Affalage lorsque l'on est surtoilé (volontairement) au portant
Lorsque j'ai un long bord de grand largue à faire par bonne brise, il m'arrive fréquemment d'envoyer toute la toile alors que dans ces conditions, j'aurais pris 2 ris et demi génois au près (je sais, il faudrait normalement porter la toile du temps mais bon, c'est trop tentant...).
Le bateau supporte très bien ce sur toilage mais le problème se pose quand il faut rentrer la toile d'autant plus que dans ces conditions, il y a souvent une houle 3/4 arrière impressionnante.
Pour ma part, je borde le génois au max et je choque au maximum la GV pour passer doucement travers puis bon plein, puis au près et j'affale la GV au près sous génois bordé comme pour la prise de ris et GV choquée.
Souvent cette manœuvre est assez chaude surtout au moment où on se trouve travers au vent et à la houle.
Comment pratiquez vous? d'autres façons de pratiquer et de gérer l'affalage dans ces conditions musclées?
Descendre la GV dans les surfs. Ça fonctionne très bien. En essayant de l’enlever un peu des BDF.
avec du vent soutenu ( a partir de F6) je ne mets pas de GV au vent arriere et portant, je porte des "focs jumeaux" ou plutot le foc de brise ( enrouleur dans mon cas) au vent et genois sous le vent, les deux sont tangonnés.. on peut faire route ainsi sous pilote jusqu'a 140 ° du vent, sans risque que ca prenne a contre , 130° si la mer est reguliere.selon moi cette allure est assez secure et pratique:
* on peut surtoiler car la reduction est tres facile
*tout se passe du cockpit en nav normale
*c'est plus stable qu'avec la GV en ciseaux
* on peut empanner facile => rien a faire et partir sur l'autre bord jusqu'a 150° ( genois au vent)
*en cas de MOB qui est la seule hypothese gravissime, on roule tout en 2mn ( c'est deja long), on enleve les tangons, et on deroule celle de deux voiles d'avant qui convient..on peut faire du pres ainsi et ensuite remettre la GV ou le moteur en plus de la voile d'avant pour revenir au vent
Bonne technique. C'est celle que j'utilise pour affaler et ferler la GV en absence de lazy jack. Le pire étant s'affaler au moteur et face au vent, sauf pour les adeptes du rodéo, ou si grand avant port dégagé permettant de faire cela à l'abris de la houle.
Si elle descend bien, pourquoi lofer, au vent arrière c'est là où le vent apparent est le plus faible, si tu profites en plus d'un surf ou autre.
Bien sûr, si ça part en vrille, au soir, il te reste le couteau, style ris à l'irlandaise ? J'ai eu le cas dernièrement, la dernière fois que j'ai affalé (sniff!), Tu attends, tu attends, la nuit arrive doucement et en 13 ans, ça merde à l'affalage. Il y a le cas de F.Cammas
Moi, c'est mise à la cape, comme ça je peux prendre un ris tranquille sur la GV et sur l'inter.
Et après ça repars.
FJ
Au portant, on deborde la grand voile au maximum, on borde à peu près le génois, le tout au alentours de l’angle ou le bateau n’arrive pas a garder son génois gonflé, magique il n’y a plus d’air dans la voile d’avant. On la réduit, qui a exagérer un peu. On vient au bon plein, on réduit la grand voile. On fait route.
bjr
on peut tenter de perturber l'ecoulement de l'air dans le couloir entre le genois et la Gv en bordant le genois ..l'extrado de la GV le long du mat va disparaitre jusqu'à voir le GV "faseillé" et donc moins d'effort sur les coulisseaux pour l'affaler
quand vous dites "bonne brise" de quelle force de vent précisément parlez vous?
Ton questionnement est aussi très lié au type de gréement. Pour nous avec des barres de flèches dans l'axe, rentrer la GV au vent arrière, même dans du vent fort (40 kn réel) n'est pas impossible. Drisse larguée, je tire dessus en pied de mât pendant que ma femme borde peu à peu et ça le fait. Bon, ma GV n'est pas immense, 38m2.
