ma stratégie est de TOUJOURS sortir marche arrière cul au vent (bcp moins de prise au vent) dans une limite d'hémisphère.
      un schéma vaut mille mots (+ maux ?) cf image ci dessous.
    • j'arrondis plus ou moins selon la force du vent pour avoir de la marge lors du changement marche arrière marche avant : => si le vent a plutôt tendance à vouloir me pousser vers mon emplacement d'origine, je me recule avec un peu de gaz vers les bateaux d'en face, un peu au delà de la ligne médiane de l'allée.
      => si au contraire il me décale vers les bateaux d'en face, je vais sortir tout doux et faire le demi tour un peu avant la ligne.

Même philosophie pour les arrivées ;-) anticipation, prise en compte de l'erre, moteur à petite vitesse ... et surtout ne te prive pas de sortir c'est la pratique qui te permettra de savoir comment réagit ton bateau et comment l'apprivoiser. Déjà tu vas devenir un as du gelcoat et dédramatiser les bobos infligés au bateau, et à force de t'entraîner, comme pour le vélo les manœuvres vont te sembler naturelles au bout d'un moment !

Belles navs à toi !

10 déc. 2019

si le moteur est en puits on s'en sert comme avec un in board
s'il est sur le tableau arrière faire une biellette qui le relie au safran
comme ça il manoeuvrera en même temps .
pour le reste tout est dit
alain

10 déc. 2019

Petite experience vécue (la dernière fois que j'ai touché le moteur en fait) :
on doit sortir le bateau, et pour cela, on est amarré tout à coté de la darse du travel lift.
Pour ne pas gêner, on est là où il n'y a pas de fond du tout, donc la dérive est relevée.

Et comme on prépare le bateau pour hiverner, je ne sais pas ce que l'on a trafiqué, mais le propulseur d'étrave est off.

Quand c'est à notre tour de sortir, le manutentionnaire me demande d'allumer le moteur et d'aller dans la darse.
Moi : ben, non, j'avais prévu de le déplacer à la main, avec les haussières, ce sera beaucoup plus simple.
Lui : non non, allez y au moteur.
Moi : grrrbblll, je ne sais même pas si je vais réussir à le faire démarrer ...

Bref, j'allume le moteur, et je commence joyeusement à foirer totalement la manoeuvre en restant bloqué sur place, sans pouvoir reculer pour ne pas m'échouer, pivoter pour ne pas toucher un autre bateau, ni avancer pour ne pas toucher le quai.

Bon, au final, énervé (en mode "mais quel plouc ..."), il finit par me demander de balancer les aussières, et ils ont amené le bateau en 2minutes au bon endroit.


Tout le monde dit qu'il ne faut pas hésiter à utiliser les aussières, mais quand il s'agit de pouvoir le faire en pratique, ben ... J'ai l'impression d'être un peu seul.

Cap Béar .Méditerranée. Port-Vendres

Phare du monde

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