Avec des barres de flèches poussantes, c'est différent et je me souviens m'être fait surprendre sur un cata avec la GV entière et la mer assez forte à hésiter à revenir dans le vent (heureusement le vent avait baissé après). Je pense qu'avec un bateau à BdF poussantes, il faut vraiment anticiper et réduire la GV tôt.
Bonjour
voilà un sujet où les ailes ont leurs mots à dire !
Un des grands avantages des ailes gréées sur mat autoporté, c'est qu'elles peuvent être mises en drapeau quelque soit l'allure. Et comme elles sont dotées d'un profil neutre en mode "relaché", leur portance est très très faible, on peut donc laisser passer ainsi des surventes, un orage, en toute tranquillité.
On peut également affaler à toutes les allures.
Laurent
Sur mon Dehler, j'ai des barres de flèches très poussantes. Néanmoins je ne change jamais d'allure pour prendre un ris. Par contre le ris automatique fonctionne mal, il faut aller en pied de mat pour tirer sur le guindant pour aider la gv à descendre.
Pour larguer le ris c'est plus problématique car les lattes se coincent dans les haubans.
Pour finir, je ne suis pas persuadé que tout dessus soit la meilleure config, avec un ris le bateau marche aussi bien car le centre de poussée est plus bas (il n'y a plus le haut de la gv tout en haut qui envoie au lof) donc la route est plus stable et la gv ne se fusille pas sur les bdf
Dans un autre fil un intervenant parlait de ce rail en teflon qu'il a mis sur son bateau avec coulisseau en inox. Le système est vendu en kit adaptable sur n'importe quel voilier. Je ne me souviens plus du nom mais le but est de réduire les frictions au minimum et ça permet notamment d'affaler ou prendre un ris à n'importe quelle allure. Je vais faire quelques recherches quand j'ai le temps. Le système n'est pas extrêmement couteux, le rail en teflon se glisse sur l'ancien et le tout peut-être placé sans démater.
il en faut des trucs "moderne" pour prendre un ris...!!! vive l'antique bome à rouleau ..pas de bouts , pas de changement d'allure, quelque soit la surface hissée ..en 1nm chromo la GV est reduite ..
Salut à tous, sur mon petit sloop de 27 pieds, après l'avoir bien pris en main car je n'étais pas si efficace au début :), je réduisait la (petite) GV au portant. Je bordais un peu l'écoute, puis reprenais un max de la balancine (la bôme à un angle exagérée). Au pire je lofais un poil. La GV déventais suffisamment pour que, en jouant avec la houle et le roulis, je puisse ariser sans difficulté. Aujourd'hui avec mon gréement aurique fait maison, la question ne se pose même plus (enfin, faut quand même pas s'y atteler trop tard...)
Il fut un temps ou tous les bateaux de course avaient des bômes à rouleau. C'est passé de mode (remarquez le hale bas "croissant" pris sur le liston sous le vent, pour aplatir la voile)
Sur mon cata c'est assez simple, tous les ris et la grand voile sont manipulable du cockpit.
Il me suffit de descendre un peu ma voile et tirer sur les ris laché et petit à petit , lorsque j'ai réussi à reprendre mon ris je retourne au mat pour reprendre le ris au mat et je remonte ma grand voile, je le fais régulièrement comme je suis souvent en solo, en plus en multi c'est plus sécurisant
Je ne pense pas qu'il y ait matière à polémique sur ris ou rouleau. Le précédent TdM, nous avions des ris. Maintenant, bôme à rouleau. Il n'y a pas grandes différences. Les ris permettent d'avoir une voile plus plate, les rouleaux permettent de mieux adapter la surface. Les deux sont pour moi assez équivalents. Pas plus d'usure d'un côté ou de l'autre, pas plus de fatigue ni plus de difficulté non plus.